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In Nomine Domini

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« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


Les derniers temps de la papauté chez Jean de Roquetaillade

Publié le 31 Juillet 2014, 09:11am

Catégories : #Éric Faure

En voyant le nom de Jean de Roquetaillade, nos objecteurs les moins consciencieux dans leur critique donneront libre cours aux préjugés les plus communs, comme ils l'ont fait pour la prophétie de Saint Malachie, bien que l'abbé Maître ait réfuté depuis longtemps leurs arguties, comme l'ont reconnu même les sédévacantistes du blog de Clément Lécuyer. Or, Éric Faure, expert en littérature apocalyptique médiévale, ne s'est pas contenté de lire vaguement des citations de l'oeuvre de Roquetaillade, sans pratiquer la critique historique indispensable à ce travail. Vous constaterez précisément, dans cet article de M. Faure, qu'il sait faire la distinction entre les interprétations personnelles de Jean de Roquetaillade d'une part, et le contenu des textes oraculaires médiévaux d'autre part...

Article sur LA CONCEPTION DE JEAN DE ROQUETAILLADE DES DERNIERS TEMPS DE LA PAPAUTE, par Eric Faure, expert en littérature apocalyptique médiévale.

 

JEAN DE ROQUETAILLADE (en latin Johannes de Rupescissa) est un frère mineur français du couvent d’Aurillac. (Né vers 1310, mort en 1366). Nous allons ici entrer dans les détails de sa pensée, sur les derniers temps de la papauté, qui est une interprétation de la littérature apocalyptique du XII ème et XIII ème siècle. Son interprétation, comme on va ici le prouver par les textes, va incontestablement dans le sens de ce même récit « apocalyptique » sur la survivance et le retour de Paul VI. Beaucoup parlent de ce frère mineur dans les milieux dit traditionnalistes pour présenter des bribes de sa conception des derniers temps de la papauté, altérant ainsi sa position, occultant ce que nous allons dévoiler ici. Mais aucun à notre connaissance n’a lu ses ouvrages, ou des études émanant des milieux médiévistes à son sujet, c’est la raison pour laquelle, on se doit d’intervenir pour faire triompher la vérité, à l’approche du retour de Paul VI.

Jean de Roquetaillade ne perçoit pas dans un premier temps, un sosie de Pape ou un faux pape ayant pris l’apparence physique du vrai pape, à partir de l’Oraculum Cyrilli, mais un faux pape, un « fourbe perfide », un antipape venant s’opposer au pape angélique, c'est-à-dire au pape nu, souffrant de Principium Malorum et de l’Oraclulum Cyrilli, dûment et canoniquement élu, parce que ce commentateur franciscain du début du XIV ème siècle particulièrement fantaisiste en de multiples endroits, s’est égaré dans son interprétation du passage de l’Oraculum Cyrilli relatif au sosie du pape souffrant, que nous allons bientôt expliquer dans cette étude, et auquel il fait référence, le sceau de ce passage ne devant pas être ouvert à son époque et jusqu’à l’accomplissement de la prophétie qu’il contient, mais il réalise cependant que les même cardinaux félons qui seront à l’origine de ce faux pape ou imposteur, « porteront des mains sacrilèges » sur le pape souffrant, ce franscicain imaginant un traité simoniaque pour écarter de la fonction pontificale, le pape souffrant, et il cite pour attester ses propos le passage concernant le sosie de Paul VI dans l’Oraculum Cyrilli, qui explique une usurpation du siège de Pierre par une opération diabolique consistant à mélanger de l’or à de l’argent, dans un même moule, pour que les traits du faux pape représenté par l’argent, puissent se confondre avec les traits du vrai pape représenté par l’or, et compare ce vrai pape qui sera victime de cette machination diabolique à Roboam, et la fausse papauté qui sortira de cette machination à Jéroboam ( Liber secretorum Eventuum fol. 6 V.et fol 7 v° ).

