L'interdiction de la Messe publique, voire la fermeture des églises, à une échelle pour ainsi dire mondiale, est une événement d'une gravité inouïe depuis la mort de Notre-Seigneur sur la Croix. Il s'agit de naturalisme, comme si l'on pouvait lutter contre une épidémie (si elle est avérée) par des moyens purement humains, en faisant obstacle à la grâce. Nous ne pourrons pas même fêter Pâques publiquement ; c'est inédit dans l'histoire ecclésiastique, en 2000 ans de chrétienté.
La Fraternité Saint Pie X, comme de nombreux fidèles, ne mesure pas la gravité de cette situation : on en juge aisément par les "avis spirituels" très mous, abstraits et généraux de l'abbé Troadec, qui semble répéter un cours de catéchisme, sans se fatiguer beaucoup. On dirait l'exposé d'un séminariste restituant sa leçon...
Comme je l'ai dit dans un article précédent, la privation de la Messe est un châtiment exemplaire manifestant la colère de Dieu, lorsque les chrétiens ont des dispositions si mauvaises en allant à l'Eglise que l'acte d'adoration se transforme en offense ou en sacrilège :
"Pendant que j’étais dans mon état habituel, mon toujours aimable Jésus se montra très affligé et je lui dis : «Mon Amour, qu’est-ce qui t’afflige tant ?» Il me répondit : «Hélas ! ma fille, quand je permets que les églises soient désertes, les ministres dispersés et les messes en diminution, cela signifie que les sacrifices sont des offenses pour moi, les prières des insultes, les adorations des irrévérences, les confessions des passe-temps sans fruits. Ne trouvant plus ma gloire mais plutôt des offenses en retour des bénédictions que je donne, j’arrête ces dernières. Ces départs de mes ministres indiquent aussi que les choses ont atteint leur point culminant. Les châtiments seront multipliés. Comme l’homme est dur, comme l’homme est dur !"
Vénérable Luisa Picarreta Livre du Ciel, vol 12, 12 février 1918
Les modernistes n'ont pas le monopole du péché. Depuis déjà plusieurs années je dénonce la corruption progressive de nos milieux, qui se laissent de plus en plus influencer par le monde, comme on peut en juger par la tenue des femmes. Il y a aussi beaucoup de gens qui vivent mal dans le mariage (cela va ensemble, ces deux péchés vont de pair), parce qu'ils ont une conception pornographique de la vie ; et leur tenue est le reflet de leur coeur, de la boue qu'il y a dans leur coeur.
Récemment, l'une de mes lectrices m'a fait connaître un site internet intéressant, "modestie catholique", tenu par des traditionnalistes, et qui a dressé les mêmes constats que moi :
1°) Avant les années folles (1920), les femmes portaient systématiquement des jupes très longues, qui couvraient même les mollets. Puis elles se sont mis à porter des jupes qui découvrent bien les mollets voire qui montent au niveau des genoux.
2°) On peut constater, sur les réseaux sociaux, que beaucoup de catholiques de la tradition commettent de nombreux péchés (notamment lors des mariages, où l'épouse est souvent mal vêtue).
Ce site internet a recueilli plusieurs images (floutées) qui le montrent très bien. De mon côté j'ai vu le même genre de choses et même pire :
- Des tenues immodestes lors de mariages (c'est presque systématique), y compris dans des familles connues telles que la famille "de Cacqueray" ;
- Une femme qui me soutenait que l'Église permettait un certain décolleté lors des mariages ; et ses filles avec des jupes au ras des fesses dans sa photo de présentation (sur facebook) ;
- Une jeune femme qui fait de la randonnée en mini-jupe moulante, en prenant une pose aguicheuse qui montre toutes ses formes ;
- Des gens qui me traitent presque tous de pharisien parce que je dis qu'il faut s'habiller avec modestie et vivre dignement dans le mariage ;
- Des hommes qui flattent les vices des femmes en affirmant hypocritement qu'il n'y a que les vicieux qui voient le mal dans les hauts talons et les jupes aux genoux...
(La plupart des femmes n'aiment pas les hommes qui cherchent à les édifier en critiquant leurs défauts, elles préfèrent ceux qui flattent leurs vices ; un jour Dieu leur montrera quels hommes les ont réellement aimées et quels hommes n'ont fait que cacher l'ordure dans des paroles mielleuses).
Ce n'est pas un épiphénomène, on le voit bien lorsque les fidèles vont communier, la grande majorité des filles portent des jupes au niveau des genoux ; et en dehors de l'église beaucoup s'habillent encore plus mal, ou en pantalon.
L'abbé Delagneau a déjà dit que même dans nos milieux la moitié des jeunes au moins ne respecte pas la chasteté avant le mariage ; sous l'Ancienne Alliance cela valait une condamnation à mort, en vertu de la loi de Dieu elle-même, et non d'une loi purement humaine ; or ce n'est pas parce que la peine n'existe plus que le péché n'existe plus, il s'agit d'un péché grave qui corrompt toute l'humanité, par ce cercle vicieux : les parents mauvais donnent (souvent) de mauvais enfants. De surcroît une femme qui a perdu la virginité n'est généralement plus attirée par le même genre d'hommes qu'auparavant : elle aura tendance à être attirée par des hommes mauvais ; plus généralement, il en va ainsi quand on ne vit pas en état de grâce ou qu'on a de nombreux défauts, nuisibles au salut. L'enfant de la chair suit les désirs de la chair, l'enfant de Dieu suit les désirs de Dieu.
