LE SECRET DE LA SALETTE & L'APOCALYPSE
Les derniers temps de l'Église
Où l'on commente ce passage :
« Les chefs, les conducteurs du peuple de Dieu ont négligé la prière et la pénitence, et le démon a obscurci leurs intelligences ; ils sont devenus ces étoiles errantes que le vieux diable traînera avec sa queue pour les faire périr ».
ARTICLE IMPORTANT
Au début du Secret de la Salette, la Sainte Vierge dit la chose suivante :
« Les chefs, les conducteurs du peuple de Dieu ont négligé la prière et la pénitence, et le démon a obscurci leurs intelligences ; ils sont devenus ces ÉTOILES ERRANTES que le vieux diable traînera avec sa queue pour les faire périr. »
Il y a quelques mois, au cours d'une conversation, Éric Faure me fit part de l'une de ses découvertes : le terme d' « étoiles errantes » employé par la Vierge fait allusion à l'épître selon Saint Jude, où ce dernier évoque l'existence d'infiltrés qui s'introduisent dans l'Église afin d'y jeter le trouble, la division, l'immoralité et l'erreur.
Dans la vidéo ci-dessus, j'ai donc décidé d'exposer ces considérations, en rappelant également que les paroles de Notre-Dame de la Salette renvoient à la vision centrale du chapitre XII de l'Apocalypse, le combat entre la FEMME et le DRAGON. Aussi, le Secret de la Salette confirme l'interprétation des meilleurs commentateurs catholiques des derniers siècles, faisant valoir que la vision du chapitre XII n'évoque pas principalement la chute des anges (sous un angle eschatologique), mais l'avènement d'un clergé prévaricateur à la fin des temps, avec l'apostasie qui en découle et par la suite, le règne de l'Antéchrist dans le prolongement de cette crise dévastatrice.
Le texte qui suit est la version écrite de ma vidéo...
INTRODUCTION
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Le 19 septembre 1846, la Sainte Vierge apparut à deux jeunes bergers, Mélanie et Maximin, sur la montagne de la Salette.
Au cours de cette apparition, elle leur confia à chacun un Secret relatif à la fin des temps et aux persécutions contre l'Église. Celui de Mélanie fut publié par elle le 15 novembre 1879, avec l'imprimatur de Mgr Zola. Dès sa parution, il suscita une violente réaction de la part du clergé, qui fit tout son possible pour le faire interdire.
La raison d'une telle opposition tenait aux paroles de la Sainte Vierge au début de son Secret : « Les prêtres, ministres de mon Fils, les prêtres par leur mauvaise vie, par leurs irrévérences et leur impiété à célébrer les saints mystères, par l'amour de l'argent, l'amour de l'honneur et des plaisirs, les prêtres sont devenus des cloaques d'impureté ». Ce passage du Secret de la Salette est situé juste avant la description de la grande apostasie, où la Vierge déclarait : « Les chefs, les conducteurs du peuple de Dieu ont négligé la prière et la pénitence, et le démon a obscurci leurs intelligences ; ils sont devenus ces étoiles errantes que le vieux diable traînera avec sa queue pour les faire périr ».
Le fait que ces deux paragraphes se succèdent n'est pas un hasard. La Sainte Vierge a voulu montrer ainsi le lien entre la crise de l'Église et les péchés d'impureté ; elle a voulu montrer que la grande apostasie que nous sommes en train de vivre est la conséquence directe des péchés sexuels, qui ont ravagé le monde chrétien ; et ce sont les prêtres qui en portent la responsabilité, car ils ont été négligents dans la pratique de cette vertu, et cela s'est répercuté sur les mœurs des fidèles.
Au cours de mes articles et de mes vidéos, j'ai déjà eu l'occasion d'expliquer qu'à partir de la Renaissance, il y a eu un déclin dans la discipline et l'enseignement de l'Église en matière de morale conjugale. Mais c'est surtout au XXème siècle que cette déchéance s'est faite cruellement sentir. C'est la raison pour laquelle les apparitions de Fatima, et beaucoup d'autres révélations privées de la première moitié du XXème siècle, ont dénoncé les péchés d'impureté.
