Dans l'un de mes derniers articles, j'ai publié une réponse à un lecteur (plus ou moins sédévacantiste), qui m'a reproché de divulguer son nom. À vrai dire ce n'était pas intentionnel, et quand je m'en suis aperçu je l'ai retiré aussitôt, avant même qu'il me le reproche.
Toutefois, si vous m'écrivez à propos d'une question d'ordre doctrinal, je vous invite à retirer votre nom si vous ne souhaitez pas qu'il apparaisse. Ne signez pas votre mail entièrement, faites figurer par exemple vos initiales, comme ça je ne risquerai pas d'oublier d'anonymiser.
Mais je trouve étrange cette manière actuelle de se cacher sans arrêt, je pense que certains catholiques n'assument pas que leurs collègues de travail ou autres puissent voir leurs positions sur internet.
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Ce lecteur, B. D., me reproche de manquer de charité dans ma réponse. J'admets que j'ai souvent été aigre, mais je n'aime pas du tout qu'on ne lise pas ce que j'écris, il s'agit d'irrespect complet : pourquoi me parler si vous ne lisez pas, au fond vous vous écoutez parler vous-même, vous ne cherchez pas la vérité.
Le pire, c'est que l'intéressé a refait la même chose dans son mail, donc à ce niveau-là aucun dialogue n'est possible.
Le dialogue philosophique (ou dispute) fonctionne de cette manière, comme je l'ai déjà dit :
- Arguments de X.
- Objections de Y.
- Contre-objections de X.
- etc.
Ceux qui ne veulent pas procéder ainsi perdent leur temps à m'écrire...
B. D. me reproche d'égarer les gens, tout en disant qu'il n'a pas de solution à la crise de l'Eglise, qu'il n'est pas sédévacantiste. En d'autres termes, il affirme que Bergoglio n'est pas pape, mais sans proposer de solution...
Par ailleurs, il ne comprend pas comment fonctionne l'infaillibilité, malgré les explications que je lui ai données, et qu'il ne semble pas avoir lues (c'est précisément ce qui m'agaçe).
Contrairement à ce que prétendent les sédévacantistes, la Fraternité Saint Pie X a bien mieux compris qu'eux comment fonctionne l'infaillibilité, malgré plusieurs erreurs dont j'ai déjà parlé.
J'ai écrit à B. D. :
Vu les difficultés de compréhension des sédévacantistes, pour faire simple, il y a trois types de magistères (ou trois "modes" si vous préférez 😁) :
- Le magistère extraordinaire, c'est-à-dire les vérités dogmatiques définies solennellement par l'Eglise ; ces vérités ne sont pas UN ACTE mais UNE PARTIE D'UN ACTE, comme on le voit avec la définition de l'Immaculée Conception : seule la définition est infaillible, et non les arguments en faveur de la définition ; d'où le fait que ce paragraphe de définition soit indiqué en italique dans l'annexe de l'ouvrage sur les apparitions de Lourdes publié par Henri Lasserre.
- Le magistère ordinaire, c'est-à-dire les déterminations doctrinales définitives, émanant du pape, du corps épiscopal moralement unanime, ou encore des théologiens (là encore unanimes).
- Le magistère public simplement authentique, c'est-à-dire tous les enseignements d'un acte public qui n'ont pas fait l'objet d'une détermination irrévocable.
Pour faire encore plus simple, c'est la distinction entre le magistère réformable et le magistère irréformable, distinction que nient la plupart des sédévacantistes, malgré la clarté des encyclopédies catholiques à ce sujet !
Sur les forums de discussion américains, certains sont un peu plus instruits...
Quoi qu'il en soit, je ne perdrai pas plus de temps à en parler dans cet article, c'est pénible, j'ai déjà expliqué ces choses quantité de fois.
Je terminerai en faisant remarquer que les gens de nos milieux sont obsédés par l'aspect dogmatique de la crise, mais ne parlent jamais des questions morales ou spirituelles ; ils voudraient tout mettre sur le dos du concile Vatican II et de tel ou tel pape/antipape, mais sans se remettre en question.
Parmi les vieillards ou gens d'âge mûr qui critiquent le concile, à l'époque beaucoup vivaient dans le péché, un jour un fidèle l'a admis en parlant avec moi au téléphone, et j'en redirai quelques mots prochainement, spécialement quant à l'importance de la prophétie de Jacinthe.