Le faux prophète du Vatican

Publié par Jean-Baptiste sur 7 Décembre 2017, 21:26pm

Depuis quelques jours déjà, la lettre de Bergoglio aux évêques argentins a été publiée dans les acta apostolicae sedis. Il est donc désormais certain que ce n'est pas un simple enseignement privé, mais un enseignement public ; et Bergoglio lui-même a déclaré qu'il relevait du magistère authentique. Comme je l'ai expliqué à plusieurs reprises sur ce blog et dans mes ouvrages, cette terminologie de "magistère authentique" désigne les enseignements non-infaillibles du magistère ; or, bien qu'ils ne soient pas couverts par l'infaillibilité au sens strict (en ce sens qu'ils excluraient toute forme d'erreur théologique), ils sont qualifiés par les théologiens d' "infailliblement sûrs". Cette expression peut faire sourire et pourtant c'est bien la distinction que les théologiens emploient : il y a d'une part les enseignements infaillibles, et d'autre part les enseignements infailliblement sûrs. L'infaillibilité stricte implique l'absence de toute erreur théologique, et la "sécurité infaillible" implique que l'enseignement en question ne peut pas tromper gravement les fidèles en matière de foi ou de mœurs. À cet égard, il y a une différence de taille entre le concile Vatican II et l'exhortation "Amoris Laetitia", comme je l'explique ici :

En quoi le problème de Vatican II est-il différent de l'exhortation Amoris Laetitia ?

Le concile Vatican II s'étant déroulé sous la présidence d'un pape accepté pacifiquement par toute l'Église, et ses enseignements ayant été approuvés par l'unanimité morale des évêques présents, il semble théologiquement impossible de considérer qu'il puisse contenir des erreurs trompant gravement les fidèles en matière de foi. Ce sont des enseignements modernistes, ambigus, délétères, mais qui ne vont pas jusqu'à changer le Credo et menacer gravement la foi des chrétiens (comme c'est le cas par exemple de la réforme liturgique) ; d'où le fait que la rébellion massive des catholiques fidèles soit intervenue plus tard (au moment de l'application du nouvel ordo), et non pas dès le concile : c'est un signe infaillible de la providence divine.

Au contraire, "l'exhortation" Amoris Laetitia menace gravement les MŒURS des chrétiens, puisque Bergoglio a manifesté que des adultères publics pouvaient - dans certaines circonstances subjectives - recevoir dignement la Sainte Communion : et donc ceux qui suivent son opinion risquent de croire faussement qu'ils sont dans la grâce de Dieu, et qu'ils peuvent communier, alors qu'ils commettront - dans la plupart des cas - un sacrilège.

La Fraternité Saint Pie X est si aveuglée qu'elle ne distingue même pas le problème de Vatican II et celui d'Amoris Laetitia, comme si ces deux cas étaient semblables ; or ils ne le sont pas du tout. Le problème d' "Amoris Laetitia" est d'une gravité inédite ; et le scandale est si grand que Dieu ne pourra pas permettre que cette situation perdure longtemps : car désormais le faux prophète du Vatican ne s'en prend plus seulement à la foi, mais aux mœurs (gravement) ; et ainsi, ils trompe un grand nombre d'âmes. Qu'adviendra-t-il de ces gens, s'ils se disent : "c'est le pape, il a nécessairement raison" ? Assurément, Dieu ne peut pas permettre que cela perdure.

S'il était déjà certain que Bergoglio ne pouvait pas être pape (parce qu'il n'a jamais été accepté pacifiquement et universellement), nous avons là une preuve de plus, et même parmi les modernistes elle en réveille quelques-uns.

La plupart des catholiques dits traditionalistes ont une conception du pape proche du gallicanisme : il est navrant de voir que pour eux, d'une manière ou d'une autre, le Pape ne sert plus à rien ; et pire il devient cause de la ruine générale dans tout l'univers chrétien.

Qui a encore la foi ?

Appel aux dons - interviews à la Salette

Merci à vous !