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In Nomine Domini

In Nomine Domini

« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


Les païens "fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante deux mois"

Publié par Jean-Baptiste sur 27 Juillet 2020, 12:58pm

 

Les païens "fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante deux mois"

Apocalypse XI. 2

L'exposé qui suit constitue la matière d'une vidéo que je m'apprête à réaliser...

 

/ ! \ Article important, sur la durée de la crise de l'Église / ! \

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En août 1971, Albert Bochud, un ingénieur suisse qui mourut plus tard à l'âge de trente-trois ans (semble-t-il en odeur de sainteté), publia une étude intitulée "La lutte de la fin des temps entre les deux cités" où il expliquait que l'Apocalypse décrivait l'avènement d'une fausse Église, qui combattrait la VRAIE.

Il s'agit évidemment de l'Église moderniste, dont il est également question dans l'ouvrage du Père Berry, The Apocalypse of Saint John (1921) :

"Le dragon [du chapitre 12] se trouve dans le ciel, qui est ici un symbole de l'Église, le royaume du ciel et de la terre. Cela indique que les premiers troubles de ces jours [les nôtres] seront inaugurés à l'intérieur de l'Eglise par des évêques, prêtres et peuples apostats - les étoiles entraînées par la queue du dragon".

"Les erreurs du modernisme, qui ont été décrites à juste titre comme la 'synthèse de toutes les hérésies' [par le Pape Saint Pie X] peuvent en être le prélude."

Les révélations de la vénérable Anne-Catherine Emmerich disent la même chose :

"Je vis les conséquences fatales de cette contrefaçon d'Eglise : je l'ai vue croître, j'ai vu des hérétiques de toutes espèces affluer dans la ville [de Rome] ; le peuple chrétient doit sérieusement prier pour l'extirpation de l'Eglise ténébreuse" (10 août 1820).

 

 

Il y a trois ans, en 2017, j'avais voulu publier un article sur les durées de l'Apocalypse, quand il est dit notamment « les gentils fouleront aux pieds la Ville Sainte pendant quarante deux mois » ; mais je m'étais finalement ravisé, et je vais vous expliquer pourquoi.

 

Comme je l'ai mentionné dans plusieurs articles, au chapitre 12 de l'Apocalypse, il y a deux combats du dragon : un combat dans le ciel et un combat sur la terre.

 

Le ciel étant un symbole de l'Église conformément à une métaphore d'Isaïe, le premier combat désigne un combat à l'intérieur même de l'Église, une infiltration de cette dernière ; et le second combat désigne le règne de l'Antéchrist lui-même, lorsqu'il se manifeste au monde. Il s'agit d'un écho à la crise maccabéenne, à la fin de l'histoire juive, qui s'est déroulée en deux étapes : l'infiltration de la Synagogue juive par une secte diabolique (de la tribu de Bilga), avec l'avènement de faux pontifes, puis le règne d'un persécuteur acharné des Juifs, Antiochus Épiphane, qui est considéré par la tradition comme le principal préfigurateur de l'Antéchrist.

 

À cet égard je vous renvoie aux travaux de mon ami Éric Faure et de mon ami américain Dominic Caggeso, qui ont très bien expliqué ce parallèle entre la crise maccabéenne et la crise actuelle. Éric Faure avait donné des conférences sur le sujet dans la chapelle Saint Pie V de Rennes à la fin des années 1990, et vous pouvez trouver ses travaux gratuitement sur internet. À l'époque de la crise maccabéenne, les Juifs étaient divisés entre juifs modernistes et juifs traditionnalistes, comme les catholiques aujourd'hui. Les modernistes pactisaient avec l'envahisseur grec, en adoptant leurs mœurs et leurs coutumes, jusqu'à trahir leur religion. Le prêtre Mattathias s'est alors levé pour défendre le vrai culte, comme l'a fait Mgr Lefebvre à notre époque. Et mon ami américain, Dominic Caggeso, a découvert que le parallèle va bien au delà de la crise maccabéenne : il a découvert que toute l'histoire de l'Eglise est préfigurée par l'histoire juive, qui a connu les mêmes grandes étapes : l'esclavage en Égypte figure des persécutions romaines, les Juges figures de Pères de l'Église, le règne du Roi David figure de l'empire de Charlemagne, le Temple de Salomon figure de la basilique Saint Pierre, la révolte de Jéroboam et le schisme des dix tribus du nord figure de la révolte de Luther et du protestantisme, la captivité babylonienne figure de la spoliation des états pontificaux, et enfin, la crise maccabéenne figure de la crise de l'Église. Vous pouvez trouver ses travaux sur internet, j'ai traduit les plus importants.

