Un prêtre moderniste, le Père de Vergeron, publie sur gloria des vidéos où il affirme que l'abomination de la désolation (qu'il appelle par son nom hébreu, pour se donner des airs savants) désigne le clonage humain. Cette ineptie est reprise par le blog "lesalonbeige", un blog de ralliés qui se veulent traditionalistes tout en reconnaissant l'antipape du Vatican... Cela en dit long sur leur peu de connaissances en matière biblique, car il suffit de savoir lire pour voir que l'abomination de la désolation n'a rien à voir avec le clonage humain. Les prophéties de Daniel parlent bien d'une corruption de la liturgie, du culte ; or le clonage n'a rien à voir avec la liturgie...
Quelques citations :
"Des troupes envoyées par lui [Antiochus Éphiphane] se tiendront là ; elles profaneront le sanctuaire, la forteresse ; elles feront cesser le sacrifice perpétuel et dresseront l'abomination du dévastateur."
"Il conclura une alliance ferme avec un grand nombre pendant une semaine ; et, au milieu de la semaine, il fera cesser le sacrifice et l'oblation, et sur l'aile des abominations viendra un dévastateur [Titus], et cela jusqu'à ce que la destruction et ce qui a été décrété se répandent sur le dévasté."
Les modernistes sont souvent centrés sur les péchés contre la nature, plutôt que sur les péchés contre Dieu. Le cardinal Barbarin par exemple soutient les manifestations contre le "mariage" sodomite ou contre l'avortement, mais est capable par ailleurs de promouvoir des rassemblements syncrétiques dans des églises, avec des prières sacrilèges "inter-religieuses". Pour les journalistes, ces gens-là sont "conservateurs" ou "traditionalistes" !
Se centrer sur les crimes contre-nature, c'est du naturalisme. Les péchés contre-nature ne sont qu'une conséquence des péchés contre Dieu, comme l'a expliqué Saint Paul. La fin de l'Apocalypse n'est donc pas principalement de dénoncer les péchés contre-nature.
Ma réponse au Père de Bergeron :
(cliquez sur l'image pour agrandir)
EDIT : D'après mes recherches, le terme d' "abomination de la désolation" en hébreu ne se dit pas "Meshom" ; je ne sais donc pas d'où le Père de Vergeron sort ce mot.