Nous avons déjà parlé, sur ce blog, du parallèle que l'Ancien Testament établit avec la crise actuelle de l'Église, et spécialement à travers la crise maccabéenne. Dernièrement j'ai relu le chapitre du Pape Martyr de la fin des temps dédié à ce sujet, et cela m'a permis de me souvenir de remarques intéressantes émises par l'auteur, Éric Faure. En particulier, il dit qu'après la mort d'Onias III succède la persécution physique des Juifs, en châtiment des péchés de ces derniers, et notamment de leur refus d'avoir cru en la survie d'Onias III et de l'avoir défendu.
Antiochus est une préfiguration de l'Antéchrist. Or, comme le fait remarquer Éric à juste titre, après l'infiltration de la Synagogue par de faux pontifes doublée d'une guerre silencieuse de la secte pro-héllène contre la vraie religion, c'est la persécution physique du peuple élu qui a lieu. Et l'Apocalypse nous dit la même chose de la crise actuelle : le chapitre 12 nous explique qu'après le combat du dragon dans le ciel (c'est-à-dire à l'intérieur de l'Église) succède le combat du dragon sur la terre (c'est-à-dire en dehors de l'Église). Les deux phases sont donc les mêmes que celles traversées par la Synagogue : règne de la Grande Prostituée, puis règne personnel de l'Antéchrist. Il n'est pas question d'une période intermédiaire dite du "règne du Sacré-Coeur" comme le voudraient les fausses prophéties rapportées par Jean Marty ou le marquis de la Franquerie, qui ont parasité le monde de la tradition catholique avec ces idées subversives. Ils ne vérifiaient pas leurs sources et n'avaient aucune connaissance du sujet, ce qui a contribué à les égarer. C'est dommage car tous deux ont cru à la survie de Paul VI, surtout Jean Marty, qui sauf erreur l'a défendue jusqu'à sa mort.
Les profanes de la typologie biblique ne comprendront pas mon raisonnement ; mais il faut bien prendre conscience que l'Ancien Testament prédit toute l'histoire ecclésiastique. Je le prouverai bientôt en publiant une brochure résumant le travail de l'américain dont je vous ai déjà parlé. Or, une fois qu'on a compris cela, il est facile de voir que la crise maccabéenne correspond à la crise actuelle de l'Église, et qu'elle décrit un combat en deux étapes, tout comme le chapitre XII de l'Apocalypse :
-Lors de la 1ère étape la secte pro-héllène combat la Synagogue de l'intérieur, par l'esprit syncrétique et la corruption du culte, auxquels les Israélites vaincus ne résistent pas, cédant à la mollesse, exceptés le prêtre Matatthias et les siens (traduisez : la secte maçonnique combat l'Église de l'intérieur, par l'esprit syncrétique et la corruption du culte, auxquels les catholiques vaincus ne résistent pas, cédant à la mollesse, exceptés Mgr Lefebvre et ses fidèles).
-Lors de la 2ème étape, après la mort d'Onias III, Antiochus Épiphane persécute les Juifs ouvertement, les forçant à adopter l'esprit païen des Grecs et à renier leur religion (traduisez : après la mort de Paul VI, l'Antéchrist persécute les catholiques ouvertement, les forçant à adopter l'esprit païen des francs-maçons, et à renier leur religion).
Éric Faure voit dans la persécution des Juifs consécutive à la mort d'Onias III, un châtiment de leur incapacité à croire en la survie d'Onias et à le défendre (il semble que ce ne soit qu'après son assassinat que les Juifs aient compris qu'il avait été vivant sous le règne de Jason et Ménélas), et dans la persécution des catholiques consécutive à la mort de Paul VI, un châtiment de leur incapacité à croire en la survie du Saint-Père et de le défendre.
Pour ceux d'entre vous qui s'intéresseraient au sujet, il n'est pas écrit dans la Bible qu'Onias III ait été considéré comme mort lors de l'usurpation de l'office de grand prêtre par Jason et Ménélas ; mais en lisant l'historien juif Josèphe, on s'aperçoit qu'il prétend qu'Onias III à ce moment-là était mort ! Or ce n'est pas seulement contraire au récit des Maccabées, c'est contraire à la logique : car Onias III s'est fait assassiner plus tard, donc il ne pouvait pas être mort lors de l'usurpation de sa charge par Jason et Ménélas ! Donc le parallèle avec la situation de Paul VI est très éclairant : les Juifs ont été trompés et ont cru à la mort d'Onias, tout comme les catholiques ont cru à la mort de Paul VI.