 

Ma traduction est disponible gratuitement sur internet

 

 

Et précisément, ce que j'entends expliquer ici, c'est que, de la même manière que la crise maccabéenne a eu lieu en deux étapes, la crise de l'Église doit s'opérer en deux phases. Actuellement, nous vivons la première phrase.

 

Au chapitre 11 de l'Apocalypse, il est écrit « les gentils fouleront aux pieds la Ville Sainte pendant quarante-deux mois ». Les commentateurs interprètent presque tous cette durée comme s'appliquant au règne de l'Antéchrist. Or il faut bien comprendre que le chapitre 12 et ceux qui suivent décrivent deux choses à la fois : le combat dans le ciel (la première phase), et le combat sur la terre (la seconde phase). Le règne de l'Antéchrist avec son apparition publique, c'est la seconde phase. Avant, il y a une période préparatoire.

 

Pour que l'Antéchrist puisse apparaître, il faut que la foi diminue dans les âmes, qu'elle soit en quelque sorte obscurcie. À cette fin, le diable a fait la même chose que sous la crise maccabéenne : il a organisé l'infiltration du Vatican par une secte à son service (en l'occurrence les francs-maçons), et il a mis en place des antipapes, exactement comme les usurpateurs du Temple de Jérusalem.

 

Et donc la phase que nous sommes en train de vivre sert à préparer la venue de l'Antéchrist. Si la vraie foi était enseignée au Vatican ; si le Vatican était occupé par de vrais papes, les puissances séculières ne nous toléreraient pas ; elles ne toléreraient plus les chrétiens. Si nous sommes actuellement tolérés (avec d'ailleurs bien des difficultés, notamment dans le monde professionnel), c'est uniquement parce que la vraie foi n'est plus enseignée du haut de la chaire. Le jour où un vrai pape se manifestera à Rome, les chrétiens ne seront plus tolérés. Et c'est précisément dans ce contexte là qu'interviendra la seconde phase, celle de la persécution physique, comme sous la crise maccabéenne avec Antiochus Épiphane.

 

Par conséquent, le délai de 42 mois ne concerne pas uniquement la durée du règne de l'Antéchrist ; il a également un sens symbolique relatif à la durée du règne de la fausse Église. C'est ce que mon frère avait compris en 2014 lorsqu'il a publié son livre sur l'Apocalypse ; même si je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il a écrit, loin de là. Il avait expliqué que dans les prophéties bibliques il y a des durées convertibles, comme on le voit avec la prophétie de Jérémie et celle de Daniel. Je ne vais pas faire une digression sinon j'en aurais pour 2 heures, mais dans la prophétie de Daniel sur l'avènement du Messie, le prophète s'exprime en semaines d'années ; c'est-à-dire que les semaines ne doivent pas se compter en jours mais en années. En fait il s'agit d'une reprise de la prophétie de Jérémie, sauf que dans son sens messianique, elle se compte en semaines d'années et non pas en semaines de jours. Et, ce que mon frère a dit quand il a publié son livre, c'est que la prophétie de l'Apocalypse sur les 42 mois, notamment, s'interprète en années pour la première phase de la crise (le combat du dragon dans le ciel), à savoir 42 années de règne de la contre-Eglise ; et en mois réels pour la seconde phase (le règne de l'Antéchrist).

