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In Nomine Domini

In Nomine Domini

« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


L'oecuménisme d'hier et d'aujourd'hui

Publié par Jean-Baptiste sur 28 Décembre 2016, 10:17am

En m'intéressant de nouveau à la crise maccabéenne, j'ai vu qu'à l'époque le parti des Juifs réformateurs (l'équivalent des modernistes aujourd'hui) avaient probablement considéré Zeus et Yahvé comme un même Dieu, désigné par un nom différent. Un peu comme les catholiques d'aujourd'hui qui prétendent que les chrétiens et les mahométans ont le même Dieu, Allah étant selon eux un autre mot décrivant une même réalité.

Éric avait évoqué le syncrétisme juif dans son ouvrage "Le Pape martyr de la fin des temps", mais je ne sais plus s'il avait mentionné cette idée des juifs réformateurs, pour qui Yahvé et Zeus étaient deux termes interchangeables.

J'ai ajouté ce développement à ma brochure sur l'histoire chrétienne préfigurée dans l'Ancien Testament :

Le syncrétisme qui règne actuellement dans le clergé moderniste est le trait majeur de la crise présente, comme il était le trait majeur de la crise maccabéenne en sa première étape. À cette époque les Juifs étaient divisés entre réformateurs et traditionalistes, image de la division entre les modernistes et les traditionalistes chez les catho-liques d'aujourd'hui : « Dans l'esprit des partisans de la réforme, Yahvé et Zeus Olympien pouvaient être vus comme une même manifestation du seul et unique Dieu suprême. La consécration du Temple de Jérusalem à Zeus Olympien pouvait donc être entendue comme une sorte d' 'interprétation grecque' de la religion juive. Aussi, on peut dire que le parti de la réforme [les modernistes] voyaient cela comme l'accomplissement des prophéties sur la conversion du monde au Dieu unique, 'la venue du royaume divin (basileia)' et 'l'unité cultuelle de l'oecuménisme' […]. »1 En d'autres termes, les Juifs modernistes avaient une fausse conception de l'unité religieuse : ils ne craignaient pas de trahir la pureté du culte israélite en attribuant à Dieu le nom d'une fausse divinité païenne, Zeus. Ce qui offensait la Majesté divine, plus que le terme lui-même, c'était l'idée qu'il recouvrait, à savoir celle d'un faux dieu païen fornicateur. Aujourd'hui, le terme latin Deus dérive du mot grec Zeus, mais l'idée chrétienne de Dieu n'est pas associée à celle du faux dieu des anciens Grecs. Tandis qu'à l'époque de la crise maccabéenne, le péché des Juifs modernistes fut de considérer « Yahvé » et « Zeus » comme deux mots interchangeables et comme un seul et même Dieu qu'on appelait par un nom différent, à l'exemple des catholiques modernistes d'aujourd'hui qui prétendent que les chrétiens et les mahométans ont le même Dieu ; or les sectateurs de Mahomet ne croient pas à la Sainte Trinité : ils ne croient ni au Saint-Esprit ni à la divinité du Christ, et donc leur faux dieu « Allah » ne peut pas être le vrai Dieu et le même Dieu que celui des chrétiens. Les Juifs modernistes avaient une fausse conception de l'unité religieuse, et trahissaient la pureté de leur culte, en associant l'erreur et la vérité ; les catholiques modernistes font la même chose lors des rencontres interreligieuses. La vérité et l'orthodoxie de la foi sont sacrifiées au nom d'une unité mal entendue, qui n'est qu'un rassemblement babylonien d'idoles humaines.

 

1Judaism and Crisis: Crisis as a Catalyst in Jewish Cultural History, by Armin Lange, K. F. Diethard Romheld, Matthias Weigold (2011).

 

 

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