Je sais que je l'ai déjà dit, mais c'est affreux les tenues qu'on voit chez les femmes "catholiques" aujourd'hui ; et je parle bien des femmes "traditionalistes". Elles devraient rougir de honte en songeant que bien des païennes s'habillent mieux qu'elles (je pense en particulier aux femmes mahomètes). C'est simple : pour qu'une robe (ou jupe) soit modeste, il faut qu'elle arrive un peu au-dessus des chevilles (elle doit couvrir au moins 2/3 des mollets, comme l'enseignait le saint curé d'Ars). Autrement, la robe est nécessairement immodeste.
Au-dessus des genoux, c'est indécent.
Légèrement en dessous des genoux, c'est immodeste.
Un peu au-dessus des chevilles, c'est modeste.
Voilà la règle...
Évidemment, il ne suffit pas que la robe arrive aux chevilles pour qu'elle soit décente. Si elle est serrée au point de mouler les formes du corps d'une manière scandaleuse, alors elle peut être pire qu'une jupe un peu plus courte mais moins serrée. Certaines femmes de la haute société portent des robes assez longues mais effroyablement obscènes.
Sur internet, on voit des blogs catholiques ou protestants qui recommandent des robes longues en les décrivant comme "modestes" ; or elles le sont rarement ! Car soit elle ne sont pas suffisamment longues, soit elles sont trop serrées ; ou encore trop décolletées.
Il ne s'agit pas de devenir comme Saint Paul de la Croix, qui disait à ses moines que leur soutane devait couvrir leurs pieds par modestie ! (Y compris pendant le coucher !) Mais entre Saint Paul de la Croix et la tenue des femmes qu'on rencontre dans nos chapelles, il y a une marge... À choisir je préfère St. Paul !
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Dans un autre registre, comme je l'avais prédit, plusieurs traditionalistes ont louangé l'acte de violence de l'un des membres de Reconquête française lors de la prière devant l'église Sainte Rita. Évidemment il n'y avait pas besoin d'être prophète pour le voir venir ; mais cela reste triste.
Certes, d'après mes informations, le Noir qui s'est fait assommer était un antifa qui avait provoqué les membres de Reconquête française assez longtemps, en passant de la musique anarchiste sur son portable à proximité (un chanson intitulée "Ni Dieu ni maître"), et en blasphémant ; mais lui donner un coup de poing demeure un acte de violence illégitime et grave, pour les raisons suivantes :
1°) La violence ne peut être exercée par punition que par ceux qui ont juridiction sur le fautif (cf. St. Thomas d'Aquin), ce qui n'était pas le cas de Reconquête française ;
2°) Un coup de poing peut donner la mort (et en l'occurrence le Noir s'est retrouvé KO et est tombé la tête sur le trottoir).
Plusieurs sédévacantistes, notamment le blog sédévacantisme.wordpress, ont approuvé le geste de Reconquête française, tout comme certains lefebvristes sur facebook. Malheureusement cela montre qu'ils ne connaissent pas la morale catholique ; et c'est pourquoi il est légitime de ma part de dire que même dans la tradition, les prêtres ne parlent généralement pas suffisamment de la morale : sinon leurs fidèles commettraient beaucoup moins d'erreurs de ce genre, qui sont plus graves qu'on ne le pense car elles traduisent un état d'esprit, et donc une disposition au péché. Or, pour se sauver, la première chose est de connaître la loi qu'on doit suivre et dont le respect conditionne notre salut.
J'ai déjà donné d'autres exemples de ce genre de travers...
Un catholique ne doit pas passer son temps à parler du problème du modernisme, et par ailleurs négliger la loi morale. Or, c'est la tendance malheureuse de nos milieux, qui vouent un culte - si je puis dire - aux auteurs contre-révolutionnaires, qui fustigent le modernisme, l'humanisme et le libéralisme (certes à juste raison), mais qui se soucient beaucoup moins de connaître la morale chrétienne (je l'ai constaté bien des fois).
Il faut savoir que l'histoire ecclésiastique a compté des hommes qui avaient quelques idées libérales ou humanistes, et qui néanmoins ont été de grands chrétiens ; ce qui ne veut pas dire que le libéralisme ou l'humanisme soient une bonne chose, mais simplement qu'il y a des humanistes qui se sont sauvés, et certainement des contre-révolutionnaires qui se sont damnés. Le Père Lacordaire était un grand chrétien malgré quelques idées libérales. De même pour le cardinal Newman. Et Saint Thomas More, l'auteur de L'Utopie (pas nécessairement recommandable) et ami de l'humaniste Érasme, est mort martyr de la foi.
Il n'y a pas les libéraux à la gauche du Christ et les contre-révolutionnaires à droite ; mais il y a les mauvais à gauche et les bons à droite.