 

Quand mon frère a parlé de son interprétation à Éric Faure, ce dernier était d'accord sur l'idée d'interpréter les 42 mois en années, et moi-même, en 2015, quand je me suis intéressé à l'Apocalypse, j'ai vu la pertinence de ce raisonnement. Sauf qu'Éric Faure et moi-même ne sommes pas d'accord avec mon frère sur la question du point de départ du délai.

 

Récemment, j'ai reçu un coup de téléphone d'Éric, qui m'a dit « Jean-Baptiste, je viens de comprendre quelque chose sur les 42 mois de l'Apocalypse ». Il était en pèlerinage à Rome ; moi je n'ai pas pu y aller parce que mon vol a été annulé au dernier moment. Et il m'a parlé de la question du point de départ du délai... Parce qu'il ne suffit pas de savoir que les « gentils fouleront aux pieds la Ville Sainte pendant quarante-deux mois », encore faut-il comprendre à partir de quand le délai commence. Et c'est sur ce point là que nous ne sommes pas d'accord avec mon frère Simon.

 

Quand on lit le chapitre 13, on voit que le délai commence à partir du moment où la bête de la mer reçoit son autorité ; et comme me l'a fait remarquer Éric au téléphone, le moment où elle reçoit son autorité, c'est quand elle guérit de sa blessure mortelle. À cet égard, les frères Dimond du monastère de la Sainte Famille ont eu raison d'y voir une allusion à la tentative d'assassinat contre l'antipape Jean-Paul II. Il faut bien comprendre que c'est sous son règne à lui que la fausse Eglise est née, et que l'Union Européenne est née. Contrairement à ce que prétendent les sédévacantistes, Jean XXIII et Paul VI ne sont pas des antipapes, sur ce point nous nous démarquons des sédévacantistes ; parce que Jean XXIII et Paul VI ont été acceptés par toute l'Eglise, et donc leur légitimité est certaine ; tandis que l'antipape Jean-Paul II et ses successeurs n'ont jamais joui d'une acceptation pacifique et universelle, précisément parce qu'ils ne sont pas papes et parce que le Pape Paul VI est toujours en vie, comme on peut le déduire de la théologie dogmatique, en particulier de la doctrine de la perpétuité de la succession apostolique, et de l'indéfectibilité de l'Eglise.

Sous l'aspect temporel, la Rome païenne ressuscitée a guéri de sa blessure mortelle lorsque l'UE est née ; mais sous l'aspect spirituel, elle a guéri de sa blessure au moment de la tentative d'assassinat contre Wojtyla. Et cet assassinat râté a suscité une véritable idolâtrie à l'égard de Wojtyla ; le démon s'en est servi pour accroître considérablement sa popularité. Et c'est précisément ce que l'Apocalypse décrit en disant que tous les habitants de la terre l'adorent. Dans l'Apocalypse, les « habitants de la terre » désignent les pécheurs, par opposition aux habitants du ciel. Comme le dit la religieuse Louise de Jésus, les habitants de la terre, c'est la masse de perdition.

 

 

La bête de la mer ressuscitée : le vieil empire méditerranéen de retour sous la forme de l'Union Européenne

 

 

L'Apocalypse explique bien que la Rome païenne ressuscitée est apparue sous le règne de Wojtyla, avec les fameux versets sur sept rois, au chapitre XVII. Mais il serait trop long d'en parler ici, donc je vous renvoie à l'article de mon site (intitulé « les sept rois ») et à la vidéo que nous avons réalisée avec Éric Faure.

