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In Nomine Domini

In Nomine Domini

« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


Les prophéties de Merlin

Publié par Jean-Baptiste sur 3 Août 2015, 08:12am

Comme plusieurs d'entre nous se demandaient où ils pouvaient trouver les prophéties de Merlin relatives aux derniers temps de la papauté, Éric Faure a eu l'obligeance de répondre à Simon. Il nous livre un premier article fort intéressant, où il démontre avec des références précises que les prophéties en question évoquent une apostasie du clergé romain et la fuite du Pape de Rome, Pape destiné à revenir après un exil où il devait expier les péchés de son peuple, afin de démasquer l'antipapauté-antéchristique et la fausse Église lors de sa réapparition.

Éric Faure montre également les erreurs du marquis de la Franquerie dans sa brochure relative au Saint Pape et au Grand Monarque, que beaucoup de traditionalistes (y compris parmi nous) prennent à tort pour parole d'Évangile, alors que le marquis n'était pas du tout compétent dans ce domaine et ne vérifiait aucune des prédictions qu'il publiait (ça vaut pour celles de Jean de Roquetaillade comme pour les autres). Lisez donc plutôt ses livres sur l'histoire de France ! Éric Faure dénonce donc cette erreur (selon lui) de l'idée du Grand Monarque, erreur semblable à celle des Zélotes avant la première venue du Messie. Pour lui les notions de Saint Pape et de Grand Monarque décrivent une même personne, et non pas deux personnages distincts, tout comme les prédictions antérieures au Premier Avènement décrivaient le Messie comme Dieu et en même temps comme le Roi des rois.

À mon sens, sans rejeter tout à fait l'idée du Grand Monarque, je considère qu'il n'existe aucun ouvrage sérieux sur le sujet, qui résolve les difficultés entourant cette question. On m'a conseillé plusieurs fois la brochure du marquis de la Franquerie, mais c'est une plaisanterie pour qui connaît l'univers prophétique : les prédictions qu'il cite, pour certaines, ne sont pas du tout authentifiées. Même dans les prophéties originales de Marie-Julie Jahenny, à ma connaissance, on n'en trouve pas qui concernent le Grand Monarque : celles qu'on a relié au Grand Monarque sont postérieures et ne viennent pas avec certitude de Marie-Julie.

En tout état de cause, si l'on devait me convaincre entièrement de l'idée du Grand Monarque, il faudrait me montrer autre chose que ces livres auxquels on ne peut accorder aucun crédit. Pour ma part j'ai apporté des témoignages nombreux et même invincibles (car tenant à la doctrine catholique), de la survie du Saint-Père et de son retour à Rome; si ceux qui soutiennent l'idée du Grand Monarque veulent nous présenter une thèse sérieuse, qu'ils apportent donc des preuves plus crédibles.

Le danger de l'idée du Grand Monarque est de fonder nos espoirs sur une victoire terrestre et sur une exhaltation humaine de la religion chrétienne, ce qui témoigne d'un état d'esprit charnel; or le triomphe que nous prépare le Christ se situe à un niveau surnaturel, et les événements qui s'approchent seront le martyre, et non une quelconque exhaltation guerrière (si vous êtes en mal de virilité, je vous conseille les sports de combat !).

Mais ce n'est pas le sujet principat du présent article, qui porte sur les prophéties de Merlin. Aussi, interrompons là cette digression (bien qu'elle ne soit pas sans importance), et citons dès lors Éric Faure.

Simon André : Comment se procurer les Prophéties dites de « Merlin » en français et en anglais ?

 

Réponse d’Éric FAURE, expert en littérature apocalyptique médiévale, titulaire d’un DEA en histoire des idées, ancien enseignant en philosophie dans l’Éducation Nationale, à Nice, Antibes et Rennes.

 

 

Merlin dans l’imagerie populaire … les archétypes du vieillard vénérable, sage, isolé des autres, caché dans les bois ou la forêt, aidé par un oiseau comme Élie, proche de par son aspect aux prophètes de l’Ancienne Alliance, sévère mais juste, et venant au secours d’un peuple opprimé, rétablissant l’ordre voulu par Dieu, dans un monde en plein chaos où les ténèbres règnent partout… un personnage inclassable cependant, sujet à polémique, bien proche donc du « Paul VI » que nous attendons !

                                                        Merlin ici ressemblant à Moïse également

PREMIÈRE PARTIE :

ÉRIC FAURE : - Il existe à ma connaissance 1) Le Libellus Merlini, manuscrit appelé aussi Prophetia Merlini. Ce corpus « prophétique », dont l'auteur est anonyme, n'a pas de titre à l’origine ; il était connu déjà selon les historiens du roi Louis le Gros (de 1108 à 1137). Ce corpus annonce l’avènement d’une pucelle venant d’un bois lorrain, nemus canutum (le bois chenu) qui sauvera la France des anglais, « fera de grandes choses pour le salut des nations », défendra « les gens du beau pays de France » et la Foi catholique ; Jean Bréhal citera ce corpus pour dégager l’authenticité de la mission prophétique de sainte Jeanne d’Arc.1 Il annonce entre autres choses, l’apostasie de Rome pour le XXème siècle, l’avènement d’une antipapauté antéchristique issu de la Germania Barbara (Wojtyla , Ratzinger sont bien issus de la Germania barbara des romains, et même Bergoglio, tous issus en dehors de l’ancien empire Romain, de contrées méconnues ou mal connues des romains de l’antiquité) en des termes apocalyptiques que j’ai décryptés dans mon ouvrage de 1999, l’avènement d’un pape souffrant, frappé comme N.S. Jésus-Christ l’a été, s’offrant en sacrifice, en raison des péchés du peuple de Dieu. (Ce mythe ne pouvant se réaliser actuellement que par un retour miraculeux de Paul VI) On en trouve des extraits en Français chez Éric Muraise, Histoire et légende du grand Monarque, ouvrage de 1975, épuisé chez Albin Michel, Paris, que je possède. C’est bien pour cela, que j’ai rapporté en 1999, tout ce qu’il y avait à tirer de bon à ce sujet, chez Éric Muraise.

Mais bien évidemment, on doit à Geoffroy de Monmouth au XIIème siècle d’avoir rapporté ce corpus dans son Historia regnum Britannie de 1138, à la fin, ce qui contribua au succès de son historia, tant et si bien que ce corpus que Geoffroy de Monmouth avait trouvé et qui circulait à son époque, dans des cercles d’initiés, Geoffroy en fit faire des copies séparées sous le titre de « Libellus Merlini ». On en retrouve des extraits ou des passages entiers (tout en latin) dans de nombreux manuscrits à la fin du Moyen-Âge, et en particulier dans le Liber Ostensor de Jean de Roquetaillade. Ainsi donc, si vous voulez avoir des passages du Libellus Merlini ou de Prophetia Merlini, il vous faut trouver le Liber Ostensor. Il s’avère que le Liber Ostensor, le titre d’origine étant plus long (« Liber Ostensor quod adesse festinant tempora »), a été diffusé à notre époque, pour la première fois dans le monde, par des médiévistes français en 2005, et dès sa sortie, sachant qu’il allait apparaître, nous nous le sommes procuré. Mais nous ne savons pas si cet ouvrage, que l’on ne peut obtenir qu’en le commandant (nous l'avions commandé à l’époque chez la librairie de Sauramps à Montpellier) qui a été publié par l’école française de Rome, est toujours disponible ou s’il est épuisé, car n’intéressant que des chercheurs, étant déjà particulièrement volumineux (1041 pages), pas facile à lire, car rédigé essentiellement en latin, relativement onéreux, peu d’exemplaires à mon avis ont dû être tirés.