Le Père Martin, dans son « Précis théologique et canonique » (1945), écrit la chose suivante :
« L'onanisme des époux est très répandu. Il n'est pas de confesseur qui ne l'ait constaté. Nous en avons d'ailleurs une preuve évidente dans l'abaissement effrayant du taux de natalité depuis une cinquantaine d'années dans la plupart des nations du monde.
« En France, depuis 1935 jusqu'à la guerre de 1939, le nombre des décès l'a emporté sur celui des naissances (de 34 741 en 1938) et la population n'a augmenté que par l'afflux des étrangers.
« Les pratiques anticonceptionnelles, auxquelles il faut joindre les manoeuvres abortives, sont pour une très large part dans cette dénatalité, à laquelle seul le retour à une vraie vie chrétienne aidée par une législation franchement familiale pourra porter remède. »
Seulement voilà, ce prêtre enseigne lui-même, dans son livre, des doctrines immorales qu'il vaut mieux s'abstenir de mentionner. À cet égard, il symbolise très bien les ecclésiastiques du dernier siècle, qui ont fait preuve d'aveuglement spirituel, comme le dit très bien Notre-Dame de la Salette : « Les chefs, les conducteurs du peuple de Dieu ont négligé la prière et la pénitence, et le démon a obscurci leurs intelligences. »
Le Père Martin dénonce l'onanisme conjugal, sans s'apercevoir que ce péché est une conséquence du relâchement disciplinaire et de l'enseignement corrompu d'un nombre croissant de prédicateurs et de théologiens, lui inclus.
Ici, mon but n'est pas d'évoquer de façon extensive ces questions morales dont j'ai déjà parlé. Mais on ne peut pas comprendre les paroles de Notre-Dame de la Salette si l'on ne s'aperçoit pas qu'elles établissent le lien entre la crise actuelle de l'Église et le déclin disciplinaire en matière de pureté. Si les prêtres se sont mis à enseigner des doctrines immorales, c'est souvent parce qu'ils ont perdu le sens de la pureté : leurs doctrines ont donc été le reflet de leur défaillance dans la pratique de la chasteté. En même temps, cela a causé la perte des vocations.
PARTIE I : LE SECRET DE LA SALETTE ET LA LUTTE FINALE
SECTION 1 – Les deux phases de cette crise ultime, ou deux combats du dragon :
le combat dans le ciel, le combat sur la terre
La vision centrale du chapitre XII : la femme et le dragon
Comme l'ont expliqué Eric Faure et Dominic Caggeso, la crise actuelle de l'Église se trouve préfigurée par la crise maccabéenne, au cours de laquelle de nombreux Juifs se sont laissé pervertir en adoptant les mœurs de l'envahisseur grec : ils perdaient la pudeur et pratiquaient les sports nus dans les gymnases. À l'époque, les Juifs étaient divisés entre modernistes et traditionalistes, à l'image des catholiques d'aujourd'hui. Les modernistes adoptaient les coutumes de l'envahisseur et pervertissaient leur culte, cependant que les traditionalistes tentaient de résister à cette subversion, en préservant la pureté de leurs mœurs et de leur culte. De la même manière, suite à la victoire de 1945, l'idéologie hédoniste américaine s'est répandue comme une lèpre dans le monde entier, empoisonnant toute l'humanité ; et cette période de l'après-guerre a préparé l'apostasie et la corruption morale que nous sommes en train de vivre. J'en ai déjà parlé dans ma traduction des travaux de Dominic Caggeso ; je vous renvoie donc à mes publications.
Lorsque Notre-Dame de la Salette fait allusion aux « étoiles errantes traînées par la queue du dragon », il s'agit d'une référence au chapitre XII de l'Apocalypse, qui décrit la crise finale que doit traverser le peuple chrétien ; cette crise se compose de deux combats : un combat dans le ciel, et un combat sur la terre. Le ciel étant une métaphore de l'Église dans le langage apocalyptique, cela signifie que la crise devait commencer à l'intérieur même de l'Église :
« Le dragon est vu ici dans le ciel, qui est un symbole de l'Église, le royaume du ciel et de la terre. Cela indique que les premiers troubles de ces temps seront inaugurés à l'intérieur de l'Église par des évêques, prêtres et peuples apostats, ces étoiles traînées par la queue du dragon » (Father Sylvester Berry, The Apocalypse of Saint John, 1921).