 

Ce qui particulièrement intéressant c'est que, l'année où Wojtyla a subi la tentative d'assassinat, 1981, c'est en même temps l'année où Paul VI a dû s'exiler du Vatican ; justement grâce aux troubles provoqués par cet événement. Comme l'ont révélé les exorcismes suisses, c'est dans la nuit du 12 au 13 juillet que Paul VI a pu quitter le Vatican (où il était retenu en captivité), précisément dans ce contexte de trouble associé à la tentative d'assassinat, qui avait eu lieu deux mois auparavant :

 

"Il put s'enfuir du Vatican à l'époque où nous dûmes le dire, c'était les 12 et 13 juillet 1981. Exactement à cette date il put s'enfuir et exactement quand nous dûmes le dire, il était libre (il crie) comme nous avons dû le dire. C'est pourquoi la possédée eut auparavant de tels tourments, souffrances et semblables choses, car il devint effectivement libre à cette époque, à ce moment. Il était libéré du Vatican, aussi terrible que semble une pareille chose. Comme cela sonne ridiculement que quelqu’un doive être libéré du Vatican, de Rome ! Triste est la vérité ! C'est terrible, épouvantable de devoir dire cela. Mais c'est un fait, c'est la réalité... Je ne veux pas en dire plus, je ne veux plus parler !... Adjurations.

 

D = Des hommes bons lui ont alors donné, fourni un grand secours, et les Saints Anges, le Ciel et le Très-Haut Lui-même ont fait le principal. Car, comme le saint Apôtre Pierre put être délivré autrefois de ses chaînes, ainsi peuvent-ils faire aujourd'hui encore, avec le Pape Paul VI qui est le vrai Pape, même s'il a fait des fautes au début de son Pontificat, mais qui à l'époque où il fut délivré vivait depuis longtemps comme un saint. Il a été délivré par la volonté du Très-Haut, par les Saints Anges et par des hommes bons et bienveillants. Alors il a vécu depuis cette année-là dans l’île de Crète et y est maintenant encore en 1985. Je ne veux pas parler ! Adjurations de l'exorciste.

 

D = Il y est maintenant encore et au fond, les croyants orthodoxes grecs, lui sont bientôt plus proches que vos "catholiques modernistes" ! Je ne veux pas parler, je ne veux plus! Adjurations. …Quand quelqu'un de l'île de Crète a enfermé un homme dans son cœur et s'est offert pour l'aider, il l’aide et le soutient jusqu'au bout. Les habitants de l'île de Crète sont des hommes très fidèles, très constants. Ils sont très conscients de leur responsabilité, profonds, authentiques et vrais. C'est pourquoi le Très-Haut a permis que votre Chef, le Pape Paul VI, parvînt là-bas et pût se cacher là-bas, et aussi pour d'autres motifs. Saint Paul, c'est-à-dire l'Apôtre Paul, lui est un grand exemple à ce point de vue car il fut pour ainsi dire transporté là-bas, où ce fut pour ainsi dire environ pendant trois mois sa captivité, l'île de Crète, jusqu'à ce qu'il revînt à Rome. Ainsi, le Très-Haut a aussi conduit en captivité en Crète votre fidèle et vrai Chef, après Rome. Seulement, ce fut une captivité, loin d'être aussi mauvaise qu'à Rome car là-bas, il est entouré d'hommes bien meilleurs que ne le sont et ne l'étaient les hommes au Vatican, que ne peuvent l'être naturellement des francs-maçons. Car, à cette époque, il y avait encore... Adjurations. À cette époque, Villot vivait encore et l'autre, et ceux-ci étaient très mauvais. Nous dûmes dire le reste à plusieurs reprises ou dire déjà que le Vatican est littéralement bourré de francs-maçons, qu'il n'y en a plus beaucoup de bons, et que les cardinaux qui sont encore bons, vraiment bons ou passablement bons, pourront bientôt être comptés. C'est pourquoi il est facile à comprendre qu'avec cette grande supériorité de mauvais, ces cardinaux qui pourront bientôt être comptés peuvent être facilement induits en erreur... Je ne veux plus parler !... Adjurations de l'exorciste."

Exorcisme du 15 janvier 1985

 

 

D'autres exorcismes, non-publiés par DFT semble-t-il, mentionnent explicitement le contexte de trouble lié à la tentative d'assassinat de Wojtyla, et le fait que Paul VI a pu en profiter pour s'échapper.

