Il y a quelques jours, une bagarre est intervenue entre deux nationalistes, Alain Soral et Daniel Conversano, sur un plateau télévisé alternatif (Niveau Zéro), animé par Dieudonné. Pour que vous compreniez les motifs de cette altercation, je vais vous présenter brièvement ces deux personnes (ça n'est pas sans intérêt même sur le plan de la religion).
Pour ceux qui ne connaîtraient pas Alain Soral, il s'agit du président de l'association "Égalité & réconciliation", dont le but est de réconcilier les Français blancs nationalistes avec les maghrébins (y compris les maghrébins musulmans). Ancien militant communiste, Alain Soral a ensuite milité au Front National, avant de le quitter parce que sa ligne n'était pas celle du FN. L'intéressé se dit chrétien et s'est déjà dit catholique, mais il a affirmé à d'autres reprises qu'il n'était pas catholique, et que "l'Église se trompait". Il dénonce Vatican II et considère que les sédévacantistes ont probablement raison ; à ce titre Alain Soral critique les pseudo papes du Vatican, et néanmoins il pratique dans le domaine politique la même chose que ce que font les antipapes du Vatican dans le domaine religieux. Éric me disait au téléphone : "Alain Soral fait de l’œcuménisme politique". Ce n'est malheureusement que trop vrai... En fait ce polémiste a réussi à constituer une sorte de front nationaliste et anti-maçonnique bien visible (c'est l'un des sites politiques les plus consultés), il a même probablement été en partie à l'origine d'un certain nombre de conversions à la religion catholique (car il invite les Français à défendre leurs traditions), mais malgré ces qualités appréciables il y a également de nombreux défauts dans sa personnalité : notamment ses hérésies, sa mauvaise vie (je vous épargne les détails), et ses mœurs violentes. Ses amis catholiques (par exemple Pierre Hillard) osent-ils seulement lui dire qu'il ira en enfer s'il ne se repent pas de ses péchés ? À quoi sert-il de critiquer les francs-maçons si l'on va en enfer avec eux ?
Daniel Conversano, lui, se définit comme un "fasciste séparatiste", au sens d'un pouvoir fort, de droite, qui défende la population indigène blanche de souche et chrétienne (sans opprimer injustement les minorités). Il a moins de visibilité sur internet et ne fait parler de lui que depuis peu de temps, contrairement à Égalité et réconciliation.
Disons-le d'emblée, bien qu'Alain Soral et Daniel Conversano se disent chrétiens, leurs positions politiques à tous deux ne sont pas conformes en tous points à la doctrine catholique, et ils ne sont pas réellement de bons chrétiens, ce que l'on peut voir facilement par la licence de leur langage et de leur comportement. L'Église ne défend ni le fascisme racialiste ni la compromission avec les sectes ennemies de la religion chrétienne. Le racialisme est certes bien distinct du racisme, mais il n'est pas chrétien car la nation est irréductible à une entité raciale. Cela dit il est vrai que l'ordre social commande parfois que les communautés soient séparées les unes des autres, à cause des conflits inter-ethniques. Il est préférable que les nations ne soient pas métissées, car les hommes ont déjà du mal à s'entendre entre membres d'une même communauté (nationale ou ethnique), alors à plus forte raison entre membres de communautés différentes.
Alain Soral est un homme violent, qui s'était déjà vanté dans une vidéo d'avoir empoigné (durant un débat) un intellectuel dont j'ai oublié le nom. Donc je n'ai guère été surpris d'apprendre qu'il avait agressé Daniel Conversano. Et tout indique même que c'était prémédité, comme l'explique en détail Daniel C. dans une longue vidéo de deux heures. L'intéressé n'a été prévenu qu'au dernier moment qu'Alain Soral se rendrait au débat, et l'équipe de Dieudonné ne l'a autorisé à entrer qu'avec deux personnes, alors qu'Alain Soral avait emmené plus de monde, ainsi que deux gardes du corps.
Il est vrai que Daniel Conversano a été irrespectueux dès le début du débat, mais la raison tient à l'inimitié des deux hommes, qui s'étaient déjà insultés sur internet. Par ailleurs, au commencement du débat Conversano n'a pas véritablement insulté Alain Soral, il a simplement été provocant (ce qu'il disait n'était au demeurant pas faux) ; de surcroît même les insultes ne justifient pas la violence. Daniel C. reprochait surtout à Alain Soral de le transformer en cible, en faisant croire qu'il préconisait la haine et l'agression à l'encontre des musulmans, comme s'il invitait à incendier des mosquées. Alain Soral n'a pas respecté les règles du débat car il répondait alors que chacun devait parler à tour de rôle suivant son temps de parole.
Alain Soral a dit à son adversaire qu'il avait souhaité le voir dans le monde réel, ce qui signifie plus ou moins, chez Soral : "je voulais te tabasser". Malgré ses justifications oiseuses, et malgré l'irrespect manifesté par Conversano, il y a à mon sens relativement peu de doute qu'Alain Soral désirait tabasser son adversaire et qu'il l'avait fait venir exprès pour ça. Chez Soral c'est celui qui cogne le plus fort qui a raison...
En fait, Daniel Conversano a fait preuve d'un grand courage, car malgré les agressions répétées (trois en tout !), il est resté stoïque et a souhaité continuer le débat, ce qui relève de l'héroïsme quand on pense que son agresseur était un ancien instructeur fédéral de boxe française, qui ne l'a pas cogné à moitié ; et si Conversano avait été moins bien bâti, il aurait probablement plus dégusté. Comme il l'a fait remarquer lui-même, ce n'est pas lui qui a perdu la face dans ce débat (malgré son passage à tabac) mais plutôt Alain Soral. Conversano a conversé son humour et une certaine dignité (si l'on met de côté son langage crû au commencement du débat et une blague indécente par la suite), dénonçant vigoureusement l'islamophilie d'Alain Soral et son manque évident de réalisme. Je compte faire une vidéo sur le sujet, car de nombreux nationalistes sont fatigués des compromissions d'Alain Soral...
Conversano a expliqué dans une vidéo qu'il ne s'attendait pas à ce que son adversaire l'agresse physiquement devant les caméras. C'est bien naïf de sa part car Soral est quelqu'un de violent...
Notons que l'intéressé n'a pas porté les coups les plus honorables :