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In Nomine Domini

In Nomine Domini

« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


Polémique sur Teresa Musco

Publié par Jean-Baptiste sur 28 Août 2014, 07:17am

Des personnes m'ont affirmé que selon elles, les révélations de Teresa Musco étaient fausses, et une polémique est née sur le forum Garabandal quant à l'authenticité du texte de Neues Europa.

Voici des extraits de ma réponse (les citations de mes contradicteurs sont en italiques) :

 

[Ceux qui ont vu la lettre de Soeur Lucie n'ont pas dit] que la feuille du Secret était pliée en 4, ce qui se sent au toucher même à travers deux enveloppes.


Les personnes qui ont vu cette lettre en transparence n'ont pas déclaré, à ce qu'il m'en semble, qu'elle ne pouvait être pliée, ni qu'elle ne pouvait être écrite au recto et au verso. Au demeurant, une lettre pliée en deux, par exemple, non, ça ne se sent pas forcément.

(Formulé autrement, si ceux qui ont vu la lettre de Soeur Lucie en transparence n'ont pas dit qu'elle était pliée, ils n'ont pas dit non plus qu'elle ne l'était pas)
 

[On ne peut dire avec certitude] que Ottaviani ne connaissait rien des "révélations" de Teresa Musco, qui avait 20 ans en 1963 et qui avait eu des contacts avec l'extérieur, puisqu'elle avait déjà subi une tentative d'exorcisme en 1956. Est-ce que vous pensez que les cardinaux doivent attendre des publications avant d'être au courant des faits étranges?

(Mon contradicteur affirme, tenez-vous bien, que le cardinal Ottaviani est aller piocher dans les révélations de Teresa Musco - qui n'étaient pas publiées à l'époque - pour composer le texte de Neues Europa !)


Le simple fait que vous évoquiez sérieusement "l'exorcisme de 1956" démontre que dans l'examen des faits, vous en prenez et vous en laissez... Une jeune femme s'était rendue chez la famille Musco, et il s'agissait d'une pécheresse. Teresa, qui avait le don de lire dans les consciences (comme le Padre Pio ou le St Curé d'Ars), lui révéla ses péchés et l'engagea à se convertir. Cette femme prétendit alors que Teresa était possédée du démon, comme le faisait déjà le père Musco, paysan matérialiste et particulièrement colérique (converti au dernier moment). À chacun des signes surnaturels qu'il rencontrait, le père Musco voyait le démon (il aurait presque pu être sédévacantiste !). Trève de plaisanterie, si vous avez lu la biographie de Teresa Musco et si vous connaissez la personnalité du père de famille, vous ne pouvez pas prendre cela au sérieux...

Salvatore, le père, avait déjà emmené Teresa chez un charlatan qui se disait exorciste (et qui n'était absolument pas prêtre), et il fut si vite démasqué que lorsque Salvatore s'en aperçut, il fulmina de rage puis demanda à cet homme de lui restituer son argent. Le curé qui se chargea de l'exorcisme de 1956 n'était à vrai dire pas vraiment plus compétent que le charlatant, et c'est le drame d'une multitude de prêtres aujourd'hui, même traditionalistes.

 

Les armes nucléaires ne sont pas un blasphème. Il y a bien pire en génétique. Là, oui, il y a blasphème.

 
Si la Tour de Babel n'est pas un blasphème, les armes nucléaires non plus ; mais je suis convaincu que ce sont deux blasphèmes, deux défis à la Majesté Divine. Dieu étant Créateur et Maître de toutes choses, créer des armes capables de détruire toute l'humanité est bel et bien un blasphème.

D'autres révélations ont dénoncé les armes nucléaires, notamment celles d'Éliane Gaille.

 

Ce faux secret est comme toutes les fausses révélations: il est sec, il ne donne aucune indication claire, et surtout, il n'indique pas qu'il y a urgence spirituelle et que LE grand combat de la fin est engagé.


