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In Nomine Domini

In Nomine Domini

« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


Toute la vérité sur la notion de Grand Monarque (bis repetita)

Publié par Éric Faure sur 7 Mai 2017, 15:53pm

 

TOUTE LA VÉRITÉ AU SUJET

DE LA NOTION DE « GRAND MONARQUE »

 

LE FN EST LE SEUL REMPART CONTRE L’INVASION ISLAMIQUE

DE LA FRANCE.

 

 

Ci-joint une image de Charlemagne : il n’y aura plus d’empereur chrétien de cette envergure pour sauver le monde dans les derniers temps de l’Eglise, comme l’enseignait Hildegarde de Bilgen dans son Livre des Œuvres divines.

N.S. Jésus-Christ pour confondre les puissants, enverra dans un miracle extraordinaire pour nous libérer une personne qui lui ressemblera sur tous les points, un nouvel Élie, une personne toujours en vie, mais que le monde croit mort, dont l’autorité ne fera aucun doute pour les vrais catholiques attachés à la véritable papauté, comme l’était Charlemagne si attaché à la Foi catholique et à la véritable Papauté. Lui Charlemagne, ne se serait pas couché devant l’islam et nos dirigeants, il aurait voté FN. Le père de l’Europe se remuerait dans sa tombe, s’il voyait ce que l’Europe est en train de devenir ! Lui Charlemagne n’aurait pas supporté l’antipape Bergoglio et sa politique d’ouverture à l’islam.  Dieu ne nous enverra pas un grand monarque du genre de Charlemagne, mais  un tout autre monarque, et son choix ne nous décevra pas.  Mettez votre confiance dans le Seigneur qui interviendra bientôt dans son Eglise pour renverser ce qui doit être renversé !  

IL N’Y AURA JAMAIS DE RETOUR A LA MONARCHIE FRANÇAISE DE DROIT DIVIN. CEUX QUI CROIENT QUE CE RETOUR EST ANNONCE PAR DIEU POUR LES TEMPS DE LA FIN SONT VICTIMES DE LA SUBVERSION PROPHÉTIQUE. CEUX QUI REFUSENT DE VOTER FN, PARCE QU’ILS IMAGINENT UN AUTRE REMPART A L’INVASION ISLAMIQUE DE LA FRANCE QUI SERAIT L'AVÈNEMENT D’UN ROI GUERRIER DU GENRE DE CHARLEMAGNE, QUI RÊVENT D’UN PARTI CATHOLIQUE ET ROYAL POUR FAIRE BARRAGE A L’ISLAM, SE SONT FAIT AVOIR PAR LE DÉMON DANS LES GRANDES LARGEURS.  DÉMONSTRATION POUR LES NULS :

     Par Eric Faure, auteur du Pape martyr de la fin des temps et du Sens réel des dernières devises rapportées par le bénédictin Arnold de Wion, qui sont deux ouvrages consacrés à la littérature apocalyptique médiévale, et auteur  du Sosie de Paul VI dans le secret de Notre Dame de la Salette, qui est un troisième ouvrage mettant en lumière dans l’apocalypse rédigée par Mélanie Calvat, le prodige que « les faiseurs de miracles » ou prélats franc-maçons parviendront à réaliser pour faire tomber dans l’apostasie, les catholiques.

On vient de voir que le FN constituait le seul parti politique en France faisant barrage à l’islamisation de la France, et que Macron livrera  la France à l’islam vers un point non-retour, d’où la nécessité de voter FN pour un catholique royaliste ou toute personne se réclamant de N.S. Jésus-Christ. Seulement ceux qui se réclament de N.S. Jésus-Christ sont pour la plupart du temps des apostats, des pseudo-catholiques dont la vraie foi s’est éteinte [Éric parle des modernistes], et les catholiques royalistes sont pour la plupart du temps de mauvais catholiques appelés également à disparaître par l’islam avec les apostats. On ne peut pas si on est un vrai catholique voter Macron ou s’abstenir de voter. Un vrai catholique n’a pas d’autre alternative que de voter FN dans les circonstances actuelles où la France se fait coloniser par l’islam à grande vitesse. Un vrai catholique en France par définition est royaliste mais pour ne pas disparaitre  se doit de voter paradoxalement pour le FN, un parti non catholique et républicain, car la FN est le dernier rempart à l’islamisation de la France.  Certes, c’est un rempart provisoire car le seul rempart efficace, durable, serait un retour à la monarchie catholique de droit divin. Mais il vaut mieux un rempart provisoire, un rempart de fortune,  pour faire face à l’urgence et à la gravité de la situation, que pas de rempart du tout.

       Les vrais catholiques ne doivent pas croire cependant en l’avènement à venir d’un grand Monarque guerrier du genre de Charlemagne ou Constantin qui nous libèrerait de l’islam, car cette idée vient de la subversion dans le domaine « prophétique », est une idée inspirée par le démon, pour les désarmer et les détruire. Dans un gros ouvrage consacré à cela, très documenté, avec des références solides, si Dieu le veut,  on explicitera le fond de notre pensée. Disons pour le moment, la vérité en toute clarté et simplicité, pour être compris de tout le monde, que la véritable Tradition Prophétique est radicalement opposée à cette idée qu’il y aura un retour de la royauté française ou une royauté qui travaillera de concert avec la véritable papauté. Tout cela n’arrivera jamais. Certes, il y aura bien un grand monarque, suscité par N.S. Jésus-Christ, qui viendra à notre secours, mais ce grand monarque, ne sera pas ce que s’imaginent la plupart des gens.

          La littérature apocalyptique du XII ème et XIII ème siècle nous dit qu’il s’agira d’un pape que Dieu aura enlevé, un pape que le monde croira mort, mais que Dieu fera sortir de son exil caché, comme on retire un tison du feu, ce pape étant le grand monarque, que Dieu dans ses desseins les plus cachés projette de nous envoyer pour redresser toutes choses, dissiper les ténèbres de l’erreur et sauver les âmes dont les noms sont inscrits dans le livre de vie, sauver ce qu’il reste à sauver de l’humanité, après quoi, dans un laps de temps assez court, ce sera la fin du monde. On doit à l’auteur du Liber de Flore, à Arnaud de Villeneuve, à Jean de Roquetaillade, qui sont des commentateurs de prédictions au XIVème siècle cette histoire subversive d’un saint pape et d’un grand monarque, mais ces derniers qui croyaient bien faire, se sont trompés gravement à ce sujet.