Jean de Roquetaillade reconnaît que ce pape souffrant, appelé à redresser la situation de l’Eglise, lors de son retour miraculeux, - pape qu’il appelle donc « le réparateur », mais aussi « le réformateur », car lors de son retour miraculeux, il réformera l’Eglise pour lui permettre de traverser les grandes tribulations dernières de l’humanité,- est venu de la part du Seigneur réparer le mal qui a été fait, redresser la situation du peuple de Dieu ; ce pape propre aux derniers temps de l’Eglise enseigne-t-il devra être « emprisonné » par ces mêmes cardinaux félons, « ceux là même qu’il avait comblé de bienfaits », pour laisser place au faux pape qui permettra une série d’antipapes, mais il reconnaît que ce pape souffrant sera libéré miraculeusement par Dieu ; il croit voir dans les anges qui arracheront ce pape des mains de ces ennemis, deux cardinaux ( Vade mecum in tribulatione, paris, bibl. Nat. Ms. Lat. 7371, fol 31 v° ), ce en quoi il se trompe encore une fois, car cela se fera par une angélophanie, comme cela s’est produit avec saint Pierre délivré par un ange des mains d’Hérode. Dans son commentaire sur l’Oracle de Cyrille, Jean de roquetaillade, voit ce pape nu, ce pape souffrant de Principium Malorum, s’enfuir, après le siège de cette citadelle sainte sainte qu’est l’Eglise officielle romaine, totalement investie par l’ennemi. Il ne comprend pas bien, que ce siège se fera en douceur, par la ruse, et non pas par l’épée, il a tendance à comparer ce siège à celui de Nabuchodonosor investissant par ses troupes Jérusalem, massacrant aussi bien les mauvais que les bons, (sixième traité de son commentaire de l’Oraculum Cyrilli, fol. 181 v°194), et il voit ce pape remplacé plus tard par trois faux pontifes, en s’appuyant sur l’Oraculum Cyrilli, qui utilise pour désigner des tyrans à Rome, lors de l’éclipse du pape souffrant, un langage animalier, dans lequel Jean de Roquetaillade discerne une série d’antipapes particulièrement hostiles au vrai pape (idem. troisième traité, fol. 54. V° 64 ), trois pseudo pontifes exactement (on pense qu’il s’agit des deux préposés faisant acclamer l’Antéchrist-antipape, en comptant ce dernier dans Principium Malorum, vers la fin de l’éclipse du pape souffrant, à savoir Ratzinger et Bergoglio élevant Wojtyla sur les autels, en comptant Wojtyla, car Jean de Roquetaillade voit dans ce contexte le caractère imminent de la destruction de Rome, mais le texte de l’Oraculum Cyrilli sur lequel il s’appuie ici, on ne l’a pas encore localisé et traduit pour en être certain). Le fait est que Jean de Roquetaillade, faisant référence à l’Oraculum Cyrilli, en en reprenant les expressions et les images, estime que lorsque ce pape sortira de son exil caché, il viendra confondre ( jugera, dissipera, lacérera, dispersera ) les méchants dans le Temple de Dieu , il détruira leur table de jeux, un peu comme N.S. Jésus-Christ renversa la table des marchands, qui ont fait de la maison de Dieu, une caverne de brigands ( quatrième partie de son commentaire sur l’oracle de Cyrille ).

Lors de son exil caché, Jean de Roquetaille, voit ce pape souffrant se retirer loin du monde, vivre caché dans l’anonymat, le monde le croyant mort, jusqu’à voir en lui l’Elie mystique dont parle le Christ (Matth. XVII, 11), l’homme vêtu de lin dont parle Ezéchiel qui marque les fronts du tau (Ezéchiel, 9, 10) ; il y voit l’ange de l’apocalypse (Apo. VIII , 18, 20 ) ( cf. Vade Mecum in tribulatione, paris, bibl. nat. Ms, lat. 1371, fol. 35 v°. Ed. P. 504). Il estime dans son Liber Ostensor, que ce pape sortira de son exil caché, après un si grand nombre d’années, que son retour fera penser à la résurrection du Christ dans toute l’Eglise, et pèse l’hypothèse qu’il puisse s’agir de Célestin V, mais il ne la retient pas ( huitième traité du Liber Ostensor fol. 57-81 ).

Les derniers temps de la papauté chez Jean de Roquetaillade

Ci-joint l’édition critique du Liber Ostensor de Jean de Roquetaillade sous la direction D’André Vauchez, de l’école française de Rome, publié récemment en 2005 pour la première fois que j’ai chez moi, et que j’ai étudié, cela ne se voit pas bien ici, mais c’est un pavé de 1041 pages ; je n’ai rien à voir avec ces pseudo-commentateurs de prédictions totalement incompétents, d’une ignorance crasse, d’une crédulité et d’une naïveté déconcertante, que l’on rencontre dans les milieux dit traditionalistes, qui citent Jean de Roquetaillade, sans jamais avoir lu une seule œuvre de lui, qui enjolivent les miettes qu’ils ont reçues, sans prendre le soin de les vérifier, jusqu’à en dogmatiser le contenu, leur prêter une assistance du saint Esprit, et qui sont bien loin de se douter de la complexité des écrits de ce personnage plus ou moins sulfureux, où la subversion dans le domaine de la réflexion « prophétique » l’emporte hélas sur le bon.

