Comme je vous l'ai dit, un survivantiste m'a adressé des objections sur la question de la nouvelle messe et sur celle de la doctrine de l'acceptation pacifique. Or, je viens de recevoir des commentaires en réponse à mes articles, d'un certain Flavien. Ce dernier prétend lui aussi que l'acceptaption pacifique par l'Église universelle est exercée par les évêques et cardinaux résidentiels - ce qui est faux. Les théologiens sont très clairs : ils ne disent pas "les représentants de l'Église universelle" mais bien "l'Église universelle", et certains vont jusqu'à préciser l'Église croyante et enseignante. Comme je l'ai rappelé, l'un d'eux va jusqu'à dire ensuite "le magistère ordinaire universel", ce qui fait référence à la croyance moralement unanime des chrétiens (aussi bien les fidèles que les clercs). Les hommes, à cause de leur manque de droiture et de simplicité, sont les spécialistes de la dénaturation : ils inventent, purement et simplement. Il suffit de lire : la doctrine catholique sur ce point est très claire.
Mes objecteurs devraient avoir la diligence de lire mon ouvrage, mais comme ils ne l'ont visiblement pas fait - ou à moitié - voici quelques citations :
Van Noort : « On doit, par exemple, donner pleine adhésion à la proposition suivante : « Pie XII est le légitime successeur de St. Pierre » ; de la même manière (et d'ailleurs si l'aspect suivant est une chose formellement révélée ce sera un dogme de foi) on doit donner pleine adhésion à cette proposition : « Pie XII possède la primauté sur toute l'Église ». Car, sans évoquer la question de savoir à partir de quel moment il est prouvé que cette personne a été légitimement élue pour prendre la place de St. Pierre, lorsque quelqu'un a constamment agit comme pape et a été reconnu comme tel en théorie et en pratique par les évêques et par l'Église universelle, il est clair que le magistère ordinaire et universel donne un témoignage absolument clair de la légitimité de sa succession ».1 Dogmatic Theology, 1957.
Cardinal Billot : « Quoi qu’on puisse penser de la possibilité ou de l’impossibilité de l’hypothèse susdite [c’est-à-dire de l’hypothèse d'un pape qui tombe dans l’hérésie et qui perd ensuite le pontificat], au moins un élément doit être maintenu comme indestructible et absolument certain : l’adhésion universelle de l’Église sera toujours en elle-même le signe infaillible de la légitimité de la personne du Pontife et de l’existence de toutes les conditions requises pour la légitimité même. La raison d’une telle vérité ne nécessite pas de longues argumentations. En effet, elle est immédiatement démontrable à partir de l’infaillibilité promise par le Christ et par sa Providence : « Les Portes de l’Enfer ne prévaudront pas contre elle », et encore : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la consommation des siècles ». De cela il s’ensuit que si l’Église adhérait à un faux pontife ce serait comme si elle adhérait à une fausse règle de la foi, le Pape étant la règle vivante de la foi que l’Église doit suivre et de fait suit toujours, comme il apparaîtra clairement de ce que par la suite nous dirons. Si Dieu peut permettre que parfois la vacance du Siège apostolique se prolonge longtemps, s’Il peut aussi permettre qu’un doute se lève sur l’un ou l’autre élu, en revanche il ne peut pas permettre que toute l’Église reconnaisse comme Pontife un pape qui ne soit pas vrai et légitime. Dès l’instant où il est reconnu, il est uni à l’Église comme la tête l’est au corps ; aucune difficulté ne doit plus être soulevée quant à une éventuelle anomalie dans la procédure de l’élection ou quant à l’absence d’une des conditions nécessaires à la légitimité, car la reconnaissance de l’Église ôte à la racine toute éventuelle anomalie dans l’élection et elle manifeste infailliblement la présence de toutes les conditions requises. » De Ecclesia Christi, Quaest. XIV Th. 29, § 3. Grégoire VII, Dictatus Pape, proposition 23 : « Le pontife Romain, s’il a été canoniquement élu, est fait saint, de manière indubitable. »
R.P. Francis Connell : « Quelle certitude avons-nous que le Pontife régnant est vraiment le primat de l'Église universelle, c'est-à-dire qu'il est devenu membre de l'Église par un baptême valide, et qu'il a été validement élu Pape ? Nous avons une certitude humaine que le Pontife régnant a été validement élu lors du conclave et qu'il a accepté la charge d'évêque de Rome, devenant le chef de l'Église universelle. Le consentement unanime d'une grande partie des cardinaux composant le corps électoral nous donne cette assurance... Car si nous n'avions pas l'assurance infaillible que le Pontife régnant est vraiment aux yeux de Dieu l'enseignant en chef de l'Église du Christ, comment pourrions nous accepter ses déclarations solennelles comme infailliblement vraies ? » [si vous pensez que l'acceptation se résume à celle des cardinaux, lisez la suite].