        Pour ceux qui voudraient vérifier la pertinence de nos propos, mais qui n’auront pas eu le temps comme nous de lire des centaines d’ouvrages spécialisés, issu des milieux médiévistes, en langue française et en anglais notamment  - j’ai quelques ouvrages en espagnol, en catalan, en allemand, et en italien - un seul suffira, mais il faut savoir que ces écrits du monde savant, qui font référence pour les étudiants de troisième cycle à l’université, ne peuvent que s’acheter sur commande à la Procure ( autrefois catholique ) de Paris par exemple ou ailleurs sur internet, et sont onéreux. Celui que je recommande est « Jean de Roquetaillade, Liber Ostensor quod Adesse festinant Tempora, Édition critique sous la direction d’André Vauchez par Clémente Thèvenaz Modestin et Christine Morerod-Fatterbert, avec la collaboration de Marie-Henriette Julien de Pommerol sur la base d’une transcription de + Jeanne Bignami Odier, Ecole Française de Rome, année 2005. » On y trouve toute l’œuvre majeure de Jean de Roquetaillade en latin, mais avec des commentaires en français, et on y trouve le Liber de Flore en Latin, de larges extraits,  mais avec des notes en français, et enfin plein de références en français sur Arnaud de Villeneuve, qui m’ont amené à aller directement à la source des écrits d’Arnaud de Villeneuve.  L’ouvrage fait 1041 pages, mais c’est une petite merveille, un trésor à nos yeux, qui est encore accessible au grand public.

Tous ces auteurs  de la fin du Moyen Age sont sulfureux, le liber de Flore, Arnaud de Villeneuve et Jean de Roquetaillade : commençons par le Liber de Flore. Le liber de Flore par ses fausses prophéties a fini par être rejeté par le Magistère de l’Eglise. L’auteur de ce manuscrit est resté inconnu à ce jour,  il croyait à la mission divine de la France,  était plein de bonnes intentions,  mais son manuscrit dans son contenu serait insoutenable aujourd’hui, parce que les choses ne se sont passées comme il les avait prévues, et qu’il a semé le trouble dans l’Eglise. C’était un auteur à succès, mais on se rendit vite compte dans l’Eglise du peu de sérieux de ses analyses. Le liber de Flore, à l’origine était un commentaire de prédictions, qui ne portait pas de titre, et qu’on identifiait par son incipit, c’est-à-dire que pour le nommer on reprenait les premiers mots de ce manuscrit ; « Tempore colubre, leene filii », c’est ainsi que l’appelait Jean de Roquetaillade. On doit à Télesphore de Cosenza à la fin du Moyen Age de l’avoir nommé ainsi « Liber de Flore », parce que de son temps, ce commentaire de prédiction était attribué systématiquement à Joachim de Flore, car à cette époque- là, Joachim de Flore était perçu comme en odeur de sainteté. Les œuvres authentiques de Joachim de Flore à l’époque ne circulaient pas, comme aujourd’hui d’ailleurs, donc les gens ne pouvaient pas vérifier si ce commentaire de prédictions venait bien de Joachim de Flore, mais on sait maintenant, que ce commentaire de prédictions n’a jamais pu être écrit par Joachim de Flore, d’une part parce que les idées qu’il propage sont étrangères à la pensée de Joachim de Flore, et d’autre part, parce que les exégètes ont pu déterminer avec certitude, qu’il a été écrit sous le pontificat de Benoit XI en 1303-1304.  Le savant, médiéviste allemand  Grundmann a avancé le nom de Conrad d’Offida comme étant l’auteur du « Tempore colubre » ou ce qui revient au même du « liber de Flore », mais sans preuve décisive.

         Ce commentaire de prédictions appelé « liber de Flore » se présente comme une histoire des papes à partir de Grégoire IX mort en 1224, jusqu’à Boniface VIII mort en 1303. Son auteur ne se présente pas comme un prophète, mais comme un commentateur de prédiction modeste qui peut se tromper, ce qui ne l’empêche pas de prophétiser, de parler sous la forme de prédictions. C’est un auteur qui connait la littérature apocalyptique du XII ème et XIII ème siècle, qui fait de mauvaises interprétations de cette littérature, ce qui lui permet d’anticiper l’avenir, sous forme de prédictions,  mais il s’égare en permanence sur ce qui va arriver à la papauté dans les derniers temps de l’Eglise.  Après Boniface VIII, il annonce l’avènement du pape souffrant des derniers temps de l’Eglise, qui est un pape dans la littérature apocalyptique du XII ème et XIII ème siècle, un pape qui sera contraint de vivre caché en exil, parce que l’Ennemi se sera emparé de la fonction pontificale,  un pape caché d’autant plus caché, que le monde le croira mort, et que N.S. Jésus-Christ fera revenir miraculeusement après un très grand nombres d’années parmi les siens lorsque la Sainte Colère de Dieu s’abattra sur Rome qui aura apostasiée dans les temps de la fin.  Ce pape, l’auteur de ce manuscrit, l’appelle « angélique », car il sera protégé miraculeusement par un Ange, et parce qu’il est le messager que N.S. Jésus-Christ fera sortir de sa cachette pour redresser la situation de l’Eglise, lors de son retour miraculeux. En fait, l’auteur de ce commentaire appelé « liber de Flore » s’imaginait que les derniers temps de la papauté , l’Apostasie de Rome, la grande Apostasie, l’avènement de l’Antéchrist arriverait à son époque, alors que la littérature apocalyptique du XII ème et XIII ème siècle ne dit pas cela, et voit plutôt les derniers temps de la papauté pour la fin du XX ème siècle et le début du XXI ème siècle. C’est dans le liber de Flore, que « l’espoir de la venue de ce pape (pape qui doit sortir de son exil caché à la fin des temps, que le monde croit mort) est de façon nouvelle, combinée  avec le mythe de l’empereur des derniers jours. »  p. 867, du liber Ostensor  dont la référence précise se trouve ci-dessus de notre article, Ecole française de Rome, année 2005)

         Tous les historiens qui se sont spécialisés dans ce domaine en histoire des idées sont unanimes, l’histoire du saint pape et du grand monarque, arrive pour la première fois dans l’Eglise dans le Liber de Flore, au début du XIVème siècle. C’est l’auteur du  Liber de Flore, qui le premier invente cette histoire du saint pape et du grand Monarque. Avant lui, on ne trouve aucune trace d’une prédiction parlant pour les derniers temps de la papauté, d’un saint pape travaillant de concert avec un grand monarque du genre de Charlemagne ou de la dynastie de Pépin. C’est clair ! Mais est-ce que cela rentrera bien dans les cerveaux des pseudo-catholiques ou des traditionnalistes. Je ne crois pas, car sauf rares exception, ils sont atteints de cancer mental, tous se sont fait berner par la subversion dans le domaine « prophétique », tous ont trébuché dans l’Apostasie [Éric force un peu le trait là !], tous doivent cesser de se faire laver le cerveau par l’église wojtylienne et les recueils subversifs de « prédictions », qui colportent des fausses prédictions, des textes falsifiés, antidatés, tendancieux, scandaleusement modifiés pour les besoins du démon, afin de tromper spirituellement les âmes, les désarmer face à la Rome apostate de Wojtyla et face maintenant à l’invasion islamique en France.   

