Si vous lisez le blog de catholicapedia, vous aurez remarqué que dans l'un de leurs derniers articles, ils évoquent la récente faute de mœurs d'un prêtre sédévacantiste connu pour organiser des retraites de Saint Ignace, prêtre dont je n'ai pas besoin de dire le nom (certains pourraient en profiter de façon malveillante, en m'adressant une notification overblog).
Il faut savoir que le prêtre en question avait découragé une fidèle de continuer de croire à la survie du Pape Paul VI ; il avait également eu l'arrogance de nous inviter à "l'humilité" lors d'un échange de courriels sur la question de la moralité conjugale. Dans le même genre, un autre prêtre sédévacantiste, qui est tombé depuis longtemps déjà, avait contribué à répandre l'idée selon laquelle le Saint-Père était homosexuel. Se comporter ainsi, c'est s'attirer la malédiction de Dieu.
Certains donnent des excuses à l'abbé L., mais ils n'en donneraient pas autant à un prêtre moderniste indigne. Il faut cesser d'idolâtrer la science, en révérant un prêtre au motif qu'il a une instruction solide, qu'il est formé à la philosophie thomiste, qu'il a lu les auteurs contre-révolutionnaires,etc.
Visiblement, on peut avoir lu Mgr Gaume et devenir fornicateur n'est-ce pas ?
J'ai lancé plusieurs avertissements sur mon blog à propos de l'amour désordonné de la science, qu'on trouve tant chez les lefebvristes que chez les sédévacantistes, qui se croient savants alors qu'ils commettent de si nombreuses erreurs théologiques...
La sagesse et la science, c'est Dieu qui les donne ; et il n'est d'autre sagesse que celle qui mène au ciel.
Il n'y a pas besoin d'être instruit pour devenir un saint ; et l'Église a besoin de saints plus que de savants. Que sert-il d'être instruit quand on tombe à quatre reprises dans la fornication ? Ce drame doit être une leçon pour nous !
Combien n'ont-ils pas adulé, pour ne pas dire idolâtré l'abbé L. ? Aujourd'hui encore ils lui trouvent des excuses, alors qu'il a péché devant le Seigneur !
Dans certaines chapelles indépendantes, on cultive l'idée du prêtre infaillible, une forme d'idolâtrie cléricale : comme si les prêtres savaient tout mieux que tout le monde, comme s'il fallait suivre leur opinion systématiquement, même lorsqu'il n'est point question du dogme ou de la morale. Or l'abbé L., comme beaucoup d'autres, donnait parfois de bien mauvais conseils : par exemple lorsqu'il délivrait des enseignements contre la vénérable Anne-Catherine Emmerick, dont les révélations sont pourtant si profondes et si bénéfiques à l'âme en ces temps d'apostasie.
Catholicapedia dénonce les scandales du clergé (y compris du clergé catholique orthodoxe), mais ils ne se rendent pas compte que leur position théologique en est en partie responsable : car dans presque tous les milieux sédévacantistes il y a des problèmes. Nous l'avons déjà dit suite à notre pèlerinage à Fatima : le prêtre qui nous accompagnait à connu de nombreux milieux sédévacantistes, et un fidèle que nous avons rencontré là-bas également. Cette rencontre était providentielle car elle a donné lieu à un double témoignage, sans compter le contexte du pèlerinage lui-même, qui nous a permis de connaître les désordre associés au mouvement conclaviste.
Si les prêtres sédévacantistes prêchaient et se comportaient comme catholicapedia voudrait les voir faire, ils seraient plus blâmables encore, et les déséquilibres abonderaient avec davantage d'éclat.
Le Secret de la Salette nous enseigne que le clergé a démérité devant Dieu, et c'est la raison pour laquelle le prochain pape sera un laïc, comme Saint Fabien. Évidemment il sera ordonné prêtre, et consacré évêque, pour pouvoir exercer la charge du Pontife Romain ; mais il proviendra du laïcat.
Certes, tous les prêtres ne sont pas aussi répréhensibles que l'abbé L. ; cela dit, pour la majorité d'entre eux, ils ont refusé de croire à la survie du Pape Paul VI ; or c'est notre seul refuge en ces temps d'épreuve. Les exorcismes suisses nous ont même promis que ceux qui y croiraient recevraient des grâces spéciales contre l'Antéchrist ; donc quand on détourne les âmes de cette vérité, on fortifie le diable contre eux.
Le péché de l'abbé L. relève du cas réservé : il faut sortir de cette mentalité du péché vite commis et vite pardonné. Quand on a commis un tel péché à quatre reprises en tant que prêtre, on doit faire pénitence dans un monastère pour le restant de ses jours : catholicapedia a raison. C'était déjà une idiotie immense de laisser l'abbé L. exercer son ministère en sachant qu'il avait péché à trois reprises (avant de retomber de nouveau). Comment peut-on avoir la légitimité pour organiser des retraites spirituelles et délivrer des enseignements, quand on a couché quatre fois avec une femme, en violation de la loi naturelle et des devoirs du sacerdoce ?
Que l'on ne me dise pas qu'il faut taire absolument ces choses : car si elles n'avaient pas été tues auparavant, davantage de gens auraient su que le coupable avait déjà péché à trois reprises. Se taire, c'est laisser libre carrière au crime.
Une femme a eu l'impudence d'accuser mon frère de calomnie : or non seulement il n'a pas calomnié, mais il n'a pas même médit : car la médisance implique de révéler des péchés secrets sans motif légitime ; et en l'occurrence il existe un motif légitime !
Ne tombons pas dans cette attitude moderniste où la miséricorde exclut la réparation : quand on a péché ainsi devant le Roi du ciel, on doit réparer sa faute dans un monastère jusqu'à la fin de ses jours.
Je conclurai en disant que pour recevoir miséricorde, encore faut-il être soi-même miséricordieux.