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In Nomine Domini

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« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


Les sept rois de l'Apocalypse

Publié par Jean-Baptiste sur 6 Février 2017, 09:43am

 

 

Dans un article sur le chapitre XVII de l'Apocalypse, Éric Faure avait évoqué les sept rois de l'Apocalypse, citant une interprétation protestante selon laquelle ces sept rois désignent sept papes, depuis Pie XII qui a signé les accords du Latran rétablissant les États pontificaux :

Les sept rois de l'Apocalypse

L'Apocalypse nous parle d'une femme assise sur une bête écarlate, qui n'est autre que la "bête de la mer". Cette créature a "sept têtes et dix cornes" (verset 3). L'apôtre Saint Jean ajoute : "Les sept têtes sont sept montagnes, sur lesquelles la femme est assise. Ce sont aussi sept rois : Les cinq premiers sont tombés, l'un subsiste, l'autre n'est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit demeurer peu de temps."

Comme nous l'avons déjà expliqué, la bête de la mer désigne l'Union Européenne, qui est une Rome païenne ressuscitée : ses lois et sa politique antéchristiques constituent une nouvelle persécution à l'encontre des chrétiens. Sur ce point nous vous renvoyons aux conférences de Pierre Hillard, qui explique très bien que l'UE n'est que le marche-pied du nouvel ordre mondial, à savoir qu'elle a été pensée depuis le départ pour être le premier fondement des blocs transatlantiques, puis du gouvernement mondial. C'est bien en cela que l'Apocalypse compare cet édifice humain à Babylone, qui fut le siège de la fameuse tour de Babel. Du reste, le Parlement Européen est construit sur le modèle de cette tour, telle qu'elle est communément représentée dans l'art européen.

 

 

Mais la seconde raison de l'image employée par l'Apocalypse est celle du syncrétisme religieux, puisque la Babylone spirituelle qu'est le Vatican apostat rassemble les idoles des hommes, comme le faisaient les constructeurs de la tour de Babel (leur édifice était le foyer d'un culte idolâtre et panthéiste). L'Apocalypse nous écrit donc les rapports étroits entre la Babylone temporelle ou bête de la mer (la Rome païenne ressuscitée) et la Babylone spirituelle ou prostituée fameuse (la contre-Église des derniers temps). À ce titre, il faut bien comprendre que la bête de la mer est irréductible à l'UE : elle englobe le Vatican apostat et sa contre-Église, en tant que Rome païenne ressuscitée, seule notion à même de rendre pleinement compte de ce qu'elle est.

Mais pourquoi la bête de la mer a-t-elle "sept têtes" et "dix cornes" ? Et qui sont les "sept rois" et les "sept montagnes" que constituent les têtes de la bête ?

Dans l'Apocalypse, les montagnes désignent des royaumes indépendants. Aussi, il me semble que les sept montagnes font allusion aux sept grands persécuteurs des Juifs. Je les avais dénombrés mais j'en ai oublié deux, que j'essaierai de retrouver. Les cinq autres sont les Égyptiens, les Philistins, les Syriens, les Grecs, et les Romains. Les sept montagnes indiquent donc - à mon sens - la parenté de la Grande Prostituée avec les puissances ennemies des Juifs, au point qu'elle constitue la synthèse de tous ces persécuteurs. On peut également voir dans les sept montagnes les sept États des accords de Schengen, en 1995, qui concrétisèrent la réalité charnelle de l'Union Européenne : la libre circulation des hommes et des marchandises.

Les sept rois désignent les sept chefs temporels de celle qui va devenir "la Rome païenne ressuscitée", dans sa composante spirituelle : car le Vatican est le siège d'une puissance spirituelle mais il possède des chefs temporels (aussi, les sept rois semblent désigner les chefs successifs du Vatican, tandis que les dix cornes semblent désigner dix préposés de l'Antéchrist). La Bible nous dit : "les cinq premiers sont tombés, l'un subsiste, l'autre n'est pas encore venu, et quand il sera venu, il doit demeurer peu de temps". Comme l'a fait remarquer Éric Faure (et d'autres avant lui) cela signifie que lorsque l'Union Européenne a été créée (lors du traité de Maastricht, en 1992), cinq souverains du Vatican avaient régné depuis le rétablissement des États pontificaux par les accords du Latran (sous Pie XI), un sixième continuait de régner (Wojtyla, alias Jean-Paul II), et un septième allait prendre sa place durant peu de temps (Ratzinger).

