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In Nomine Domini

In Nomine Domini

« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


Réponses à un objecteur

Publié par Jean-Baptiste sur 31 Janvier 2018, 09:43am

 

Dernièrement, j'ai reçu plusieurs messages à propos de la survie de Paul VI, y compris des objections, notamment de la part d'un certain "Chouan35" sur gloria.tv.

Comme vous le savez, je n'apprécie guère les pseudonymes : les apôtres ne s'appelaient pas Batman ou Robin mais Pierre, Paul, Jacques,etc. Tout le monde pouvait connaître leur identité. Au contraire, utiliser un pseudonyme est un moyen facile de s'opposer aux autres sans révéler sa véritable identité...

Le dénommé Chouan m'adresse les questions suivantes :

- Qui a promulgué cette "messe" [la messe moderne] ? L'Eglise véritable, Epouse mystique de NSJC ou l'église conciliaire, fausse Eglise qui éclipse la vraie Eglise (ND à la Salette) ?

Note de Jean-Baptiste : On écrit "Église conciliaire" et non pas "église conciliaire" : l'église avec une minuscule désigne un bâtiment, tandis que l'Église avec une majuscule désigne un groupe de personnes. On parle de l'Église luthérienne, de l'Église calviniste, et même de l'Église de Satan : il n'y a là aucune injure à la vraie Église, ce sont simplement des règles de grammaire, que nos frères dans la foi devraient avoir soin de respecter. Notre ami Éric FAURE commet la même erreur ; mais ce n'est là qu'une parenthèse...

Soit dit en passant, si vraie Église il y a - et tel est le cas - encore faut-il être capable d'expliquer où elle se trouve, à savoir comment l'Église enseignante subsiste aujourd'hui (ce que notre objecteur est incapable de faire).


- Quelle autorité a promulgué la nouvelle « messe » et les nouveaux « sacrements » ?

[même question]


- Un vrai et légitime pape pourrait-il promulguer une mauvaise « messe » et de mauvais ou douteux « sacrements » ?
- Une fausse « Eglise » peut-elle promulguer (je dis bien « promulguer » et non « utiliser » !) un sacrement valide et licite ?
- Paul VI a-t-il déjà utilisé lui-même les nouveaux « sacrements » et a-t-il célébré avec le Novus Ordo ?

« Paul VI est le dernier pape à avoir été accepté par l’Eglise universelle, c’est un fait dogmatique ! », dites-vous par ailleurs à la page 13 de votre livre « La survie de Paul VI, une certitude de foi ».

Mais de quel « fait dogmatique » parlez-vous ?

- De l’acceptation de l’élection d’un Pape en général par l’Eglise universelle comme une des conditions de la légitimité de celui-ci ?
- De l’acceptation par l’Eglise universelle de l’élection particulière de Paul VI ?
- Ou le fait, selon vous, que Paul VI soit le dernier pape à avoir été accepté par l’Eglise universelle ?

- En quoi consiste d’ailleurs cette « acceptation par l’Eglise universelle » selon l’enseignement de l’Eglise ?

- Est-elle la seule condition à la légitimité d’une élection d’un pape ?

- JP Ier, JP II, Benoît XVI et François n’ont-ils pas été acceptés pacifiquement par l’Eglise universelle de la même façon que Paul VI ?

 

Je réponds :

Premièrement, demande-t-il, qui a promulgué la messe moderne ?

-> Réponse : La messe moderne a été promulguée par les congrégations romaines, au nom du Pape Paul VI, dans des conditions chaotiques. Plusieurs témoignages, notamment celui de Mgr Martin, permettent de penser que Paul VI a été trompé sur le contenu même du document, puisqu'un an après sa promulgation le Saint-Père continuait d'ignorer que l'octave de la Pentecôte avait été supprimée. En sus, partant qu'il est impossible qu'un pape légitime puisse promulguer une messe qui nuit notablement à la foi des chrétiens - en ce sens qu'elle restreint de façon considérable les grâces procurées aux fidèles - et partant que Paul VI a été accepté pacifiquement et universellement, il me paraît de même impossible que le Saint-Père ait promulgué le document de 1969 tel qu'il a été présenté par les congrégations romaines. Il a dû exister des variations entre le document publié et celui qui a été présenté à Paul VI. À cet égard il faut se rappeler que les congrégations romaines étaient toutes chapeautées par le cardinal Villot, secrétaire d'État et franc-maçon.