Le manuscrit d’origine du Liber Ostensor, celui qui a été reproduit par l’école française de Rome, ne nous est parvenu que dans un seul manuscrit, qui est conservé à la Biblioteca Apostolica Vaticana sous la cote Rossiano 753. Vous avez dans l’édition critique du Liber Ostensor le parcours précis de ce manuscrit : il provenait de la bibliothèque du cardinal Domenico Capranica (mort en 1458) … Passons, car ce qui compte c’est que vous sachiez qu’il se trouve à la bibliothèque apostolique du Vatican , et que l’on doit à Jeanne Bignami-Odier, qui a travaillé là-bas, de l’avoir fait connaître au monde des médiévistes, des chercheurs spécialisés dans ce type de recherche. Le reste importe peu et ne répond d’ailleurs pas à votre question. Je possède les travaux de Bignami Odier, ses premiers commentaires du le Liber Ostensor, le résumé qu’elle donne en français de ce manuscrit dans ma bibliothèque personnelle.

Cette édition critique du Liber Ostensor qui contient une multitude de commentaires en français à côté de cette œuvre majeure de Jean de Roquetaillade qu’est le Liber Ostensor, qui a été ici reproduite intégralement dans sa langue d’origine (le latin), a été rédigée par un collectif de plus de quarante historiens, qui s’inscrivent dans le sillage tracé par Jeanne Bignami-Odier. Cet ouvrage collectif sur le Liber Ostensor, que nous avons étudié a été composé sous la direction d’André Vauchez, historien qui en France est à la pointe de ce genre de recherche, et dont les travaux, que nous possédons, s’intéressent au phénomène « prophétique » à la fin du Moyen Age. C’est avec ce dernier que je devrais publier le résultat de mes découvertes en ce qui concerne le corpus « prophétique » sur l’avenir de la papauté, publié par le bénédictin Arnold de Wion, qui fera référence dans tous les milieux universitaires, car les professeurs d’histoire à Montpellier dans ce domaine ne sont pas compétents, ce que m’a avoué le directeur de la section d’histoire de l’université de Montpellier Paul Valery III. Ont participé à cette édition critique du Liber Ostensor, Clémente Thevenaz Modestin et Christine Morerod-Fattebert, Marie-Henriette Jullien de Pommerol, et la plupart des commentateurs de cette édition du Liber Ostensor, nous les connaissons par leurs travaux, y faisons parfois référence dans nos écrits, comme par exemple, Marin Aurell, Louis Boisset, Sylvain Gouguenhein, Hélène Millet, et j’en passe. Ces auteurs par leurs ouvrages ou articles m’ont aidé à voir plus clair en histoire des idées, ont apporté leur contribution dans l’avancée de mes recherches en littérature apocalyptique du XIIème et XIIIème siècle.

Mais c’est dans toute l’Europe qu’a été diffusé le Libellus Merlini, avec LHistoria regnum Britannie, et ce succès contribua à la rédaction de prédictions mises sous le nom de Merlin ou attribuées à Merlin, l’auteur du corpus « prophétique » rapporté par Geoffroy, redisons-le pour que les choses soient bien claires, qui est un auteur anonyme, le nom « Merlin » étant comme un pseudonyme inventé par Geoffroy, pour nommer le rédacteur de ce corpus, qui est un apocalypticien inspiré, profondément catholique, qui bien évidemment n’a pas grand-chose à voir avec Merlin le Gallois, ou le personnage de roman des légendes arthuriennes, qui est un mage, un savant, un sage, mais perçu de l’extérieur comme un magicien ou un sorcier, mais travaillant paradoxalement pour le bien, qui s’est converti, a reçu le don de prophétiser. Ce sont ces derniers points qui rapprochent l’auteur anonyme du dit corpus « prophétique » au Merlin de Geoffroy, Geoffroy fabriquant son personnage de légende, Merlin, en s’inspirant de personnes qui ont existé.

2) Et à côté du Libellus Merlini ou Prophetia Merlini, il existe comme manuscrit « prophétique » important en histoire des idées, le De summis pontificibus de « Merlin » qui a pour incipit « Glorioso viro Domino suo Blasio londoniensi antistiti », qui est apparu probablement au début du XIVème siècle, et circulait au XIVème siècle sous le nom de « Merlin ». Cet ouvrage est consacré à l’avenir de la papauté, et parle bien évidemment du pape souffrant des temps de la fin, ou du pape nu que l’on trouve dans Principium Malorum, qui à l’origine est un pape propre aux derniers temps appelé à suivre les pas du Christ dans la passion, que le monde croira mort, mais qui reviendra à l’improviste parmi le petit reste demeuré fidèle à la véritable Foi catholique. Ce manuscrit attribué à Merlin est connu de l’auteur des devises rapportées par le bénédictin Arnold de Wion au XVIème ; cet auteur anonyme en qui Arnold croit discerner saint Malachie, fait référence à ce manuscrit dans son corpus, mais pour bien s’en rendre compte, il faut bien connaître ce De summis pontificibus attribué à Merlin au XIVème siècle. À ma connaissance, les historiens ne sont pas parvenus à se procurer ce manuscrit en entier, qui existait sous la forme de plusieurs chapitres ou traités, si on en croit Jean de Roquetaillade. En dehors du Liber Ostensor de Jean de Roquetaillade qui en fait de longues citations, on le trouve cité dans le manuscrit 71 E 44 de la bibliothèque royale de La Haye, une compilation du XIVème siècle ou du début du XVème siècle, rassemblant plusieurs textes « prophétiques ». On en trouve des extraits importants dans le liber Ostensor, au sujet du pape souffrant que Jean de Roquetaillade appelle le reparator (le réparateur, parce qu’il réparera tout le mal qui a été fait dans le peuple de Dieu, et redressera toutes choses à l’intérieur de ce peuple) et de tout ce qui gravite autour de ce pape souffrant propre aux temps de la fin, mais tout est resté en latin dans l’édition critique du Liber Ostensor de 2005 publié par l’école française de Rome. Ces passages de ce manuscrit cités par Jean de Roquetaillade, et attribués à Merlin, figurent dans la dernière partie du livre consacré aux sources prophétiques de Jean de Roquetaillade, au chapitre 11 portant sur « les écrits prophétiques attribués à Merlin ». Voici ce que disent les commentaires de l’édition critique du Liber Ostensor de l’année 2005 à ce sujet ; ils disent que le passage du manuscrit De summis pontificibus attribué à Merlin, que Jean de Roquetaillade « mentionne le plus volontiers est consacré au réparateur. »