 

 

La tentative d'assassinat contre Wojtyla, l'antipape Jean-Paul II, en 1981

 

 

Il y a pas mal de révélations privées qui avaient prédit l'exil de Paul VI (j'en ai déjà parlé), justement pour dire que, quand le Saint-Père aurait quitté le Vatican, les ennemis de l'Eglise auraient le champ libre ; et c'est ce qui s'est passé en 1981. Paul VI était obligé de partir, il n'avait pas d'autre solution, mais les francs-maçons ont pu alors asseoir leur autorité au Vatican. D'où ces versets de l'Apocalypse nous expliquant que la bête de la mer reçoit son autorité au moment de la guérison de la blessure mortelle : c'est précisément l'année où Paul VI a dû partir, et où l'Eglise moderniste a pris définitivement le pouvoir au Vatican.

 

Évidemment, quand on propose des interprétations sur l'Apocalypse, il faut toujours faire preuve d'une certaine prudence ; mais je suis d'accord avec l'analyse de mon ami Eric Faure. Et en 2014, mon frère a eu raison d'expliquer que les 42 mois ne s'appliquent pas uniquement au règne de l'Antéchrist, il y a également un sens prophétique associé au règne de la fausse Eglise, où les mois doivent s'interpréter en années, à l'image des semaines d'années de la prophétie de Daniel.

 

Quelque part c'est une mauvaise nouvelle, parce que nous avons encore du temps à attendre avant la restauration de l'Église ; et pourtant tout indique que c'est la bonne interprétation. Au final il y avait quatre dates possibles, et là, on tombe sur la pire hypothèse. Le délai pouvait débuter en 1972, parce que c'est l'année où le sosie a commencé être mis en place ; la petite Jacinthe de Fatima a d'ailleurs mentionné cette date dans une prophétie qu'elle a laissé sur son lit de mort ; il y avait l'année 1975 aussi, quand l'affaire du sosie a été dévoilée publiquement (image journal Vers Demain) ; l'année 1978, avec la mise en place des antipapes, l'élection de l'antipape Jean-Paul II en particulier ; et enfin, la pire hypothèse, celle de l'année 1981, qui correspond à l'exil de Paul VI. Or, je suis d'accord avec Eric Faure sur le fait que les versets du chapitre 13 semblent aller dans ce sens. On voit que la bête de la mer reçoit son autorité au moment de la guérison de la blessure mortelle.

 

Bien sûr il y a des personnes qui vont nous traiter de témoins de Jéhovah, qui vont nous dire que nous repoussons le délai, et c'est précisément pour cette raison là qu'en 2017, j'étais resté silencieux, et que dans les années qui ont suivi, je n'ai plus beaucoup parlé de la survie de Paul VI.

 

 

Le journal Vers Demain, diffusé massivement, alerte sur l'existence du sosie de Paul VI, à la fin de l'année 1975

 

 

Nous, nous continuons à défendre cette position théologique, parce que c'est la seule solution possible. En 2016, l'Abbé Rioult a publié sur le site de « la sapinière » un article où il a l'honnêteté d'admettre que la position sédévacantiste et la position de la Fraternité contredisent plusieurs caractères de la Constution divine de l'Eglise. Si vous êtes sédévacantiste, alors vous dites qu'il n'y a plus d'Eglise enseignante ; c'en est fini de l'indéfectibilité de l'Eglise et de la perpétuité de la succession apostolique ; et si vous soutenez la position de la Fraternité, alors vous dites qu'un pape légitime ruine l'Eglise, travaille à la destruction de la foi (de même, où est l'Église enseignante ?). Or, quand on défend de telles idées, il y a précisément le risque de perdre la foi.

 

Dans un sermon assez récent, l'abbé Billecoq a parlé du sédévacantisme, et il a dit que l'important était de garder la foi. Sauf que quand on part du principe de quelqu'un comme Bergoglio est pape, il y a le danger de suivre ce qu'il dit. Par exemple on m'a déjà parlé de prêtres de la tradition qui ont repris les erreurs de Ratzinger sur le sida et la contraception ; l'idée qu'un couple sidéen peut licitement pratiquer la contraception, ou d'autres couples présentant des pathologies rendant une grossesse dangereuse pour la mère ou l'enfant. C'est une erreur grave.