        Maintenant passons à Arnaud de Villeneuve, qui  repris à sa sauce  « l’histoire du saint pape et du grand Monarque » qu’il a trouvé dans le liber de Flore ou « Tempore Colubri, leene filii. », modifiant le point de vue du Liber de Flore, à sa convenance.  Arnaud de Villeneuve lui aussi connaissait bien la littérature apocalyptique du XIIème et XIIIème siècle, mais lorsqu’il en parle, c’est pour l’interpréter de travers. Certes il croyait en ce récit de pape qui dans les derniers temps de la papauté vivra caché en exil, se faisant usurper sa fonction pontificale par des antipapes, qu’il a trouvé par exemple dans Principium Malorum et l’Oraculum Cyrilli. Il est même de tous les commentateurs de prédictions à la fin du Moyen Age, celui qui a le plus collaboré à la diffusion de l’Oraculum Cyrilli, donc, à ce titre, on ne peut que le remercier dans l’Eglise, mais le problème, c’est pour interpréter de travers, les prédictions qui se trouvent dans l’Oraculum Cyrilli et Principium Malorum, et qu’il altère ou dénature la notion de « pape souffrant » qui se trouve dans la littérature apocalyptique du XII ème et XIII ème siècle, qui elle, je pense, est inspirée par Dieu, c’est du moins, ce que croyait massivement le Clergé romain à son époque, y compris le clergé qui lui était opposé. A ceux qui voudraient en savoir davantage, on recommande les travaux de Raoul Manselli sur la pensée D’Arnaud de Villeneuve et ce pape martyr de la fin des temps, pour vérifier la pertinence de mes propos.

Raoul Manselli (1917-1984) historien italien. On lui doit beaucoup dans nos recherches sur Arnaud de Villeneuve, sur la notion d’antéchrist mystique (antipapauté antéchristique), sur la notion de « pastor angelicus », et enfin sur le franciscain du XIII ème siècle Jean Pierre Olivi, qui s’était rendu compte que l’Apocalypse enseignait pour les derniers temps de l’Eglise, une antipapauté. Sur certains points, Olivi rejoint les interprétations de l’Apocalypse du monastère de la sainte Famille aux USA.

 

Ce médiéviste italien reconnait qu’Arnaud de Villeneuve parlait continuellement dans son œuvre de ce pape qui sera protégé miraculeusement par Dieu dans les derniers temps, et sortira miraculeusement de son exil caché, pape que le monde croira mort. Cette idée de pape, qu’Arnaud de Villeneuve a trouvée dans la littérature apocalyptique du XIIème et XIIIème siècle, qu’Arnaud à la suite de l’auteur du Liber de Flore, appelle le « pastor angelicus », « a empli à lui seul, tous les commentaires qu’Arnaud de Villeneuve a fait de l’Apocalypse, même l’Antéchrist, qui dans les ouvrages antérieurs d’Arnaud aura tant d’importance, a moins de relief. » (p. 34, Spirituels et Béguins du Midi, un compagnon de route : Arnaud de Villeneuve, de Raoul Manselli, 1989, Editions Privat :  on trouve dans ce chapitre, la conception qu’Arnaud de Villeneuve se faisait du pape martyr de la fin des temps, conception où la vérité se mêle à l’erreur, un peu embrouillée chez Arnaud de Villeneuve ! ). Maintenant, en ce qui concerne « le grand monarque », Arnaud de Villeneuve n’a pas suivi la position du « Liber de Flore » qui voyait  dans ce grand monarque du genre de Charlemagne (qui n’arrivera jamais selon nous)  un roi de France de la dynastie de Pépin. Il a déplacé ce grand monarque  qui est un leurre de la contre Tradition prophétique, grand monarque devant aider le pape souffrant lors de son retour miraculeux,  non pas du côté de la France, mais du côté de la royauté siciliano-catalane, puis du côté de la royauté catalane tout court, ce qui est normal puisqu’il est catalan et qu’il sert les intérêts de son pays et de ses amis sur le plan politique ! ( pour ceux qui voudraient vérifier, on renvoie nos lecteurs au numéro 27 des cahiers de Fanjeaux , fin du monde et signes des temps, p. 226-227, et les textes d’Arnaud de Villeneuve rapportés à ce sujet par José Pou y Marti, dans visionarios,  Beguinos y Fraticelos catalanes, chap. II, Arnaldo de Vilanova y Fabrique rey de Sicilia.) Donc, ça pue, car on doit aussi l’émergence à cette histoire de « saint pape et de Grand Monarque », à Arnaud de Villeneuve, et pas seulement à l’auteur du Liber de flore, à l’origine.

        Et il faut savoir que tous les écrits religieux d’Arnaud de Villeneuve ont été condamnés par le Magistère de l’Eglise, ces commentaires de prédictions ont été reconnues par l’Eglise comme dangereux, devant même être brûlés ! Malheureusement, l’Eglise n’a pu empêcher l’influence néfaste d’Arnaud de Villeneuve dans les esprits concernant les derniers temps de la papauté, et ceux qui croient en cette histoire de saint pape et de Grand Monarque, aujourd’hui, ignorent que cette croyance, ils la doivent en grande partie à Arnaud de Villeneuve. Or  Arnaud de Villeneuve est perçu comme un hérétique après sa mort, par Notre Sainte Mère l’Eglise. L’homme  était aimé des papes, avait de très bons côtés, il était généreux, très pieux et prenait courageusement la défense des petits contre les puissants,  il était à la pointe de la science dans le domaine de la médecine, était perçu comme un excellent médecin, c’est vrai. Mais ses idées théologiques, ses idées ayant trait aux derniers temps de l’Eglise,  ont été jugées par L’Eglise comme nuisibles pour le salut des âmes, pouvant faire des ravages pour les générations à venir. Il faut le savoir !