Citons quelques extraits :
 

"Mais aussi, pour l'Église viendra le temps de ses plus grandes épreuves. À partir de 1972, on entamera le temps de Satan. Des cardinaux s'opposeront aux cardinaux, et des évêques aux évêques. Satan marchera au milieu de leurs rangs, et à Rome, il y aura des changements. Ce qui est pourri tombera, et ce qui tombera ne se relèvera plus. L'Église sera obscurcie et le monde bouleversé par la terreur. Les chrétiens qui prieront seront peu nombreux. Beaucoup d'âmes marcheront vers l'Enfer. Les femmes perdront la pudeur et la honte. Satan prendra leur forme pour en faire tomber beaucoup. Dans le monde il y aura des crises communes. Le gouvernement tombera. Le pape passera des heures d'agonie ; à la fin je serai là pour le conduire au paradis."

 

Pour moi c'est suffisamment clair... Ou alors le Secret de la Salette n'est pas clair non plus, par exemple...

Beaucoup d'âmes vont en Enfer, des changements à Rome, les chrétiens qui ne prient pas, "l'Église obscurcie"... Que vous faut-il de plus ?

 

Autre erreur de votre part, vous avez affirmé que Paul VI n'avait pas eu l'intention de révéler le 3e Secret. En réalité, il l'a révélé en partie lorsqu'il a autorisé la publication du texte de Neues Europa, et surtout, chose que je n'ai pas écrite dans mon livre, c'est lui qui a rendu publique la lettre à Pie XII de Mère Marie Godinho sur la prophétie de Jacinthe relative à l'année 1972. Il l'a rendue publique probablement en l'année 1970. Conformément à la prophétie de Teresa Musco, on peut donc bien dire que Paul VI est le pape qui a dévoilé le 3e Secret de Fatima, car avec la prophétie de Jacinthe, on tient l'essence du Secret, les fidèles ont tout ce qu'ils ont besoin de savoir. En prenant le texte amputé de Neues Europa et la prophétie de Jacinthe, on tient presque toutes les pièces du puzzle.

Lorsque les exorcismes suisses nous ont révélé que Paul VI avait voulu publier le 3e Secret, ils ont dit "dans toute son étendue", ce qui était bien une manière de dire que le Saint-Père en avait d'abord publié une version partielle.


Vous affirmez que les fidèles n'ont pas pu disposer du contenu du 3e Secret, ce qui pour moi n'est pas vrai, car Dieu a permis aux fidèles d'en comprendre l'essence, palliant à l'incurie de Ses ministres. Mais ce qui manquait, en réalité, c'était la solennité de la publication du texte par l'Église, comme on le voit très bien dans les exorcismes suisses : la vraie consécration au Coeur Immaculé, avec tous les évêques du monde, et la publication solennelle du Secret, voilà ce qui manquait pour anéantir la Loge et prévenir la crise de l'Église.

 

Suite de la polémique

 

L'un de nos objecteurs suggère que Teresa Musco était désobéissante,

pour ces deux raisons :

 

  1. Un jour, la Vierge a donné de l'argent à Teresa, miraculeusement, afin de le rapporter à sa famille qui était très pauvre :

« J’avais la somme entre les mains, mais je ne savais pas quoi faire : mon cœur battait. Je me suis approchée de mes parents et leur dit : “Voilà, la somme… La Dame est passée et m’a donné cet argent”. Mon père, au lieu d’être content, commença à dire que j’étais une voleuse, et à me demander à qui j’avais pris cet argent ; il voulait savoir à tout prix où je l’avais récupéré. Je persistais à dire que c’était la Dame qui était passée et qui me l’avait donné. Mais lui, n’arrêtait pas de crier : « voleuse ! », « Tu l’as volé ! ». Il me frappa si fort que le soir je fut prise d’une forte fièvre ».

Pour nos objecteurs, Teresa a été désobéissante envers son père (!). Pour avoir dit la vérité ? Mais peut-être croient-ils, comme le père furieux et blasphémateur, qu'elle avait volé l'argent...

 

2. Comme le père de Teresa s'opposait obstinément à ce qu'elle fît sa première communion avant l'âge de 12 ans, le Christ lui donna les moyens de la faire avant. Pour nos objecteurs, il s'agit là encore de désobéissance !

