À plusieurs occasions j'ai reçu des commentaires ou des courriels me reprochant l'excès de polémiques. Le dernier commentaire m'a gratifié des litanies de l'humilité, du cardinal Merry del val !
En vérité je reconnais sans fard que nombre de mes articles ont un caractère polémique. Je reconnais également que sous cet aspect je suis plus proche d'un Saint Jérôme que d'un Saint Vincent de Paul ; mais Saint Jérôme avait des excuses et j'en ai aussi ! On a reproché à ce docteur de l'Église sa virulence excessive dans ses polémiques avec ceux qui ne partageaient pas ses avis, y compris le grand Saint Augustin lui-même. Au point que certains ont dit de Saint Jérôme : "sous sa plume, ses adversaires ont presque tous été les derniers des hommes" (une formule probablement outrancière). SAUF que si Saint Jérôme agissait avec autant de virulence, c'est parce que les chrétiens de son époque ne comprenaient pas le bien fondé de ses travaux. Il a mis du temps à faire prévaloir ses idées. Évidemment je ne me compare pas à lui sous le rapport de la sainteté, mais sous le rapport d'une possible imperfection de sa part, voire d'un péché véniel (les saints ne sont pas tous des innocents, certains sont des pénitents héroïques).
Quand je réfute telle ou telle erreur sédévacantiste (ou lefebvriste), je ne voue pas à l'enfer ceux qui partagent cette position théologique : il s'agit de bien le comprendre. Si vous voyiez comment parle un prêtre sédévacantiste de mon département dans ses sermons sur la Fraternité Saint Pie X, vous jugeriez vous-même que mes paroles contre le sédévacantisme sont de la petite bière comparées à ce qu'il dit de la Fraternité, et surtout de comment il le dit !
Dans mon dernier article je réponds poliment à un article de Christophe Hayère contre mon frère, en étant franc et honnête, sans jugement de valeur, en rapportant des faits et des actes.
Un jour j'ai eu un abbé survivantiste au téléphone, qui me disait de l'intéressé "pour lui Garabandal c'est un article de foi ; ceux qui n'y croient pas vont en enfer". Or c'est exactement ça : je l'ai lu noir sur blanc dans son bulletin. Et je dirais : non seulement Garabandal mais tous les désaccords notables qu'il a avec quelqu'un... Gare à vous si vous lui déplaisez et si vous avez fait une chose qu'il estime injuste (à tort ou à raison), car alors vous êtes passibles de l'enfer !
Étant donné que j'administre ce blog, j'estime utile de répondre quand nous sommes critiqués ou attaqués ; qui me le reprochera ?
J'avoue qu'un abbé survivantiste parisien m'a déjà fait ce reproche ; il m'a dit : "Jean-Baptiste, vous vous justifiez trop ; c'est Dieu qui justifie !"
Ce sera le mot de la fin pour ce soir !
(suite aux prochaines aventures)