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In Nomine Domini

In Nomine Domini

« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


La chute lapsaire et le mode de procréation

Publié par Jean-Baptiste sur 30 Septembre 2017, 20:43pm

 

Il y a peu l'un de vous m'a envoyé un courriel à propos d'un sédévacantiste qui prétend que le péché d'Adam et Ève a consisté dans le fait de vouloir se reproduire comme les animaux. Selon l'intéressé ils auraient vu la façon dont les animaux se reproduisaient au jardin d'Éden, et ils auraient désiré se multiplier de la même manière.

Nous avons déjà évoqué ce sujet ainsi que la thèse de ce monsieur ; mais nous n'avons pas tout à fait la même opinion. Car au vu des révélations de la vénérable Anne-Catherine Emmerick, j'ai tendance à penser que les animaux eux-mêmes ne se reproduisaient pas de la même façon qu'aujourd'hui : donc Adam et Ève ne les ont probablement pas vus s'accoupler. La nature telle qu'elle existe ici bas est à l'image du péché (entré dans le monde avec la faute originelle), ce qui explique que le mode de multiplication actuel des animaux soit si vil. Au passage, cela permet de réfuter l'opinion de Saint Thomas d'Aquin selon laquelle le mode de procréation aurait été le même sans la chute lapsaire, au motif que la nature implique une relation de transmission et de réceptivité : comme l'a dit explicitement la vénérable Anne-Catherine Emmerick, cette relation vient justement du péché originel. Toute la Création a été transformée par la Chute, et donc on ne peut pas raisonner à l'aune de ce qu'est la nature aujourd'hui pour en tirer des conclusions sur ce qu'elle était au jardin d'Éden.

Aussi, je pense que sans la Chute tant les hommes que les animaux se seraient multipliés différemment ; et dans le cas des hommes, je tiens à rappeler que plusieurs mystiques très éminentes l'ont dit, pas seulement la vénérable Anne-Catherine Emmerick ; or les prophètes sont supérieurs aux docteurs.

Adam et Ève ne connaissaient pas la façon dont ils allaient se multiplier : ils devaient attendre que Dieu leur dise et qu'Il leur donne cette faculté ; mais ils n'ont pas voulu attendre, et ils ont mangé le fruit défendu. La vénérable Anne-Catherine Emmerick a des paroles très mystérieuses : nos premiers parents n'ont pas péché "uniquement par l'usage du fruit", dit-elle. À mon avis cela signifie que lorsqu'ils ont vu ces fameuses images dont elle parle (lorsqu'ils regardaient le fruit), ils ont vu le mode de reproduction actuel (la loi des brutes), et ils se sont complus dans ce mauvais spectacle. Ils auraient donc commis un péché de chair (en pensée) juste après avoir commis le péché d'orgueil. En tout cas c'est mon opinion, mais je peux me tromper. Par contre je suis certain que sans le péché originel le mode de multiplication aurait été entièrement différent : sur ce point précis je n'ai aucun doute. Ce n'aurait pas seulement été un mode de multiplication dénué de concupiscence, mais un tout autre mode de procréation.

La sexualité telle qu'elle existe ici bas est une chose profondément ténébreuse, qui a donné lieu à une suite innombrables de crimes. C'est pourquoi il faut se réfréner au maximum en la matière, contrairement à ce que prétendent les prêtres qui enseignent aux époux une morale décomplexée, comme celle du Père Barbara. Ces plaisirs profanes nuisent beaucoup à l'âme, corrompent le cœur et énervent les forces du corps. 

 

 

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