Encore une fois, moi Éric Faure, je révèle que ce réparateur n’est rien d’autre que le Paul VI du scénario de la survivance de Paul VI, puisqu’il en a tous les critères : c’est en effet pour Jean de Roquetaillade qui s’appuie pour fonder son analyse sur toute la littérature apocalyptique post biblique qui circulait dans les milieu prophétiques de l’Église de son époque, et en particulier sur la littérature apocalyptique du XIIème et XIIIème siècle, dont les deux principaux manuscrits sont Principium Malorum et l’Oraculum Cyrilli, un pape qui après avoir été miraculeusement libéré de sa prison où il était enfermé par des cardinaux félons affiliés à une société secrète diabolique, sera contraint de vivre caché en exil ; le monde le croira mort, mais il sera appelé à sortir de son éclipse pour confondre d’autorité ses usurpateurs et tous les apostats de la fausse Église qui n’aura de catholique que l’apparence, dirigée par une fausse papauté ; ce retour miraculeux parmi le petit reste dans la véritable Église Catholique, provoquera à l’intérieur un élan, une énergie comparable à celle des premiers temps apostoliques lors de la résurrection de N.S. Jésus-Christ, le mouvement des Apôtres de la fin des temps !

Voilà le point de vue de Jean de Roquetaillade qui est confirmé par les experts, c'est-à-dire des commentateurs sérieux qui comme moi sont allés à la source des écrits de Jean de Roquetaillade, lecteurs véritables des écrits de Jean de Roquetaillade qui n’ont rien à voir avec ces pseudo-commentateurs de prédictions qui appartiennent le plus souvent à la Rome apostate de Wojtyla, et qui se contentent de lire des bribes ou des extraits de la pensée de Jean de Roquetaillade, voire des traductions ou des résumés de sa pensée, des interprétations de sa pensée plus ou moins biaisées, qui infléchissent sa pensée dans un sens plus acceptable par le traducteur ou l’auteur véritable de la citation censée venir directement des écrits de Jean de Roquetaillade. Le problème, c’est que ces citations censées venir de Jean de Roquetaillade, qui circulent dans les milieux dit traditionnalistes ou pseudo-traditionnalistes, ne viennent jamais des écrits proprement dits de Jean de Roquetaillade. Il s’agit de résumés interprétatifs de la pensée de Jean de Roquetaillade, dont on ne sait jamais véritablement qui les a rédigés à l’origine, pour remodeler les pensées visionnaires de ce franciscain suivant le goût du jour ! Ce type de rédaction est assez occulte, et la contre et pseudo-tradition inspirée par l’Ennemi, la subversion dans le domaine prophétique relatif à la question du pape dans les temps de la fin, travaille à travers ce genre de production, afin de brouiller la vérité, d'enténébrer les esprits.

Vous voulez des exemples, nous allons en donner. On trouve dans « Le saint pape et le grand monarque » - rien que ce titre de notre point de vue sent le souffre, quand on sait ce que recouvrent en réalité les notions de « saint pape » et de « grand monarque » en histoire des idées – recueil de prédiction du marquis de la Franquerie, ce soit disant extrait de la pensée de Jean de Roquetaillade (p.27) :

« Dieu suscitera un Pape d’une vie si sainte que les anges eux-mêmes en seront dans l’admiration. Eclairé d’En-Haut, il réformera le sacerdoce, le rappellera à la vie des Apôtres. Il transformera presque le monde entier par sa sainteté et ramènera tout le monde à la vraie Foi. Partout règneront la crainte de Dieu, la vertu, et les bonnes meurs. Il ramènera au bercail toutes les brebis égarées et il n’y aura plus sur la terre qu’une seule Foi, une seule Loi, un seul Baptême, une même vie. Tous les hommes s’entraîneront et feront le bien, et il n’y aura plus de dissensions ni de guerres ».

On trouve le forum apostat « le peuple de la paix », travaillé par un apostat qui a pris pour pseudonyme « Hercule », dont on appréciera au passage la référence au paganisme ou à la mythologie de la Grèce antique – pseudonyme qui montre l’attachement de celui qui le porte à la Rome païenne, à la nouvelle religion des états de l’Union Européenne – qui est déchainé contre le scénario de la survivance de Paul VI et qui est complètement ignorant en histoire des idées dans le domaine « prophétique » (l’ignorance et l’apostasie marchent souvent de paire avec les chiens ou ceux qui hurlent avec les loups ), cette prédiction précédée par « Le Pape devra fuir son Siège avec ses cardinaux ; il jouira d’un certain repos là où personne ne le reconnaîtra. Cette affliction surpassera tout ce qu’a supporté l’Église antérieurement ». 

Citons encore cet autre passage sensé venir de Jean de Roquetaillade du même forum apostat très actif sur internet :

« On dit que la bête s’incarnera à son tour, 20 siècles après l’Incarnation du Verbe. Vers l’an 2000, l’Antéchrist se manifestera sur terre.

« Dans les derniers temps, le Pape et les cardinaux seront obligés de fuir en abandonnant Rome dans des circonstances tragiques, et sa vie sera remplie de chagrin et de soucis. Le Pape se réfugiera dans un lieu d’exil où il jouira d’un court répit dans un endroit où personne ne le reconnaîtra. Il décèdera d’une mort cruelle.

« Les épreuves que l’Église aura à traverser seront alors atroces. Cette affliction surpassera toutes celles que l’Église a pu endurer tout au long de son histoire. 

« Mais à la fin, Dieu suscitera un ange, son vicaire ; un Pape d’une vie si sainte que les anges eux-mêmes en seront dans l’admiration et se réjouiront. 

« Éclairé par Dieu, ce Pontife réformera le sacerdoce, le rappellera à la vie des Apôtres.

« Il transformera le monde entier par sa sainteté et ramènera tout le monde à la vraie Foi.

« Partout, la crainte de Dieu, la vertu et des bonnes mœurs prévaudront. 

« Il conduira et ramènera toutes les brebis dispersées au bercail, et il n’y aura plus sur la terre qu’une seule Foi, une seule Loi, un seul Baptême, une seule et même règle de vie. Tous les hommes s'aimeront, s’entraideront et feront le bien. Toutes les querelles et les guerres cesseront.

« À cette époque, l’univers sera dans une paix profonde. Mais avant ces jours de bénédiction, les maux croîtront dans le monde…

« L’arrivée de l’envoyé du Seigneur sera le commencement de la transformation.

« L’aigle blanc chassera le Croissant hors d’Europe. Une ère de paix et de prospérité commencera pour le monde. Il n’y aura plus ni d’hérétiques ni de schismatiques ».

