Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

In Nomine Domini

In Nomine Domini

« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


L'abbé Cekada confronté à ses erreurs

Publié par Jean-Baptiste sur 9 Septembre 2016, 07:18am

Il y a actuellement sur le forum anglophone Suscipe Domine une conversation entre l'abbé Cekada et d'autres membres qui contestent sa position théologique. L'auteur initial du sujet est l'abbé Cekada lui-même, qui l'a intitulé "La pertinacité publique : une invention de Salza/Siscoe ?". Pour que vous compreniez le contexte, John Salza et Siscoe sont deux catholiques américains qui ont écrit un ouvrage réfutant en détail le sédévacantisme. Ils ne sont pas les seuls car il existe également un bon livre d'un ancien sédévacantiste, Pontrello, qui démontre que le sédévacantisme conduit à la même erreur que le schisme oriental : le mérite de ce dernier est d'avoir compris que la position lefebvriste n'était pas bonne non plus, mais le problème est qu'il ne donne pas d'autre solution réelle (tandis que nous, nous donnons celle de la survie du Pape Paul VI). Salza et Siscoe ont démontré que l'abbé Cekada et de nombreux autres prêtres sédévacantistes ne comprenaient pas la notion d'hérésie notoire (d'ailleurs même Mgr Sanborn, qui co-dirige son séminaire avec lui, n'est pas d'accord sur ce point). L'hérésie notoire implique la notoriété du délit d'hérésie, et non pas seulement la notoriété du péché d'hérésie : car en droit, c'est une chose que le délit soit consommé (caractérisation matérielle de l'infraction), et c'en est une autre qu'il soit reconnu par l'autorité publique (caractérisation formelle). Or, l'abbé Cekada conteste cela, prétendant qu'il est seulement requis que le péché d'hérésie lui-même soit public, et non pas le délit d'hérésie.

Les guérardiens ne commettent généralement pas cette erreur, mais de nombreux prêtres sédévacantistes la commettent, car les prêtres viennent aujourd'hui de séminaires improvisés et donc même nos prêtres traditionalistes ont parfois des connaissances bien piètres sur des sujets pourtant importants. L'abbé Grossin, le diacre Zins, le site internet catholicapedia (le clan LHR), et d'autres encore, sont des spécialistes de cette erreur, de cette incapacité à distinguer le péché d'hérésie et le délit d'hérésie. D'où l'article de catholicapedia relayant la vidéo haineuse de l'abbé Cekada publiée en réponse à l'ouvrage - beaucoup plus sérieux - de John Salza et de Siscoe.

Ces derniers sont des laïcs, mais à ce que dit l'un des membres de Suscipe Domine, ils parlent mieux latin que l'abbé Cekada et Mgr Sanbon (ce dernier aurait commis des fautes de latin), et surtout ils ont un comportement plus honorable et une doctrine bien plus conforme à la foi catholique. Le grand mal de la tradition, outre les carences dans l'enseignement moral, c'est l'hérésie des clercs : face à la crise de l'Église ils enseignent aux fidèles des théories incompatibles avec la Constitution divine de l'Église, qui finissent parfois par désabuser les fidèles, au point que certains deviennent des grecs schismatiques (j'en ai vus même sur un forum français).

Sur le fil de discussion de Suscipe Domine, l'abbé Cekada a fait preuve d'un comportement puéril : lorsque plusieurs membres - dont moi - l'ont confronté à ses erreurs, il n'a pas répondu, se contentant de faire des plaisanteries juvéniles. L'un des membres a même cité un théologien qui emploie rigoureusement la même expression que celle de Salza et Siscoe : celle de "pertinacité publique", ce afin de bien montrer qu'il ne s'agit pas d'une "invention" - comme le prétend l'abbé Cekada - de ses adversaires.

Plusieurs personnes ont reproché à l'abbé Cekada son attitude puérile et peu digne de son état clérical. L'un des membres - et moi-même - lui avons fait remarquer que ses théories avaient pu causer la damnation de plusieurs âmes en les éloignant des sacrements (il ne faut pas oublier que sa position est l'une des bases de la théorie fausse du "non una-cum") ; mais cela n'a rien changé à son attitude.

Soit dit en passant, les guérardiens ne partagent certes pas cette erreur quant à la notion d'hérésie notoire, mais cela ne les empêche pas de trouver des jutifications à la théorie du "non una-cum" ; et pourtant, comme je l'ai déjà démontré en citant le Magistère de l'Église, il est licite d'assister à une messe célébrée en communion avec un hérétique non-déclaré (ou célébrée par un hérétique non-déclaré), c'est-à-dire qui n'a pas été jugé par l'Église ou n'a pas avoué la contradiction de son enseignement avec celui de l'Église. Il s'agit même d'un devoir pour les fidèles - en vertu du motif impérieux du salut - d'assister à une telle messe, sauf cas de scandale.

L'un des membres de Suscipe Domine nous a reproché de parler avec fermeté à l'abbé Cekada. Un autre membre lui a alors répondu que ce prêtre n'avait pas fait montre d'un comportement honorable, aussi bien dans sa vidéo railleuse et haineuse (où il déchire et jette violemment à la poubelle des pages du livre de Salza et Siscoe), que sur le forum lui-même. Il faut ajouter à cela que l'école Sainte Gertrude la Grande (dans l'Ohio), en partie desservie par l'abbé Cekada, n'est pas un exemple d'honorabilité non plus.

Prions pour cet abbé sédévacantiste, qui malgré son cancer ne trouve rien de mieux à faire que de se livrer à la raillerie, comparant l'ouvrage de Salza et Siscoe au "Capital" de Marx, et déchirant les livres de ses adversaires dans des vidéos de mauvais goût, en poussant le goût du spectacle jusqu'à couper les pages au cutter à l'avance pour les enlever plus facilement face à la caméra.

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents