Nos objecteurs qui ont lancé la polémique sur Teresa Musco persistent dans leur position, n'hésitant pas à tenir des propositions anathématisées par le Concile de Trente :
Le pape Saint Pie X n'a pas "autorisé" la communion à sept ans, car elle était déjà non seulement autorisée, mais obligatoire ; il a condamné justement les violations de ce précepte, qui contredisaient l'obligation de la communion dès l'âge de raison :
« Si quelqu'un nie que les chrétiens des deux sexes, tous et chacun, parvenus à l'âge de raison, soient tenus de communier chaque année, au moins à Pâques, selon le précepte de notre sainte Mère l'Église, qu'il soit anathème. »
(Concile de Trente, Sess. XXI, c. IV)
"En conséquence, remettre la communion à plus tard, et fixer pour sa réception un âge plus mûr est une coutume tout à fait blâmable et maintes fois condamnée par le Saint-Siège(...)."
"I. L'âge de discrétion, aussi bien pour la communion que pour la confession, est celui où l'enfant commence à raisonner, c'est-à-dire vers sept ans, soit au-dessus soit même au-dessous. Dès ce moment commence l'obligation de satisfaire au double précepte de la confession et de la communion."
(Décret Quam Singulari du 8 août 1910 - Saint Pie X)
La communion n'est pas "autorisée à partir de sept ans", elle est obligatoire. Or, nulle personne ne peut invoquer l'obéissance pour demander la violation d'un précepte de l'Église, qui plus est sur une matière grave où il y a péché mortel. Le père de Teresa Musco ne pouvait donc valablement lui demander de repousser sa première communion. Prétendre que le père "a l'autorité première sur ses enfants", ce pour justifier le péché, ce serait comme de dire que l'homme, en vertu de son autorité sur sa femme, peut lui demander de commettre des péchés. C'est une absurdité... Il n'existe que de rares exceptions en théologie morale, qui consistent à tolérer (et seulement tolérer) certaines violations de la loi ecclésiastique, au nom d'un intérêt supérieur : par exemple, une femme peut s'abstenir de jeûner pendant le Carême dans le cas où son mari s'opposerait à elle à ce sujet ; il ne s'agit que d'une tolérance, dans l'intérêt supérieur de la paix du ménage, des enfants,etc. Mais tolérance n'est pas droit. Par ailleurs, ceci ne vaut même pas pour l'abstinence de viande le vendredi, par exemple, qui est un précepte si saint et si important qu'il ne peut recevoir ce genre d'exception.
En refusant de se confronter à cette réalité, et en contredisant l'enseignement de l'Église, nos contradicteurs se condamnent eux-mêmes. N'est pas juriste qui veut.
EDIT
L'obstination continue :
"Dès ce moment commence l'obligation de satisfaire au double précepte de la communion et de la confession."
Apprenez à lire !
Le Pape Saint Pie X n'a pas "autorisé la communion à partir de sept ans", il a RAPPELÉ la loi ecclésiastique en vigueur, qui est l'obligation de la communion à partir de cet âge. C'était en même temps l'occasion pour lui de condamner les abus et violations qui s'étaient introduits CONTRE CETTE LOI.
La lettre du texte parle contre vous.
SUITE DE LA POLÉMIQUE :
Nos contradicteurs ont très discrètement avoué que la communion dès sept ans était bien une obligation (un aveu franc eût coûté à leur orgueil), mais en tentant désormais de contourner la question pour faire croire qu'ils ne se méprenaient pas tant que cela :
Le fait que l'obligation revienne aux parents ne change rien ! Les parents seront tenus de faire communier leur enfant dès l'âge de raison, c'est-à-dire autour de sept ans !
La loi, civile comme ecclésiastique, est impérative, elle n'est pas à la disposition des particuliers. Le fait de dire que l'obligation revient aux parents ne signifie donc pas qu'ils ont le droit de faire communier leurs enfants quand ils veulent ! Sinon ils pourraient dire à leur convenance : 12 ans, 18 ans, et la vie spirituelle de l'enfant en souffrirait grandement.
Autrefois, des parents ont été excommuniés parce qu'ils tardaient à faire baptiser leurs enfants. Dans le cas de la communion, il s'agit de même d'un sacrement, et aucun retard ne saurait être toléré.
Il en coûte à l'homme d'admettre ses erreurs, mais franchissez le pas, au lieu de continuer à proférer des âneries. Moi, j'assume ce que j'ai dit de Teresa Musco dans mon livre ; vos arguments pour affirmer qu'elle est une fausse mystique ne valent pas un clou.
Le premier message de Pèlerin que j'aie cité (sur les évêques français) prouve d'ailleurs qu'elle a un état d'esprit gallican, typique de la Fraternité Saint Pie X.