La thèse Siri : une baudruche

Publié par Jean-Baptiste sur 8 Janvier 2015, 11:02am

Certains affirment que le cardinal Siri a été élu pape en 1958, et donc que Jean XXIII et tous les suivants sont des antipapes. Voici les différentes raisons qui démontrent la vacuité et même l'erreur d'une telle idée :

Lorsqu'un pape est accepté pacifiquement par l'Église universelle, il est infailliblement pape : l'abbé Ricossa lui-même reconnaît que tous les théologiens l'enseignent. Or, Jean XXIII ayant été accepté pacifiquement par l'Église universelle, il est pape de façon certaine. Les sédévacantistes et même les survivantistes qui pensent qu'il n'est pas pape n'ont donc pas une attitude catholique. On doit reconnaître le pape sous peine d'anathème ; son élection est un fait dogmatique. Wojtyla, lui, n'a jamais été accepté par l'Église universelle, car dès le début la Fraternité Saint Pie X lui désobéissait, et donc ne se comportait pas en pratique comme s'il était pape.
Corrélativement, si le cardinal Siri avait été élu et si Jean XXIII avait été un antipape, Dieu l'aurait manifesté, et donc Jean XXIII n'aurait pas pu être accepté par l'Église universelle, comme cela s'est toujours produit dans l'histoire de l'Église.
On ne peut pas être pape en secret. Paul VI, lui, a été élu, intronisé et accepté pacifiquement par l'Église universelle, même s'il est aujourd'hui en exil. Le cardinal Siri, lui, n'a jamais été reconnu par l'Église. Dans ses propres livres, il se réfère même au Saint-Père comme au "Pape Paul VI". En conscience, si le cardinal Siri avait été élu, il n'aurait pas pu faire ça ; mais précisément, il n'a jamais été élu. http://www.cfnews.org/page10/page77/cardinal_siri_thesis.html
Un pape en exil, pour assurer la succession apostolique, doit créer des cardinaux in pectore, dont les noms doivent être rendus publics avant sa mort. Or, avant la mort du cardinal Siri en 1989, aucun nom n'a été rendu public : il n'y aurait donc pas de cardinaux valides. Ou alors vous devez considérer que le cardinal Siri n'est pas mort.
Aucune révélation privée à ma connaissance ne parle de l'élection du cardinal Siri. Les exorcismes eux-mêmes, qui ont parlé de Jean XXIII, n'ont jamais décrit ce dernier comme un antipape et n'ont jamais dit qu'il avait été élu à la place du cardinal Siri ; si cela avait été le cas, ils l'auraient dit, car ils ont dénoncé l'attitude de Jean XXIII, en particulier la convocation du concile Vatican II. La thèse de l'élection du cardinal Siri ne cadre pas avec les prophéties (notamment la date de 1972 de Fatima et la mention du "successeur qui ne régnera pas longtemps" à la Salette), et n'a reçu que peu de témoignages humains et aucun témoignage divin, au contraire de la survie de Paul VI qui a reçu des preuves abondantes.

Les pseudo documents de Louis-Hubert Remy et d'autres sédévacantistes, fondés sur des personnages tels que Malachi Martin ou l'abbé Villa, ont déformé l'histoire de l'Église et nui à la compréhension de la situation actuelle.

La survie de Paul VI : une certitude de foi (2)

Mme Devillard, stigmatisée invisible