 

Le fait de considérer que Bergoglio est pape a des incidences spirituelles. Par exemple quand il vous dit que les adultères publics peuvent communier, vous continuez de le considérer comme pape ? 

 

Il faut savoir que même lorsqu'une déclaration du pape n'est pas infaillible au sens strict du terme, elle bénéficie d'une garantie en ce sens qu'elle ne peut pas tromper gravement les fidèles sur un point relatif à la foi ou aux mœurs. À partir du moment où la déclaration fait partie du magistère public, du magistère authentique, elle bénéficie de cette garantie. Or, quand Bergoglio a déclaré que les adultères publics pouvaient recevoir la communion, cela a été intégré aux actes officiels du Saint-Siège. On pourrait également parler du problème des canonisations : l'Église ne peut pas proposer à la vénération de tous les fidèles des personnes qui ne sont pas saintes, et encore moins enseigner une fausse notion de la sainteté, en dépit des argumentations byzantines de la Fraternité Saint Pie X.

 

En conclusion, à ceux qui nous reprochent d'être ridicules de croire à la survie de Paul VI, nous répondons que nous n'avons pas à rougir parce que, même sur le plan théologique, c'est la seule solution possible. Croire à la survie de Paul VI, c'est moins ridicule que de croire que Bergoglio est pape !

 

Tôt ou tard, en le reconnaissant ne serait-ce que de nom, vous subissez son influence spirituelle. Or, le jour où la vérité sera rendue publique et les imposteurs excommuniés, vous devrez choisir votre camp. Cette fois, vous ne pourrez plus vous sauver en vous rangeant sous une fausse bannière...

 

Je vous invite à lire les extraits suivants de mon ouvrage sur l'Apocalypse, qui sont dans la droite ligne du commentaire du Père Herman Bernard Kramer (je le cite abondement) :

 

 

 

 

« Alors il y eut un grand combat dans le ciel. Michel et ses anges combattaient le dragon, et le dragon combattait avec ses anges. Mais ceux-ci ne prévalurent pas, et leur place ne se trouva plus dans le ciel. Et ce grand dragon, qui séduit tout l'univers, fut précipité sur la terre, et ses anges avec lui » (Ap. XII. 7-9).

 

« Étant donné que le combat dans le ciel est un combat entre des anges, et étant donné que les anges représentent des évêques, il est ici question d'un combat entre évêques, et plus précisément d'un concile (Vatican II), où tous les anges sont réunis. Cela indique que la crise de l'Église commencera au sein de la hiérarchie. Le combat du ciel, qui débute au verset 7, désigne la lutte interne troublant la paix de l'Église : un affrontement entre les prêtres fidèles et les prévaricateurs, acquis aux doctrines mensongères du dragon ; c'est la première phase du grand combat de Satan contre l'Église à la fin des temps. La deuxième phase, elle, est décrite au chapitre 13, et se rapporte à la lutte externe : une fois réalisé le triomphe des bons anges contre les prévaricateurs, c'est-à-dire des prêtres fidèles contre le clergé apostat, et une fois ce dernier expulsé de l'Église, le combat est mené de l'extérieur par les ennemis de Dieu, qui ne peuvent plus agir de l'intérieur, leur iniquité ayant été démasquée et leur excommunication déclarée. Sur cette question, deux éléments ont échappé au Père Kramer : premièrement la lutte interne est plus longue qu'il ne l'a cru, pensant à tort que la brièveté du combat des anges s'appliquait également à celui des hommes ; deuxièmement, il n'a pas bien distingué le règne de l'Antéchrist de celui du faux prophète, contrairement à son devancier le Père Berry. Or, le chapitre XII de l'Apocalypse, si on le met en parallèle avec d'autres chapitres, permet de mettre en lumière les deux modes d'action du dragon, et donc la chronologie du combat final : le règne du faux prophète, puis celui de l'Antéchrist-personne."

