Les conférences de l'abbé Lafitte

Publié par Jean-Baptiste sur 24 Février 2016, 16:48pm

L'abbé Lafitte a récemment publié une conférence sur l'alimentation biologique, qui comporte des vérités mais également des erreurs, tout comme sa conférence sur les révélations privées. J'avais d'ailleurs prévu de publier une vidéo répondant à cette dernière ; toutefois le son n'était pas très bon (j'avais utilisé une simple tablette) et mes occupations diverses m'avaient détourné de le faire. Cependant il s'agit d'une question assez importante et je pense que je publierai la vidéo (tant pis si le son est mauvais, on m'entend bien quand même) ; ce sujet en mériterait même une deuxième.

En ce qui concerne l'alimentation, l'abbé Lafitte a raison de dire que certains fidèles, par leurs lubies et obsessions quelles qu'elles soient, perturbent l'ambiance des chapelles. Cela vaut dans tous les domaines, aussi bien profanes que religieux ; donc cette question n'a rien de propre à l'alimentation biologique. Il ne faut pas être psychorigide et tenter d'imposer ses opinions, même lorsqu'on a toutes les raisons de penser qu'on est dans le vrai et que tout l'indique (exception faite des dogmes de foi, ou de cas particuliers comme la protection de la réputation de quelqu'un).

MAIS : il est absolument faux de parler de "naturalisme" à propos de l'attitude de ceux qui se préoccupent des questions de santé. Je vais vous expliquer pourquoi...

Un prêtre sédévacantiste dont je ne dirai pas le nom, tout comme l'abbé Lafitte, n'entend rien au problème de l'alimentation : il dit que les gens qui s'en préoccupent ("trop" selon lui) sont épicuriens, et qu'ils ne comprennent pas que la vie sur terre a une fin et qu'il faut surtout se préoccuper du Ciel. OR, s'il est vrai que le Ciel doit être notre fin première, je vais vous dire pourquoi ce raisonnement est absolument faux. J'en parlerai peut-être en vidéo si j'en ai l'occasion, car je sais bien que nombre d'entre vous n'auront même pas le courage de lire jusqu'au bout (l'homme moderne ne lit plus).

Avant de me convertir, je me suis beaucoup intéressé à ces questions, à la suite de mon frère qui a lu de nombreux ouvrages sur l'alimentation et l'agriculture moderne ; nous nous intéressions beaucoup, également, au complot mondial, à la franc-maçonnerie,etc. Cela fait partie de ce qui nous a amenés à nous convertir. L'un des auteurs qui a le mieux compris la dégénération universelle du monde moderne, c'est Roger Dommergue Polacco de Ménasque ; cependant il a plusieurs idées fort blamâbles et je ne vous conseille pas de le lire.

À mon sens, il y a trois raisons qui font que le sujet de l'alimentation et de la santé en général n'a rien de superflu ou de "naturaliste" :

-Premièrement notre corps assure la perpétuation de l'espèce humaine ; donc il doit être sain pour transmettre une vie saine.

-Deuxièmement notre corps est l'instrument de notre travail quotidien, aussi bien physique qu'intellectuel ; donc il doit être sain pour fournir un travail suffisant et participer au bon fonctionnement de la société.

-Troisièmement l'équilibre de nos hormones a une incidence sur notre comportement et sur notre intelligence, donc sur notre salut éternel.

La première raison échappe à ceux qui disent que se préoccuper de sa santé est vain du fait de la brièveté de la vie humaine. Je vous donne un exemple : l'abbé Lafitte, dans sa lettre doctrinale, parle comme si son lait pasteurisé n'était finalement pas si mauvais. Or, le docteur Weston Price a fait des tests sur des souris avec différents laits, et a établi que seules celles qui consommaient du lait cru demeuraient fertiles ; TOUTES LES AUTRES DEVENAIENT STÉRILES. Ce qui signifie que, si le lait pasteurisé avait existé depuis l'origine de l'humanité, la race humaine n'aurait pas vu notre siècle ! L'abbé Lafitte et tous les catholiques qui pensent comme lui ne se représentent pas le degré de dégénération actuel de l'humanité. Jamais les hommes n'ont mangé une alimentation aussi dénaturée : frelatée de produits chimiques, déstructurée par la ionisation, la congélation ou de nombreux autres traitements, et empoisonnée de mille façons. Ajoutons à cela la pollution électro-magnétique généralisée, qui pourrait pourtant être grandement atténuée, même dans notre monde moderne. Ceux qui prétendent que la durée de vie a augmenté parlent un peu vite : n'oublions pas que les statistiques ont du retard car elles constatent la mort des enfants de l'après-guerre, nés avant la Révolution verte et l'explosion des ondes, sans parler des vaccins obligatoires dont le nombre a augmenté.

La santé ne se pense pas seulement à l'échelle d'une génération, car la vie se transmet d'une génération à l'autre, et la corruption n'entraîne que la corruption. Corrompre le corps, c'est corrompre la vie que le corps transmet.