À cela, nous répondons en citant les paroles de Saint Pie X :

Le Concile de Trente (Sess. XXI, de Communione, c. IV, sans réprouver aucunement l'antique discipline, qui était d'administrer l'Eucharistie aux enfants avant l'âge de raison, confirma le décret de Latran et anathématisa les partisans de l'opinion adverse : « Si quelqu'un nie que les chrétiens des deux sexes, tous et chacun, parvenus à l'âge de raison, soient tenus de communier chaque année, au moins à Pâques, selon le précepte de notre sainte Mère l'Église, qu'il soit anathème. » (Sess. XIII, de Eucharistia, c. VIII, can IX.)

Donc, en vertu du décret de Latran cité plus haut et toujours en vigueur, les chrétiens, dès qu'ils ont atteint l'âge de raison, sont astreints à l'obligation de s'approcher, au moins une fois l'an, des sacrements de Pénitence et d'Eucharistie.

 

(Note de Jean-Baptiste : si communier une fois l'an est obligatoire pour le fidèle catholique en âge de raison, on voit qu'il est impossible à un père de famille d'interdire à sa fille de communier avant 12 ans ; car nous sommes tenus d'obéir à la loi naturelle et ecclésiastique, et non à la violation de cette loi)

 

Mais, dans la fixation de cet âge de raison ou de discrétion, nombre d'erreurs et d'abus déplorables se sont introduits au cours des siècles.

Les uns crurent pouvoir déterminer deux âges de discrétion distincts, l'un pour le sacrement de la Pénitence, l'autre pour l'Eucharistie. Pour la Pénitence, à les entendre, âge de discrétion devait signifier celui où on peut discerner le bien du mal, et donc pécher ; mais pour l'Eucharistie, ils requéraient un âge plus avancé, où l'enfant pût apporter une connaissance plus complète de la religion et une plus mûre préparation. Ainsi, suivant la variété des usages locaux ou des opinions, l'âge de la Première Communion a été fixé ici à dix ou douze ans, là à quatorze ou même davantage, et avant cet âge la Communion a été interdite aux enfants ou adolescents.

Cette coutume qui, sous prétexte de sauvegarder le respect dû à l'auguste Sacrement, en écarte des fidèles, a été la cause de maux nombreux. Il arrivait, en effet, que l'innocence de l'enfant, arrachée aux caresses de Jésus-Christ, ne se nourrissait d'aucune sève intérieure ; et, par suite, la jeunesse dépourvue de secours efficace, et entourée de tant de pièges, perdait sa candeur et tombait dans le vice avant d'avoir goûté aux Saints Mystères. Même si l'on préparait la Première Communion par une formation plus sérieuse et une confession soignée, ce qu'on est loin de faire partout, il n'en faudrait pas moins déplorer toujours la perte de la première innocence, qui peut-être eût pu être évitée si l'Eucharistie avait été reçue plus tôt.

N'est pas moins digne de blâme la coutume en vigueur en plusieurs régions de ne pas confesser les enfants avant leur admission à la Sainte Table ou de les priver de l'absolution. Il arrive ainsi qu'ils demeurent longtemps dans les liens de péchés peut-être graves, et c'est un grand péril.

Décret Quam Singulari du 8 août 1910 - Saint Pie X

 

Teresa Musco vivait dans une famille pauvre et même parfois miséreuse, elle était presque toujours malade et a subi pas moins de 117 opérations chirurgicales, dont une durant laquelle le médecin lui a fait subir une tentative de viol en lui injectant un stimulant sexuel. Le père, Salvatore, qui se croyait si bien inspiré, prenait sa fille pour une comédienne et déclarait qu'elle aimait se faire déshabiller et voir par les médecins. Vu les épreuves que Teresa a vécues, elle avait autre chose à faire que de s'amuser à faire parler d'elle et de tromper tout le monde.

Mes objecteurs constateront leur ignorance doctrinale, au vu des grossières erreurs qu'ils ont commises dans leur appréciation de la vie mystique de Teresa, osant qualifier de désobéissance le fait d'accomplir le précepte obligatoire, pour tout enfant en âge de raison, de la Communion annuelle. Et pourtant ils sont d'âge mur, et je ne suis pour ma part qu'un jeune de 24 ans converti depuis trois ans à peine.

Polémique sur Teresa Musco
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