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In Nomine Domini

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« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


La permanence de l'Église enseignante (bis repetita)

Publié par Jean-Baptiste sur 10 Janvier 2017, 16:22pm

 

Voici un commentaire que j'ai reçu en évoquant la question du sédévacantisme :

Oui, mais même si on croit à la survie de Paul VI, la réponse à la question "Où est l'Église enseignante aujourd'hui ?" n'est pas aisée !! Certes, dans le pape seul en survie réside tout pouvoir (sorte de monarchie de droit divin) puisque l'Église est construite sur ce roc, et que tout pouvoir dans l'Église (évêque, cardinaux...) en découle et en vient. La légitimité de l'Église enseignante vient de là exclusivement. Mais néanmoins, si pape Paul VI en survie il y a, il n'est plus visible depuis bientôt 40 ans, et pire que cela : avec une fausse église (la seule visible) qui l'a supplanté... Il y a donc un problème de visibilité de l'Église pour le moins !? Il serait intéressant de savoir si des évêques résidentiels (diocésains) incardinés par le pape Paul VI existent encore dans le monde ? ZENIT nous a informé le 14 décembre de la mort du dernier cardinal (95 ans) encore en vie créé par Paul VI : le cardinal Paulo Evaristo Arns. Depuis lors, les seuls cardinaux visibles existants sur terre sont ceux de J.P.2, B.XVI et FRANCOIS !!

 

J'ai déjà évoqué cette objection dans mon ouvrage "La survie de Paul VI : une certitude de foi". La Constitution divine de l'Église n'exige pas que le Pape soit constamment visible, étant donné qu'en temps de vacance il n'y a plus de pape ; mais elle exige que l'Église soit visible. Or, l'Église étant d'essence hiérarchique, il ne suffit pas que la communauté des fidèles soit visible, comme le soutiennent à tort Louis-Hubert Remy et ses sbires en répandant cette hérésie luthérienne (l'abbé Grossin pourrait être ajouté à la liste, avec l'abbé Cekada et d'autres encore). En l'absence de pape, non seulement des cardinaux titulaires doivent subsister (sans quoi il n'y a plus de succession apostolique), mais la hiérarchie ecclésiastique doit être visible. Sur ce point, l'encyclopédie catholique New Advent et le magistère ordinaire universel sont sans ambiguïté. Et lorsqu'un pape existe encore mais sans être visible, les cardinaux qu'il nomme ne peuvent conserver leur titre que si le pape en question publie leurs noms avant sa mort. Sans quoi ils ne peuvent participer à l'élection du prochain pontife.

Comme je l'ai déjà expliqué, la Fraternité Saint Pie X ayant été canoniquement constituée sous le règne de Paul VI, elle a conservé un lien canonique avec le Saint-Père, et constitue la sauvegarde de l'Église hiérarchique. La Fraternité n'est pas réellement en communion avec Bergoglio, contrairement aux inepties d'un survivantiste breton qui ne veut pas que je dise son nom : les théologiens sont très clairs pour dire qu'obéir au pape, c'est l'accepter non seulement de nom mais en pratique, en lui obéissant (ce que Mgr Fellay ne fait pas, ni les autres évêques de la Fraternité). Or, le dernier pape reconnu en pratique par la Fraternité - avant l'affaire de la nouvelle messe - c'est Paul VI.

Étant donné que l'Église enseignante ne peut pas cesser d'être visible, je suis convaincu que la Fraternité Saint Pie X dans son ensemble ne se ralliera jamais. Si Mgr Fellay le faisait, des évêques se rebelleraient (ils rejoindraient Mgr Williamson, par exemple).

Comme la Fraternité est la seule structure répandue dans le monde entier et présentant les caractères de la véritable Église, elle est seule capable - à mon sens - de sauvegarder la visibilité de l'Église.

Non seulement la survie de Paul VI est une certitude ecclésiastique mais même son retour, car il doit nommer des cardinaux ou publier les noms de ceux qu'ils a nommés en secret, afin de perpétuer la succession apostolique.

Oubliez la théorie de l'élection du pape par des saints de l'Église triomphante : ce serait la création d'une nouvelle succession, et donc d'une nouvelle Église. La succession apostolique est LÉGALE (non charismatique), CERTAINE, et ININTERROMPUE. Aucune mission nouvelle ne peut naître. Une nomination céleste sans élection subséquente serait une nouvelle mission. La juridiction ordinaire ne disparaîtra jamais, et se transmettra toujours de façon ininterrompue.

 

 

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