Le titre de cet article en étonnera certains. Ils se diront : "Jean-Baptiste, il déraille un peu ; depuis quand le Bon Dieu envoie des cartes postales ?" Mais c'est vrai, je vous assure ! Je vais vous le raconter en quelques mots...
Dans le moment où mes querelles avec le Père Joseph Marie au sujet de la survie du Saint-Père commençaient, je me souvins des paroles que la Soeur m'avait déjà dites là-bas : "Vous pouvez prier l'abbé Verrier, il est au Ciel ; nous le savons ! C'était un saint prêtre !" (des paroles dans ce goût-là). Je me dis, dans la simplicité de ma foi de nouveau converti : "Si l'abbé Verrier est au Ciel, alors il sait maintenant que Paul VI est encore en vie ; si seulement il le disait à ses disciples !" Et du fond de mon coeur, je demandai à Dieu qu'il me donnât un signe que l'abbé Verrier savait que le Saint-Père était vivant.
Un jour où je me rendis dans le sud chez une vieille dame survivantiste (j'en profitai pour rendre visite à Éric Faure), cette dernière fit don à mon frère, ainsi qu'à moi-même, d'un assez bon nombre de livres et d'images pieuses, sans compter d'autres objets encore (je remercie sa générosité, que le Seigneur la bénisse). Parmi ces images pieuses, il y en avait du Pape Paul VI, notamment une carte postale, au dos de laquelle était écrit un petit mot (directement sur la carte). Ce jour-là, je n'ai probablement pas fait grande attention à ce petit mot, ou du moins je n'y ai pas réfléchi, car c'est surtout le recto qui m'intéressait : la photographie de Paul VI. Mais si j'ai bonne mémoire, il me semble tout de même que le nom écrit sur la carte postale m'avait intrigué. Je vous laisse en juger :
C'est seulement il y a peu de temps, il y a quelques jours (donc un an plus tard), que mon frère m'a fait remarquer cela...
Comme vous pouvez l'observer sur la seconde image, la carte postale était envoyée de Rome et adressée à "Monsieur l'abbé Verrier et sa maman", qui résidaient à Mouthe, dans le Doubs (autrement dit en Franche-Comté, donc dans la région de l'abbé Verrier). J'ignore où habitait la mère dudit abbé, mais je sais qu'il a été démis de ses fonctions par les autorités conciliaires en 1970, et la carte postale porte un cachet de juin 1972 (date ô combien significative puisqu'il s'agit de celle du remplacement de Paul VI par un sosie). Sur l'image de souvenir de son ordination, on lit bien qu'il a été démis en 1970, donc le fait qu'il se soit trouvé chez sa mère en 1972 est cohérent :
Je pense donc que cet abbé Verrier n'est pas un autre prêtre du même nom, mais bien le même abbé Verrier qui a fondé le prieuré de Bethléem. Cette carte postale m'ayant été donnée par une dame du sud (et non de ma région), il y a une chance sur mille pour que ce soit une simple coïncidence. Considérez la probabilité pour que les conditions ci-dessous soient réunies :
-qu'une dame du sud de la France, qui ne fréquentait pas spécialement l'abbé Verrier, me donne une carte postale lui ayant été adressée à lui, et qu'elle sort on ne sait d'où ;
-que la carte postale comporte au recto une photographie du Pape Paul VI, et non du Vatican ou de je ne sais quelle église romaine (sachant que l'abbé Verrier ne devait guère apprécier Paul VI vu sa situation de prêtre face à la nouvelle messe) ;
-que la carte date de juin 1972 ;
-qu'une fidèle survivantiste me donne cette carte postale, à ce moment précis.
J'ignore d'où cette dame sort cette carte : c'est là une chose des plus surprenantes. Elle était adressée à l'abbé Verrier et à sa mère, alors comment a-t-elle pu la récupérer ?!
Le Père Joseph Marie n'est pas mon ennemi et je n'ai pas de rancune, mais il lui serait temps d'ouvrir les yeux... Les conditions qu'il nous a imposées pour revenir assister à la Messe au prieuré de Faverney ne sont ni fondées ni justes ; par conséquent, comme le disent les Saintes Écritures, "mieux vaut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes" : c'est tout ce que j'ai à dire sur ce point. S'il lit cet article, tant mieux ; et si vous souhaitez avoir l'assurance qu'il le lise, ne comptez pas sur moi pour le lui envoyer : je ne souhaite pas m'attirer la peine de nouvelles discordes. Mais si vous désirez le lui adresser, faites-le.
Ce n'est pas moi qui ai inventé le petit mot de cette carte postale, j'ai mieux à faire que de m'adonner à de tels mensonges et puérilités...