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In Nomine Domini

In Nomine Domini

« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


Controverse sur l'infaillibilité du conclave (3)

Publié par Jean-Baptiste sur 9 Mai 2016, 17:40pm

Le dénommé Jean-Paul Bontemps, dont nous avons parlé précédemment, nie avoir adopté le raisonnement que nous lui attribuons et qui est à l'origine - à notre sens - de son imputation d'hérésie conciliariste à notre égard ; or, nous voyons mal comment il aurait pu nous attribuer cette hérésie autrement que par un tel raisonnement...

J.-P. Bontemps nie également que le Concile de Constance enseigne l'infaillibilité du conclave ; or, il suffit de savoir lire pour le constater... Lorsque l'Église condamne les thèses d'un auteur, elle affirme des vérités en négatif, c'est-à-dire qu'elle enseigne le contraire de ce que l'auteur affirme. Donnons un exemple : si l'Église condamne l'idée des jansénistes selon laquelle le Christ n'a pas voulu le salut de tous les hommes, elle enseigne en négatif que le Christ a voulu le salut de tous les hommes (mais que tous n'ont pas collaboré à la grâce).

Citons à nouveau l'hérésie de Jean Huss condamnée par le Pape Martin V :

« Ce n'est pas parce que les électeurs, ou une grande partie d'entre eux, ont acclamé telle personne d'après l'observation des hommes, que cette personne est légitimement élue ; ce n'est pas pour cela qu'il est le vrai et manifeste successeur et vicaire de l'apôtre Pierre, ou dans l'office ecclésiastique d'un autre apôtre. Par conséquent, si les électeurs ont bien choisi ou mal choisi, nous devrions le croire suivant les œuvres de celui qui a été élu : car c'est pour la raison précise que quelqu'un agit selon le bien de l'Église d'une manière pleinement méritoire, qu'il détient cette faculté de Dieu. »

 

Pour comprendre ce que l'Église enseigne ici, il suffit de faire le même exercice qu'un élève de CM2, en transformant les phrases affirmatives en négatives et vice versa ; ce qui donne :

"C'est parce que les électeurs, ou une grande partie d'entre eux, ont acclamé telle personne d'après l'observation des hommes, que cette personne est légitimement élue ; c'est pour cela qu'il est le vrai et manifeste successeur et vicaire de l'apôtre Pierre,etc."

 

Il est navrant de devoir en arriver là pour expliquer de telles choses à nos frères... "La mauvaise foi jusqu'au bout", telle pourrait être leur devise ; mais précisément, la mauvaise foi ne s'avoue pas !

 

*

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J'ai trouvé sur le site de la sapinière une citation supplémentaire à propos de la doctrine de l'acceptation pacifique ; elle provient de Saint Alphonse de Ligori :

« Peu importe que, dans les siècles passés, quelque pontife ait été élu de façon illégitime ou ait pris possession du pontificat par fraude ; il suffit qu’il ait été accepté ensuite comme pape par toute l’Église, car de ce fait il est devenu le vrai pontife. Mais, si pendant un certain temps, il n’avait pas été accepté vraiment et universellement par l’Église, pendant ce temps, alors, le siège pontifical aurait été vacant, comme il est vacant à la mort du pape. »

Je savais déjà que St. Alphonse de Ligori avait enseigné cette doctrine, car l'abbé Ricossa l'a avoué dans l'une de ses revues (sans le citer).

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