Suite à l'un de mes derniers articles, où j'ai évoqué le danger des ondes électro-magnétiques, un ami m'a envoyé un mail pour me demander si je connaissais l'association "Robin des toits". Je dirais : non seulement je la connais, mais j'ai une anecdote intéressante à vous raconter à son sujet...
Ayant obtenu ma licence de droit à la faculté de Nancy, je décidai de préparer un master de droit public dans la même faculté. Ce fut une année plutôt agréable car il y avait dans ma promotion des étudiants nationalistes, royalistes ou chrétiens (dont deux sont par la suite devenus "tradis"). Nous étions un nombre réduit et ces compagnies anti-conformistes me plaisaient, dans un monde envahi par le gauchisme et l'ethno-masochisme. Mais à l'issue de cette année universitaire, je jugeai bon d'accomplir ma deuxième année de master dans un autre domaine que le droit public, afin de faciliter mon insertion professionnelle. Malheureusement, cela ne me fut d'aucune utilité. Pire encore, je me retrouvai dans une promotion (de la taille d'une classe) remplie de gens sans intérêt, des "légumes" ultra conformistes, sans conversation digne. De surcroît j'étais à Mulhouse, une ville lugubre qui montrait chaque jour sa face blafarde lorsque je tirais les rideaux de ma chambre le matin.
Comme j'étais en master de "prévention des risques", les étudiants durent organiser des colloques sur des thèmes liés aux risques naturels et industriels, en collaboration avec des étudiants de la faculté des sciences (je ne me souviens plus du nom exact, peu importe). Mon groupe à moi se chargeait de la prolifération des algues vertes (spécialement en Bretagne). Je me tuais à expliquer que la principale cause était l'agriculture moderne (l'élevage de porcs sur caillebotis), mais mon discours ne prenait pas et je préférai rester en retrait du groupe ; le résultat fut un colloque très ennuyeux. Mais certains colloques d'autres groupes furent beaucoup plus intéressants ; et l'un d'entre eux portait justement sur cette question des ondes électro-magnétiques.
Un jour où nous préparions le colloque sur les algues vertes, l'un des étudiants en science de notre groupe s'exclama à l'attention des autres : "au fait, Léonie (nom fictif) m'a dit que le type de l'association Robin des toits allait venir ; il est trop bizarre, il a dit qu'il allait venir pieds nus, hébergé par des amis qui vivent dans des grottes",etc. Je ne sais plus les paroles exactes mais c'était à peu près ça...
Immédiatement, lorsque j'entendis ces propos, je tentai d'expliquer à cet étudiant que l'électro-sensibilité était une maladie réelle, que les électro-sensibles étaient parfois contraints d'aller vivre dans des grottes tellement les ondes les faisaient souffrir, comme les lépreux jadis. Je fus interrompu mais persistai, ce qui m'attira l'inimitié des étudiants en science.
(Le fait de marcher pieds nus sur la terre ferme ou sur du carrelage sert à se décharger de l'électricité qui s'accumule dans notre corps, ce qui est utile même quand on n'est pas électrosensible).
Le jour venu, le président de l'association Robin des toits arrive, pieds nus mais avec des sandales. Il explique le rôle de son association, et s'ensuit un colloque intéressant, pas du tout conformiste. Les deux autres intervenants étaient un homme qui effectuait des mesures à domicile (notamment dans le cadre de procès) relatives aux ondes à haute fréquence, et un autre homme dont j'ai oublié la profession, qui critiqua le fait que les maires fassent installer des antennes-relais grandes et puissantes, plutôt que d'installer des antennes plus nombreuses mais beaucoup moins nocives (accusation qui n'a pas plu à la responsable de notre formation, dénigrant plus tard cette idée qu'elle appelait le "complot des maires").
L'homme qui effectuait des mesures à domicile n'était pas très incisif sur le danger des ondes, et pourtant il n'hésita pas à dire qu'on ne devait pas utiliser un téléphone portable plus d'un quart d'heure par jour. Voire 5 minutes, je ne sais plus trop ! En tout cas c'était 15 minutes maximum, je suis certain qu'il n'est pas monté au-dessus. Or, autant vous dire que lorsque les étudiants ont entendu ça, ils ont ouvert grand les yeux. Pourtant ce monsieur a raison : et si vous allumez votre téléphone mobile toute la journée (voire la nuit) comme le font la plupart des gens, alors vous faites n'importe quoi.
Lors de la phase des questions (à la fin du colloque), une étudiante s'est adressée au président de l'association Robin des toits, lui demandant d'un ton assez impoli "ce qu'il entendait par 'les agressions' provoquées par les ondes à haute fréquence à l'encontre de notre corps". D'un seul coup on entend une sonnerie aigüe et stridente : BBBIIIIIIIIIIIPPPPPPPPPPPPPPPPP. Des électro-sensibles s'étaient invités au colloque (ils avaient d'ailleurs le droit, c'était ouvert à tout le monde), et l'un d'eux brandissait un appareil électronique mesurant les ondes à haute fréquence. On l'entendit alors s'exclamer, juste derrière l'étudiante ou presque : "Vous voulez savoir ce que c'est ? Eh bien c'est ça ! Nous venons témoigner ici du mal dont nous souffrons, obligés parfois à vivre dans des grottes (si j'ai bonne mémoire il brandissait même des photos), à cause de cette pollution des ondes. Nous avons fait l'effort de venir malgré les souffrances que nous éprouvons ici" (dans un amphithéâtre rempli d'ondes wi-fi, vous imaginez bien que pour eux, ça n'était pas une croisière... ).
L'une des étudiantes se retournait en tenant son téléphone mobile dans la main (comme si c'était un pacemaker indispensable à sa vie), et cet homme s'exclama d'un ton excédé : "ne pointez pas votre téléphone sur moi s'il-vous-plaît !"
Profitant de ce coup de théâtre, je dis à voix haute "ça fait mal, hein ?" J'étais moi aussi excédé, parce qu'on s'était moqué de moi quand j'avais essayé d'expliquer que cette maladie était réelle.
Je crois que le président de l'association Robin des toits enchaîna, comparant le sort de ces malheureux à celui des lépreux, qui devaient fuir toute civilisation et vivre à part, isolés du monde, dans des conditions très précaires...
Voilà mon petit souvenir étudiant !
Je peux vous assurer que les ondes électro-magnétiques peuvent être très nocives, comme c'est le cas en particulier du wi-fi, du bluetooth, ainsi que des ondes émises par les micro-ondes et les téléphones mobiles (entre autres). Le Dr. Klinghardt, qui s'est beaucoup intéressé aux métaux lourds, a fait des ondes électro-magnétiques son second sujet de préoccupation. Il faut dire que ces deux pollutions ont des effets combinés, car les ondes électro-magnétiques affaiblissent la barrière hémato-encéphalique, ce qui permet aux métaux lourds contenus dans notre organisme de la traverser pour passer dans le cerveau. De même, les ondes mobilisent les métaux lourds, ou rendent dangereuses des bactéries habituellement inoffensives (d'où la maladie de Lyme), qui s'enkystent dans les métaux lourds, ces derniers formant une sorte de coque protectrice résistante aux antibiotiques.
Pour moi ces maladies sont une condamnation par Dieu du mode de vie moderne.