On ne compte plus la multitude des erreurs d’interprétation qu’il a commises tant dans la littérature apocalyptique du XII ème et XIII ème siècle relative à la question du pape à la fin des temps, que dans les Saintes Ecritures, car ce qui prédomine dans son œuvre, c’est malheureusement la fantaisie et l’imagination, véritable source d’évasion pour lui qui était emprisonné la plupart du temps, mais qui en prison paradoxalement pouvait étudier et se consacrer à la rédaction de ses travaux. Cet homme paradoxalement est un érudit, avec des facultés intellectuelles beaucoup plus grandes qu’on ne pourrait le croire à première vue, sait captiver ses lecteurs, ses écrits suscitant un véritable regain d’intérêt à notre époque, du côté des historiens, mais les catholiques fidèles auraient beaucoup à gagner à étudier ses écrits, pour comprendre leur propre littérature apocalyptique et leur époque.

Ce qui est appréciable chez cet auteur, c’est qu’il cite toujours ses sources, (à l’inverse de Mélanie par exemple qui quand elle commente le secret de la Salette, qui cache ses références, nous contraignant à faire une enquête de longue haleine, qui certes, finit par payer le plus souvent, mais dont on se serait bien dispensé) et fait de longues citations des prédictions qui circulaient à son époque dans les milieux prophétiques de l’Eglise. Ses écrits et en particulier le Liber Ostensor qu’il a rédigé en 1356 nous ont rendu à ce sujet, un service considérable, dans ce domaine, et la reconstitution de l’histoire des idées relatives à l’enseignement des Saintes Ecritures sur ce qu’il va arriver à la véritable papauté à l’approche de l’Antéchrist, mais ses prédictions proprement dites sur les derniers temps de la papauté, en disent beaucoup plus long sur lui et son temps, que sur la situation de l’Eglise à l’approche des grandes tribulations dernières de l’humanité, et nécessitent pour que l’on puisse en tirer profit, que l’on connaisse bien les références qu’il fait, et que l’on soit curieux et attentif à tout ce qu’il dit, même lorsque ce qu’il dit semble n’avoir à première vue aucun intérêt dans le domaine de la réflexion « prophétique ».

Les derniers temps de la papauté chez Jean de Roquetaillade

Ci-joint, l’une des œuvres accessibles en latin de Jean de Roquetaillade est le Liber secretorum éventuum, que Jean de Roquetaillade a fini de rédiger le 11 novembre 1349, l’on a cité précédemment (traduction : « le livre des évènements futurs et secrets ») , œuvre que l’on trouve actuellement facilement sur internet, jusqu’à pouvoir consulter quelques parties traduites en français sur books google Johannes de Rupescissa, Robert E.Lerner, Christine Morerod-Fattebert , Liber secretorum éventuum, édition critique, traduction et introduction historique, Editions universitaires Fribourg-suisse, 1996 ; l’introduction historique est de Lerner, tout en anglais, l’étude critique en revanche, par Christine Morerod-Fattebert est en français, les traductions des commentaires de prédictions de Jean de Roquetaillade sont en français, grâce à cette médiéviste. Une première épreuve de ce travail avait été faite par elle dans Mélanges de l’école Française de Rome en 1990. C’est le premier ouvrage « prophétique » de Jean de Roquetaillade à faire l’objet d’une édition critique. Avant cela, on ne disposait que des résumés des œuvres de Jean de Roquetaillade par Jeanne Bignami-Odier ; c’est là autant de références sérieuses qui attestent la pertinence de mes propos. Dans les milieux dits « traditionalistes », je n’ai trouvé personne avec qui partager mes recherches, c’est un monde qui vit dans l’ignorance de sa propre littérature apocalyptique, qui ignore tout ce qui s’est dit dans l’Eglise au Moyen Age sur les derniers temps de la papauté, ce que ce monde croit savoir à ce sujet ne vaut rien. Voici un extrait fort intéressant de cet œuvre traduit par Christine M.F.  :