 

NB : Le Secret de la Salette confirme que l'Apocalypse fait allusion au clergé prévaricateur de la fin des temps, puisque Notre-Dame compare les mauvais prêtres à des "étoiles errantes" traînées par la queue du dragon.

 

« Dès le verset 8 du chapitre XII, on apprend quant aux mauvais anges que « leur place ne se trouva plus dans le ciel », c'est-à-dire que le clergé moderniste sera rejeté du sein de l'Église. Le verset 13 reprend cet enseignement pour nous décrire le combat externe du dragon, qu'il engage après avoir été « précipité sur la terre » (soit « en dehors de l'Église ») : « Or, le dragon, se voyant précipité sur la terre, poursuivit la femme qui avait mis au monde l'enfant mâle » (Ap. XII. 13).

 

« Ensuite, le Père Kramer évoque un aspect du verset 10 qui a été mentionné par Éric Faure dans ses analyses des oracles médiévaux relatifs aux derniers temps, au Pape Martyr et à l'antipapauté-antéchristique : « « L'accusateur de nos frères a été rejeté » fait allusion à Job (I. 6 ; II. 1). L'« accusateur » se réfère au succès dont se loue Satan à l'intérieur de l'Église. Il a conduit le clergé à accepter ses doctrines, les maximes du monde, et à travers leur acceptation il a anéanti l'esprit de pénitence et de sacrifice, avec pour conséquence l'état d'hypocrisie, de tiédeur et de mort spirituelle. Avec un ricanement triomphant, il montre du doigt la vie de ceux que le Christ s'est choisi, les accusant devant la face de Dieu de le suivre lui, Satan, plutôt que le Christ. Il les a utilisés pour répandre des hérésies dans l'Église, et il a amassé un riche butin en termes d'apostasie. Or, sans être satisfait de cela, il lance une accusation contre toute l'Église(...). Mais cette haine est finalement réduite à une rage impuissante. L'Église est purifiée par l'expulsion de ses partisans [de Satan], et ses accusations sont rejetées, comme mensongères et invalides ».

 

« Éric Faure, lui, explique dans ses ouvrages que selon les oracles médiévaux, c'est le Pape Martyr lui-même qui est accusé par Satan, ce dernier tentant de lui faire porter la responsabilité de l'apostasie des chrétiens, qui s'est produite sous son règne (cf. « Méditations sur le sens réel des dernières devises rapportées par le bénédictin Arnold Wion », 2015). Comment peut-on comprendre que le Pape fait ici spécialement l'objet des accusations de Satan, et donc que celles-ci ne sont pas prononcées uniquement contre la masse des chrétiens ? Parce que Job est une figure de l'Église souffrante, persécutée par le diable, comme l'est le Pape Martyr ; il est également une figure de Jésus-Christ, et de la justice. De même, nous allons voir qu'un second personnage biblique symbolise le Pape Paul VI, Pontife saint des derniers temps.

 

« Un autre extrait de l'étude du Père Kramer confirme également l'analyse d’Éric Faure relative aux oracles médiévaux évoquant « le Pontife Jésus », figure du Pape Martyr de la fin des temps ; car le Père Kramer, en commentaire du verset 9, écrit ceci : « La bataille de Michel et des prêtres et évêques fidèles contre les attaques du dragon rappelle la scène de Zacharie (III. 1-5), où Satan tente d'empêcher la restauration que le Pontife Jésus, grand prêtre, doit achever après la captivité de Babylone. Les prêtres, trompés par Satan, avaient manqué de courage [failli à leur mission] en mélangeant l'idolâtrie avec le vrai culte, et avaient donc privé le peuple de force, et de la source de la vie spirituelle. Alors devant Dieu, Satan essaya d'accuser le grand prêtre de n'être pas capable d'apporter le salut au peuple, d'être impropre à cette charge, parce qu'il portait des vêtements sales. L'ange lui dit : « n'est-ce pas un tison retiré du feu ? », c'est-à-dire : n'a-t-il pas souffert durant sa captivité ? Il est pur de toute veulerie. Il est revêtu de vêtements propres, symbolisant la purification de tous les péchés, et est investi de la grâce, qui est une armure impénétrable contre tout reproche. De la même manière, après l'expulsion du mauvais clergé de l'Église, il n'y aura plus matière à reproche contre la prêtrise. Et quand le clergé sera au sommet de la vertu demandée par le Christ, l'Église pourra contrer tout assaut » (p. 290-291).

