Sur le forum anglophone "cath info", il y a un débat entre les feeyneistes (qui nient le baptême de désir) et les catholiques. Or, visiblement l'hérésie feeneyiste fait des dégâts aux États-Unis (c'est ce que prétend l'abbé Lafitte en disant qu'il l'a constaté sur le terrain), car il est surprenant de voir combien de personnes sont assez pharisaïques pour défendre cette hérésie. En règle générale il est inutile de disputer avec les feeneyistes, ils sont bêtes comme des ânes. Quand on leur cite les nombreuses citations du magistère de l'Église ou des saints qui enseignent le baptême de désir, ils répètent : "ce n'est pas possible que cela veuille dire cela, car ailleurs le saint [ou le magistère] dit le contraire en affirmant que le baptême est nécessaire au salut" ; or les catholiques ne nient pas que le baptême soit nécessaire au salut, mais soutiennent - à juste titre - que celui qui est empêché de recevoir le baptême d'eau mais qui en a le désir, reçoit la grâce de la justification (tout comme le pécheur qui souhaite se confesser mais qui est dans l'impossibilité de le faire). Le Pape Pie XII et plusieurs théologiens ont également enseigné que le baptême de désir pouvait être implicite : c'est-à-dire que si un païen prend conscience que sa religion est fausse, par exemple, et s'il désire connaître le vrai Dieu et se soumettre à lui, alors il obtient la grâce de la justification et se voit accorder - avant la séparation de l'âme et du corps - la connaissance des mystères de la foi nécessaires au salut. Sur ce point il convient de lire les ouvrages des Rédemptoristes, notamment.
J'insiste encore une fois sur le caractère circulaire de l'argumentation feeneyiste : on donne à ces gens des citations particulièrement claires et nombreuses (il faut être d'un orgueil LUCIFÉRIEN pour ne pas admettre qu'elles enseignent le baptême de désir), et eux, ils répondent "non, ces citations n'enseignent pas cela, car les mêmes saints disent que le baptême est nécessaire". Mais ce que les feeneyistes ne comprennent pas, dans leur pharisaïsme, c'est que ce n'est pas l'eau du baptême dans sa composition chimique qui nous sauve (comme si l'eau pouvait avoir une quelconque vertu salvifique), mais la grâce que Dieu opère par ce rite.
NB: Soyons bien clairs : je ne dis pas que l'eau du baptême n'a pas de vertu salvifique, mais simplement qu'elle n'en aurait aucun si Dieu ne lui avait pas conféré ce pouvoir. Donc c'est la grâce que Dieu opère qui importe, plus que le rite lui-même au sens matériel.
Dieu aurait pu choisir un autre rite pour signifier (symboliser) la grâce qu'Il voulait dispenser par le baptême ; mais l'eau était simplement l'élement naturel le plus approprié, parce qu'elle représente la purification, elle lave le corps en l'expurgeant de ses souillures. Ce n'est pas L'EAU qui importe, mais la grâce que Dieu opère par elle. Or, Dieu n'a pas besoin d'eau pour donner le baptême à l'homme qui le désire tout en étant empêché de le recevoir par le moyen ordinaire. Ceux qui sont sauvés par le désir du baptême (même implicite) ne sont pas moins baptisés que les autres. De même que le pécheur qui a la contrition parfaite de ses fautes (avant de se confesser) n'est pas moins justifié que ceux qui se sont déjà confessés. IL FAUT ÊTRE UN PHARISIEN RÉPUGNANT POUR PENSER AUTREMENT. Sainte Brigitte de Suède a eu révélation que ceux qui voyaient Dieu comme un juge impitoyable seraient damnés s'ils ne se repentaient de leur péché. En vérité l'hérésie feeyneiste me fâche plus que bien des hérésies. C'est un péché formidable que de blasphémer la Miséricorde de Dieu.
Un jour un feeyneiste m'a répondu que lorsque Dieu savait dans sa providence que tel ou tel homme répondrait à Sa grâce et Se sauverait, Il permettait que cet homme reçût le baptême ; mais que lorsqu'il savait que l'homme ne répondrait pas à Sa grâce, Il ne le permettait point. C'EST FAUX et ARCHI FAUX, c'est du providentialisme niais. Dieu au contraire permet que des hommes soient baptisés du baptême d'eau et se damnent, et que d'autres soient baptisés sans l'eau et se sauvent.
La vénérable Anne-Catherine Emmerick et Soeur de la Nativité ont toutes deux reçu des révélations en faveur du baptême de désir. La première a eu révélation que l'un des trois rois mages s'est sauvé ainsi ; et la seconde, qui a eu des scrupules sur la validité de son baptême, a reçu une locution divine la rassurant en lui disant qu'il était valide, et que quand bien même il ne le serait pas, elle bénéficierait du baptême de désir. AUCUN chrétien n'a l'assurance absolue que son baptême est valide, car aucun ne sait si le prêtre qui l'a baptisé croit réellement au péché originel et à la vertu salvifique du baptême ou non. DONC le baptême de désir relève du bon sens : DIEU supplée aux vices des hommes. Il est maître de ses lois. Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat. De même le baptême n'a pas été institué pour notre damnation, mais pour notre salut !
L'hérésie feeneyiste n'a pas tant de prise en France (le cas de l'abbé M. abandonné par presque tous ses fidèles en est bien la preuve), pour des raisons historiques ; mais les États-Unis eux sont la nation du libre examen et du protestantisme. Chacun se fait sa propre opinion. Je suis loin d'être anti-américain, j'ai souvent critiqué les Français qui parlaient à tort et à travers des États-Unis ; mais cette contrée a des avantages et des inconvénients.
Aucun saint ne nie que le baptême soit nécessaire au salut ; mais le baptême peut être reçu sans eau, par la grâce de Dieu. C'est ce que les feeneyistes ne comprennent pas, en répétant STUPIDEMENT "il a dit que le baptême était nécessaire, donc vous voyez, il ne peut pas défendre votre hérésie du baptême de désir" ; or le baptême de désir et le baptême d'eau ne sont qu'un seul et même baptême.
Le forum "cath info" scandalise plusieurs catholiques par son indulgence envers les feeneyistes hérétiques.