 

Ci-joint une ancienne gravure représentant Arnaud de Villeneuve. Arnaud de Villeneuve, (catalan : Arnau de Vilanova, latin: Arnaldus de Villa Nova), né en Aragon vers 1240, décédé en 1311, est un illustre médecin. En plus d'une œuvre médicale innovante, il est l'auteur de nombreux opuscules religieux qui plaçaient dans une perspective apocalyptique l'objectif d'une réforme radicale de l'Église. Formé chez les dominicains ;  il finit par rompre avec eux pour se rallier aux thèses des Béguins et des frères Spirituels des franciscains prophétisant l'imminence de l’Apostasie de Rome,  l'annonce d'un schisme violent divisant vraie et fausse Église, la venue de la naissance de l’Antéchrist. Ce dernier était issu d’une famille juive convertie à la Foi Catholique.  Il n’était pas un juif faussement converti.  Il aimait sincèrement l’Eglise Catholique. Il était même très pieux, mais après sa mort, ses ouvrages spirituels seront tous – sans exception - condamnés par l’inquisition alors que ses œuvres médicales ne cesseront d'être commentées. La sentence de condamnation solennelle des écrits et doctrines d’Arnaud de Villeneuve a été prononcée à Tarragone en novembre 1316.   En février 1317, l’archevêque de Tarragone s’en prenait à tous les disciples d’Arnaud.  Les écrits d’Arnaud devaient être rendus à l’Eglise et il était interdit d’en posséder. Mais dans la clandestinité, ses livres religieux continuaient à être diffuser. Au XX ème siècle,  l’Eglise permettait d’étudier les écrits d’Arnaud de Villeneuve. Je les étudiais pour comprendre d’où venait à l’origine cette histoire du saint pape et du grand Monarque, pour comprendre ce que l’Eglise reprochait à Arnaud de Villeneuve, et en particulier saisir ce qui n’allait pas dans sa conception des derniers temps de la papauté, et ensuite pour déterminer son influence nocive dans les milieux dit traditionalistes aujourd’hui, si tant est qu’il en reste quelque chose. Un professeur d’université à Montpellier Jean Paul Sénac a demandé mon aide pour obtenir des œuvres d’Arnaud de Villeneuve qu’il n’arrivait pas à avoir. Après avoir consulté des professeurs en histoire, des dominicains, etc. il a reconnu que je dépassais de très loin ses derniers par mon érudition, ma documentation, mon enseignement.  Ce n’est donc pas des gens comme moi, que les apostats de l’église wojtylienne ou milieux dit « traditionalistes » avec leurs blogs ou sites bidons sur internet relatif au « grand Monarque » ou au  «  saint pape » et au « grand Monarque » peuvent mener en bateau. Ce monde-là, à mes yeux est un monde d’ignorants par lequel véhicule tout le poison de la subversion dans le domaine « prophétique ».

         Quant à Jean de Roquetaillade, franciscain lui-même, il était opposé aux franciscains spirituels dissidents de la véritable papauté qui ont trébuché dans le schisme et l’hérésie. Il défendait c’est vrai, la véritable papauté, mais par ses commentaires de prédictions, qui prêtaient le flan à la polémique, qui incendiaient les esprits de son temps, il s’était attiré les foudres de l’Inquisition, au point de vivre en prison avec un statut particulier, la sainte Eglise ne sachant pas quoi faire de lui, estimant préférable son emprisonnement, étant pour un aménagement de sa peine. Il était influencé par les écrits d’Arnaud de Villeneuve, tenait des propos si fantaisistes, qu’il était tenu pour quelqu’un à l’esprit quelque peu dérangé, devant être traité comme un malade, pas comme un hérétique.  Il a beaucoup écrit sur le pape souffrant de la littérature apocalyptique du XIIème et XIIIème, qui est annoncé pour les derniers temps de la papauté, et dont le récit ressemble étonnamment à celui de la survivance et du retour miraculeux de Paul VI. Jean de Roquetaillade croyait à ce récit, croyait qu’un tel pape viendrait dans les derniers temps de l’Eglise, parce qu’il tient Principium Malorum, l’Oraculum Cyrilli qui l’ont annoncé pour les derniers temps de la papauté, pour des apocalypses inspirées par Dieu, comme c’était aussi la pensée dominante du clergé romain de l’époque d’y croire aussi, de croire au contenu de ces apocalypses et de croire en un pape souffrant dans les temps de la fin, qui suivrait les pas du christ dans la passion, qui serait protégé miraculeusement par Dieu ( idée qui se trouve au cœur du secret de Notre Dame de la Salette ). Il a écrit des centaines de pages, voire des milliers sur ce pape à venir, des choses bonnes, excellentes, mais aussi, des tas de bêtises.  Ce sont surtout les bêtises qui l’emportent sur les choses pertinentes inspirées !

        Dans le blog de Jean Baptiste André, on a fait un article, même plusieurs sur la pensée de Jean de Roquetaillade relative aux derniers temps de la papauté, avec des références solides à l’appui de ses ouvrages, mais relevant le meilleur de ce qu’il y avait à y retenir. On s’est bien gardé de relever toutes les âneries  et même les contradictions, de Jean de Roquetaillade sur ce point, pour ne pas faire déprimer, ceux qui s’imaginent que Jean de Roquetaillade, est un vrai prophète, un excellent visionnaire, alors que la vérité est tout autre, mais aussi parce que le temps nous manquait, et qu’on ne pouvait pas tout dire. A ceux qui sont curieux et veulent en savoir toujours plus dans ce domaine, on recommande les travaux de Jean Bignami-Odier : Jean de Roquetaillade, théologien, polémiste, alchimiste, 1) sa vie 2) ses œuvres.  Ce travail qui la rendit célèbre dans les milieux médiévistes se trouve intégralement dans Histoire Littéraire de la France, Tome XLI, Paris, Imprimerie Nationale, MCMLXXXI. L’historienne française (1902- 1989) ici résume chacune de ces œuvres. Les travaux de Jeanne Bignami-Odier en l’état, si on n’opère pas un tri méticuleux comme nous, sont inutilisables pour un catholique sans grande érudition,  qui voudrait reprendre des prédictions de Jean de Roquetaillade, pour éclairer la crise actuelle de l’Eglise ou nous faire comprendre l’enseignement de l’Eglise sur ce qu’il va arriver à la véritable papauté dans les derniers temps. Pourquoi ? Parce que Jean de Roquetaillade a écrit plus de m***** ou d’idées subversives que de choses bonnes à ce sujet, et n’a cessé de délirer ou de faire des interprétations fantaisistes, des prédictions, qui avec le recul du temps se sont avérées être de fausses prophéties !

Toute la vérité sur la notion de Grand Monarque (bis repetita)

        Ci-joint Jeanne Bignami-Odier, historienne à la bibliothèque Vaticane (1902- 1989). C’est elle qui a fait connaitre Jean de Roquetaillade en France et partout. On lui doit aussi beaucoup !  Grâce à elle, on a réalisé que le scénario de la survivance de Paul VI dans sa structure se retrouvait chez Jean de Roquetaillade, où plutôt dans la littérature apocalyptique du XII ème et XIII ème siècle, que ce franciscain commentait.