 

« Citons le passage de Zacharie évoqué par Kramer : « Le Seigneur me montra ensuite le grand prêtre Jésus devant l'ange du Seigneur, et Satan à sa droite, pour l'accuser. Et le Seigneur dit à Satan : Que le Seigneur te réprime, satan, que le Seigneur te réprime, lui qui a élu Jérusalem. N'est-ce pas là ce tison tiré du milieu du feu ? Jésus était revêtu d'habits souillés, et il se tenait devant l'ange. Et l'ange dit à ceux qui se tenaient devant lui : Otez-lui ses vêtements souillés. Et il dit à Jésus : Je vous ai dépouillé de votre iniquité, et je vous ai revêtu d'un vêtement de fête. Il ajouta : Placez-lui sur la tête un tiare éclatante. Et ils lui mirent sur la tête une tiare éclatante, et le revêtirent d'un vêtement de fête. Cependant l'ange du Seigneur se tenait debout » (Zacharie III. 1- 5). Le Pontife Jésus a subi la captivité de Babylone ; et nous verrons que la Rome moderniste, ou la contre-Église de l'antipapauté-antéchristique, est elle-même une nouvelle Babylone, la cité maudite, la Grande Prostituée assise sur la ville aux sept collines (Rome). Or, le Pape Paul VI a subi la captivité au Vatican, demeurant emprisonné jusqu'en 1981, date de son exil ; alors commença un nouveau genre de captivité, qui le libéra de ses ennemis, mais sans le libérer de la douleur de son martyre pour l'Église, de la douleur de quitter ses enfants, en étant misérablement destitué de son trône et en laissant la place au faux prophète de l'Antéchrist, Karol Wojtyla, le prince d'iniquité.

 

« Les prêtres modernistes, sous la captivité de la nouvelle Babylone, de la Grande Prostituée, ont mélangé l'idolâtrie au vrai culte, comme les lévites infidèles des Hébreux : par une lâcheté semblable à la leur, par respect humain, par tiédeur, ils ont accepté la réforme liturgique du clergé apostat, amoindrissant la vertu de force chez les fidèles, en corrompant les canaux de la grâce. S'il est une raison à l'apostasie massive des chrétiens, c'est bien celle de la nouvelle liturgie, qui restreint les grâces procurées aux fidèles et les a conduits à la tiédeur, au péché, et pour le grand nombre, au reniement. Le parallèle est donc pour ainsi dire exact. Ensuite, le Père Kramer commente le verset 12 de cette manière : "L'expulsion du dragon de l'Église est décrite comme une descente sur la terre. Cela représente l'Église comme une institution surnaturelle, contrairement au monde ou à ceux qui vivent des vies purement naturelles. N'ayant pas été capable de se soumettre l'Église, ou de l'infecter par de fausses doctrines, ou d'avilir la morale, ou de lui imputer le péché plus longtemps, Satan s'apprête à II-27 plonger le monde dans le vice aussi profondément qu'il le peut, car il sait que ce temps qui lui est alloué est court. La défaite ne l'a pas privé de ses facultés naturelles, et il va les employer pour se venger de l'Église en mobilisant toutes les organisations antéchristiques, et en rassemblant toutes les forces diaboliques en vue d'une attaque concertée contre les fidèles" (p.294).»

 

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