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In Nomine Domini

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« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


Le calvinisme et les pauvres

Publié par Jean-Baptiste sur 21 Février 2017, 09:11am

 

Suite à mon dernier article l'un de vous m'a envoyé un message pour me dire que les populations discriminées avaient également existé durant le Moyen-Âge chrétien : c'étaient les cagots. Jusque dans les églises ils étaient traités comme des pestiférés.

 

Malheureusement cela ne m'étonne pas du tout. Certains idéalisent le Moyen-Âge dans nos milieux mais les hommes n'ont jamais été bien vertueux.

 

Pour revenir à la question des mendiants, un jour un prêtre sédévacantisme m'a dit que certains américains les regardaient comme des maudits, qui étaient à la rue en punition de leurs péchés. Ce serait une vision héritée du calvinisme (Luther et Calvin ont eu parfois des paroles très dures contre les pauvres).

Pour ma part je pense que l'une des causes est l'interprétation littéraliste de la Bible par les protestants. Hier soir je lisais les Saintes Écritures, et je suis tombé sur un psaume du roi David qui disait qu'il n'avait jamais vu un juste mendier son pain. Or les personnes de tendance fidéiste et ceux qui prennent tout à la lettre l'interpréteraient aisément ainsi : celui qui finit à la rue est maudit de Dieu. Mais c'est une erreur car les paroles de David sont une hyperbole qui exprime une vérité particulière : à savoir que le Seigneur assiste ses enfants.

Je connais un prêtre qui interprète les prophéties privées de façon littérale, et ça donne le même genre d'écueils...

Vous noterez qu'au début de la crise ecclésiastique de nombreux prêtres se sont retrouvés à la rue à cause de leur résistance, et j'ai lu que certains étaient mort de faim. Or je ne crois pas qu'ils étaient maudits de Dieu !

 

Dans l'Ancien Testament, les lépreux étaient quasiment tous des pécheurs qui avaient sombré dans l'impureté ; et Dieu utilisait leur lèpre comme signe de leur impureté, afin que la fréquentation du Temple leur fût interdite. Mais aujourd'hui il en va différemment : la lèpre n'est plus un signe quelconque de réprobation.

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