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In Nomine Domini

In Nomine Domini

« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


Rectification

Publié par Jean-Baptiste sur 8 Août 2015, 06:47am

Dans mes articles relatifs au catéchisme du Père Barbara et à la moralité conjugale, j'avais dit qu'il me semblait impossible que la femme ne puisse pas se refuser pendant la grossesse. En réalité, comme l'a expliqué Simon dans ses articles, en citant St. Thomas d'Aquin, il faut différencier le cas de celui qui rend le devoir conjugal et de celui qui le demande.

Quand l'un des époux demande l'acte conjugal en dehors des périodes fertiles, il y a péché véniel de sa part pour autant que l'intégrité de l'acte soit préservée (voire péché mortel s'il est obnubilé par ses passions) ; et son conjoint doit lui rendre le devoir conjugal, mais il n'est pour sa part coupable d'aucun péché (même véniel), pour autant qu'il le fasse à contre-coeur et par simple volonté de préserver son conjoint d'un péché plus grand.

C'est important à comprendre pour la paix des familles...

La faute de la grande majorité des prêtres tradis consiste à dire qu'il n'y a pas péché du tout du côté de celui qui demande l'acte conjugal durant les périodes infertiles ; et sur ce point le catéchisme du Père Barbara n'est pas suffisamment explicite. Vivre dans l'habitude du péché véniel est une très mauvaise chose, donc ça fait une différence de le dire ou de ne pas le dire !

Depuis longtemps, la plupart des prêtres (ou beaucoup) commettent l'erreur de considérer que les laïques sont en quelque sorte des chrétiens au rabais, et ils leur prêchent une fausse indulgence ; d'où la réaction extrême (et hérétique) du jansénisme. Mais certains prêtres tradis, à ce titre, ont un enseignement paradoxal : car ils invitent leurs fidèles, durant les retraites, à se souffrir et à se sacrifier. Or, quel est le sens du sacrifice quand on ne commence pas par les choses les plus nécessaires ? Si les époux ne mettent aucun frein à leurs passions dans l'acte conjugal, et qu'à côté ils jeûnent et pratiquent des pénitences sévères, quel est le sens de ce sacrifice ? En réalité, celui qui ne moritifie pas les passions de la chair ne mortifiera pas son corps ni son esprit dans les matières plus rigoureuses... La chasteté, c'est le premier stade de la mortification (après l'humilité), et le plus nécessaire.

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