Qu’est-ce qui est vrai, qu’est-ce qui est faux dans ce genre de citation ? À vrai dire, il s’agit d’interprétations plus ou moins erronées de la pensée de Jean de Roquetaillade, une espèce de pot pourri de toutes les idées que certains (certains au pluriel ou au singulier, car il s’agit du ou des auteurs de ce genre de textes) ont cru reconnaître à tort ou à raison dans les écrits de Jean de Roquetaillade ou plutôt à travers ce qu’on pu dire des médiévistes experts des écrits de Jean de Roquetaillade comme Jeanne Bignami-Odier, si tant est que le ou les auteurs de ce texte aient pu aller directement à la source des écrits de Jean de Roquetaillade, ce qui n’est pas sûr ! Ce qui est faux, c'est de dire que Jean de Roquetaillade projetait l'avènement de l'Antéchrist à Rome pour notre époque vers l'an 2000. En réalité, Jean de Roquetaillade s'opposait à ceux de son temps qui voyaient l’avènement de l’Antéchrist à Rome pour l’an 2000, l’apostasie de Rome pour la fin du XXème siècle, et l’avènement du pape souffrant des temps de la fin entre la fin du XXème siècle et le début du XXIème siècle. Il n'approuvait pas la chronologie des prophéties attribuées à Merlin reportant pour notre époque, le règne de l'Antipapauté antéchristique, l'apostasie de Rome pour la fin du XXème siècle, et la prolongation de l'éclipse de la véritable Eglise, dans la première période du XXIème siècle. Il ne pensait pas que le pape souffrant des derniers temps, le pape que le monde croira mort mais qui sera encore en vie, appelé par le Seigneur à revenir, serait pour notre époque. Il pensait que c'était repousser trop loin dans le temps, les derniers temps de la papauté, et l'avenement de ce pape extraordinaire appelé à ressusciter socialement auquel il croyait vraiment, comme la plupart des membres du clergé de son époque, y compris au sein de la Sainte inquisition.  Il croyait au contraire imminent, pour son époque, pour la fin du XIVème siècle, l’avènement de l’Antéchrist ou l’apostasie de Rome, le règne de l’antipapauté antéchristique et l’éclipse de la véritable papauté en la personne du pape souffrant des derniers temps, ce en quoi il se trompait lourdement !

Par exemple, concernant la venue du pape souffrant des temps de la fin, ce que les médiévistes de notre temps comme Hélène Millet appellent « le pape nu » (cf. son ouvrage Les successeurs des papes aux ours, histoire d’un livre prophétique médiéval, éditions Brepols, Turnbour, Belgique, 2004, p. 171) en référence à cette illustration de Principium malorum qui représente ce pape dans sa nudité, parce qu’il suit la passion du Christ dont on a enlevé les vêtements pour lui faire subir son supplice ; ce pape nu n’est nul autre que Paul VI dans le cadre du scénario de la survivance de Paul VI, parce qu’il s’agit du même récit « apocalyptique » avec les noms de Paul VI en moins et des autres personnes de ce récit qui bien évidemment ne figurent pas au Moyen-Âge (à l’exception du prénom de baptême de Paul VI, « Jean », plus précisément « Jean-Baptiste » qui a été annoncé à l’avance), Jean de Roquetaillade estimait dans son Vade mecum in tribulatione, qu’il viendrait en 1367 ! (cf. résumé de Jeanne Bignami Odier p.167, dans Histoire littéraire de la France, Tome XLI, Paris, 1981). En ce qui concerne la venue de l’Antéchrist occidental, nouveau Néron, persécuteur de l’Église, Jean de Roquetaillade dans le même manuscrit le situait dans un avenir très proche de son temps, entre 1362 et 1370 ! Il voyait le transfert de l’Église à Jérusalem – la nouvelle Jérusalem reconstruite, vers 1415-1420 ! (cf. son Liber secretorum eventuum , également résumé par jeanne-Bignami Odier, ibid ; p. 130 ). Il voyait la mort de l’Antéchrist dans son Liber secretorum eventuum, en 1370. (Ibid. p. 130).

Cette citation moderne susmentionnée fait donc croire (à tort) que Jean de Roquetaillade anticipait pour notre époque les temps de la fin... À la lumière des textes d’origine et de tous les historiens qui commencent à dépouiller et à analyser les écrits de ce commentateur de prédictions de la fin du Moyen-Age, c'est un mensonge, histoire de remettre au goût du jour comme nous l’avons dit, la pensée de Jean de Roquetaillade ! De plus il faut savoir que Jean de Roquetaillade en ce qui concerne le récit « apocalyptique » du pape souffrant des temps de la fin, a tenu plusieurs hypothèses, s’est contredit souvent dans ses interprétations, et cherchait à comprendre ce qu’il lisait de la littérature apocalyptique du XIIème et XIIIème siècle à ce sujet. Ce n’était qu’un mauvais commentateur de prédictions, pas un véritable prophète, mais un commentateur enflammé, passionné, assez délirant par endroits, qui écrivait beaucoup de bêtises ou d’erreurs, qui était très perturbé par ce genre de récit « apocalyptique » sur le pape souffrant des temps de la fin, plus ou moins déboussolé par les notions de « pastor angelicus » et de « grand monarque », intéressant non pas vraiment par ses commentaires, parfois traversés par des observations pertinentes, mais par ses références relatives à la littérature apocalyptique médiévale, car il citait toutes ses sources avec précision, ce qui donne à ses écrits une grande valeur, et nous permet de mieux comprendre dans ce domaine l’histoire des idées relative à l’enseignement des Saintes Écritures sur ce qu’il va arriver à la papauté dans les temps de la fin.

Pour Jean de Roquetaillade, est-ce que ce pape jouira lors de son exil caché d'un court répit ? Oui et non, tantôt Jean de Roquetaillade estime que son exil caché où il sera à l’abri des méchants durera peu de temps, du moins un temps qui passera vite pour le pape (puisqu’il ne le verra pas passer d’une certaine manière, à l’inverse de nous, ajouterais je… ), ce qui est un court répit, tantôt il envisage que cet exil caché durera un très grand nombre d’années, conformément à ce que raconte Principium Malorum, que Jean Roquetaillade cite également dans ses écrits ; un nombre d’années si grand, que lorsque ce pape reviendra, ce retour fera penser à la résurrection de N.S. Jésus-Christ, tellement ce retour sera miraculeux, merveilleux, difficile à croire avant qu’il ne se produise. À son époque, une partie des frères mineurs ont cru pendant un temps que Célestin V était le pape souffrant des derniers temps que le monde croirait mort mais qui vivrait caché en exil ; or Jean de Roquetaillade a bien considéré cette hypothèse mais pour la réfuter, tout en affirmant qu’effectivement le pape souffrant des prophéties doit ressusciter, revenir miraculeusement parmi les siens, pour s’asseoir sur le trône pontifical, ou plus précisément reprendre le pouvoir à Rome !

« Les épreuves » de l’Église ou plus précisément du petit reste de l’Église qui est demeuré fidèle à N.S. Jésus-Christ, lors de cet exil caché « seront » effectivement « atroces » pour Jean de Roquetaillade, car la véritable papauté en la personne du pape souffrant ne sera plus visible du reste des fidèles vivant sur la terre, qui se sentiront donc comme orphelins, n’ayant plus un père, ou un pape, le père des croyants, pour les guider, dans une période où ce petit nombre qui dans le sillage tracé par le pape souffrant et N.S. Jésus-Christ, sera persécuté à son tour – foulé aux pieds – par la Rome apostate, par cette fausse Église qui n’aura de catholique que l’apparence, avec à sa tête une fausse papauté qui se fera passer pour la véritable papauté aux yeux du monde, le mal et les puissances de l’enfer semblant l’emporter contre la véritable Église de N.S. Jésus-Christ.