Deuxièmement, un vrai et légitime pape pourrait-il promulguer une mauvaise « messe » et de mauvais ou douteux « sacrements » ?

-> Réponse : Je ne crois pas possible qu'un pape légitime puisse promulguer la messe moderne ou toute autre liturgie universelle nuisant notablement à la foi, mais j'entendis ici le terme "promulguer" au sens le plus fort, à savoir imposer définitivement cette liturgie à toute la chrétienté. Or, que Paul VI ait connu ou non la vraie nature du document publié en 1969 (ce qui ne paraît pas être le cas pour les raisons mentionnées plus haut), en tout état de cause il n'a pas voulu imposer définitivement la messe moderne ; c'est le sosie qui a fait cela, comme nous l'avons déjà expliqué. À cet égard l'existence du sosie constitue elle aussi, en quelque sorte, une certitude de foi : Paul VI ayant été accepté pacifiquement et universellement, il est impossible d'affirmer que ce soit lui, en personne, et en tant que pape légitime, qui ait promulgué cette messe ; donc il a dû exister un imposteur. Par là-même je réponds à l'objection de mon interlocuteur selon laquelle nous inventerions la "théorie" de la survie de Paul VI en nous fondant sur des révélations privées : nous ne l'inventons pas, nous démontrons quelle est la seule possible, même au point de vue de la théologie dogmatique ; sinon la Constitution divine de l'Église serait contredite. Non seulement l'existence du sosie constitue indirectement une certitude de foi catholique (en vertu de l'infaillibilité pontificale), mais la survie de Paul VI constitue une certitude de foi ecclésiastique directe (en vertu de l'acceptation pacifique et de la perpétuité de la succession apostolique, ainsi que de l'indéfectibilité de l'Église locale de Rome), et sa réapparition constitue elle aussi une certitude de foi ecclésiastique, parce que la perpétuation de la succession apostolique exige, quelles que soient les circonstances, que le Pape nomme publiquement les cardinaux destinés à élire son successeur (ce qui n'a pas été fait jusqu'alors).

Un jour l'abbé Belmont a écrit dans un article de son blog que la survie de Paul VI n'était pas une hérésie, tout en la rejetant ; mais ce faisant il a méjugé ses propres paroles, car il ne peut y avoir qu'une seule solution à la crise de l'Église, au sens où l'acceptation pacifique nous donne un critère certain sur la légitimité de l'élu, afin que les fidèles ne soient jamais dans l'erreur sur la règle de foi qu'ils doivent reconnaître ; par conséquent, en l'espèce le simple fait de dire que la survie de Paul VI n'est pas une hérésie revient à dire qu'elle est infailliblement vraie. J'insiste : en vertu de la certitude de foi ecclésiastique liée aux faits dogmatiques, il n'existe qu'une seule solution possible, et toutes les autres thèses sont des hérésies contredisant le fait dogmatique considéré (en l'espèce l'acceptation pacifique et universelle de Paul VI).

Troisièmement, une fausse « Eglise » peut-elle promulguer (je dis bien « promulguer » et non « utiliser » !) un sacrement valide et licite ?

Si demain les grecs schismatiques modifiaient le rite de leur messe sans altérer le sens des paroles de la Consécration, ils promulgueraient une liturgie valide ; donc oui, c'est possible, en tout cas en ce qui concerne la validité. Quant à la licéité, on doit distinguer la licéité au point de vue de l'origine, et la licéité liée à l'assistance à la messe en question (ou à sa célébration). Une messe promulguée par une fausse Église, c'est-à-dire par une autorité illégitime, n'est pas véritablement licite. Dans le cas d'espèce, la difficulté réside dans le fait que la nouvelle messe a été le fruit des congrégations romaines, composées à la fois de gens honnêtes et de francs-maçons (qui avaient le dessus). Mais il importe peu de répondre à cette question : ce serait tomber dans des interrogations byzantines. On doit plutôt se demander s'il est licite d'assister à une liturgie promulguée par ces congrégations romaines vérolées par la franc-maçonnerie ; et à cet égard la réponse a toujours été la même durant l'histoire ecclésiastique :

  1. il est interdit d'assister à un rite non-catholique ;
  2. ou célébré par un non-catholique (soit encore un laïc) ;
  3. ou célébré en union avec un non-catholique (schismatique, hérétique).

