La pseudo canonisation de Paul VI a lieu aujourd'hui, et la Fraternité Saint Pie X, qui ne sait comment concilier sa position théologique avec le dogme de l'infaillibilité, ressort l'argumentaire auquel elle avait eu recours au moment de la pseudo canonisation de Wojtyla (alias Jean-Paul II) :
1°) La procédure de canonisation a été changée donc il n'y a pas infaillibilité ;
2°) Il s'agit d'une fausse notion de la sainteté, et donc ce ne sont pas des canonisations au sens traditionnel du terme.
Quant au premier point, il faut bien comprendre que la procédure ne constitue pas la cause de l'infaillibilité (sinon on tombe dans des erreurs comme celles des gallicans et des jansénistes) : c'est la qualité même de l'auteur de la décision (le Pape) qui constitue la cause de l'infaillibilité.
Quant au second point, cette idée ne résout rien car on ne fait que repousser le problème : comment un pape légitime pourrait-il enseigner une fausse notion de la sainteté ? C'est évidemment impossible. Donc la seule solution est de conclure que Bergoglio, alias François, ne peut pas être pape.
À mon sens les contradictions de la Fraternité comportent un risque : celui de faire perdre la foi à certains fidèles ; mais la position sédévacantiste n'est pas tellement meilleure de ce point de vue.
(NB : Cela dit je ne prétends pas qu'il faille déserter les chapelles de la Fraternité, personnellement je continue à assister à la Messe à la Frat').
Pour notre part, nous croyons à la survie de Paul VI, et nous avons exposé en détail, sur ce blog et dans nos ouvrages, les raisons qui nous portent à défendre une telle "thèse", qui est tout simplement la seule solution envisageable à la crise de l'Eglise.
Je répète que peu de temps après avoir été chassé de la chapelle de Faverney, j'ai rencontré de façon providentielle un prêtre qui a vu (et même rencontré) Paul VI vivant à Fatima, bien après la date officielle de sa mort. Il est dommage que ce prêtre ne veuille pas témoigner publiquement. D'ailleurs il y a de plus en plus de gens qui connaissent son identité, car cela a fuité, pas seulement dans le dossier Ricardo, mais par le bouche à oreille.
Moi, j'ai sacrifié mon honneur en défendant publiquement la survie de Paul VI, quitte à être pris pour une sorte de demeuré, d'extravagant. J'ai porté de lourdes peines ces dernières années, à cause de ma maladie, des échecs, des humiliations ; donc j'aurais aimé que ce prêtre clame publiquement la vérité, cela aurait apaisé mon fardeau. A côté ma parole de laïc ne pèse rien dans le monde de la tradition ; mais si un prêtre racontait comment il est sorti de l'Eglise moderniste, en témoignant publiquement et en jurant devant l'autel qu'il a vu Paul VI, ce serait différent.