 

On relèvera dans les travaux de cette femme savante, les passages indiquant que Jean de Roquetaillade qui connaissait aussi bien le Liber de Flore, que les écrits d’Arnauld de Villeneuve (dans les grandes lignes du moins) croyait en cette histoire de saint pape et de grand Monarque, rapporté par le Liber de flore. D’ailleurs sur ce point, parce qu’il est pour la France, il voit un grand monarque français soutenir le pape martyr de la fin des temps, suivant en cela le Liber de Flore, et ne partageant pas le point de vue d’Arnaud de Villeneuve, voyant en revanche un grand monarque catalan.

     Voilà comment Jean de Roquetaillade parle du pape souffrant des derniers temps dans son Vade Mecum in tribulatione : une fois pape, peu de temps après son élection, il « verra se révolter contre lui ceux-là mêmes qu’il avait comblés de bienfaits ; il est à craindre qu’il ne soit fait prisonnier par eux. (Chose conforme à la littérature apocalyptique du XIIème et XIIIème siècle : le pape sera fait prisonnier dans sa maison par des cardinaux félons, qui le remplaceront par un faux pape lui ressemblant physiquement). Mais grâce à la providence, il sera libéré miraculeusement par Dieu de sa prison (au Vatican, ajouterions nous). Là-dessus, Jean de Roquetaillade, s’imagine que deux cardinaux viendront le délivrer, alors que ce pape sera délivré par un Ange comme saint Pierre le fût des mains d’Hérode. Ensuite, Jean de Roquetaillade, nous dit, ce que ce pape fera, lorsque caché après plusieurs années d’exil interminables, il reviendra miraculeusement parmi les siens.  Il viendra tout réformer dit-il, et Jean de Roquetaillade, l’appelle, « le réformateur », lors de son retour miraculeux.  « il est le pape préparant le retour du Christ » (en effet, la fin du monde étant proche, ce pape nous prévient de ce retour glorieux du Christ) , il viendra dit Jean de Roquetaillade « exterminer l’Antéchrist ( la traduction est de Jeanne Bignami- Odier, mais on n’a pas ici le texte latin pour vérifier) », il « chassera du Temple (du Temple de Dieu, du Vatican , de l’Eglise officielle romaine, ajoutons nous ) tous les prêtres simoniaques, rendra aux sièges épiscopaux leur droit d’élire des évêques, élèvera les justes sur le candélabre, cachera les indignes sous le boisseau, fustigera les désirs de la chair, reformera la justice écroulée. Il lira le livre de la réformation du monde », jusque-là, Jean de Roquetaille est assez brillant, car il est dit dans la littérature apocalyptique, que ce pape lorsqu’il sortira de son exil caché confondra ses usurpateurs et le clergé apostat qui a suivi la fausse papauté ;  il est dit, qu’il redressera dans le Temple, toutes choses, et Jean de Roquetaillade est assez fidèle ici dans ses interprétations, à la littérature apocalyptique du XII ème et XIII ème siècle, en particulier à l’Oraculum  Cyrilli, « l’oracle de saint Cyrille » rédigé au XIII ème siècle.

         Mais là où Jean de Roquetaillade déraille complètement, c’est lorsqu’il veut associer à ce pape merveilleux, qui s’est sanctifié au cours de son exil caché,  que N.S. Jésus-Christ a purifié par les épreuves, un roi de France, car ces passages sont inspirés par le Diable : « Le roi de France, qui viendra au commencement de son règne pour proclamer la vérité évangélique, revêtira, comme la coutume de l’élection allemande  ( la coutume des empereurs germaniques ou de l’Empire ) , la pourpre impériale romaine ; Dieu lui soumettra le monde entier à l’Occident, au Midi et à l’Orient ; il sera d’une telle sainteté que jamais depuis l’origine du monde il n’y aura eu empereur ou roi d’une sainteté pareille, si ce n’est le rois des rois, Notre Seigneur Jésus-Christ. » (p. 168, Histoire littéraire de la France Tome XLI. Etude de Bignami-Odier). Ce grand monarque, nous dit Jean de Roquetaillade sera associé au saint pape revenu de son exil caché, pape que l’on croyait mort, et voilà nous dit l’historienne Jean Bignami-Odier le programme des deux associés, le saint pape – sorti d’exil, qu’on croyait mort (chose inspirée par Dieu) – et le grand Monarque – (chose inspirée par le Diable), citation tirée de l’œuvre de Jean de Roquetaillade, le Vade Mecum in Tribulatione, traduite par notre historienne : « Cet empereur très saint sera l’exécuteur des mandats du dit Réformateur (le pape souffrant revenu d’exil, qu’on croyait mort) ; par eux d’eux, le monde entier sera réformé et par eux seront détruits la loi et le pouvoir tyrannique de Mahomet. Tous les deux, aussi bien le Pape (le pape souffrant des derniers temps  revu de son exil caché : Paul VI selon nous) que l’empereur (le grand Monarque qui ne viendra jamais selon nous), visiteront en personne la Grèce et l’Asie, détruiront le schisme des Grecs, les délivreront des Turcs, soumettront les Tartares à la Foi, rétabliront les royaumes d’Asie ; et le Pape décidera qu’à perpétuité, aussi longtemps que le monde sera, des cardinaux seront pris dans l’Eglise grecque ; il montera sur la montagne qui en Asie s’appelle Taurus, pour bouleverser l’Asie ; il détruira en Italie le schisme des guelfes et des gibelins (or ce schisme appartient au passé, ce conflit est fini depuis longtemps ! Ajoutons nous) ; il établira les terres de l’Eglise de telle façon que à perpétuité, le Pape n’ait plus à faire de guerre (fausse prédiction, on le voit bien, car au Moyen Age et même à la renaissance, le pape prenait l’épée et pouvait faire la guerre, comme un Seigneur, or ce type de pratique n’existe plus dans l’Eglise depuis des lustres !) Il extirpera l’avarice et la superbe du clergé (ce passage exprime l’époque de Jean de Roquetaille, les querelles dans l’Eglise de son temps sur la pauvreté, qui n’ont plus court aujourd’hui), supprimera les hérésies et comme, ainsi que je l’ai dit, il doit arriver bientôt que les infidèles envahissent l’Italie, la Hongrie et beaucoup de terres chrétiennes et oppriment la chrétienté, pendant quarante-deux mois à la lettre, c’est  lui qui les anéantira et délivrera le peuple chrétien. »  C’est la fin de la citation, mais l’historienne résume la suite du texte :

« Malheureusement le pape angélique mourra 9 ans et demi environ après son apparition (son retour miraculeux), l’empereur, un an après le Pape. Ils laisseront en Sicile, un roi qui fera la conquête du royaume de Jérusalem, puis quittant le monde, prendra l’habit des frères mineurs. Il laissera un fils qui sera roi de Lombardie, mais hélas mourra à l’âge de 15 ans. »  On va arrêter là les gros délires de Jean de Roquetaillade, qui en disent plus long sur son époque et sa mentalité, qu’ils n’en disent long sur l’avenir de l’Eglise. Si on s’est livré à ce genre de citations, c’est pour bien faire comprendre que l’histoire du saint pape et du grand Monarque, c’est une grosse daube, nourrie ici par  l’imagination de Jean de Roquetaillade qui s’évade comme il peut de sa prison, par des rêves merveilleux, le Diable se servant de nos aspirations, de notre imagination, pour nous induire en erreur. 