Les derniers temps de la papauté chez Jean de Roquetaillade

Dans ce passage du « liber secretorum éventuum », Jean de Roquetaillade qui cherche à comprendre à partir de la littérature apocalyptique du XII ème et XIII ème siècle, ce qu’il va arriver à la véritable papauté à l’approche de l’Antéchrist, semble donner raison à ceux qui pensent que le cardinal Siri aurait été élu, aurait renoncé à la fonction pontificale sous la contrainte, mais à y regarder de plus près, ce n’est pas le cas. Il cherche à comprendre en quoi, le pape souffrant des derniers temps sera hautement répréhensible, ce pape étant comparé au mauvais Roi Roboam dans l’Oraculum Cyrilli. Il imagine ce pape troublé par les menaces de morts des cardinaux félons affiliés à la Synagogue de Satan, intrus issus d’une secte diabolique infiltrés jusqu’au cardinalat, en train d’abdiquer « bref, le pape véritable par peur de la mort, finira par abdiquer » ( cf paragraphe 22 ci-dessus) « au profit de l’imposteur qui selon l’apparence des faits, prendra seul place pour un temps ( …) sur le trône de Pierre », «  Ces derniers s’efforceront d’annuler son élection, bien que faite selon les règles canoniques », « puis ce qui sera le plus affreux et le plus haïssable, ils porteront leurs mains sacrilèges sur le pontife consacré et catholique, et ces hommes criminels ( ces infiltrés dans le cardinalat, ajoutons nous ) s’empareront du pape véritable. Ensuite, pour augmenter l’aveuglement de tous les méchants, il arrivera que ces hommes perdus (voués à la damnation éternelle, ajoutons nous) avec la permission de Dieu, le forceront à se démettre de sa charge en le menaçant de mort, en lui faisant miroiter, à la façon des simoniaques, une masse de florins qu’ils lui donneront. », mais sa résignation comme le dit Jeanne Bignami-Odier, résumant ces passages, histoire littéraire de la France, tome XLI, Paris, imprimerie Nationale, MCMLXXXI, p.136) « n’aura pas de valeur, parce qu’elle aura été remise aux mains d’excommuniés et d’hérétiques ( les intrus dans l’Eglise ) , parce qu’elle aura été arrachée par la violence et la crainte de la mort ; et qu’elle aura été le fruit d’un traité simoniaque » ( citation ici qui est un résumé de Jeanne Bignami-odier conforme aux textes d’origine ) .

Ce pape se trouvera emprisonné, mais « selon une décision du Christ », « il s’enfuira » par la suite, grâce à une intervention miraculeuse de N.S. Jésus-Christ. En fait, Jean de Roquetaillade voit ici dans le pape Célestin V, qui a abdiqué, et qui fut emprisonné, une préfiguration du pape souffrant des derniers temps de l’Eglise ; d’ailleurs, encore à son époque, beaucoup ont cru voir bien à tort en Célestin V, le pape souffrant des derniers temps de l’Eglise, qui se fera évincer de la fonction pontificale par plusieurs antipapes, qui sera emprisonné par des cardinaux félons, puis libéré miraculeusement par le Seigneur, contraint de vivre caché en exil, pendant de longues années, dans l’anonymat, pape que le monde croira mort, mais qui reviendra parmi les justes lorsque l’éclipse de la papauté et de l’église dans les temps de la fin sera arrivée à sa fin, cette interprétation des franciscains dissidents, devenus schismatiques, ( elle conduisait à voir en Boniface VIII un antipape ) étant condamnée par Jean de Roquetaillade, ce dernier demeurant fidèle à la véritable papauté, et ne voyant pas en Boniface VIII, un membre de l’antipapauté antéchristique usurpant la place du vrai pape souffrant des derniers temps.

