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In Nomine Domini

In Nomine Domini

« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


La corruption des moeurs (5)

Publié par Jean-Baptiste sur 27 Septembre 2016, 07:40am

Quelqu'un m'a envoyé un mail pour me dire qu'au fil des années, il avait vu les jupes se raccourcir dans les chapelles traditionalistes, et qu'il se battait contre ça. Lui-même observe des réactions très molles de la part des prêtres, qui dénoncent rarement ces tenues, et le font d'une manière bien tiède quand ils décident enfin de réagir.

À vrai dire, les jupes trop courtes ne datent pas de Vatican II. Si ce que j'ai lu est vrai, elles datent au moins de l'après-guerre. Auparavant, même les prostituées et les courtisanes ne s'habillaient pas ainsi ; et comme je l'ai fait remarquer dans un précédent article, les femmes dévergondées découvraient leur gorge mais jamais leurs jambes.

Cette personne qui m'a écrit observe que lorsque les hommes s'insurgent contre les mauvaises tenues, ils sont qualifiés d' "obsédés sexuels" (peut-être pas dans les chapelles traditionalistes, mais dans la vie de tous les jours oui) ; or il est facile de retourner l'accusation, car si les femmes s'habillent ainsi, ça n'est pas pour leur confort, mais bien pour plaire aux hommes : donc ce sont elles les "obsédées sexuelles". Comme le disait Saint Jean Chrysostôme, qui est coupable : celui qui boit le poison ou celui qui donne le poison ? Dans le cas qui nous occupe il y a bien un péché de regarder ces femmes (même un péché mortel si on les fixe dangereusement), mais ces femmes commettent un péché plus grand que ceux qui les regardent, parce qu'elles pèchent par malice et créent le scandale.

Notez que l'accusation selon laquelle les hommes seraient "des obsédés" est assez typique : on l'entend souvent. Beaucoup de femmes par exemple disent que leur mari est intempérant. Mais d'une part, il est facile de leur répondre que quand bien même elles auraient raison, il est d'autant plus nécessaire qu'elles s'habillent convenablement ; et d'autre part, quelle est la vérité dans cette affirmation ? Les hommes sont-ils plus intempérants que les femmes ?

Il est difficile de le savoir en se rapportant au témoignage humain, car justement les femmes sur ce sujet ont tendance à manquer de sincérité : comme les passions de la chair sont plus honteuses pour elles que pour nous (cf. St. Thomas d'Aquin), elles préfèrent dire que leur mari est intempérant que d'avouer qu'elles sont elles aussi portées sur la chair. Maix ceux qui savent la vérité, ce sont précisément les confesseurs ; or ils disent bien, dans leurs ouvrages de théologie morale, que les péchés sexuels sont aussi fréquents chez les femmes que chez les hommes. Simplement, à ma connaissance les hommes ont des tentations plus constantes, tandis que les femmes ont des tentations plus cycliques mais également plus véhémentes.

Certains trouvent que de telles considérations manquent de pudeur. En vérité ils ont une conception erronée de la pudeur, et c'est cette fausse pudeur qui a eu pour conséquence qu'aucun document du magistère n'aborde la question de la morale sexuelle de façon détaillée et exhaustive. Il existe des ouvrages de théologie morale, mais pas de document magistériel. Qu'on ne me cite pas, par exemple, "Casti connubii". Car cette encyclique du Pape Pie XI, tout respectable qu'elle soit, est beaucoup trop intellectualiste. Il aurait fallu aborder la question d'une manière claire et précise.

Comme je l'ai déjà expliqué, les Juifs de l'Ancienne Alliance vivaient d'une manière plus pure que les catholiques d'aujourd'hui (même les bons catholiques !) : car leur loi même leur ordonnait un genre de vie qui à présent, ferait trembler les chrétiens ! C'est dire à quel point l'humanité est devenue sensuelle et portée sur les choses de la chair ; mais il est plus facile de le taire sous le faux prétexte de la pudeur, que d'en parler franchement.

À ce titre, pour ceux qui croient que l'honneur d'un chrétien est d'avoir le plus d'enfants possible, il faut savoir que la plus pieuse des tribus juives, comme je l'ai déjà expliqué, avait moins d'enfants que toutes les autres : c'était la tribu de Lévi, seule autorisée à donner des prêtres au Très-Haut. Mais si cette tribu avait moins d'enfants que les autres, ça n'était pas parce qu'elle donnait des prêtres à Dieu (car à ma connaissance les prêtres juifs n'étaient pas astreints à la continence absolue) : c'était parce qu'elle espaçait les naissances de trois ans, comme le veut la loi naturelle.

Mais pour revenir aux tenues honteuses qui sont devenues la règle dans nos chapelles, où est la défense de la foi lorsque les femmes s'habillent comme des dévergondées ?

Rappelons que le Padre Pio refusait l'absolution à toutes celles qui portaient une jupe/robe ne descendant pas 20 cm au moins en-dessous des genoux. Et si certains d'entre vous croient qu'ils le faisait par zèle personnel (sans commandement divin), sachez qu'un jour un prêtre reprocha au Padre Pio sa sévérité jugée "excessive" ; et le Padre lui répondit fermement : "tout ce que je fais, c'est le Seigneur qui m'a dit de le faire". Par conséquent, si des saints on agit sur leur inspiration personnelle dans la vie de tous les jours, le Padre Pio, lui, était tellement uni à Dieu qu'il faisait presque tout sur son ordre exprès, en tout cas dans le domaine de la direction des âmes.

 

Sur cette photographie du début du XXème siècle, d'une école de Montréal, on voit que les jeunes filles semblent porter des jupes qui couvrent les genoux en position assise (ce qui est la règle de décence minimale).

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