Évidemment, plusieurs objections pourront naître de ces observations :

1°) Pourquoi l'Apocalypse évoque-t-elle indifféremment des papes et des antipapes ?

Réponse : parce qu'ils sont seulement décrits en leur qualité de chefs d'État du Vatican.

2°) Pourquoi Paul VI - toujours en vie actuellement - est-il compté parmi les cinq qui n'existent plus ?

Réponse : pour la même raison qu'en 1°), à savoir qu'il n'est plus le chef temporel de l'État du Vatican (il a été déposé depuis 1972).

3°) Pourquoi la femme est-elle assise sur ces sept rois ? N'est-il pas blasphématoire d'assimiler certains de ces rois à des papes de la Sainte Église romaine ?

Réponse : les sept rois ne sont pas tous responsables de ce que le Vatican est devenu ; ils sont seulement les chefs de l'État du Vatican (sur lequel est assise la Grande Prostituée), indépendamment de toute considération morale.

J'insiste sur cette dernière remarque, car des sédévacantistes américains fanatiques affirment, notamment sur la base de cette prophétie de l'Apocalypse, que Pie XI et tous ses successeurs sont des antipapes (en d'autres termes, selon eux le dernier pape légitime serait Benoît XV). Or, ce n'est pas du tout ce que Saint Jean entend nous expliquer au chapitre XVII : il veut simplement dire que la contre-Église du Vatican apostat devait naître en même temps que l'Union Européenne, à savoir sous le règne de Wojtyla, alias Jean-Paul II ; et qu'elle devait naître peu de temps après le rétablissement des États pontificaux.

Il faut savoir que dans l'Apocalypse, les rois symbolisent habituellement des chefs ecclésiastiques, et spécialement des évêques : donc l'interprétation protestante citée plus haut n'est pas infondée. Simplement, ces protestants n'ont découvert qu'une partie de la vérité, à cause des erreurs de leur secte.

 

Pour ma part, après qu'Éric m'eut fait part de cette théorie (dont j'avais déjà entendu parler), je conservai des doutes, fondés sur deux raisons :

1°) Ratzinger a certes régné moins longtemps que Wojtyla, mais peut-on dire qu'il a régné peu de temps ?

2°) Pourquoi Bergoglio n'est-il pas cité comme huitième roi ? Pourquoi la prophétie s'arrête-t-elle au septième roi qu'est Ratzinger ?

 

La réponse à la première question est dans la question elle-même : ce que l'Apocalypse voulait nous faire comprendre, c'était que Ratzinger régnerait beaucoup moins longtemps que Wojtyla. Quant à la deuxième question, j'y ai réfléchi il y a peu, et pour moi la réponse est désormais évidente... Contrairement à ce que prétend le monastère de la Sainte Famille, elle ne tient pas au fait que Bergoglio ait été ordonné selon le rite moderne ; cet argument est complètement oiseux, pour deux raisons : premièrement le nouveau rite d'ordination est valide, comme je l'ai déjà démontré ; deuxièmement un prêtre invalidement ordonné demeurerait le chef temporel de l'État du Vatican, indépendamment de sa qualité de laïc. On ne peut pas dire davantage que Bergoglio n'est pas compté comme roi parce qu'il utilise son passeport argentin (au lieu d'un passeport du Vatican) ou parce qu'il tend à démocratiser le gouvernement de l'Église : là encore l'argument du monastère de la Sainte Famille n'a aucune valeur.

La vraie raison au fait que Bergoglio ne soit pas compté tient à ce que la Babylone de l'Apocalypse s'effondrera sous son règne : non seulement la Babylone temporelle qu'est l'Union Européenne, mais la Babylone spirituelle qu'est la contre-Église. Les deux composantes temporelle et spirituelle de la Babylone maudite s'effondreront en même temps, comme je l'ai écrit dans des articles antérieurs. C'est pourquoi j'ai raison de prétendre que selon la prophétie de Saint Malachie, le Pape Paul VI doit revenir sous le règne de Bergoglio, alias François.

Les États pontificaux cesseront d'exister sous le règne de Bergoglio, à la fois parce que le Vatican brûlera et parce que l'Antéchrist capturera ce qu'il en restera.

Certes l'Apocalypse aurait pu compter François, car la contre-Église continue d'exister à ce jour, et l'Union Européenne avec elle ; mais si l'Apocalypse ne l'a pas compté, c'est afin de nous faire entendre que Babylone tomberait sous son règne.

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