On assistera dans cette période à une apostasie sans précédent du clergé romain et des catholiques dans leur ensemble, qui rappelera la crise dite maccabéenne, pour Jean de Roquetaillade, et cette idée « Cette affliction surpassera toutes celles que l’Église a pu endurer tout au long de son histoire », traduit assez bien sa pensée. Ensuite, le passage « Mais à la fin, Dieu suscitera un ange, son vicaire ; un Pape d’une vie si sainte que les anges eux-mêmes en seront dans l’admiration et se réjouiront. Éclairé par Dieu, ce Pontife réformera le sacerdoce, le rappelera à la vie des Apôtres. Il transformera le monde entier par sa sainteté et ramènera tout le monde à la vraie Foi » n’est pas faux, mais dans l’esprit de Jean de Roquetaillade, ce pape qui sera suscité par Dieu, c’est ce même pape qui a été emprisonné par des cardinaux félons et libéré de sa prison par un miracle de N.S. Jésus-Christ, pour vivre caché en exil, dans une période où le monde le croira mort, ce pauvre pape caché, d’autant plus caché, disons-le une dernière fois, qu’il passera pour décédé. Au cours de cet exil caché, ce pape comme cela fut le cas d’Onias III qui fut contraint de vivre caché en exil, lors de la crise maccabéenne, vivra dans une plus grande intimité avec Dieu, il se sanctifiera, N.S. Jésus-Christ profitant de cet exil caché pour le former à son image, faire de ce plus mauvais des papes, le plus grand des papes, celui qui lui ressemblera le plus, par son martyre, l’intensité et la durée de son martyre. C’est ainsi que ce pape, par l’intervention miraculeuse de N.S. Jésus-Christ, par la grâce de Dieu, pourra se racheter et racheter son peuple qui aux yeux du Seigneur s’était vraiment mal comporté envers lui, au point de déchaîner son courroux, ou sa sainte colère envers lui, cette réconciliation de Dieu avec son peuple passant par ce pape souffrant vivant caché en exil, et appelé à revenir parmi les siens et à triompher de tous ses ennemis. Les anges seront effectivement en admiration devant le travail que le Seigneur a opéré en ce pape, des merveilles que le Seigneur a accomplies en lui, et ce pape fera effectivement la joie des saints anges.

Et c’est lors de son retour miraculeux que les choses seront redressées, c'est-à-dire réformées dans l’Église, mais dans le bon sens, dans le sens voulu par le Seigneur, qui est un sens opposé à l’esprit du monde et des ennemis de l’Église. Il ramènera le monde à la vraie foi, en cela que lors de son retour miraculeux, il démasquera d’autorité les antipapes qui l’ont supplanté et la Rome apostate, et suite à ce miracle du retour du vrai pape qui était caché par Dieu, il y aura des conversions très grandes, et le peuple de Dieu sera meilleur que dans le passé, comme il le fut autrefois dans les premiers temps apostoliques juste après la résurrection du Christ. Les querelles au sein du peuple de Dieu, des vrais catholiques au sujet du pape cesseront ; ce peuple, les vrais catholiques, seront ainsi animés d’une très grande joie dans une période où le monde sera en revanche plongé dans une guerre épouvantable, au cours de laquelle les méchants souffriront à leur tour ; voilà qui rétablit quelque peu la pensée véritable de Jean de Roquetaillade, que ne fait pas apparaître une telle citation dont il convient d’expliquer ou de nuancer le contenu.

Ensuite, la fin du texte n’a de sens que par rapport à ce que je viens de dire sur le redressement du peuple de Dieu par le retour miraculeux du pape souffrant :

« L’arrivée de l’envoyé du Seigneur sera le commencement de la transformation.

« L’aigle blanc chassera le Croissant hors d’Europe. Une ère de paix et de prospérité commencera pour le monde. Il n’y aura plus ni d’hérétiques ni de schismatiques ».

Cette idée « d’aigle blanc », c'est-à-dire d’un grand monarque guerrier du genre de Charlemagne chassant les mahométans (« le croissant ») d’Europe, nous écarte de l’essentiel, est un montage fait de toutes pièces, pour rendre les écrits de Jean de Roquetaillade plus attractifs à ceux qui estiment actuellement à juste titre que cette immigration en Europe que nous connaissons est un danger. Jean de Roquetaillade n’avait pas ce genre de préoccupation propre surtout à notre époque, même si le mahométisme constituait un danger véritable à son époque ; Jean De Roquetaillade ne s’intéressait pas trop à cela, dans le sillage tracé par sainte Hildegarde qui elle, n’évoquait pas à notre connaissance ce sujet, qu’est le mahométisme du moins dans ses écrits dont l’authenticité a été reconnue.

Il est vrai cependant que Jean de Roquetaillade (à l’inverse d’Hildegarde par exemple) a cru en un tel monarque (de race juive, il l’imaginait régner à partir de 1415 après 45 années de guerres très cruelles), monarque qui seconderait « le réparateur » ou le pape souffrant des temps de la fin, mais de notre point de vue, à ce sujet, il se trompait, pour des raisons qu’il ne convient pas ici d’éclaircir complètement. Disons que pour nous cette idée de dernier grand monarque des chrétiens et cette idée de pape souffrant des temps de la fin, sont des expressions désignant un seul et même personnage : le pape souffrant des temps de la fin ou le dernier des grands monarques des chrétiens, c’est pour nous le même homme. C’est une erreur que de les dissocier en voyant ici deux personnages messianiques au lieu d’un seul. Dans les premiers temps messianiques, du temps de N.S. Jésus-Christ, ou à l’approche de sa venue, il courrait dans les milieux « prophétiques » hébraïques (on voit cela notamment dans les écrits de la Mer morte découverts sous Pie XII) l’idée subversive qu’il y aurait également (du temps de Jésus) un grand prêtre et un grand monarque, « fils de David » ; en réalité, il ne devait y avoir en la personne de N.S. Jésus-Christ qu'un seul Messie, réunissant à lui seul le titre de Grand prêtre et de Roi des Rois. De même que du temps de Jésus, bien des hébreux se trompaient en attendant un saint pontife et un grand monarque, de même à notre époque, bien des catholique se trompent en attendant pour les temps de la fin, un saint pape et un grand monarque. Il y aura bien un saint pape ou un grand monarque, également dans les temps de la fin, mais ces deux notions désignent en vérité un seul et même homme, et non pas deux personnes différentes.

