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In Nomine Domini

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« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


Contre les hérésies de Vincent Morlier

Publié par Jean-Baptiste sur 4 Janvier 2016, 09:05am

On m'a envoyé un long article de Vincent Morlier déclarant que l'Apocalypse prédit la venue d'un pape légitime dont les doctrines seraient antéchristiques ; et Vincent Morlier parle même de l'Antéchrist comme du "dernier pape légitime".

Voici une réfutation sommaire des thèses hérétiques de l'intéressé :

Vincent Morlier commet une erreur lorsqu'il affirme que Wojtyla et ses successeurs ont été acceptés pacifiquement par l'Église universelle. Paul VI est le dernier pape à avoir été accepté par toute l'Église. Sous son pontificat, il y a eu le "schisme" lié à la nouvelle messe (qui est un document falsifié), et donc les occupants du Vatican postérieurs à lui ont été élus dans une situation où la partie la plus saine de l'Église (la Fraternité Saint Pie X et d'autres catholiques fidèles) ont protesté contre cette liturgie nuisible qui faisait perdre la foi aux âmes, comme le prouvait le constat empirique le plus évident. Des centaines de prêtres, et de nombreux fidèles, dans le monde entier, n'obéirent pas à Wojtyla, et assistèrent à la Messe ailleurs que dans leur paroisse, ce qui en soi est habituellement interdit (sauf quand on voyage, par exemple). Ces catholiques n'étaient pas seulement nombreux (quoique bien inférieurs aux modernistes), ils étaient, je le répète, la partie la plus saine de l'Église. Il est donc faux d'affirmer que Wojtyla a été accepté pacifiquement par l'Église universelle.

J'ai eu de longues discussions à ce sujet sur des forums anglophones, et j'ai vu des sédévacantistes avouer d'eux-mêmes, sans mon intervention, que la situation de Paul VI n'était pas la même que celle de "Jean-Paul II" et ses successeurs. Toutefois, j'avoue que l'un des membres (plus proche du lefebvrisme que du sédévacantisme) considérait que Wojtyla avait été accepté pacifiquement, en citant un théologien dont j'ai oublié le nom, qui affirmait que l'accepation du pape par les évêques était déjà en soi suffisante. Or, cette opinion (isolée) n'est pas vraie : "acceptation universelle" et "acceptation par les évêques", ce n'est pas la même chose du tout ! Ce que condamne l'Église, c'est justement l'idée que l'Église enseignée puisse se séparer de l'Église enseignante (l'Église cesserait alors d'être "une") ; or les évêques font partie de l'Église enseignante... Donc l'acceptation universelle signifie l'acceptation par toute l'Église, et non seulement par les évêques.

Vincent Morlier prétend (en parlant de Wojtyla) que l'antipape-antéchristique est un "agneau, c'est-à-dire un pape légitime" (p.43) ; or il s'agit d'une interprétation fausse de l'Apocalypse, qui dit simplement que la bête de la terre a "les deux cornes de l'Agneau", mais qu'elle "parle comme le dragon", ce même dragon qui a "donné sa puissance" à la bête de la mer. Les deux cornes de l'Agneau évoquent la dignité épiscopale, comme l'ont écrit Cornélius a Lapide et d'autres grands commentateurs ; donc la bête de la terre est un évêque, pas plus. La bête de la mer, elle, désigne la contre-Église des derniers temps, mais plus largement la Rome païenne ressuscitée, notion qui inclut l'Union Européenne ; tandis que la "Grande Prostituée" est une notion plus restreinte désignant exclusivement la contre-Église : c'est la raison pour laquelle la Grande Prostituée "règne en sa présence" ; elle règne dans la ville de Rome, "ville aux sept collines" de l'Apocalypse, et sur laquelle la prostituée est "assise". La bête de la terre ne désigne pas un pape élu légitimement (contrairement aux propos de Vincent Morlier), car la Rome païenne reçoit sa puissance du dragon, qui désigne la franc-maçonnerie et les forces hostiles au Christ ; donc c'est par les cabales de la franc-maçonnerie que l'antipape est élu, et non pas légitimement. La bête de la mer a la "gueule du lion" parce que ses doctrines imitent celles de la papauté (le lion symbolise le pape, j'en ai parlé dans mon ouvrage) ; mais elle a les pattes d'un ours, les pattes étant l'équivalent de nos mains et symbolisant les oeuvres ; or l'ours étant un symbole négatif dans la Bible, cela signifie que la bête de la mer a des oeuvres mauvaises. L'ours a même été décrit par plusieurs Pères comme le symbole du diable : c'était l'idole la plus vénérée chez les peuples germaniques, et il était considéré comme le roi des animaux, avant que les prédicateurs ne missent le lion à sa place sur le trône animal, en référence au Christ qui est dans l'Apocalypse "le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David" (cf. la thèse de Michel Pastoureau).

J'apporte encore bien d'autres preuves dans mes ouvrages. Mais pour certains ils ne valent rien ; pour eux je n'aurais pas dû les écrire !

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