Suite à la mort des deux militaires du commando Hubert au Bénin, les médias les ont qualifiés de héros, et beaucoup de gens reprennent ce qualificatif. Mais suffit-il de mourir dans l'exercice de son métier pour être un héros, et pour être quelqu'un d'estimable ? Un héros, est-ce cela aux yeux de Dieu ? Si vous êtes un fornicateur ou un adultère par exemple, et que vous mourrez en faisant votre métier, est-ce que vous irez au ciel ou en enfer ?
Des gens qui meurent durant leur travail, il y en a plus de mille chaque année, et personne ne les qualifie de héros. Notez d'ailleurs que selon les statistiques, ce sont à 94% des hommes, ce qui démontre bien que contrairement à ce que prétendent les féministes, la vie d'un homme n'est pas "plus facile" que celle d'une femme. En réalité cela a presque toujours été le contraire, dans bien des domaines :
-Sur le plan affectif les femmes ont - en moyenne - la vie plus facile parce qu'elles peuvent bien plus aisément rencontrer quelqu'un (une jolie fille de 20 ans, elle a tous les garçons à ses pieds) ;
-Socialement c'est principalement l'homme qui doit combattre pour se faire une place, et pour entretenir sa famille. Corrélativement, c'est lui qui exerce les métiers les plus dangereux et les plus ingrats ;
-Dans les sociétés dépravées l'homme est très désavantagé, parce que ces sociétés sont à l'image du monde animal où une minorité de mâles s'accouplent avec les femelles. C'est ce qui explique par exemple qu'il y ait quatre fois plus d'hommes que de femmes sur les sites de rencontre.
Pour revenir aux deux commandos, a priori ils n'étaient pas mariés (au moins l'un des deux), ils n'avaient pas d'enfants (l'un, semble-t-il pour cause de stérilité ; mais ça n'excuse pas le concubinage), bref ils avaient une vie irrégulière, contraire à la loi naturelle et à la loi de Dieu.
Aujourd'hui, c'est la norme de vivre dans la fornication jusqu'à 30 ans ou plus, puis de se marier une fois qu'on s'est bien rassasié des plaisirs de la chair. Voilà la vie d'aujourd'hui, et même les païens ne faisaient pas cela ; la plupart du temps ils se mariaient, au point de respecter davantage la chasteté avant le mariage qu'elle n'est respectée chez les jeunes de nos milieux tradis ! (C'est dire le degré de dégradation de notre époque).
Qu'est-ce qui est le plus difficile : d'accomplir une action courageuse de quelques dizaines de minutes (sachant que de toute façon on doit mourir un jour), ou persévérer dans la vertu durant toute sa vie ? Les héros ne sont pas ceux qu'on croit et que la société honore : ce sont les bons catholiques respectant humblement leur devoir, même s'ils ne sont pas commandos et ont la tête de votre comptable ; ils sont plus précieux aux yeux de Dieu que des hommes à la vie déréglée.
La virilité consiste dans la vertu (virtus), c'est de là que vient le terme. L'homme viril mortifie ses passions, à savoir que sa raison supérieure domine ses passions inférieures.
Certains me diront peut-être que je parle mal à propos, que je manque de tact, et que ce n'est pas le bon moment pour en parler. En vérité, quel meilleur moment ? Assurément, je n'ai pas la même pudeur que celle de Bossuet lorsqu'il prononçait ses oraisons funèbres, et rappelait aux grands de ce monde le néant des choses d'ici bas ; mais ma franchise n'en est que plus grande.
D'autres m'objecteront peut-être que je n'en ferais pas autant que ces deux commandos. Mais ceux qui me connaissent savent que je n'ai pas du tout d'attachement pour cette vie terrestre : cela fait 10 ans que je suis malade (malgré une amélioration depuis 2017), je suis un paria, j'ai connu insatisfactions sur insatisfactions, et surtout je déteste profondément le monde moderne ; donc je serai heureux de rendre mon âme à Dieu. Le monde ne m'a pas aimé et je n'aime pas le monde. Ce que ces deux commandos ont fait au Bénin, je l'aurais fait comme on mange une glace au citron : rien ne me satisferait davantage que de mourir demain. Mais Notre-Seigneur m'a donné plusieurs signes qu'un jour je deviendrais prêtre, et donc j'ai encore une mission à accomplir avant de me présenter à Lui.
Le Padre Pio désirait la mort dès les premières années de son sacerdoce, parce que les péchés du monde causaient une grande tristesse dans son âme ; or notre époque est bien pire que la sienne, et étant quelqu'un de sensible (ce qui est une qualité aussi bien dans l'ordre corporel que dans l'ordre spirituel), moi-même je supporte très mal l'état actuel de l'humanité.
Si vous aimez le monde, vous ne pouvez pas être en état de grâce.
Nous, chrétiens, n'avons pas des "obsessions morbides" comme on nous en accuse ; mais un juste ne peut que se sentir mal au milieu d'êtres iniques pires qu'au temps du déluge, qui tuent les enfants dans leur ventre, qui forniquent comme des chiens, qui n'ont aucun principe moral dans leur vie, et qui sont voués pour la grande majorité à la damnation éternelle.
Le fait que ces deux commandos soient morts pour un couple de libertins homosexuels qui ne pensaient qu'à s'amuser, c'est très symbolique : c'est comme si leurs vies respectives se valaient ; et au fond, dans les deux cas, on a affaire à une vie sensuelle, efféminée. J'y vois un châtiment de Dieu.
Pour paraphraser une vidéo sarcastique sur laquelle je suis tombé un jour, je dirais ceci :
"Vous aurez beau pratiquer les arts martiaux et ressembler à Sylvester Stallone, si vous ne vous mariez pas et ne faites pas d'enfants alors que Dieu vous y destinait, vous êtes en-dessous des cas sociaux obèses qui font 5 ou 6 gosses, car au moins eux, ils auront perpétué l'espèce humaine. Voilà l'art martial le plus puissant de l'univers : faire des gosses !"
Mais dans un monde perverti par la révolution sexuelle (je ne vais pas dire qui l'a financée !), où les gamines perdent leur virginité à 13 ans au pire et 18 ans au mieux (parfois jusque dans la tradition), c'est difficile à comprendre pour les gens que le but de la société, c'est de se perpétuer !