Il est dit dans la citation censée venir de Jean de Roquetaillade, au tout début, que le pape et les cardinaux seront obligés de fuir, l’expression « circonstances tragiques » étant du bavardage, vraiment sans aucun intérêt, car on se doute bien que dans les temps de la fin, tout tournera à la tragédie jusqu’à ce que N.S. Jésus-Christ consente à intervenir miraculeusement pour redresser toutes choses, par son envoyé (appelé « Élie », « nouvel Élie », qui est pour Jean de Roquetaillade le pape souffrant que le monde croira mort et qui reviendra miraculeusement parmi nous : en cela Jean de Roquetaillade émet une idée ici particulièrement pertinente à nos yeux). Qu’est-ce qui est vrai, qu’est-ce qui est faux dans cette citation ? Jean de Roquetaillade apprenant dans l’Oraculum Cyrilli que le pape souffrant, appelé par définition à suivre les pas du Christ dans la passion dans les derniers temps de la fin, sera emprisonné, et libéré miraculeusement par Notre-Seigneur, comprend que ce vrai pape sera emprisonné à Rome par des cardinaux félons affiliés à la Synagogue de Satan (nous dirions aujourd’hui « la franc-maçonnerie »), et émet l’hypothèse qu’il n’y aura qu’un tout petit nombre de cardinaux qui seront de son côté, et il croit discerner dans deux anges envoyés par N.S. Jésus-Christ, qui libéreront le pape souffrant avant son entrée dans un exil caché, deux cardinaux qui l’aideront à s’enfuir de Rome (on dirait aujourd’hui, à s’enfuir des « caves du Vatican »). Il s’agit d’une interprétation que Jean de Roquetaillade fait ici de l’Oraculum Cyrilli, mais en vérité, l’Oraculum Cyrilli ne dit pas que ces anges seront des cardinaux, cela est une interprétation de Jean de Roquetaillade, qui à ce sujet s’est trompé, d’où l’idée que le pape et des cardinaux seront obligés de fuir ; de plus, pour Jean de Roquetaillade, il n’y aurait dans son hypothèse qu’un tout petit nombre de cardinaux suivant le vrai pape dans son exil caché, et non pas « les cardinaux » dans leur ensemble, qui pour Jean de Roquetaillade suivront au contraire l’antipape ou plus précisément les antipapes des derniers temps de l’Église. Ensuite, pour Jean de Roquetaillade, effectivement ce pape propre aux temps de la fin se refugiera dans un lieu d’exil où personne ne le reconnaîtra, mais pour Jean de Roquetaillade plus précisément, il s’agit d’un pape éclipsé par une fausse papauté, qui sera contraint de vivre caché en exil, et qui passera pour mort aux yeux du monde alors qu’il sera toujours en vie, étant appelé par N.S. Jésus-Christ à sortir de son exil caché, ou de son éclipse, pour démasquer d’autorité ses usurpateurs , les antipapes de la fausse Église n’ayant de « catholique » que l’apparence. Il vivra incognito, dans un endroit protégé par N.S. Jésus-Christ, où il ne sera pas reconnu, précisément parce qu’il sera censé être mort et que l’on ne fera pas le rapprochement, mais ce sera bien lui, le pape que l’on croyait mort.

Ce que j’enseigne là, qui concerne les derniers temps de la papauté c'est-à-dire notre époque, est une certitude absolue, non pas qu’il est certain que Paul VI va revenir ; ce ne sera une certitude absolue que lorsque le retour de Paul VI se fera2 et que lorsque le reste de l’Église le reconnaîtra, lorsque les sédévacantistes eux-mêmes seront contraints de s’incliner face à ce miracle inouï, vraiment extraordinaire, puisque tout le monde dans l’Église ne veut pas me croire et ne veut pas croire Jean Baptiste André et ceux qui avec nous, croient toujours à ce retour miraculeux de Paul VI , puisque nous sommes la risée des « bien pensants » dans l’Église, un sujet de moquerie pour eux, qui veulent nous empêcher de parler et de dire ces choses qui nous poussent à attendre et à prier pour le retour miraculeux de Paul VI. Ce qui est d’une certitude absolue, c’est que l'idée d'un tel pape propre aux derniers temps de la fin est enseigné par Jean de Roquetaillade, qui s’appuie sur un grand nombre de textes « prophétiques », les uns appartenant aux Saintes Écritures, les autres appartenant à la littérature apocalyptique médiévale qui circulait dans l’Église à son époque ; et il est certain que ce pape propre aux temps de la fin, Jean de Roquetaille l’appelle le réparateur, et que ce qu’il appelle le réparateur n’est nul autre que le Paul VI du scénario de la survivance de Paul VI, qui voit en Paul VI ce réparateur, comme l’appelle Jean de Roquetaillade ; c'est-à-dire que ceux qui citent volontiers Jean de Roquetaillade comme un visionnaire fiable à ce sujet, mais qui trouvent incensé ce récit « apocalyptique » qu’est le scénario de la survivance de Paul VI, et ne voient que la foutaise dans cette idée du retour miraculeux de Paul VI, sont des ignorants, plus mauvais que des ânes ; et il convient de montrer le vide de leur opinion et leur manque total d’intelligence en histoire des idées et même dans les choses de Dieu ; ils sont répréhensibles en cela qu’ils prétendent voir clair dans ce domaine, alors qu’ils y sont complètement aveugles, disent savoir, alors qu’ils ne savent rien. Il est évident que personne n’osera dans l’Église s’attaquer ici à mes propos, par crainte d’être humilié par moi, et pour cause, personne dans l’Église à ma connaissance n’est allé aussi loin que moi dans ce type de recherche. Aucun médiéviste sérieux ne s’attaquera à la conception que je rapporte de Jean de Roquetaillade relative à ce pape souffrant propre aux derniers temps de la papauté, appelé par lui « le réparateur » , pour la bonne et simple raison, que la recherche médiéviste elle-même abonde dans notre sens, comme le prouvent le sérieux de nos références, comme si les milieux médiévistes eux-mêmes volaient au secours de ceux qui aujourd’hui espèrent le retour miraculeux de Paul VI, Dieu se servant de ces chercheurs médiévistes qui se sont consacrés à la notion de « réparateur » ou de « pastor angelicus » ou de « pape nu », pour parler à son peuple, et lui faire comprendre ses desseins cachés au sujet de Paul VI, du moins c’est ce que je suis en droit de penser, et personne, non personne, n’est en mesure dans l’Église de pouvoir rivaliser avec moi, dans ce genre de recherche, du moins pas à ma connaissance, ce qui est pour moi, bien regrettable, une souffrance.

