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In Nomine Domini

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« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


Les derniers des Mohicans

Publié par Jean-Baptiste sur 20 Mars 2016, 17:26pm

Dans la sphère tradi, le monde catholique est divisé en deux : les libéraux (les mauvais), et les traditionalistes contre-révolutionnaires (les bons) (quelle subtilité !). Cet antagonisme, pour certains, résume tout le combat de la foi. Pour moi, pas du tout... Car il y a eu des personnes, dans l'histoire de l'Église, qui ont eu quelques idées libérales, et qui ont néanmoins été de grands chrétiens : le Père Lacordaire, le cardinal Newman, le Père Vincent Lebbe, et même le cardinal Manning, entre autres. Le Père Vincent Lebbe, par exemple, était de tendance démocrate (du moins d'après ce que j'ai lu) ; or il a fait preuve d'un courage missionaire, d'une obéissance et d'une charité peu communes. Si on l'avait davantage écouté, la mission en Chine se serait beaucoup mieux passée. Longtemps, tout a été fait à l'envers. La tolérance et le caractère ouvert du Père Lebbe lui ont profité. Il avait compris, comme beaucoup de missionaires dans d'autres pays, qu'il fallait former un clergé local, et non un clergé sous protectorat français, pour ne pas donner l'impression d'une invasion étrangère (qui attire haine et suspicion).

Je vais vous parler d'une chose intéressante (au début vous ne verrez pas le rapport). À l'époque du Christ, seule une minorité de juifs (les Esséniens) avaient compris que les "grands prêtres" étaient des usurpateurs, de même que les catholiques aujourd'hui vis-à-vis du Vatican. Quand il est dit dans la Bible que Caïphe a prophétisé en sa qualité de grand-prêtre, ce dernier terme n'avait qu'une valeur relative : Caïphe n'était pas un grand-prêtre légitime. Éric Faure évoquera cette question dans notre film : c'est l'une de ses spécialités. OR, il est intéressant de constater que les Esséniens incarnaient non seulement la pureté doctrinale, mais la pureté morale. Aujourd'hui au contraire, les catholiques fidèles (traditionalistes), n'incarnent que partiellement cette pureté morale : ils rejettent (à juste titre) la contraception ; mais ils n'espacent pas leurs naissances de trois ans (bien au contraire), ils ne vivent pas dans la continence des Esséniens, et ne pratiquent pas les vertus morales au même degré (il faut voir le langage de certains, les médisances, jugements téméraires,etc.). Car l'humanité se corrompt de plus en plus ; et pourtant nous vivons sous la loi de grâce ! C'est dire le poids des mauvaises dispositions, de la concupiscence, qu'on hérite de celle de ses parents : j'entends par là que plus l'enfant a été conçu dans la concupiscence, et plus ses dispositions à la vertu sont faibles (bien des époux catholiques gagneraient à le savoir, parfois ça leur éviterait de n'avoir que des enfants qui, en grandissant, apostasient purement et simplement...). J'ai vu dans un livre de "morale" mahomète, qu'autrefois les catholiques enseignaient cela aux époux (autrement dit, même ce livre mahométan le savait, tandis qu'aujourd'hui aucun catholique ne le sait), ce que, bien entendu, le livre en question réprouve (pour respecter la mémoire de Mahomet et de son triste harem...).

Il est donc triste de constater que dans nos milieux, on résume plus ou moins le combat de la foi à la préservation de l'intégrité doctrinale... Or, comme le disent les moralistes éclairés, il faut peu de doctrine pour se sauver ; mais il faut de la moralité. Dieu est moins sévère sur la doctrine que sur la moralité. Connaître les vérités du Credo, de manière très sommaire, est suffisant : il y a tout le nécessaire dans le catéchisme de St. Pie X, par exemple. En revanche, quant à la moralité, Dieu ne se contente pas de peu : car s'il est facile de connaître les vérités du Credo, il n'est pas toujours facile, en revanche, de pratiquer la vertu (c'est en tout cas bien plus difficile que de connaître le Credo !).

Les sédévacantistes (notamment, mais ils ne sont pas les seuls), se prennent souvent pour les derniers des Mohicans. Il serait bon de leur demander : combien y-a-t-il d'espacement entre les naissances de vos deux derniers enfants ?

Ne parlons pas des jupes courtes, des talons, et des femmes tête nue à la Messe...

 

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