Et ailleurs : « Évidemment, nous avons une certitude humaine [quant à la légitimité de l'élu du conclave]. Ce type de certitude exclut toute crainte prudente du contraire [l'illégitimité de l'élu du conclave]. Mais dans le cas du pape, nous avons un plus haut degré de certitude – une certitude qui exclut non seulement la crainte prudente du contraire, mais même la possibilité de la crainte du contraire. En d'autres termes, nous avons une certitude infaillible... C'est un exemple de fait qui n'est pas contenu dans le dépôt de la Révélation, mais qui est si intimement lié à la Révélation qu'il doit être du ressort de l'autorité magistérielle de l'Église de le déclarer infailliblement. L'Église entière, enseignante et croyante, déclare et croit ce fait, et pour cela il s'ensuit que ce fait est infailliblement vrai. Nous l'acceptons de foi ecclésiastique (et non divine), suivant l'autorité de l'Église infaillible ».
Père Smith : « Le principe qui vient d'être énoncé, à savoir que l'Église qui reconnaît un faux pape ne peut être qu'une fausse Église, loin de nous alarmer, nous indique le chemin sûr et facile dans le dédale qui nous est préparé. Il est vrai qu'une Église ayant reconnu un faux pape ne peut être une vraie Église, et pourquoi cela, sinon parce que la vraie Église ne peut reconnaître un faux pape ? Aussi, étant donné que nous savons pour des motifs certains et indépendants quelle est la vraie Église, tout ce qu'il nous reste à faire, c'est de nous interroger quant au pape auquel nous devons obéir, ou quant à un autre pape de l'histoire dont nous nous demandons si la vraie Église le reconnaît ou l'a reconnu ; si ce n'est pas le cas, nous pouvons savoir avec certitude, immédiatement et indépendamment de toute investigation historique détaillée, si le titre par lequel il a accédé au Siège de Pierre est valide ou non. De la même manière, s'il s'avère que la vraie Église s'est entièrement séparée d'un quelconque prétendant à la papauté, cet enseignement aisément acquis nous offre immédiatement la certitude qu'un tel prétendant n'avait pas un titre valide au Siège. Les seuls cas où l'application de ce principe est inutile sont ceux des papes dont les règnes furent si courts que l'Église universelle a difficilement eu le temps de donner des signes évidents d'adhésion ou de rejet, ou ceux des papes dont la vie a été trop courte pour montrer clairement si l'Église les a regardés comme légitimes ou comme des intrus. Mais ces exceptions sont rares et peu importantes ».
Autres citations : « Il est parfaitement clair que la grande majorité des papes(...), allant non seulement jusqu'au seizième siècle mais jusqu'à nos jours, ont reçu cette loyale adhésion et obéissance de la part de l'Église universelle, que Léon XIII reçoit actuellement, ce qui en soi est un signe si certain de la légitimité de son titre que nous pouvons même faire acte de foi qu'il est le vrai Vicaire de Jésus-Christ. Ce n'est pas une simple théorie, mais c'est la doctrine commune des théologiens catholiques, comme il apparaîtra suffisamment dans le passage qui va suivre, de Ferraris Bibliotheca, ouvrage de la plus haute autorité. Dans son article sur le pape (S.v. Papa, p. 949), Ferraris dit : il est de foi que Benoît XIV, par exemple, légitimement élu et accepté comme tel par l'Église, est le vrai Pape (doctrine commune parmi les catholiques). Cela est prouvé par le Concile de Constance, avec les décrets de la Constitution Inter Cunctos [sur la condamnation de Wyclif et de Jean Huss](...) ».