Comment, Jean de Roquetaillade, puis avant lui Arnaud de Villeneuve et l’auteur du liber de Flore au tout début, ont pu s’égarer à ce point au point de croire, qu’un grand monarque guerrier du genre de Charlemagne viendrait soutenir par les armes ou la force militaire, le pape martyr de la fin des temps, lors de son retour d’exil, qui est un pape que le monde croira mort ? C’est à cause de ces auteurs- là, que   les milieux dit « traditionnalistes » répandent encore cette histoire de « saint pape et de grand monarque »   qui est une histoire inspirée par le démon, à laquelle le démon ne connaissant pas l’avenir, devait croire aussi, poussant les esprits dans l’Eglise à y croire aussi.  Voilà, exactement ce qui s’est passé, toute la vérité, à ce sujet : 

          Ces derniers l’auteur du Liber de Flore, Arnaud de Villeneuve et Jean de Roquetaillade ont cru bon de réconcilier la littérature apocalyptique post-biblique antérieure au XII ème siècle avec la littérature apocalyptique du XII ème et XIII ème siècle. Il ne leur est jamais venu à l’esprit que le démon pouvait influencer la littérature apocalyptique postbiblique. Or ces deux littératures se contredisent. En effet,  la littérature apocalyptique antérieure au XII ème siècle, qui apparaît à la fin de la période patristique,  a pour personnage centrale un grand Monarque du genre de Constantin ou Charlemagne, venant dans les derniers temps de l’Eglise, lors de l’Apostasie de Rome, grand monarque appelé à renverser la fausse église des derniers temps.  A aucun endroit, cette littérature n’évoque la question du pape ou ne parle d’un saint pape, et ne voit qu’un seul libérateur, un grand monarque guerrier du genre de Constantin ou Charlemagne mettant fin à la crise affreuse de l’Eglise dans les derniers temps.

        Pour les nuls qui veulent cependant être bien informés sur cette littérature antérieure au XIIème siècle, on recommande en priorité, l’ouvrage du médiéviste français, Carozzi, qui a pour titre « la fin des temps, terreurs et prophéties au Moyen Age », préfacé par le célèbre Georges Duby, car toutes les apocalypses antérieures au XII ème siècle qui les premières ont parlé d’un grand monarque dans les derniers temps de l’Eglise, ont été réunies et commentés par  Claude Carozzi et Huguette Taviani-Carozzi. L’Apocalypse du pseudo-Méthode, version latine du VIII ème siècle d’un texte syrien de la fin du VII ème siècle a été publiée à l’intérieur. L’oracle de la Sybille Tiburtine, écrit au milieu du XI ème à partir d’un original syrien de la fin du IV ème siècle, s’y trouve aussi dans son intégralité. On y trouve aussi le traité sur l’antéchrist du moine Adson écrit en 953-954, qui  rapporte  cette histoire du grand monarque dans les derniers temps, comme chroniqueur de ce qui circulait à son époque, dans les milieux « prophétiques » de l’Eglise Catholique au X ème siècle, et qui bien évidemment ne pouvait pas rapporter ce récit apocalyptique  d’un pape martyr à la fin des temps qui est apparu dans l’Eglise à partir du XII ème siècle (que je crois inspiré par Dieu :  par ce récit , on comprend mieux le scénario de la survivance et du retour miraculeux de Paul VI qui fait revivre ce récit apocalyptique du XII ème et XIII ème siècle qui dit à peu près les mêmes choses !) et qui ne pouvait pas rapporter « l’histoire du saint pape et du grand monarque »  qui à l’origine est une invention du liber de Flore au début du XIV ème siècle,  reprise par Arnaud de Villeneuve puis Jean de Roquetaillade à la fin du Moyen Age, pour ne citer que les auteurs les plus importants, Thélesphore de Cosenza commentant le liber de Flore, la reprend lui aussi,  ( Thélesphore voyait un roi français aider le pape martyr de la fin des temps à sa sortie d’exil, pape, appelé « pastor angelicus », et il voyait  un antipape allemand usurpant la place du pape martyr  couronner un diabolique Frédéric III pour détruire le roi de France : tout ça , ce n’est pas que du délire, ce sont des mauvaises interprétations de la littérature apocalyptique, des anticipations de l’avenir, qui se sont révélées être de fausses prophéties relatives aux derniers temps de la papauté) . D’autres auteurs en feront la promotion, mais on s’en tient ici  aux premiers auteurs qui ont rapporté cette histoire du saint pape et du grand Monarque. (Sur Télesphore de Cosenza, lire par exemple,  l’historien Jean Delumeau rapportant sa conception des derniers temps de la papauté, dans Mille ans de bonheur, publié chez Fayard en 1995. P. 81)

Toute la vérité sur la notion de Grand Monarque (bis repetita)

Photographie du manuscrit de Télesphore de Consenza évoquant par images, les antipapes de la fin des temps élevés à la fonction pontificale par les démons, et le vrai pape qui sorti de son exil caché retrouve tous ses ornements sacerdotaux que les ennemis de l’Eglise lui avait arrachés, et le Diable subissant le sort qu’il voulait infliger à ce pape, se retrouvant repoussé en Enfer par l’Ange Gabriel.

Toute la vérité sur la notion de Grand Monarque (bis repetita)

La nouvelle édition de l’ouvrage de Carozzi où on trouve la littérature apocalyptique antérieure au XIIème siècle, les premiers grands textes où est apparue la notion de « grand monarque ».  Il y manque à l’intérieur « les oracles de Léon » rédigés au Xème siècle qui sont importants car l’auteur de Principium Malorum s’en inspire au XIIIème siècle, pour décrire le pape souffrant des derniers temps.  

