Dans ma région, un prêtre sédévacantiste acquis aux doctrines du Père Feeney vient d'être châtié par Dieu : il a dû vendre le bâtiment où il officiait, un véritable monastère racheté suite à la crise de l'Église. L'abbé en question avait de moins en moins d'argent parce que ses fidèles l'avaient quitté en masse après qu'il eut adopté les erreurs feeneyistes consistant dans la négation du baptême de désir et du baptême de sang. L'intéressé recevait le RSA, mais cette aide sociale ne suffisait pas à assurer les dépenses du lieu. Il a donc vendu son monastère, et entend aménager une vieille grange avec ses quelques sectateurs.
Les fidèles qui l'ont connu disent souvent "c'est bizarre, pourtant c'était un bon prêtre !". En vérité, pour eux bien souvent un bon prêtre c'est quelqu'un qui célèbre la Messe tridentine et qui enseigne que les seuls bons catholiques sont ceux qui "combattent la secte moderniste". Mais pour moi, un bon prêtre c'est quelqu'un qui "aime Dieu de tout son coeur, et le prochain comme soi-même". Tant qu'on n'aura pas compris cela, on demeurera un pharisien.
L'abbé feeneyiste était probablement sembable à bien d'autres prêtres sédévacantistes, focalisé sur le dogme et amoureux d'une fausse science, plutôt que de pratiquer la morale évangélique. En vérité, j'ai presque plus de pitié pour les protestants que pour ceux qui nient le baptême de désir : car les protestants défendent des hérésies bien grandes, mais généralement pas au point de décrire Dieu comme un bourreau sans merci qui condamne les hommes au feu éternel quand bien même ils auraient le désir de l'aimer. Or, c'est ce qu'enseignent les pharisiens feeneyistes, en disant que celui qui désire le baptême (même explicitement) se damne s'il n'a pas le temps de recevoir l'eau régénératrice. Il s'agit proprement d'une doctrine démoniaque, qui nie la miséricorde de Dieu.
Un bon site internet catholique anglophone vient d'ouvrir, dont les citations abondantes prouvent la doctrine du baptême de désir ; mais la raison naturelle seule suffit à la prouver.