La deuxième raison ne demande guère d'explications. Comme l'a vu Anne-Catherine Emmerick, les hommes de l'époque du Christ étaient beaucoup plus robustes que ceux d'aujourd'hui. L'homme n'a cessé de dégénerer par le péché, la concupiscence et la vie déréglée. Pour mettre au monde un enfant intégralement sain, il faut impérativement espacer les naissances de trois ans, qu'on le veuille ou non. C'est ce qu'ont toujours fait les sociétés primitives les plus saines. Contrairement à un préjugé tenace, la durée de vie moyenne des sociétés primitives est loin d'être terrifiante, le docteur Weston Price au XXe siècle a rencontré de nombreux peuples primitifs en bien meilleure santé que nous, qui mangeaient de la nourriture traditionnelle. Les Suisses du Lötschental, plus évolués, n'avaient même pas de médecin dans leur village tellement ils se portaient bien.

La troisième raison est également facile à comprendre. Si vous mangez mal, vos hormones seront déréglées et vous serez sujets à des tempéraments colériques (qui ont une incidence sur le salut), ou à la concupiscence ; et votre intelligence sera atrophiée. Celui qui n'a pas des hormones équilibrées est moins apte à saisir le bien spirituel, à avoir une vraie notion du bien et de la vérité, car sa pensée entrevoit moins les universels et devient au contraire analytique, chétive, infirme. Même dans la tradition, on rencontre des gens de ce type.

En France le modernisme agricole et le modernisme religieux ont suivi un mouvement parallèle : la jeunesse agricole catholique était moderne sur les deux tableaux. Si vous êtes traditionnel sur le plan religieux mais moderniste sur le plan de l'alimentation et de la conception de la vie humaine, vous vivez dans le paradoxe.

Contrairement à une idée reçue, l'agriculture biologique ne fait pas baisser les rendements (mais elle est plus complexe). Je me suis intéressé de près à ces questions, et mon rapport de stage de Master les évoque. Parmi les meilleurs livres que vous puissiez lire à ce propos, il y a celui de Marie-Monique Robin, "Notre poison quotidien", qui a également réalisé un excellent documentaire sur Monsanto (ses livres sont disponibles sous forme de documentaires). Étonnant qu'elle n'ait pas encore fait "d'accident de la route"...

Si vous mangez du pain blanc, du lait pasteurisé, des steaks hachés et des produits surgelés, je peux vous dire que vous mangez mal ! Avec une alimentation pareille, l'humanité ne peut pas se perpétuer. Je vous rappelle que nous sommes confrontés à une stérilité exponentielle (d'où la PMA et ces déviances morales très graves).

Si l'alimentation n'était pas polluée par les métaux lourds et autres produits chimiques (qui créent un grave problème de malabsorption du gluten et de la caséine), voici ce que serait une bonne alimentation (je le répète, avec de BONS paramètres) :

-Pain complet ou demi-complet au levain (pas trop de son quand même)

-Beurre à la crème crue

-Lait cru

-Viande (porc de façon modérée), en particulier les abats et le "pot-au-feu", bien plus intéressants que le muscle sur le plan nutritif.

-Poisson

-Légumes frais (quand c'est possible), de saison

-Légumineuses

-Fruits frais de saison

(Inutile de manger trop de viande, ce serait malsain dans le cadre d'un mode de vie sédentaire : il en faut de 1 à 3 fois par semaine, pas plus)

Rien que les trois premiers aliments cités apportent assez de nutriments pour vivre plusieurs années en ne mangeant que ça. La religieuse Anne Biget n'a mangé que du pain complet et du lait pendant plus de dix ans pour nourrir les pauvres, au détriment de sa propre alimentation.

Je le répète et ne le redirai jamais assez, l'homme moderne est DÉGÉNÉRÉ : dans son génôme, ses hormones, et jusqu'à sa pensée.

Vous croyez peut-être que les fils du Prince Charles, avec leurs machoires carrées, ont été nourris de pain blanc et de surgelés ? Ces gens-là, eux, savent se préserver ; mais vous, vous êtes assez bêtes pour manger de la nourriture frelatée et pourrie jusqu'à l'os.

Des mâchoires comme celles-là (exemple bien connu !), on en voit de moins en moins (cf. Weston Price) :

Ne me dites pas qu'elle est morte jeune, car le Carmel ne se chauffait pas et c'est l'une des raisons de la tuberculose qui faisait mourrir les Soeurs une par une ! De surcroît, il a existé (je ne sais plus à vrai dire si c'était à cette époque), une pratique terrible qui consistait à priver artificiellement les aliments de leurs vitamines, que l'on pensait inutiles (les vitamines n'étant pas des éléments caloriques), autre raison de la tuberculose.

EDIT : J'ajouterais qu'il est très exagéré de dire, comme le fait l'abbé Lafitte, que "TOUS les livres" vendus dans les magasins bios relèvent du New-Age ! Certains le sont, mais tous, pas du tout !

La dernière hérésie du collectif survivantiste

Les commandes par lettre ou téléphone