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In Nomine Domini

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« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


Les polémiques actuelles sur le viol

Publié par Jean-Baptiste sur 24 Mai 2021, 13:15pm

 

Comme vous le savez très probablement, il y a eu ces dernières années des polémiques sur les réseaux sociaux, à propos de l'idée du gouvernement d'instaurer une présomption de non-consentement en dessous de 13 ans, pour les relations sexuelles entre un adulte et un mineur.

Un ami m'a prié de faire une petite mise au point sur le sujet, et je pense qu'il s'agit d'une bonne idée car j'ai vu de nombreux catholiques (et plus largement des opposants au gouvernement) dire n'importe quoi sur facebook ou même des sites tels que "média presse info".

Ayant un master de droit je maîtrise ces sujets, mais les profanes du droit disent beaucoup de bêtises quand ils veulent donner leur opinion...

C'est pourquoi il faut retenir les points suivants :

1°) D'abord en tant que catholiques, sachez que le droit canon a autorisé le mariage dès l'âge nubile jadis, donc très tôt (12 ans pour les filles, 13 ou 14 pour les garçons, sachant qu'en réalité ils sont déjà pubères à 12 ans eux aussi) ; or la discipline universelle de l'Eglise est infaillible, donc elle ne peut pas être immorale ! Dans le droit canon actuel, c'est 14 ans pour les filles, 16 pour les garçons.

2°) Le Saint Curé d'Ars a lui-même préconisé un mariage précoce (de mémoire le garçon avait 16 ans et la fille 14 ou 15).

3°) Certaines filles de 14 ans sont beaucoup mieux développées que des filles plus âgées.

4°) Habituellement ce n'est que vers l'âge de 20 ans que le développement du bassin chez les filles est optimal pour une naissance, mais cela ne les empêche que rarement d'avoir des enfants avant dans d'assez bonnes conditions. A cet égard, contrairement à une affirmation fréquente, physiquement parlant les garçons sont "prêts" plus tôt car ils n'ont pas ce genre de problèmes.

5°) Dans les affaires de viol, on utilise aujourd'hui le terme de "pédophilie" à tort et à travers, confondant bêtement la sexualité avec les adolescents et celle avec les enfants.

6°) Les catholiques de mes contacts facebook que j'ai vu s'offusquer de l'idée qu'on puisse envisager un consentement à 13 ou 14 ans sont soit très hypocrites soit très naïfs : pas mal de filles, aujourd'hui, ont des rapports sexuels consentis à cet âge là, et même parfois dès l'âge de 12 ans. Je l'ai vu en tant qu'élève et aussi en tant que professeur. J'ai eu une élève qui tournait déjà dans de la pornographie amateure en 5ème.

7°) L'idée d'instaurer une "présomption de non-consentement" est une aberration juridique : ce qui importe, c'est la vérité, le fait de savoir s'il y a eu réellement consentement ou pas.

8°) Il ne faut pas confondre le viol et l'atteinte sexuel : le viol désigne une relation non-consentie, l'atteinte sexuelle désigne une relation en dessous de l'âge légal à partir duquel les relations sexuelles sont autorisées (15 ans). Mais il s'agit d'une catégorie assez floue car même dans le domaine de l'atteinte sexuelle le juge ne semble pas retenir automatiquement la qualification.

9°) On assiste aujourd'hui à un phénomène très inquiétant où la présomption d'innocence est bafouée au point que quelqu'un peut perdre son travail dès qu'il est accusé de viol, sans la moindre preuve et surtout sans condamnation à la clé. Or les accusations sont loin d'être toutes vraies.

 

En résumé :

- Les sites catholiques tels que média presse info, et pas mal de fidèles, tiennent des propos qui reviennent à dire que la loi de l'Eglise a cautionné la pédophilie, puisqu'ils taxent de pédophilie la sexualité avec des adolescents.

- Il faut garder en mémoire la distinction entre viol et atteinte sexuelle.

- Ce n'est pas parce qu'une relation sexuelle est consentie qu'elle est moralement bonne : notre société fait du consentement la règle d'or en matière de morale, comme si l'on pouvait tout faire à condition qu'on en ait la volonté et que cela ne nuise pas à autrui (légalement parlant), évacuant toute notion de transgression contre Dieu, contre la nature et contre soi-même.

 

 

 

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