Au cours de la crise maccabéenne, la Synagogue juive fut infiltrée par la secte de Bilga, et usurpée par de faux pontifes, nommés en violation de la loi mosaïque, qui combattirent le grand prêtre Onias III ; ce dernier fut contraint à l'exil. C'est dans ce contexte que les Juifs traditionalistes opposèrent une résistance. Par la suite, Antiochus Épiphane, roi grec considéré comme le principal préfigurateur de l'Antéchrist, lança une persécution physique contre les Juifs. La crise maccabéenne s'est donc déroulée en DEUX PHASES : d'abord un combat insidieux opéré par l'infiltration de la Synagogue, puis une persécution ouverte avec des massacres sanglants. À cet égard, la crise actuelle de l'Église suivra les deux mêmes phases : d'abord une période préparatoire, avec l'infiltration du Vatican par la franc-maçonnerie et l'installation d'antipapes, qui n'enseignent pas la vérité ; puis le règne de l'Antéchrist, lorsque les modernistes auront été démasqués et excommuniés.
Au chapitre XII de l'Apocalypse, le ciel symbolise l'Église, et les anges symbolisent des évêques, conformément à une métaphore de Daniel. Pour décrire l'excommunication du clergé impie, l'Apocalypse nous dit « l'accusateur a été rejeté ». Cette expression constitue une référence au Livre de Zacharie, où le Pontife Jésus revient pour restaurer la théocratie juive, suite à la captivité babylonienne. Elle sert donc à nous indiquer que l'excommunication future du clergé moderniste sera prononcée par un pape qui reviendra pour restaurer la théocratie pontificale, comme le Pontife Jésus est revenu pour restaurer la théocratie juive.
Une fois les modernistes excommuniés, le diable ne pourra plus combattre à l'intérieur de l'Église, car ses partisans en auront été rejetés. Par conséquent, il entamera une persécution ouverte contre le peuple chrétien, avec le règne de l'Antéchrist. Au chapitre XII de l'Apocalypse, la mention des deux combats du dragon sert donc à nous faire comprendre que la crise actuelle suivra les deux mêmes étapes que la crise maccabéenne.
SECTION 2 – Les « étoiles errantes » : une allusion à l'épître selon Saint Jude
Traits et caractères de ces astres morts
Pour mieux comprendre le sens des paroles de Notre-Dame de la Salette, il faut se pencher sur les expressions utilisées, et les références bibliques qu'elles contiennent. La Très Sainte Vierge Marie associe ce clergé impie aux « étoiles » du chapitre XII de l'Apocalypse, que le « vieux diable » traîne avec sa queue.
Mais ce qui est encore plus remarquable, c'est que l'expression employée par la Vierge renvoie en même temps à l'épître selon Saint Jude ; car l'expression d' « étoiles errantes » ne se trouve pas au chapitre XII de l'Apocalypse ; elle se trouve uniquement chez Saint Jude. La Sainte Vierge a donc voulu établir un lien logique entre ses propres paroles et les deux passages bibliques, pour que nous comprenions bien que les mauvais prêtres dont elle parle correspondent à la fois à des infiltrés (semblables à ceux de l'époque de Saint Jude), et en même temps à ces étoiles du chapitre XII de l'Apocalypse. (…) C'est une manière pour Notre-Dame de nous faire comprendre que le chapitre XII s'applique à notre époque, aux derniers temps de l'Église, et que le clergé prévaricateur est métaphoriquement associé aux anges déchus, comme s'il existait une parenté spirituelle entre eux, à cause de leur révolte contre Dieu.
Résumons les étapes de notre raisonnement :
1°) Notre-Dame de la Salette compare le clergé prévaricateur de la fin des temps à des « étoiles errantes », entraînées par la queue du dragon.
2°) Dans la Bible, l'expression d' « étoiles errantes » désigne des infiltrés, qui se sont introduits au sein de l'Église afin de la subvertir (St. Jude, 4-13).