« On dira : « Oui, mais [Ferraris]1 parle seulement d'un pontife canoniquement élu, et comme tel accepté par l'Église ; son autorité ne peut donc être invoquée dans le cas d'une élection dont le caractère canonique est mis en doute ». Toutefois, c'est une objection que Ferraris lui-même anticipe, et il y répond ainsi : par le simple fait que l'Église le reconnaisse comme légitimement élu, Dieu nous révèle la légitimité de son élection, le Christ ayant promis que Son Église ne sombrerait jamais en matière de foi ; or elle errerait dans une telle matière si ce principe était faux, car l'Église, en reconnaissant l'élu comme le vrai pape, le reconnaît comme une règle infaillible de foi ; tandis que [s'il n'était reconnu comme tel], il serait faillible ».
« L'Église ne peut errer lorsqu'elle reconnaît son chef. Elle ne peut pas plus reconnaître un faux chef, ni se séparer du vrai chef. Les motifs de cette affirmation nous ont été indiqués par Ferraris, mais il peut être utile de reprendre ses explications plus en détail. En vertu des promesses fondamentales de Notre-Seigneur, elle [l'Église] détient deux prérogatives : l'indéfectibilité et l'immunité contre l'erreur, ainsi que la présence permanente du Saint-Esprit, qui prévaut sur les mouvements du cœur et de l'esprit, et sur le cours des événements, afin d'assurer la continuité de ces deux prérogatives. Or le pontificat est un élément essentiel de la constitution de l'Église. Par conséquent, si le pontificat sombrait, l'Église perdrait ses caractéristiques essentielles et se révélerait non-indéfectible. Encore une fois, l'Église est préservée de l'erreur religieuse par sa dépendance à la voix infaillible de son Souverain Pasteur. Mais si elle pouvait errer en échouant à distinguer le vrai chef d'un faux, avec pour résultat de reconnaître ce dernier, elle serait désespérément exposée au risque d'errer dans la doctrine religieuse, en la recevant de lèvres fausses et dépourvues d'assistance [divine] ».
(Ici il est manifest que le Père Smith parle bien de TOUTE l'Église car il dit qu'une Église qui reconnaîtrait un faux chef serait une fausse Église : donc il fait allusion à cet enseignement selon lequel la tête de l'Église ne peut pas être séparée de son corps).
J'insiste : le fondement de la doctrine de l'acceptation pacifique est notamment que la tête de l'Église ne peut pas être séparée de son corps, et donc que l'Église croyante et enseignante ne peuvent adhérer à un faux chef. Donc l'Église universelle doit bien s'entendre au sens strict de TOUTE l'Église, les fidèles compris. D'ailleurs il convient de rappeler que selon le Pape Paul IV, il est possible que presque tous les cardinaux fassent schisme (y compris juste après avoir élu le vrai Pape) - et non pas TOUTE l'Église comme le prétendent faussement les sédévacantistes...
Je ne vois donc pas en quoi mon raisonnement "manque de subtilité" : il est en pleine conformité avec la doctrine catholique. J'ai fait une ou deux erreurs dans mon livre, mais probablement pas sur la question de l'acceptation pacifique !
Maintenant, à propos de la question de la nouvelle messe, on m'objecte que je serais manifestement ignorant quant à son histoire. Or, une fois de plus, mon objecteur est imbu des préjugés sédévacantistes, qui lui donnent une version déformée de la réalité : en témoigne la référence à l'abbé Lucien. Car il est faux de prétendre que la nouvelle messe a été promulguée dès 1969 avec force obligatoire. La Fraternité Saint Pie X a raison sur ce point (une fois de plus) et ce sont les sédévacantistes qui ont tort ; par contre là où la Fraternité n'est pas honnête c'est de faire comme si Wojtyla et ses successeurs (en plus du sosie) n'avaient pas imposé la nouvelle messe : si elle prétend que ces derniers sont légitimes alors elle devrait considérer qu'ils ont imposé la nouvelle messe avec force obligatoire.
