Lu sur un forum traditionaliste :
"Au cours d'une entrevue de 2009, l'évêque sédévacantiste Donald Saborn a expliqué pourquoi il rejetait la papauté de Jean XXIII(...). Croyez-le ou non, mais Mgr Sanborn enseigne publiquement que Jean XXIII n'était pas un vrai pape parce qu'il croit personnellement, par intuition, que Jean XXIII avait l'intention de convoquer un concile dans le but de saper la foi. Vous avez bien lu : pas d'hérésie antérieure à l'élection ; pas d'hérésie postérieure à l'élection ; pas de sociétés secrètes ; pas de défection publique. Mgr Sanborn prétend que la seule intention de Jean XXIII - telle que jugée par Sanborn lui-même - l'a empêché d'être un vrai pape. Nous avons vu quelques mauvais arguments sédévacantistes le mois dernier, mais cet argument-ci est au sommet de la liste. Et il vient d'un évêque sédévacantiste qui dirige un séminaire ! On peut imaginer (en réalité ça semble difficile) quelle sorte de formation théologique ces infortunés séminaristes reçoivent" (Kaesekopf, message du 20 février 2016).
Pour ceux qui contesteraient que Mgr Sanborn a dit cela, voici la citation de l'entrevue de 2009, avec Stephen Heiner :
Heiner : Revenons à nos moutons. Contestez-vous que Vatican II fut un concile oecuménique ?
Mgr Sanborn : Oui. Plus que de le contester, je le nie ; parce que Paul VI et Jean XXIII n'étaient pas de vrais papes.
Heiner : Dès le moment où ils ont convoqué le concile ?
Bp. Sanborn : Oui.
Heiner : Donc vous contestez le fait que Jean XXIII était un vrai pape au moment où il a convoqué le concile ?
Bp. Sanborn : Plus encore, je le nie. La raison vient de son intention, de son intention manifeste d'altérer le dépôt de la foi à travers un concile oecuménique. Bien que je ne pense pas que le cas d'hérésie à son encontre soit le même qu'à l'encontre de Paul VI, Jean-Paul II et les suivants, néanmoins je pense fermement qu'il n'était pas un vrai pape, à cause de son intention manifeste d'altérer l'Église catholique dans la direction de Vatican II.
(traduction hâtive et littérale)
Voilà le degré d'hérésie de ces personnes qui prétendent diriger des séminaires : non seulement ils contestent la légitimité de papes acceptés par l'Église universelle, mais en l'occurrence le critère de jugement de Mgr Sanborn est l'intention du pape considéré (intention que, précisément, nul ne peut connaître). Dans la suite de l'entretien, Stephen Heiner, qui en tant que laïc a plus de bon sens que Mgr Sanborn, rappelle à ce dernier (sous forme de question, pour tenter d'être poli !) que selon l'enseignement de l'Église, on ne peut connaître l'intention de quelqu'un ; on n'a donc pas le droit de la préjuger mauvaise (comme le font tous les pharisiens de nos chapelles qui disent que les mendiants sont des paresseux). Mgr Sanborn répond alors, de façon bancale, que l'acte suppose l'intention ; sauf que le fait de convoquer un concile n'est pas en soi un acte mauvais, contrairement au fait de prendre de la drogue, de voler ou de commettre un péché d'impureté (entre autres) !