3°) La vision du chapitre XII de l'Apocalypse, à laquelle Notre-Dame de la Salette fait allusion, évoque la chute des étoiles du ciel, entraînées par la queue du dragon. La Vierge veut ainsi nous faire comprendre que les « étoiles errantes » du chapitre XII ne désignent pas uniquement les anges déchus, mais précisément le même genre d' « infiltrés » dont il est question dans l'épître selon Saint Jude ; ces infiltrés sont métaphoriquement comparés aux anges déchus, parce qu'ils imitent leur rébellion.
Comme d'autres passages des actes des apôtres, cette épître ne décrit pas seulement la situation de l'époque de Saint Jude ; par extension, elle décrit également la fin des temps, où les « étoiles errantes » évoquées par Notre-Dame de la Salette pervertiront l'Église, par leurs fausses doctrines.
Aux versets 17 à 19, l'apôtre Saint Jude dit la chose suivante :
17 Pour vous, bien-aimés, souvenez-vous de ce qui vous a été annoncé d'avance par les apôtres de Notre Seigneur Jésus-Christ.
18 Ils vous disaient qu'au dernier temps il y aurait des hommes moqueurs, vivant au gré de leurs convoitises impies,
19 gens qui provoquent des divisions, hommes sensuels qui n'ont pas l'esprit.
Au sens large, ce dernier temps dont parle Saint Jude a commencé dès la venue de Notre-Seigneur, car le temps de la grâce inauguré par le Christ représente le dernier temps du monde, précédé par le temps de la nature et le temps de la loi. Inclure frise.
En un sens plus étroit, les derniers temps ont commencé avec l'avènement des hérésies protestantes. Et en un sens encore plus étroit, ils ont commencé avec la crise actuelle de l'Église. C'est surtout de cettte période là que veut parler Saint Jude.
L'apôtre représente ces infiltrés dont il parle comme des rebelles et des hommes impurs, au point de les comparer aux habitants de Sodome et Gomorrhe. (...) Or c'est exactement ce qui s'est passé avec le clergé prévaricateur, en particulier lors de son opposition à l'encyclique Humanae Vitae : c'est la dépravation du cœur qui l'a entraîné dans la rébellion. Le clergé impie a tenté de justifier la contraception et l'impureté, parce qu'il ne pouvait plus enseigner une vertu qu'il ne possédait pas lui-même.
Déjà, Luther, le célèbre chef de file protestant, était tombé dans l'hérésie à cause de ses péchés d'impureté, ainsi que de sa négligence à prier et dire la Messe. Ce sont les mauvais chrétiens qui l'ont suivi dans sa révolte : il leur a enseigné la seule maxime que tous les protestants partagent : « la foi sans les oeuvres ». En d'autres termes, la voie facile, et la fausse promesse du salut facile.
Martin Luther placardant ses thèses sur l'église de Wittemberg
Comme je l'ai dit précédemment, mon but ici n'est pas de refaire l'histoire du déclin de la discipline et de l'enseignement de l'Église dans le domaine de la morale conjugale ; mais cette connaissance est indispensable pour comprendre la manière dont les événements actuels ont pu se produire.
Les doctrines de Vatican II et la réforme liturgique ne sont que la conséquence de la déchéance morale, car l'impureté engendre la bêtise, l'avilissement et la désacralisation de la vie ; or, cette liturgie moderne qu'on appelle la nouvelle messe est à l'image d'une humanité spirituellement apauvrie, dépouillée des biens de la foi, abaissée et dégradée dans sa nature. À l'image des peuples idolâtres corrompus par les péchés d'impureté, qui pour certains, n'ont jamais atteint le stade de la civilisation, l'humanité actuelle s'abaisse et se dégrade en menant une vie indigne de son élévation originelle.
L'hérésie vient de la dépravation du cœur. Salomon, de l'homme le plus sage de la terre qu'il était, est devenu idolâtre, a adoré des dieux d'argile, après être tombé dans l'impureté en vivant au milieu d'un harem de centaines de femmes. Parenthèse : Dans sa jeunesse, il était plus chaste que les vierges chrétiennes, au point que les Écritures nous disent de lui qu'il possédait un corps sans souillure. Luther lui-même, d'une science profonde et d'une grande éloquence, est tombé dans l'hérésie en cédant à ses passions charnelles.