Lorsque l’on poursuit sa lecture, on se rend compte que Jean de Roquetaillade cherche ici à comprendre le passage de l’Oraculum Cyrilli relatif au sosie de Paul VI, et à expliquer le comportement hautement répréhensible mis en évidence dans cet oracle, mais dans un langage « apocalyptique », nécessitant d’avoir été choisi par le Seigneur, pour en comprendre le sens réel, et c’est de cet oracle relatif au sosie de Paul VI, que Jean de Roquetaillade tire un peu plus loin le mauvais commentaire suivant qui fait référence au schisme provoqué par Roboam le roi légitime et Jéroboam l’usurpateur, dans ce passage tiré de lui, et rapporté par la médiéviste Jeanne Bignami-Odier : «  En ce temps là, les hommes d’Eglise rejoindront en majorité l’antipape ( en vérité ajoutons nous, le faux pape ayant pris du vrai pape sa figure ou son apparence physique ) : si tous le clergé était divisé en douze parties, deux seules suivraient le pape authentique, les dix autres resteraient avec l’antipape ( entendre le faux pape ressemblant au vrai pape ) , tous ceux qui aiment l’argent, suivront l’antipape, et aussi ceux qui croiront à la validité de la résignation du bon pape : troisièmement, beaucoup se joindront à l’antipape parce qu’ils croient que, de même que la résignation de Célestin était valable, de même celle-ci le fut ». Cette citation en italique vient des écrits de Jean de Roquetaillade, le reste de Jeanne Bignami Odier, mais la vérité est que toutes ces spéculations de Jean de Roquetaillade sont censées expliquer le texte de l’Oraculum Cyrilli relatif au sosie, que Jean de Roquetaillade n’a pas compris, mais que nous expliquerons une autre fois ; or cette idée de résignation invalide du vrai pape souffrant des derniers temps, est une pure invention de Jean de Roquetaillade, une mauvaise interprétation du passage de l’oraculum cyrilli relatif au sosie de Paul VI, cette oracle sur lequel Jean de Roquetaillade fait reposer ici son analyse, ne parlant pas d’abdication du vrai pape et de son remplacement par un faux, mais d’une substitution du vrai pape par un faux, lors d’une opération diabolique, commandée par des membres de la synagogue de Satan infiltrés au cardinalat, cette opération étant comparée à une opération alchimique fabriquant de l’électrum, ce qui na rien à voir avec l’abdication d’un vrai pape faite par la violence, ce genre d’interprétation relevant de l’imagination de Jean de Roquetaillade.

 

Voici ci-dessus, quelques extraits intéressants, qui ont été photographiés à l’intérieur cette fois du Liber Ostensor, de cet ouvrage que j’ai photographié avec la reproduction d’une dague médiévale :

Les derniers temps de la papauté chez Jean de Roquetaillade

Dans ce passage du liber Ostensor , Jean de Roquetaillade, fait référence à deux manuscrits en réalité et pas seulement à « Cum necatur Flos ursi », mais surtout à l’Oraculum Cyrilli, comme le montre la dernière ligne près de notre doigt, c'est-à-dire plus précisément au passage relatif au sosie de Paul VI, ou si vous préférez, à cette idée de faux pape ressemblant physiquement au vrai pape, qui prendra progressivement la place du vrai pape, dans les derniers temps de la papauté. Le texte « certains ecclésiastiques tenteront de détrôner ce pape », vient des médiévistes résumant le texte, mais cela concerne le mystère d’iniquité sur le siège de Pierre dans les derniers temps de la papauté, et selon les Saintes Ecritures : il serait temps que des théologiens se mettent à étudier toutes ses choses, au lieu de confier ce genre d’étude à des historiens de formation, qui n’ont pas la foi catholique !

Les derniers temps de la papauté chez Jean de Roquetaillade

Tenez, voici un passage de Jean de Roquetaillade, expliquant que la presque totalité du clergé romain se laissera tromper par cette supercherie d’un faux pape, mis en place par des intrus infiltrés jusqu’au cardinalat, dans les derniers temps de l’Eglise : on y retrouve encore une référence à l’Oraculum Cirylli (l’expression « Jéroboam » pour désigner le faux pape) et pas seulement à « Cum necatur flos ursi ». Cet oracle « cum necatur flos ursi » n’est connu qu’à travers les écrits de Jean de Roquetaillade. Son existence aurait été révélée à Jean de Roquetaillade dans une vision de Notre Dame, sans qu’il puisse prendre connaissance de son contenu au cours de sa vision, cet oracle lui étant parvenu providentiellement 8 jours plus tard, par l’intermédiaire d’une personne de sa connaissance. Cum necatur flos ursi, pour toutes ces raisons, n’a rien d’une source sûre, à l’inverse de l’Oraculum Cyrilli, qui brille par toutes ses références bibliques, et ses interprétations pertinentes des Saintes Ecritures, sur ce qu’il va arriver à la véritable papauté dans les derniers temps de l’Eglise. (Le petit soldat de plomb, n’est là que pour empêcher la page de se refermer.)