On vient de voir comment les pseudo-commentateurs apostats déformaient les propos de Jean de Roquetaillade pour les rendre plus acceptables à notre époque, du point de vue des apostats. Maintenant, il existe de vrais commentateurs des propos de Jean de Roquetaillade, comme par exemple Jean Pierre Torrel dans son article remarquable portant sur « la conception de la Prophétie chez Jean de Roquetaillade ». À la fin de son étude, ce médiéviste aborde dans la pensée de Jean de Roquetaillade, la notion de « réparateur », ce pape qui sera contraint de vivre caché en exil et qui reviendra par un miracle de Dieu redresser toutes choses ; il en parle de manière intelligente, mais trop éclectique, sans aller aussi loin que nous dans l’analyse, sans dire qu’il s’agit d’un pape que le monde croira mort, mais ne parlant de lui que comme un envoyé de Dieu qui par une grâce spéciale nous permettra de mieux comprendre les Écritures Prophétiques, ce dernier ayant pour tâche entre autres choses, d’ouvrir les esprits aux sens des Écritures. Il le perçoit comme un vrai Christ, à cette différence près, qu’il n’est « qu’un pécheur, même si Dieu doit le sanctifier (le rendre saint) à l’avenir. Il est sans doute né de l’Esprit-Saint et d’une vierge, mais cette vierge, c’est l’Église romaine universelle, car selon la chair, il est né d’une femme qui fut connue par un homme, comme tous les autres pécheurs » (p.566, Les textes prophétiques et la prophétie en occident, XIIe-XVIème siècle, École Française de Rome, 1990). On trouve chez Torrel plein d’éléments de réflexion sur ce pape propre aux temps de la fin, et comment Jean de Roquetaillade procédait dans ses commentaires de prédictions, sa manière de raisonner, qui remettra les pendules à l’heure chez bien des traditionnalistes qui prennent les prédictions du marquis de la Franquerie au sujet des écrits de Jean de Roquetaillade, pour paroles d’Évangile, comme s’il s’agissait de prédictions inspirées par Dieu, la vérité étant autrement plus complexe, car ce franciscain prenait beaucoup trop de risques dans ses interprétations de la littérature apocalyptique médiévale, commettant beaucoup trop d’erreurs, se contredisant ou se corrigeant d’une œuvre à l’autre, jusqu’à en être provoquant et donner l’apparence d’avoir perdu la raison, ou d’être complètement déboussolé. Il convient de discerner dans ses interprétations de cette littérature, le bon du mauvais, en se servant du recul du temps, des mauvaises anticipations de Jean de Roquetaillade, et en faisant fonctionner son intelligence, en priant le Saint-Esprit de venir à notre aide dans ce genre de recherche au demeurant très périlleuse, voir impossible, pour celui qui n’a pas été appelé par le Seigneur dans ce domaine de la réflexion « prophétique ». Eh bien, ce personnage mythique de pape qui est apparu en littérature apocalyptique au XIIème et XIIIème siècle, que Torrel fait apparaître, en évoquant le reparator, est en vérité, identique au Pape Paul VI du scénario de la survivance de Paul VI ; c’est le même récit « apocalyptique », avec ce scénario qui identifie ce pape à Paul VI, même si Torrel qui a pour objectif ici seulement d’expliquer la conception que se fait Jean de Roquetaillade de la Prophétie, n’a pas développé la question de ce récit « apocalyptique » de pape, propre à la littérature apocalyptique du XIIème et XIIIème siècle, en élucidant son contenu, récit que Jean de Roquetaillade reprend à son compte, entend expliquer, et qui ressemble si fortement au scénario de la survivance de Paul VI, qu’il n’y a aucun doute possible : il s’agit bien du même récit, le scénario de la survivance de Paul VI ne faisant qu'identifier le pape souffrant de la littérature apocalyptique du XIIème et XIIIème siècle, en la personne de Paul VI, et les autres personnages de ce récit, mettant par exemple des noms sur les antipapes des derniers temps, sur les cardinaux félons qui ont évincé la véritable papauté de la fonction pontificale.

C’est surtout dans les écrits de Jeanne Bignami-Odier sur Jean de Roquetaillade, qui résument les œuvres de ce dernier, que l’on se rend compte de quel genre de pape est le « réparateur », un pape qui sera contraint de vivre caché en exil, un pape éclipsé, mais qui reviendra parmi nous, mettant fin à l’éclipse de l’Église et de la papauté, par un miracle extraordinaire de N.S. Jésus-Christ. Cette historienne reconnaît explicitement que le « reparator orbis », « le réparateur » (« orbis » du monde) expression propre aux écrits de Jean de Roquetaillade, est un souverain pontife que N.S. Jésus-Christ suscitera « pour empêcher que le vaisseau de l’Église ne soit submergé », en somme pour empêcher les portes de l’enfer de prévaloir contre la véritable Église de N.S. Jésus-Christ. C’est pour Jean de Roquetaillade, « l’homme vêtu de lin dont parle Ezéchiel, qui marque les fronts du Tau ; c’est l’ange de l’apocalypse, l’Élie mystique dont parle le Christ ». Tel est ce pape propre aux temps de la fin, reconnaît Jeanne Bignami-Odier (cf Histoire littéraire de la France tome XLI, Paris imprimerie nationale, MCMLXXXI, p. 167).

Enfin, c’est d’abord en s’attachant aux écrits mêmes de Jean de Roquetaillade, plutôt qu'en se référant à ceux qui l’ont bien commenté, qu’on se rend compte que les critères permettant de reconnaître le réparateur, sont les mêmes critères permettant de reconnaître le Paul VI du scénario de la survivance de Paul VI, et c’est bien du « réparateur » (entendre le Paul VI du scénario de la survivance de Paul VI, qui disons-le encore une fois, n’est nul autre que celui que Jean de Roquetaillade appelait le « reparator », identifié par ce scénario comme étant Paul VI) que parle également le Liber Summis pontificibus de Merlin, si l'on en croit les écrits mêmes de Jean de Roquetaillade. On comprend pourquoi un partisan de la survivance de Paul VI cherche à connaître les prophéties de Merlin, celles du moins qui concernent l’avenir de la papauté et plus précisément les derniers temps de la papauté, l’avènement du pape souffrant dans les temps de la fin, d’où votre question portant sur les moyens de se les procurer, et si possible en français ou en anglais, dans une langue qui nous est plus accessible. Il n’y a pas que le Libellus Merlini que nous avons commenté dans notre ouvrage de 1999, qui en parle. Il y a aussi le Liber de summis pontificibus de Merlin, que nous ne connaissions pas à l’époque.

Poursuivons ce que disent les commentateurs des écrits prophétiques attribués à Merlin, dans l’édition critique du Liber Ostensor (dont la liste trop longue figure en tête de l’ouvrage) : le passage du Liber de summis pontificibus de Merlin, que Jean de Roquetaillade mentionne le plus volontiers, est consacré au réparateur (entendre le pape souffrant que le monde croira mort, mais qui reviendra , semblable à Élie, pour redresser toutes choses dans les temps de la fin) et commence par ces mots Letatus sum in hiis que dicta sunt mihi (4ème traité §34, 8ème traité §162), mais il est significatif que, si Jean de Roquetaillade mentionne ce traité à plusieurs reprises, il ne le cite qu’une fois, et cela sans l’identifier explicitement comme traité du réparateur, et en refusant de l’expliquer : capias si potes capere, quia nichil exponam (6ème traité §70). Jean de Roquetaillade cite également le chapitre précédent, il concernerait selon notre auteur un pape menant une vie (…) corrompue (…) ». Ce passage concernerait selon Jean de Roquetaillade le prédécesseur du réparateur, et si Jean de Roquetaillade a raison sur ce point, ce passage prophétise l’avènement de Jean XXIII ou de Roncalli3, puisque le réparateur dont parle Jean Roquetaillade n’est nul autre que le même Paul VI que l’on trouve dans le scénario de la survivance et du retour de Paul VI, le même personne messianique ou mythique, dont nous verrons bien s’il existe vraiment, lorsque la fin de l’éclipse de l’église que nous subissons à notre époque avec une souffrance extrême, sera terminée, ce qui ne peut se produire à mon humble avis, que par le retour miraculeux de Paul VI.