Les doctrines de Vatican II, la nouvelle liturgie, ne sont donc que la manifestation de cet avilissement moral des peuples, de cet abaissement de la nature humaine induit par l'idéologie hédoniste du monde de l'après-guerre.
SECTION 3 – Le langage de l'Apocalypse
Comme nous l'avons dit précédemment, au Livre de Daniel, la Synagogue juive est décrite par une métaphore du ciel. Dans l'Apocalypse, cette métaphore est reprise et appliquée à l'Église. Le ciel symbolise donc l'Église, les anges symbolisent des évêques, et les étoiles symbolisent tous les membres de la prêtrise.
Comme l'ont écrit plusieurs commentateurs, au sens mystique le chapitre XII évoque bien la chute des anges, mais au sens eschatologique il s'agit d'une métaphore figurant le clergé prévaricateur de la fin des temps :
« Les anges de saint Michel sont aussi les évêques et les prêtres fidèles, comme les suppôts de Satan sont aussi les chefs de la révolte. Ce combat se livre dans le Ciel, non dans le séjour des Bienheureux d'où Satan est exclu depuis des siècles, mais dans l'Église catholique qui est ici-bas le royaume du ciel ».
– Père Gallois, L'Apocalypse de Saint Jean, 1895
« [Ce passage] est à entendre de l'apostasie des hommes, plutôt que de la chute des anges entraînés par la révolte de Lucifer »
– Père Buzy, Nouveau Testament traduit du grec, 1956
« Le dragon est vu dans le ciel, qui est ici un symbole de l'Église, le royaume du ciel et de la terre. Cela indique que les premiers troubles de ces jours seront inaugurés dans l'Église par des évêques, prêtres et peuples apostats, les étoiles entraînées par la queue du dragon. »
– Sylvester Berry, The Apocalypse of Saint John, 1921
« Les étoiles dans l'Apocalypse (I. 20), sont les évêques et les prêtres de l'Église. Cette chute des étoiles prédit donc une grande apostasie des évêques et des prêtres(...) » (p. 165) ; et : « Dans le langage scripturaire, le clergé est décrit par des étoiles. Daniel dit : « Ceux qui en auront instruit plusieurs dans la voie de la justice luiront comme des étoiles dans toute l'éternité » (XII. 3). Et d'Antiochus il dit : « Il monta jusqu'aux armées du ciel, fit tomber les plus forts, et une partie des étoiles, et les foula aux pieds ». Cela ne signifie pas le martyre des juifs pieux, mais plutôt le fait de les pousser à l'idolâtrie, car il dit encore : « Les impies prévaricateurs de l'alliance useront de déguisements et de fictions » [comme les modernistes] » (p. 281). « Ce verset [le verset 4 du chapitre XII] semble faire allusion à Isaïe (IX. 15-16). La queue est un symbole de mensonge et d'hypocrisie. À travers des doctrines et des principes faux, Satan trompera le clergé, qui sera devenu mondain(...) [le mondain n'étant autre que l'habitant de la terre]. »
– Père Herman Bernard Kramer, The Book of Destiny, 1956
Le meilleur ouvrage sur la signification du langage de l'Apocalypse
Au chapitre IX du Livre d'Isaïe, la tête désigne les vrais prophètes et les juifs pieux, par opposition à la queue, qui désigne les faux prophètes et ceux qui suivent leurs doctrines mensongères :
14 L'ancien et le noble, c'est la tête, et le prophète qui enseigne le mensonge, c'est la queue (Isaïe IX)
Au chapitre XII de l'Apocalypse, la queue du dragon représente donc les faux prophètes, c'est-à-dire les mauvais prêtres et évêques séduits par Satan, acquis à ses mensonges et à ses fausses doctrines, qui à l'image des anges prévaricateurs, entraînent dans l'apostasie les autres « étoiles du ciel », leurs confrères dans le sacerdoce.