Il faut donc avoir soin de distinguer la licéité entendue quant à l'origine de la liturgie considérée, et la licéité entendue quant à l'assistance à cette liturgie (ou à sa célébration).

(notez que j'ai déjà abordé ces questions)

1°) La nouvelle messe est-elle un rite non-catholique ?

Mgr Lefebvre s'est souvent contredit sur le sujet, et a fini par répondre abusivement que oui ; or cela est inexact dans la mesure où la nouvelle messe ne comporte par d'hérésies. C'est une liturgie très insatisfaisante, mais pas hérétique.

La Fraternité Saint Pie X affirme que la nouvelle messe présente un esprit hérétique au regard de l'intention de ses créateurs. C'est un argument compréhensible, mais le fait est que le rite lui-même n'est pas hérétique, et les fidèles ne sont pas obligés d'adhérer à l'esprit des créateurs du nouveau missel. Soyons clairs : je ne suis pas en train de prétendre que la nouvelle messe est satisfaisante et rend pleinement gloire à Dieu ; c'est un rite en partie désacralisé, fade, ennuyeux, qui restreint les grâces procurées aux fidèles ; mais s'il est célébré un tant soit peu convenablement par un prêtre de bonne volonté, il permet tout de même d'obtenir des grâces qu'on n'obtiendrait pas en restant chez soi à lire son missel.

À mon sens, je l'ai déjà dit, il est permis voire souhaitable de se rendre à la messe moderne quand on n'a pas d'autre choix et qu'on ne peut pas assister habituellement à la messe tridentine. Mais là encore tout dépend des circonstances : si la nouvelle messe est célébrée dans une ambiance notablement scandaleuse ou avec des instruments de musique interdits (par exemple), il faut s'en abstenir absolument.

Vous noterez que le cardinal Ottaviani lui-même n'a jamais nié la validité de la nouvelle messe, il a simplement dit qu'elle pourrait donner lieu à des cas d'invalidité (ce qui n'est pas la même chose). En d'autres termes il n'y a pas d'invalidité de principe, mais à certaines occasions le défaut d'intention peut rendre la messe invalide, si le prêtre ne veut pas faire ce que fait l'Église.

2°) La nouvelle messe est-elle célébrée par un non-catholique ?

À cet égard le dénommé Chouan35 ne comprend pas la notion d'hérésie/schisme notoire, ce qui est regrettable de la part d'un juriste de métier : c'est lui-même qui m'assure qu'il s'agit de sa profession, ce qui met le comble à mon étonnement.

Les prêtres lefebvristes et guérardiens, eux, savent bien ce qu'est un hérétique notoire : il n'y a guère que les sédévacantistes complets qui ne soient même pas capables de comprendre cette notion (spécialement l'abbé Cekada).

L'hérésie ou le schisme notoire impliquent que la pertinacité soit notoire, et cela n'est possible que dans deux cas :

  1. Le coupable est excommunié par un jugement ecclésiastique ;
  2. ou alors il admet de lui-même qu'il rejette l'Église catholique ou le Pape comme règle de foi (tel fut le cas de Luther et de Calvin).

Or, les prêtres modernistes n'ont pas été excommuniés et ne revendiquent pas non plus leur rébellion contre l'autorité ecclésiastique. Beaucoup croient même suivre l'autorité légitime.

3°) La nouvelle messe est-elle célébrée en communion avec un non-catholique ?

Les sédévacantistes complets qualifient Wojtyla et ses successeurs d'hérétiques notoires. En réalité ces derniers ont été bien pires que des hérétiques notoires ; et assurément les sédévacantistes complets sont trop gentils de les qualifier ainsi : ce sont des loups ravisseurs qui se sont fait passer pour catholiques (pire encore pour papes légitimes), tout en étant des ennemis du Christ, des antipapes et des francs-maçons. Ils ont déguisé leur révolte par des paroles trompeuses. Donc leur hérésie n'est pas notoire : ils n'ont pas été excommuniés et n'ont pas non plus avoué leur rébellion contre l'autorité ecclésiastique (ces loups ravisseurs le pourraient d'autant moins qu'ils prétendent l'incarner).