Voici ce que disent nos commentateurs, l’équipe qui s’est mise sous la direction d’André Vauchez, à ce sujet : « Le de summis pontificibus de Merlin devait être cher à jean de Roquetaillade. On apprend en effet de sa plume qu’il en a rédigé un commentaire, du moins du chapitre consacré au réparateur (traduisez … au pape souffrant de Notre Dame de la Salette, que le monde croira mort, mais qui reviendra parmi nous à l’improviste … ) : in comento quod edidi super Merlinum, in libro ejus (qui) incipit Glorioso patri domino Blasio in captulo Letatus sum in hiis que dicta sunt michi, 8ème traité §162), dont il résume ici le contenu : quem librum probavi verissimum usque ad tempora nostr fuisse (4ème traité §34). Ce commentaire ne nous est pas parvenu. »

À côté des extraits de ce manuscrit, on trouve également dans cette même partie de l’ouvrage, des extraits d’un manuscrit « prophétique » qui a pour nom « Vaticinium Merlini », parce que Jean de Roquetaillade a repris dans le Liber Ostensor, ce manuscrit, qui a été conservé à la bibliothèque nationale de Paris. Nos commentateurs médiévistes nous disent à ce sujet de ce manuscrit, qu’il est d’ailleurs transcrit immédiatement à la suite de Prophetia Merlini de Geoffroy de Monmouth, et que Jean de Roquetaillade en a pris connaissance pendant la rédaction du Liber Ostensor (8ème traité §42 ) rédigé en 1356 (entre mai et juin 1356).

Ce dernier résume dans le Liber Ostensor, un autre manuscrit les Dicta prophetica merlini.

 

À SUIVRE … FIN DE LA PREMIERE PARTIE

 

L’exposé est long parce que si l’on veut bien traiter le sujet, il convient d’expliciter les choses, en mettant en lumière progressivement pourquoi … je crois au retour miraculeux de Paul VI …

Ma croyance au retour miraculeux de Paul VI me vaut les haussements d’épaules du Père Raffalli, qui devant mes méditations sur le sens réel des dernières devises rapportées par Arnold de Wion, trouve ridicule le titre que je m’attribue « expert en littérature apocalyptique médiévale » ; certes ce titre peut paraître ronflant à première vue, mais il n’empêche que je n’ai trouvé personne pour pouvoir dialoguer (d’égal à égal) à ce sujet sur le contenu de cette littérature, et même le chef de la section d’histoire de Montpellier III s’estime à ce sujet incompétent, et trouve incompétent ses plus proches collègues. Pour faire une thèse sur la notion de « pastor angelicus », ou de « pape nu » et la présenter devant un jury, thème qui passionne un grand nombre de médiévistes - il va de soi, que je ne tiens pas dans les milieux universitaires à exposer mes idées sur la crise dans l’Église et ce que je pense de Paul VI -, il me faudrait aller ailleurs que dans le sud de la France.

Par ailleurs, je n’ai rien à prouver, j’ai déjà fait mes preuves à l’université, en obtenant des diplômes, j’ai même enseigné dans l’Éducation Nationale, et j’ai même aidé un professeur d’université dans ses recherches sur Arnaud de Villeneuve et la littérature apocalyptique du XIIème et XIIIème siècle, qui m’estime bien plus érudit en la matière que tous les théologiens reconnus dans l’Église officielle romaine, ou les professeurs universitaires de son entourage, qu’il est allé consulter. Son point de vue, a pour moi, ici du moins, bien plus de valeur que celui du Père Raffalli, qui me juge par rapport à ses multiples préjugés sur Paul VI et l’idée que ce dernier puisse être le saint pape ou grand monarque tant attendu dans l’Église, pour les temps de la fin. Il me juge également sur mes malheurs actuels et passés, et sur la vie misérable que j’ai menée et que je mène encore, me traite comme le dernier de ses ouailles, selon l’adage « Qui aime bien, châtie bien ».

Si cet exposé, vous a captivé, si vous recherchez la vérité, si vous avez soif de connaissances, si vous voulez entrer dans les grands textes du passé au sujet du pape martyr de la fin des temps, ou dans les prédictions attribuées à Merlin au cours des siècles, si vous voulez faire taire ceux qui dans l’Église font du retour de Paul VI un sujet de moquerie ou de dérision, si vous avez soif de vérité et de connaissances véritables, loin des sites apostats sur les « prophéties » relatives aux derniers temps de la papauté, ou tout est sans relief, avec le poison de la subversion dans le domaine « prophétique », ou tout n’est qu’ignorance et duperie, ne manquez pas la deuxième partie sur les « Prophéties de Merlin » …

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1 Note de Jean-Baptiste : Pour ceux qui ignorent l'histoire de Ste Jeanne d'Arc, cette dernière se prévalait elle-même de cette prophétie auprès des Français (non pas par orgueil mais pour montrer la vérité et la légitimité de sa mission).

2 Note de Jean-Baptiste : Notre ouvrage, « La survie de Paul VI : une certitude de foi », démontre que la survie et même le retour sont une certitude de foi, car sans cela la succession apostolique serait interrompue, ce qui est impossible. Nous insistons sur le fait que le retour lui-même est une nécessité, car pour que les cardinaux-électeurs nommés par Paul VI soient valides, il faut qu'il révèle publiquement leurs noms avant sa mort (ce qu'il fera à son retour).

3 Jean XXIII n'a pas mené une vie corrompue, donc Jean de Roquetaillade a dû commettre une erreur d'interprétation. Ce Pape a eu un cancer à la fin de son pontificat, dont les francs-maçons ont profité, falisifiant ses documents ; il est mort empoisonné par la Loge, martyr de la foi.

La prophétie du « bois chênu » (Historia regum Britanniae) (Ville de Saint-Omer),

attribuée à « Merlin », prédisant la venue de Jeanne d’Arc.

 

Fait à Marsillargues, ce dimanche 2 juillet 2015 A.D.

 

Par Éric Faure, auteur du pape martyr de la fin des temps 1999, ouvrage portant sur la notion de « pape souffrant » dans la littérature apocalyptique du XIIème et XIIIème siècle, et son héritage dans la littérature apocalyptique postérieure au XIIIème siècle jusqu’à nos jours avec le secret de Notre-Dame de la salette, auteur de Manifesto, 2000 ans de réflexions sur les derniers temps de la papauté, 1999, ouvrage mettant en lumière le scénario de la survivance de Paul VI dans la littérature apocalyptique médiévale, idée par idée, avec une multitude de références solides, rédigé à la demande d’un évêque habitant l’Angleterre, auteur des Méditations sur le sens réel des dernières devises rapportées par Arnold de Wion, 2014, ouvrage qui dévoile l’érudition de l’auteur de ces célèbres devises sur l’avenir de la papauté, met un terme à l’obscurantisme les concernant, Le sosie de Paul VI dans le secret de Notre Dame de la Salette 2014, étude qui prouve que Notre Dame de la Salette nous encourage à croire au retour miraculeux de Paul VI, et de plusieurs articles en 2014, sur Jean de Roquetaillade commentateur de prédictions au XIVème siècle, sur Cornelius a Lapide – jésuite belge théologien et bibliste de renom au début du XVIIème siècle – et la notion de « pastor angelicus », sur l’Oraculum Cyrilli, apocalypse rédigée au XIIIème siècle sur les derniers temps de la papauté.

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