J'ai déjà démontré, dans mon ouvrage, que le Pape Pie XII ne pouvait pas avoir nommé Mgr Montini archevêque de Milan par punition... Je viens d'en trouver encore une confirmation dans une vieille revue qu'on m'a prêtée, qui donne une indication supplémentaire sans équivoque :
"Face à face, deux grandes intelligences : le Pape Pie XII et Jean-Baptiste Montini. Les deux hommes s'estiment. La très forte personnalité de Pie XII subjugue Mgr Montini. Il éprouve pour lui le plus profond respect, le plus grand attachement. Pie XII - comme l'a fait son prédécesseur - honore Jean-Baptiste Montini de son affectueuse confiance(...). Pie XII veut récompenser le courage, la fidélité, la grande valeur de cet homme irremplaçable. Il lui offre la pourpre cardinalice. Mgr Montini refuse. Il ne veut pas être cardinal. "Je pourrai mieux me consacrer au service de Votre Sainteté en conservant les fonctions que j'occupe auprès d'Elle" [disait Mgr Montini]. Le Pape s'incline. Mais - honneur suprême - il donne à Jean-Baptiste Montini un droit de préséance sur les patriarches, les archevêques et les évêques dans les cérémonies vaticanes, privilège jamais encore à nul autre accordé." (Paul VI, un supplément télé-poche, 1978).
Parler encore de punition au regard de ces faits, ce serait accuser Pie XII d'une singulière hypocrisie.