Étant titulaire d'un master en droit, je suis bien placé pour savoir qu'une loi n'est véritablement loi que lorsqu'elle a force obligatoire (sauf cas particulier des lois non-impératives) ; et l'infaillibilité de l'Église implique toujours une volonté de lier l'Église universelle. Or, Paul VI n'aimait pas donner d'ordres (c'était l'un de ses défauts), et justement il est apparu dès le début que le statut juridique du nouvel ordo de 1969 était vague. D'ailleurs, dans l' "Instruction sur l'application progressive de la Constitution apostolique Missale Romanum", il est écrit : "À partir du 30 novembre 1969, on peut utiliser le texte latin de l'Ordo Missae" (et non pas "ON DOIT"). Bonaventur Meyer lui-même a écrit un bon article sur le sujet, où il démontre que si Paul VI avait voulu imposer le nouveau missel (le rendre obligatoire), il aurait dit explicitement que le nouveau remplaçait l'ancien ; or il n'y a rien de cela dans la Constitution apostolique Missale Romanum. DONC l'infaillibilité de l'Église est sauve, une fois de plus. Jean Marty a lui aussi écrit une brochure qui démontre que la divergence des documents publiés par les congégrations romaines manifeste une trahison de la part des rédacteurs, car ces documents se contredisent : donc tout indique que Bugnini, Villot et ses sbires, ont trahi la volonté de Paul VI. Plus grave encore, le témoignage de Mgr Martin prouve que Paul VI n'avait pas même connaissance de la suppression de l'octave de la Pentecôte UN AN PLUS TARD ; et que lorsqu'il l'a appris, il s'en est lamenté et s'est déclaré trahi (Mgr Martin le dit explicitement et sans aucune ambiguïté). Donc non seulement la trahison porte sur la volonté de Paul VI quant à la force légale du document du nouvel ordo, mais même sur son contenu.
J'ai déjà expliqué tout cela dans mes livres, et ceux qui disent que je ne connais pas l'histoire de la nouvelle messe manifestent qu'ils n'ont pas lu mes ouvrages. C'est bel et bien le sosie qui a fait croire que le nouvel ordo était obligatoire (en 1976), à la suite de l'épiscopat :
Chronologie de la subversion - Paul VI, Pape martyr de la Fin des Temps
1967 Cette année marque un tournant. - les propos de Mgr Bugnigni : Le P. Annibale Bu gnini, sous-secrétaire de la Congrégation des Rites et secrétaire du " Consilium " de liturgie, avait expli...
http://paulvipapemartyr.over-blog.com/article-chronologie-de-la-subversion-62040660.html
Je reprends la chronologie qui figurait sur le site internet Salve Regina avant d'être supprimée :
1967
Cette année marque un tournant.
- les propos de Mgr Bugnigni :
Le P. Annibale Bugnini, sous-secrétaire de la Congrégation des Rites et secrétaire du «Consilium» de liturgie, avait expliqué sans ambages ce qu'on était en train de faire. « Il s'agit, disait-il, d'une restauration fondamentale, je dirais presque d'une refonte et, pour certains points, d'une véritable nouvelle création ».
- la missa normativa :
Un nouveau formulaire de messe a été expérimentée à la chapelle Sixtine, le 24 octobre, et soumise à l’approbation des évêques présents : cette expérience fut repoussé par 74 voix pour, et un total de 105 voix contre. Hors c’est cette messe qui a été promulguée 2 ans plus tard [pas promulguée avec force obligatoire].
3 avril 1969
Constitution Apostolique Missale romanum de Paul VI approuvant une nouvelle messe (sans la promulguer encore). (Pour rappel, Bugnini a dit en parlant de Paul VI : "on a toutes les peines pour obtenir sa signature !")
19 juin 1969
Note du conseil permanent de l’épiscopat introduisant en France la communion dans la main.
Septembre 1969
Lettre des cardinaux Ottaviani et Bacci présentant à Paul VI un Bref examen critique de la nouvelle messe et demandant l’abrogation de cette messe nouvelle [1]. (Mais Paul VI ne pouvait plus rien car Bugnini et Villot étaient déjà aux manettes...)
20 octobre 1969
Circulaire du Saint-Siège sur l’application progressive de la constitution apostolique Missale romanum.
12 novembre 1969
Ordonnance de l’Episcopat français rendant obligatoire, à partir du 1er janvier 1970, la célébration de la nouvelle messe et l’utilisation de la traduction française établie par la commission épiscopale.