Les théologiens ont toujours enseigné que l'impureté est la cause de la perte éternelle du plus grand nombre ; elle constitue une source inépuisable de crimes ici bas. Même parmi nous, beaucoup se marient en ayant une conception pornographique de la vie conjugale ; leur façon de s'unir n'est pas différente de celle des films dégoûtants.
En perdant la pureté, l'humanité perd la noblesse des sentiments naturels de compassion et de fraternité ; elle devient froide, indifférente, dévoyée. Cela se ressent aussi parmi nous. Les châtiments à venir sont destinées à nous purifier ; mais la plupart des hommes n'en profiteront pas ; et même dans la tradition certains rejetteront la grâce.
Il m'est déjà arrivé, en allant à la Messe le dimanche, de voir une femme se diriger en sens inverse, en direction des barres HLM ; elle était assez belle mais très simple, avec une jupe longue qui descendait jusqu'aux chevilles. Je ne sais pas si elle était musulmane, elle pouvait faire penser à une femme d'Europe de l'est... et elle avait plus de modestie (extérieure) que ces filles de la tradition en jupes courtes et en bas transparents, voluptueuses jusqu'à la moelle des os, qui ne songent qu'au paraître et à la beauté extérieure. Certains recevront la grâce avant leur mort, ils connaîtront les mystères de la foi et se sauveront, pendant que des gens nés dans la tradition se damneront parce qu'ils auront bafoué et foulé aux pieds les grâces immenses qu'ils ont reçues.
Voilà pourquoi j'ai dit, par exemple, que le site "Femme à part" est un véritable poison : non seulement cette fille ne pense qu'à la beauté extérieure (avec ses photos "cliché" du style "Elle" ou autre magasine féminin), mais ses articles et conférences sont d'une grande pauvreté sur le plan spirituel (c'est simple la spiritualité y est quasiment inexistante), même d'une grande pauvreté tout court (de la psychologie de comptoir), et cela ne peut apporter rien de bon (le remède y est mélangé avec le poison), parce qu'on ne peut pas prêcher la modestie avec la divinisation de la femme (volontaire ou non).
Sur ce genre de blog voilà ce qu'on appelle une tenue "modeste" :
C'est tout sauf modeste, c'est la tenue des années folles (1920) réprouvée par l'Eglise :
Hauts talons, bas transparents, jupe trop courte... Exactement le genre de tenue que réprouvait le Padre Pio. Et aujourd'hui, dans nos chapelles, on appelle ça "la modestie", en tout cas chez les fidèles. Mais la plupart sont habillées bien plus mal que la fille tradi qui apparaît sur la photo ci-dessus, elles ont des jupes au-dessus des genoux... En comparaison, cette jeune fille est presque "modeste", en effet !
Si vous connaissez les réseaux sociaux, vous savez que je ne mens pas et qu'on voit des choses affolantes sur nos milieux.
Le fait que la Fraternité Saint Pie X n'ait affiché guère plus de résistance que les modernistes face aux mesures naturalistes de "confinement" est symptomatique ; à cet égard la molesse des "avis spirituels" de l'abbé Troadec sont dans la droite ligne d'une attitude dépourvue de virilité, face aux vices croissants des fidèles ; les prêtres de la tradition, pour la plupart, n'ont pas fait leur devoir en réprimant le vice avec rigueur et fermeté. Ils vont jusqu'à accepter de célébrer des mariages même lorsque la future épouse est mal vêtue, le Padre Pio n'aurait jamais toléré ça. Nos prêtres viennent généralement de familles bourgeoises et ils croient qu'un sermon doit ressembler à une dissertation philosophique ou théologique : d'où cet article complètement nul de l'abbé de Cacqueray où ce dernier prétend convertir les femmes immodestes en adoptant des arguments purement philosophiques, au lieu de parler du péché et de l'enfer.
Ces prêtres n'ont pas fait leur devoir, et pour punir les vices des chrétiens, Dieu nous inflige un châtiment inouï dans toute l'histoire ecclésiastique, la privation de la messe sur presque toute la surface du globe, au point que Pâques, je le répète et j'insiste, ne sera pas fêtée publiquement !
Avec le Pape, la Messe est le seul obstacle à la venue de l'Antéchrist. Aujourd'hui, les deux verrous ont sauté : non seulement il n'y a plus de vrai pape à Rome (depuis déjà plusieurs décennies), mais désormais, la Messe n'est plus célébrée publiquement.
Il s'agit d'une période très grave, qui révèle en même temps la molesse et les péchés des prêtres : l'attitude veule de la Fraternité Saint Pie X est une confirmation de sa responsabilité dans la décrépitude morale des fidèles de nos milieux. Il n'y a pas de mauvais soldats, il n'y a que des mauvais capitaines...
NB : Il est très révélateur que la Fraternité recommande des sites mondains tels que "femme à part", plutôt qu'un site tel que "modestie catholique", beaucoup plus spirituel. C'est dans la lignée d'une attitude consistant, chez nos prêtres, à cesser de recommander les ouvrages de spiritualité aux jeunes, pour leur parler uniquement de livres d'étude (psychologiques ou philosophiques), par peur de les "choquer", et pensant les amener ainsi, progressivement, à des lectures plus profondes. Il s'agit d'un faux calcul, ces prêtres comptent sur des calculs humains et sur la puissance de la raison plutôt que sur la puissance de la grâce.