       

Cette littérature sur les derniers temps de l’Église,  antérieure au XIIème siècle,  si on en croit cette chronologie de Georges Duby et de Carozzi,  remonte au plus tôt au IVème siècle, puis s’affirme un peu plus au VIIIème siècle en Europe, et encore au XIème siècle. Elle ne s’est jamais préoccupée du sort de la papauté dans les derniers temps, si ce n’est d’une manière indirecte à travers la notion de dernier grand monarque des chrétiens, le pape étant un grand monarque par définition dans la pensée catholique au Moyen Age. Il faut savoir que le mot « pape » a été réservé au successeur de Pierre qu’au XIème siècle, à la demande du pape Grégoire VII (1073-1085) dans un « dictatus papae ».  Mais le problème, si ce grand monarque concernait le pape en fait, c’est qu’on a cru qu’il concernait un empereur du genre de Constantin, et des modifications ont été apportées aux cours des siècles, pour nous conduire vers cette fausse direction. Les empereurs germaniques qui à la fin du Moyen Age se sont opposés à la véritable papauté, au point de créer une fausse papauté, ont cru donc discerner dans cette littérature, la preuve que  l’Empereur est supérieur au pape, puisque Dieu ici,  a recours pour sauver son peuple dans les derniers temps à un empereur, mais pas au pape. 

      Cette lutte des empereurs germaniques  contre la véritable Papauté a commencé au XI ème siècle sous le pape Grégoire VII qui fut contraint de déposer l’Empereur germanique Henri IV, cet empereur voulant que lui soit céder l’autorité suprême de l’Eglise. Cette lutte s’est poursuivie pendant les deux siècles suivants, avec des périodes d’accalmies et des crises violentes. Les deux empereurs qui ont le mieux incarné cette lutte pour  la prépondérance sont Frédéric Barberousse et son petit-fils Frédéric II. (cf. commentaires et image ci-dessous) Les partisans des empereurs germaniques hostiles à la véritable papauté, fabriquèrent des apocalypses  - des fausses prophéties – sur les derniers temps de la papauté, pour tenter de prouver sur le plan « prophétique », que l’Empereur était supérieur au pape, le personnage messianique par excellence que N.S. Jésus-Christ choisirait dans les derniers temps de l’Eglise pour mettre un terme à l’Apostasie de Rome ou à l’éclipse de la véritable Eglise catholique, devant être un grand monarque germanique d’une envergure comparable à Charlemagne, et même au-dessus de Charlemagne, par sa sainteté et sa puissance.  

        Ci-joint le remarquable ouvrage de Benoist-Méchin.  Frédéric II « s’attira la vindicte constante des papes, nourrie de surcroît par son attirance pour l’islam. D’une immense culture, parlant plusieurs langues, réunissant à Palerme des savants juifs, musulmans et chrétiens, favorisant les arts et les sciences, il était porté vers un syncrétisme religieux (…) deux fois excommunié par Grégoire IX. » Par les partisans du pape, il était perçu comme un antéchrist, et Jean de Roquetaillade voyait dans sa descendance, la naissance de l’antéchrist, tellement ses œuvres étaient scandaleuses pour un vrai catholique. Aujourd’hui, si Frédéric II revenait, il serait le grand copain de Bergoglio, l’antipape « François » !

 

       Les partisans du pape contre l’Empire germanique qui s’est élevé contre la Sainte Eglise, pour riposter à ce type d’argumentation et à ce genre de productions, ont élaboré au XII ème et XIII ème siècle, une littérature apocalyptique  ayant pour personnage central un pape souffrant suivant les pas du Christ dans la passion et la résurrection,  venant dans les derniers temps de l’Eglise, lors de l’Apostasie de Rome, Pape qui après un exil caché, est appelé à confondre d’autorité la fausse église des derniers temps.  Il s’agit d’un pape que le monde croira mort, mais qui sera toujours en vie, et reviendra parmi les siens, un pape protégé miraculeusement par Dieu, et dont le retour sera un miracle extraordinaire faisant penser à la résurrection du Christ.  Cette littérature ne s’est pas faite à la demande du pape. Elle apparait dans ce contexte historique particulier que nous mettons en évidence pour expliquer cet intérêt soudain de l’Eglise au XII ème et au XIII ème siècle,  pour l’enseignement des Sainte Ecritures sur ce qu’il va arriver à la véritable papauté dans les derniers temps de l’Eglise. A aucun endroit dans cette littérature, il n’est évoqué un grand monarque guerrier du genre de Constantin ou Charlemagne, qui viendrait soutenir militairement ce pape-là. Les historiens en histoire des idées nous apprennent que cette notion de pape caché a été forgée à partir de la notion de grand monarque guerrier du genre de Constantin ou Charlemagne, qui est aussi un monarque caché. 

       En clair, cela signifie, que pour la littérature apocalyptique du XII ème et XIII ème siècle, il y aura bien dans les derniers temps,  un grand monarque, mais que ce monarque n’aura rien à voir avec l’Empereur germanique, mais sera un pape.  Mais l’auteur du « Liber de Flore », Arnaud de Villeneuve et Jean de Roquetaillade, qui étaient pourtant du côté de la véritable Papauté, et opposés à ces empereurs germaniques qui ont fait tant de mal à l’Eglise, ont cru bon de réconcilier ces deux littératures entre elles, en disant que dans les derniers temps, on aura en plus de ce pape extraordinaire bénéficiant d’une protection miraculeuse de Dieu, un grand monarque guerrier du genre de Constantin et Charlemagne, lui-même protégé par Dieu. De ce fait, ils ont trahi à la fois, la littérature apocalyptique post-biblique antérieure au XII ème siècle pour qui l’idée d’un saint pape s’offrant en sacrifice comme le Christ dans les derniers temps est étrangère, et ils ont trahi la littérature apocalyptique du XII ème et XIII ème siècle qui exclut cette idée d’un grand monarque guerrier du genre de Constantin et Charlemagne pour les derniers temps de la papauté.

         Et c’est de ces mauvais commentateurs de prédictions, qui nous ont dirigés vers une direction révolutionnaire à l’époque, vers un bien mauvais chemin, (une direction qui passe aujourd’hui pour traditionnelle alors qu’elle est de fabrication récente et d’origine satanique !) qu’est sortie en fait cette histoire de saint pape et de grand monarque, qui encore aujourd’hui vient empoisonner le monde « catholique », malgré tous les avertissements du Magistère de l’Eglise envers l’auteur du Liber de Flore, envers Arnaud de Villeneuve, qui ont propagé les premiers cette histoire de saint pape et de grand monarque, les commentaires de prédictions de ces deux auteurs, ayant été jugés par l’inquisition comme subversifs , pouvant constituer un danger pour le peuple de Dieu ! En revanche, la Sainte Inquisition ou le Magistère de l’Eglise a toujours perçu avec bienveillance ce récit de pape souffrant des derniers temps qui se trouve dans la littérature apocalyptique du XII ème et XIII ème siècle. Notre Dame au Moyen Age était derrière ce récit,  les apocalypticiens qui l’ont rapporté, étaient des dévots de la très Sainte Vierge Marie. Il est donc naturel que Notre Dame de la Salette, dans son secret, en reprenne les lignes directrices. Et on comprend pourquoi, cette notion de pape souffrant, à la fin du Moyen Age était très bien vue par les papes et les membres de la sainte Inquisition à la fin du Moyen Age.