Cette ordonnance soulève quelques difficulté d’un point de vue juridique : en effet l’épiscopat français y prétendait décider lui-même, en ne se référant qu’à son propre pouvoir, le changement de rite en France. Il n’invoquait ni la constitution apostolique Missale romanum, ni la circulaire romaine du 20 octobre 1969 [ce qui démontre qu'il ne pouvait pas s'en prévaloir].
Par cette ordonnance, l’épiscopat français interdisait, en fait, à partir du 1er janvier 1970, le rite traditionnel de la messe et, quel que soit son rite, le latin à la messe.
Novembre 1969
Le 19 novembre, il constate que le « changement » opéré par l'introduction du nouveau rite « a quelque chose de surprenant, d'extraordinaire, la messe étant considérée comme l'expression traditionnelle et intangible de notre culte religieux, de l'authenticité de notre foi ». Mais il demande « que soit bien entendu que rien n'est changé dans la substance de notre messe traditionnelle ».
(se reporter au désarroi de Paul VI à la perte du latin et du grégorien dans l'article "désarroi de Paul VI")
26 mars 1970
Décret de la congrégation romaine du culte divin promulguant l’édition dite "typique" (c’est-à-dire officielle) de la nouvelle messe (en latin). L’épiscopat français, comme on l’a vu, n’avait pas attendu cette promulgation officielle pour en rendre obligatoire une traduction à sa façon.
9 juin 1971
Déclaration du cardinal Ottaviani (publiée dans l’hebdomadaire Carrefour par Louis Salleron qui est allé à Rome interviewer le cardinal) : "Le rite traditionnel de la messe selon l’Ordo de saint Pie V n’est pas, que je sache, aboli".
14 juin 1971
Notification de la congrégation romaine du culte divin pour la mise en place de la nouvelle messe (notification superfétatoire pour la France où les évêques ont déjà devancé et dépassé Rome).
Novembre 1971
Le cardinal Heenan, à la demande de la Latin Mass Society, "association pour le rite tridentin" (adhérente à la Fédération internationale Una voce), fait connaître l’autorisation donnée par Paul VI aux Anglais d’utiliser occasionnellement le rite traditionnel de la messe : c’est ce qu’on a appelé l’indult Agatha Christie.
Janvier 1973
"Mise au point" de Mgr Adam, évêque de Sion (Suisse), affirmant qu’"il est interdit, sauf indult, de célébrer selon le rite de saint Pie V, qui a été aboli (sic) par la constitution Missale romanum du 3 avril 1969". Mgr Adam précise : "La présente déclaration est faite sur renseignement authentique et indication formelle de l’Autorité."
Juillet 1973
Communiqué de l’Assemblée plénière des évêques suisses : "Il n’est plus permis de célébrer la messe selon le rite de saint Pie V."
Octobre 1973
Au nom de Mgr Badré, évêque de Bayeux et de Lisieux, le doyen d’Orbec publie un communiqué affirmant : "Le souci d’obéissance à l’Eglise interdit de célébrer la messe selon le rite de saint Pie V dans quelques circonstances que ce soit."
14 novembre 1974
Communiqué de l’Épiscopat français qui, pour la première fois, cinq ans après coup, déclare explicitement interdite la messe traditionnelle (l’ordonnance du 12 novembre 1969 l’avait effectivement interdite, mais implicitement et par voie de conséquence, en rendant obligatoire la messe nouvelle en français).
Au communiqué est jointe l’ordonnance épiscopale du 14 novembre 1974, qui «confirme sa décision antérieure", celle du 12 novembre 1969, mais cette fois "en application" de la notification romaine du 14 juin 1971 et non plus de sa propre autorité.
11 octobre 1975
Lettre du cardinal Villot, secrétaire d’Etat, approuvant, au nom de Paul VI, l’édition française du nouveau missel et assurant que par sa constitution apostolique Missale romanum de 1969, le pape a "prescrit que le nouveau Missel doit remplacer l’ancien". (Qui ne connaît pas la bonne foi de Villot !?..)
24 mai 1976
Discours consistorial de Paul VI [le sosie, en réalité] réclamant que la messe traditionnelle ne soit plus jamais célébrée : "L’adoption du nouvel Ordo Missae n’est certainement pas laissée à la libre décision des prêtres ou des fidèles... Le nouvel Ordo a été promulgué pour prendre la place de l’ancien" [si cela avait été une évidence le sosie n'aurait pas eu besoin de le dire].