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In Nomine Domini

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« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


La nourriture du corps

Publié par Jean-Baptiste sur 19 Mars 2017, 15:52pm

 

Le Carême est le bon moment pour parler de l'alimentation, car le fait de jeûner et donc de nous passer de nourriture nous invite à songer à la place qu'occupe la nourriture du corps dans la vie d'un chrétien et dans la vie d'un homme.

Comme je l'ai déjà dit ici, certains prêtres traditionalistes qualifient de "naturalistes" ou d' "épicuriens" ceux qui se préoccupent de leur alimentation avec soin, par exemple en mangeant de la nourriture biologique ou en suivant un régime strict sans nécessités médicales particulières. Or, il s'agit d'une erreur de la part de ces prêtres, car notre corps nous sert à nous employer aux bonnes œuvres et à nos devoirs d'état : c'est pourquoi il est utile de se soucier des aliments qui servent à sa préservation. De surcroît, l'alimentation a une influence sur notre système endocrinien, qui conditionne notre santé, notre comportement et même notre manière de penser. À cet égard l'écrivain Roger Dommergue, malgré diverses erreurs, a raison de dire que l'alimentation moderne a un effet désastreux sur la pensée de l'homme contemporain, étant donné que ce dernier est déréglé jusque dans ses hormones par l'alimentation frelatée et dénaturée. Sans aller jusqu'à dire qu'on ne peut penser sainement sans un corps sain, il est évident que l'équilibre hormonal favorise l'équilibre de la pensée elle-même.

Dans le documentaire canadien dont je vous ai parlé il y a peu, sur une congrégation religieuse de la fin des années 50, la supérieure du couvent déclara durant le repas : "Le réfectoire est le lieu le plus saint du cloître, après la chapelle : car la chapelle vous donne la nourriture de l'âme, et le réfectoire vous donne la nourriture du corps."

J'ai été surpris d'entendre ces paroles et de voir à quel point le repas était ritualisé dans ce couvent. Chaque religieuse avait un plateau, et avant de manger elle ôtait un petit drap blanc de ce plateau. C'était destiné à montrer à chacune qu'elle devait se nourrir comme s'il elle accomplissait un acte de religion.

Or, en lisant un article sur les Esséniens dans une encyclopédie, j'ai lu ceci :

"Au retour du travail, les sobres repas communautaires étaient eux-mêmes rituels. Ils étaient préparés par les prêtres selon un rite qui leur réservait déjà l'immolation sacrificielle des animaux de boucherie dont les 'pieux' se nourrissaient. Précédés d'ablutions purificatrices, ils étaient encadrés de prières récitées par des prêtres. Aucun étranger n'y était admis. Comme les offices du matin et du soir, ils constituaient une liturgie sacrée à laquelle les frères ne se présentaient qu'en habits de lin [les vêtements des prêtres]".

 

 

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