Tant que les antipapes de la contre-Église n'auront pas été excommuniés (ni leurs prêtres et tous ceux qui les suivent), il sera licite d'assister aux messes célébrées en communion avec eux ou par leurs prêtres.

Quatrièmement, Paul VI a-t-il déjà eu lui-même recours aux nouveaux rites et a-t-il célébré la nouvelle messe ?

J'ignore si Paul VI a eu recours aux nouveaux rites, mais il a célébré la nouvelle messe, semble-t-il avec le Canon romain. Ce n'est pas contraire à l'infaillibilité pontificale dans la mesure où l'infaillibilité se rapporte au fait d'imposer à toute la chrétienté une liturgie universelle.

Cinquièmement, quel est le fait dogmatique associé à l'acceptation pacifique et universelle de Paul VI ?

Mon objecteur me pose en réalité une série de plusieurs questions, qui dénotent une malhonnêteté évidente :

- De l’acceptation de l’élection d’un Pape en général par l’Eglise universelle comme une des conditions de la légitimité de celui-ci ?
- De l’acceptation par l’Eglise universelle de l’élection particulière de Paul VI ?
- Ou le fait, selon vous, que Paul VI soit le dernier pape à avoir été accepté par l’Eglise universelle ?

- En quoi consiste d’ailleurs cette « acceptation par l’Eglise universelle » selon l’enseignement de l’Eglise ?

- Est-elle la seule condition à la légitimité d’une élection d’un pape ?

Chouan35 adopte ici la même attitude que celle de l'abbé Ricossa : étant parfaitement conscient que la doctrine de l'acceptation pacifique constitue pour lui une pierre d'achoppement, il tente de la priver de son sens, de la contourner, en bref de la nier. Ses propos complètement alambiqués sont les mêmes que ceux d'un certain "Symphytum" sur gloria.tv : il prétend adhérer à la doctrine de l'acceptation pacifique, tout en biaisant de façon malhonnête, à l'aide d'une argumentation rabbinique : le fait dogmatique ne se rapporte pas à la reconnaissance du Pape Paul VI, dit-il, mais à l'acceptation du pape en général (ex abstracto).

Or la doctrine de l'acceptation pacifique est très claire, et se rapporte à la personne même du pape qui fait l'objet de l'acceptation, comme l'ont expliqué sans ambiguïté les théologiens que je cite dans mon ouvrage ("La survie de Paul VI : une certitude de foi"). Voyez par exemple Van Noort, ou encore Sylvester Joseph Hunter.

L'objection de Da Silveira et de plusieurs sédévacantistes, tenant à la régularité du conclave, est ridicule dans le sens où l'acceptation pacifique éradique toute irrégularité non-dirimante et nous enseigne l'absence d'irrégularité dirimante :

« On dira : « Oui, mais [Ferraris]1 parle seulement d'un pontife canoniquement élu, et comme tel accepté par l'Église ; son autorité ne peut donc être invoquée dans le cas d'une élection dont le caractère canonique est mis en doute ». Toutefois, c'est une objection que Ferraris lui-même anticipe, et il y répond ainsi : par le simple fait que l'Église le reconnaisse comme légitimement élu, Dieu nous révèle la légitimité de son élection, le Christ ayant promis que Son Église ne sombrerait jamais en matière de foi ; or elle errerait dans une telle matière si ce principe était faux, car l'Église, en reconnaissant l'élu comme le vrai pape, le reconnaît comme une règle infaillible de foi ; tandis que [s'il n'était reconnu comme tel], il serait faillible. »

Dr Littledale's Theory of the Disappearance of the Papacy, by Sydney F. Smith, S. J., Farm Street, Berkeley Square, W. London. Catholic Truth Society, 21 Westminster Bridge Road, S.E., 1896.