Les derniers temps de la papauté chez Jean de Roquetaillade

Dans ce passage tiré toujours du Liber Ostensor, Jean de Roquetaillade aborde ici la question du retour miraculeux du pape souffrant, sorti de son exil caché. Juste avant qu’il ne se montre parmi les justes, tout semblera perdu pour l’Eglise ( l’antéchrist-antipape aura été glorifié , élevé sur les autels , ajoutons nous ), l’Eglise donnera l’impression d’être à l’agonie ou de mourir, mais son retour miraculeux parmi les vrais catholiques, redonnera à ces derniers une énergie comparable à celles des premiers Apôtres juste après la résurrection de N.S. Jésus-Christ, ce retour faisant penser à la résurrection de N.S. Jésus-Christ, étant vraiment un miracle extraordinaire de N.S. Jésus-Christ. Ce sera alors par ce retour miraculeux du pape souffrant (appelé par Jean de Roquetaillade, ici le « réparateur ») la fin des adeptes de l’antipapauté antéchristique, et Notre Dame dans cette défaite des apostats, y sera pour beaucoup : « les justes souffriront beaucoup ; leurs prières, leurs pénitences et leurs larmes monteront jusqu’au ciel ; et tout le peuple de Dieu demandera mon aide et mon intercession. Alors Jésus-Christ, par un acte de sa justice et de sa grande miséricorde pour les justes, commandera à ses anges que tous ses ennemis soient mis à mort » (secret de Notre Dame de la Salette) ; par « ses anges », il faut entendre le pape souffrant de son secret, et le petit nombre qui sera appelé par N.S. Jésus-Christ à lui faire bon accueil lors de son retour miraculeux. Jean de Roquetaillade commet l’erreur de penser, qu’il y aura un grand monarque du genre de Charlemagne ou Constantin, qui se lèvera pour seconder ces Apôtres de la fin des temps. La référence ici à l’Oraculum Cyrilli est explicite cette fois : «  libro Cyrilli », étant le livre de Cyrille, ce que l’on appelle, l’Oracle de Cyrille, qui tient sur plusieurs pages, véritable apocalypse rédigée au XIII ème siècle, tenue par Jean de Roquetaillade comme inspirée par Dieu; le clergé de son temps portait également ce regard bienveillant à l’égard de l’Oraculum Cyrilli, Jean de Roquetaillade le cite, pour montrer son orthodoxie, un peu comme aujourd’hui, un catholique fidèle aime citer Notre Dame de la Salette pour montrer son attachement à la véritable foi catholique.

Les derniers temps de la papauté chez Jean de Roquetaillade

Ce passage toujours tiré du Liber Ostensor, montre que Jean de Roquetaillade s’appuie encore sur l’Oraculum Cyrilli, (cf « l’oracle de Cyrille » dans la parenthèse du titre) pour expliquer que le pape souffrant que le monde croira mort, mais qui vivra caché lors son exil, finira par triompher de tous ses ennemis. Il sortira de son éclipse, pour confondre d’autorité ses usurpateurs et les apostats schismatiques qui les ont suivis. Ces textes là, qui nous viennent de la fin du Moyen Age, sont vraiment d’actualité, ils correspondent à une attente dans l’Eglise, plus vivante que jamais, dont on ne peut pas nier l’existence, même si on ne la partage pas. Cela dit, Jean de Roquetaillade enseigne aussi, que l’idée que ce pape sera toujours en vie, et reviendra, ne sera pas facile à croire parmi les justes, et pour cause, ce sera un miracle extraordinaire de N.S. Jésus-Christ ! L’expression «  retrouver le pouvoir » au sujet du pape souffrant, que l’on trouve dans cet ouvrage se trouve aussi dans Principium Malorum, Jean de Roquetaillade a aussi à l’esprit « Principium Malorum » : « c’est toi qui reprendra le pouvoir sur la ville aux sept collines », ( « in te habetis septem collis imperium » ) prophétise l’oracle de la devise « Bona intentio », au sujet du pape souffrant appelé à suivre les pas du Christ dans la passion et la résurrection, même si nos médiévistes ici, n’y songent pas ! Ces derniers sont loin de se douter, que cette croyance au sujet de ce pape propre aux derniers temps de la papauté partagée par Jean de Roquetaillade est loin d’être morte dans l’Eglise ; elle n’a jamais été aussi vivante, qu’aujourd’hui, tout au contraire !

(FIN de l’article, qui est un extrait d’une longue étude révélant le sens réel des dernières devises sur l’avenir de la papauté, publiées par Arnold de Wion dans son Lignum Vitae.)

 

Voyez également l'article sur les  "quatre antipapes" : ICI.

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