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In Nomine Domini

In Nomine Domini

« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


La corruption des moeurs (bis B)

Publié le 27 Octobre 2016, 17:15pm

 

Une citation de St. Raymond de Penafort, commentant St. Augustin :

"Les biens [du mariage] peuvent excuser l'acte conjugal si, en conservant la fidélité du lit conjugal, les époux se connaissent dans la chair en vue de la procréation. Ainsi, il faut noter que les époux se connaissent quelque fois pour procréer, quelque fois pour rendre le devoir, quelque fois à cause de l'incontinence et pour éviter la fornication, et quelque fois pour satisfaire la luxure. Il n'y a pas de péché dans la première et la deuxième raison, il y a péché véniel dans la troisième raison, et et il y a péché mortel dans la quatrième."

 

Je reviendrai probablement sur ce sujet en traduisant l'article d'une américaine sur l'usage des périodes infécondes, qui dit des choses très vraies. Je le traduirai au moins en partie...

L'essentiel de ses propos est d'affirmer, comme je le fais moi-même, que ce genre de vie n'est certes pas un péché mortel (si les raisons graves existent et si les époux n'adoptent pas une mentalité contraceptive), mais que ça n'est pas non plus une vie vertueuse. Or, le problème aujourd'hui est que jusque dans les milieux traditionalistes, beaucoup d'époux se leurrent en croyant qu'il s'agit d'une pratique vertueuse et qui conditionne l'épanouissement du couple. Pour eux c'est du pain bénit... En soi c'est faux.

On "vend" la pratique des périodes infécondes comme "une bénédiction de Dieu" et "l'épanouissement du couple" ; or, Jay Boyd fait remarquer à juste titre qu'on devrait plutôt appeler cela "un remède à la concupiscence", plutôt que de se mentir à soi-même en appelant ça une vie vertueuse.

La sexualité sans finalité procréatrice immédiate n'est jamais, du côté de celui qui en fait la demande, un acte de vertu. C'est plutôt un moindre mal, comme l'enseignent St. Thomas et les Pères ; et les papes modernes ont eu grand tort de ne pas le rappeler.

 

J'ai envoyé aujourd'hui un mail à sept prêtres sédévacantistes sur ce sujet. L'un d'eux, l'abbé Lafitte, l'a déjà mal accueilli, sans manifestement comprendre ce que je voulais dire (je pense qu'il ne m'a pas lu en entier). Nous verrons ce que disent les autres (si seulement ils prennent la peine de répondre).

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