1 Théologien.

 

Partant que le Pontife Romain est infaillible, et partant que sans élection certaine il n'y a pas de règle de foi certaine, les catholiques doivent pouvoir reconnaître l'identité même de l'élu, afin de savoir qu'il est celui qui possède le charisme de l'infaillibilité pontificale. Si un élu ne fait pas l'objet d'une reconnaissance pacifique et universelle, alors il n'est pas pape ; de même, si la vraie Église se sépare de l'élu, alors il n'est pas légitime : car la vraie Église ne peut pas se séparer de sa tête, comme l'expliquent les théologiens. Par conséquent, nous avons là une preuve supplémentaire que l'existence du sosie de Paul VI relève de la certitude de foi : étant donné que la vraie Église s'est séparée du Vatican au milieu des années 70 (le moment exact de la mise en place définitive du sosie), il est certain, infailliblement certain, que ce "pontife" dont la vraie Église s'est séparée n'était pas le Pape légitime, reconnu pacifiquement et universellement en 1963 (l'acceptation pacifique vaut une fois pour toutes). Aussi, non seulement nous savons infailliblement que ce n'est pas le vrai Pape qui a imposé définitivement la nouvelle messe, mais nous savons infailliblement qu'un imposteur a été installé à Rome au milieu des années 1970, quand les catholiques traditionalistes ont cessé d'obéir à l'occupant du Vatican, et donc ont cessé de le reconnaître "en théorie et en pratique" comme le Pasteur et chef de tous les chrétiens.

Depuis 1963, aucun autre pontife n'ayant été accepté pacifiquement et universellement, l'Église n'a pas manifesté d'efforts en vue de l'élection du prochain pape, comme elle le fait à chaque période de vacance du Saint-Siège, en vertu de la perpétuité de la succession apostolique ; donc le Saint-Siège n'est pas vacant, et donc le dernier pape accepté pacifiquement et universellement demeure en vie sur cette terre. Cette démonstration très simple constitue une preuve infaillible de la survie du Pape Paul VI ; mais les catholiques ne l'ont pas compris, parce que comme l'écrit Salomon sur mille homme on ne trouvera guère qu'un seul sage.

De la même façon, comment l'Église hiérarchique s'est perpétuée, où est l'Église enseignante aujourd'hui ? Paul VI étant le dernier pape accepté par toute l'Église (et spécialement par la Fraternité Saint Pie X, qui défend le vrai culte), il semble que la hiérarchie ecclésiastique subsiste dans la Fraternité, celle-ci ayant conservé un lien canonique avec le vrai Vicaire du Christ. Il est faux d'affirmer, comme on me l'a souvent objecté, que la Fraternité a reconnu Wojtyla et ses successeurs comme papes : une reconnaissance purement nominale ne vaut rien, je l'ai montré ici.

Par conséquent, contrairement à ce que prétend Chouan35, ce n'est pas simplement sur la base de "révélations privées" que nous défendons la survie de Paul VI : j'ai prouvé en détail pourquoi c'était la seule solution à la crise actuelle de l'Église, dans mon ouvrage intitulé "La survie de Paul VI : une certitude de foi" ; mais le dénommé Chouan35, qui refuse d'admettre ma démonstration, adopte une attitude purement émotionnelle : faute de vouloir reconnaître la pertinence de mon analyse, il préfère affirmer que je n'ai "rien démontré du tout" (cela ne lui coûte rien de le dire), et en même temps, il se trouve incapable d'expliquer où est l'Église enseignante aujourd'hui, comme les guérardiens et les sédévacantistes complets. Pour les guérardiens l'Église enseignante n'existe plus qu'à l'état de virtualité ; or le magistère ordinaire universel enseigne qu'il s'agit là d'une hérésie.

Lorsque j'ai publié mon ouvrage "La survie de Paul VI : une certitude de foi", certaines personnes m'ont reproché le titre, arguant que la survie de Paul VI n'appartenait pas à l'ordre des certitudes de foi, et que le fait de la nier n'était pas une hérésie. Il existe même un abbé survivantiste breton qui n'est pas d'accord avec moi ; or ces gens n'ont pas compris ce que j'ai écrit, car ma démonstration est évidente et simple à comprendre, spécialement quant au critère de l'acceptation pacifique et universelle, mis en parallèle avec la doctrine de la perpétuité de la succession apostolique. Mais vu la bêtise et l'ignorance du monde catholique aujourd'hui, je ne m'obstinerai pas à répéter inlassablement, comme un perroquet ou un disque rayé, la démonstration qui figure dans mon livre.

Étant donné que je ne peux pas vivre de cette activité, j'en ferai désormais le moins possible en ce qui concerne mon blog et la défense de la cause. L'incrédulité, l'idiotie et la paresse intellectuelle sont trop grandes.

Que Dieu nous vienne en aide.

 

 

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