       D’une part, ce récit « apocalyptique » venait confondre sur le plan « prophétique » les partisans de l’Empereur qui s’appuyait sur la littérature apocalyptique post-biblique antérieure au XII ème siècle , pour dire « Voyiez le pape ne jouera aucun rôle salvateur dans les derniers temps de l’Eglise, seul l’Empereur sera choisi par Dieu pour venir en aide aux chrétiens dans les temps de la fin , parce que l’Empereur est supérieur au pape, aux yeux de Dieu » , et d’autre part , ce récit « apocalyptique » de pape,  que l’on trouve dans la littérature apocalyptique du XII ème et XIII ème siècle, par ses références bibliques, apparaissait pour le clergé romain dans son ensemble à la fin du Moyen Age, comme étant inspiré par Dieu, ayant son fondement dans les très saintes et très solides saintes Ecritures. 

        Les idées de la littérature apocalyptique du XII ème et XIII ème siècle, relative au pape souffrant des derniers temps, qui dans cette littérature, est un pape éclipsé, contraint de vivre caché en exil, que le monde croira mort, mais appelé à revenir parmi les siens, par un miracle de Dieu, ont perdurées par la suite dans les siècles suivants. On en retrouve des traces dans l’apocalypse de Notre Dame de la Salette au XIX ème siècle. Et ce que l’on appelle le scénario de la survivance de Paul VI n’est rien d’autre qu’un remake de ce récit apocalyptique de Pape, remontant au XII ème et XIII ème siècle,  disant avoir identifié le nom de ce pape caché en la personne de Paul VI, ainsi que les noms des autres personnages qui appartiennent à ce récit.  L’auteur du liber de Flore,  fût le premier à appeler ce pape, le pape angélique, et à associer à ce pape, un monarque de la dynastie de Pépin. Et cette histoire de saint pape et de grand monarque, inventée de toute pièce par les auteurs que nous venons de citer au XIV ème siècle, qui fût une supercherie totale, perdura également dans les esprits, la vérité, se mélangeant ainsi à l’erreur, le démon introduisant son poison dans les choses de Dieu.

         Ce que je dis là, avec une simplicité ici presque infantile, pour bien me faire comprendre des petits comme des grands,  est le résultat de plusieurs années de recherches intensives, le résultat en somme de toute une vie. Donc, il faut jeter à la poubelle, cette idée d’un grand monarque guerrier du genre de Constantin ou Charlemagne, qui viendrait dans les derniers temps de la papauté ou de l’Eglise, nous libérer notamment de l’islam. Les Français croyaient y discerner un roi de France, les allemands avant eux, un Empereur ou roi germanique, les espagnols un roi espagnol, les portugais un roi de leur pays, et ainsi de suite (voir à ce sujet, l’ouvrage de Jean Delumeau Mille ans de bonheur qui prouve tout ce que je dis ici !) or tout cela repose sur du vent, est de l’ordre de la subversion dans le domaine « prophétique ». Un tel roi ne viendra jamais, et ne se trouve pas dans le plan de Dieu, pour les temps de la fin. En revanche, on pense qu’il ne faut surtout pas jeter à la poubelle, cette idée de grand Monarque caché qui serait un pape que le monde croit mort, mais appelé à revenir parmi les siens, un pape donc appelé à suivre les pas du Christ dans la passion et la résurrection, propre aux derniers temps de la papauté. 

 

Toute la vérité sur la notion de Grand Monarque (bis repetita)

Ci-joint Jean Delumeau, le grand historien français que l’on vient de citer, né en 1923. Ses travaux ont exercé une influence indéniable sur nous en ce qui concerne la notion de « grand Monarque », il nous a permis de renverser pas mal de barrières !

 

          Si cette idée vient de Dieu, il faut prendre très au sérieux, la croyance en la survivance de Paul VI.  Le liber de Flore, Arnauld de Villeneuve, y croyaient pour les derniers temps de la papauté, à cette différence près qu’ils appelaient ce pape, le pastor angelicus et associaient à tort à ce pape, un grand monarque du Genre de Constantin ou Charlemagne. Le Liber de Flore, voyait dans ce monarque un roi de la dynastie de Pépin, un roi de France, par conséquent,  et Arnaud de Villeneuve en revanche un roi d’Aragon. Quant à Jean de Roquetaillade, il croyait lui aussi en l’avènement de ce pape pour les derniers temps, il l’appelait le « pastor angelicus » ou le « reparator » (le réparateur)   et lui associait un roi de France, allant dans le sens de l’auteur du  « Liber de Flore ». Mais dans tous les cas, la croyance en l’avènement d’un grand monarque du genre de Constantin ou Charlemagne, qui viendrait nous délivrer de l’islam dans les derniers temps de l’Eglise, doit être abandonnée, car elle a été inspirée par le démon. Ces références au passé que je livre, qui montrent comment cette histoire de saint pape et de grand Monarque, s’est forgée, en sont la preuve.

        Donc ceux qui refusent de voter FN, alors que le FN constitue le seul rempart en France à l’invasion islamique, parce qu’ils considèrent que cela relève de la mission d’un grand monarque guerrier à venir du genre de Constantin ou de Charlemagne, qui rêvent d’une grande armée catholique et royale boutant l’islam hors de France ou qui viendrait à bout de l’islam dans le monde entier,  sont tous pour nous des victimes de la subversion dans le domaine prophétique, des  esprits dégénérés qui ont été désarmés par cette subversion « prophétique » face à l’islam d’aujourd’hui. Ce sont tous des suggestionnés préparés à la soumission à l’islam, des pseudo-catholiques dégénérés incapables de s’opposer de nos jours à l’invasion islamique, qui méritent de  disparaître.  Ils sont la honte de l’Eglise, et ne constituent absolument pas les dernières forces vives de l’Eglise. Ils font partis à nos yeux, tout au contraire de ceux qui se couchent devant l’invasion islamique, et qui ne lèveront pas un bulletin de vote, pour s’y opposer. Ils sont comme tous les pseudo-catholiques qui ont trébuché dans l’Apostasie au point d’ouvrir les portes du Temple de Dieu à l’islam, la honte du monde chrétien, et méritent tous à nos yeux d’être exterminés, égorgés par les mahométans, ou d’en devenir  les esclaves,  eux et leurs rares progénitures – car ils sont aussi stériles sur le plan physique que sur le plan spirituel.    

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