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In Nomine Domini

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« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


La prophétie de Padre Pio relative à l'élection de Paul VI

Publié par Jean-Baptiste André sur 26 Mai 2014, 12:58pm

Catégories : #Paul VI

La prophétie de Padre Pio relative à l'élection de Paul VI

Ce court exposé apporte des documents complémentaires et fiables démontrant que Padre Pio a prophétisé l'élection de Paul VI au souverain pontificat, et non celle de l'antipape Jean-Paul II.

De nombreuses révélations privées ont été falsifiées par les modernistes et appliquées à Wojtyla, tandis qu'elles s'appliquaient à Paul VI.

En l'occurrence, cette prophétie est un élément supplémentaire contre la position sédévacantiste, même si ce n'est pas par les révélations privées qu'on juge de cela.

Voici maintenant la prophétie de l'élection de Paul VI au souverain pontificat : « Padre Pio eut également ce don particulier par lequel quelques âmes privilégiées ont le pouvoir de prédire des choses ou des événements futurs. Le moine de Pietrelcina s'en servit toujours pour le bien des âmes. Parmi des nombreux exemples possible, rappelons l'épisode dans lequel il prédit le pontificat de Paul VI. Quelques années avant l'élection du cardinal Montini, le commandeur Alberto Galletti, de Milan, demanda à Padre Pio une bénédiction pour son archevêque, qui était justement le cardinal Montini. « Non pas une, mais un flot de bénédictions !..., répondit Padre Pio, et ma prière indigne. Mais toi, dis à l'Archevêque qu'après celui-ci, ce sera lui, le pape. As-tu compris ? Tu dois le lui dire, parce qu'il doit se préparer » ».1 

 

Cette prophétie de Padre Pio a parfois été appliquée à Jean XXIII, parfois à Paul VI, et parfois à l'antipape Jean-Paul II ; il est donc difficile de s'y retrouver ! Toutefois, j'ai trouvé une source sûre, une source primaire, démontrant qu'elle s'appliquait au Saint-Père Paul VI :

 

« Le 6 février 1964, Paul VI reçut en audience privée Mgr Crovini qui, on s'en souvient, avait été envoyé en mission à San Giovanni Rotondo par le cardinal Ottaviani et qui tenait le Padre Pio en haute estime. Sa mission avait précédé celle de Mgr Maccari. L'entrevue fut féconde. Paul VI réalisa que toutes les lettres et les rapports favorables au stigmatisé avaient été systématiquement arrêtés. Lui qui, lorsqu'il était évêque de Milan, avait dit qu'une messe célébrée par le Padre Pio valait plus qu'une mission, apprit alors que le capucin stigmatisé avait prédit son élection comme pape. Dans l'intention, sans doute, de ne pas désavouer Jean XXIII, il préféra agir doucement. Un mois après son entrevue avec Mgr Crovini, il envoya à San Giovanni Rotondo un cardinal de la curie qui y passa plusieurs jours. »2

 

Autrement dit, c'est Mgr Crovini qui a informé Paul VI que le Padre Pio avait prédit son élection en tant que pape. Or, il faut savoir que cet évêque était justement celui qui avait défendu le prêtre capucin sous Jean XXIII, donc une source particulièrement fiable. Le pontificat de Jean XXIII avait constitué une rude épreuve pour le Padre Pio, car le rapport de Mgr Crovini, entièrement favorable à ce moine, n'avait pu être transmis au pape, comme l'explique la citation précédemment mentionnée, qui nous informe que « toutes les lettres et les rapports favorables au stigmatisé avaient été systématiquement arrêtés ».

 

En effet, Mgr Crovini avait enquêté sur place, à San Giovanni Rotondo, paroisse du Padre Pio, mais le rapport qu'il remit à son retour fut « bloqué », car un autre dossier, qui lui était au contraire entièrement négatif, avait été transmis au cardinal Ottaviani ; il venait d'une femme malveillante qui donnait de faux rapports à Mgr Bortignon, évêque capucin de Padoue et principal adversaire, pour ne pas dire ennemi, du Padre Pio.

 

La revue « le Royaume » décrit ainsi la suite : « Entre-temps, le Supérieur général des Capucins, informé de cette enquête, demanda à Jean XXIII d’ordonner une visite apostolique au Couvent de Padre Pio. Au moment où le rapport de Mgr Crovini, en faveur de Padre Pio, allait être transmis au Pape, ce dernier répondait favorablement au Supérieur général en demandant au Cardinal Ottaviani d’envoyer un visiteur. Mgr Ronca fut choisi comme visiteur apostolique, mais cette nomination fut contestée par les supérieurs majeurs appuyés par les ennemis de Padre Pio : ainsi le décret du Cardinal fut annulé ».3

 

Sous Jean XXIII, le Padre Pio avait subi bien des affronts et des persécutions, car le Pape, trompé sur son compte, reçevait de fausses informations. Suite aux rumeurs de la presse affirmant que Jean XXIII avait décrit le moine capucin comme un saint, le Saint-Père fut d'ailleurs très irrité : « Voici la réponse de Jean XXIII à ces inventions inqualifiables. Le 16 août, de Castel Gandolfo, il écrivait de sa main au secrétaire Mgr Loris Capovilla (j’ai sous les yeux la photocopie de la lettre): « Il serait bon que vous écriviez de ma part, en privé, à Mgr Andrea Ceserano arch. de Manfredonia, que tout ce qui a été écrit dans Incom sur les rapports entre Padre Pio et moi n’est que pure invention. Je n’ai jamais eu aucun rapport avec lui, je ne l’ai jamais vu, ni ne lui ai jamais écrit, il ne m’est jamais passé par l’esprit de lui envoyer des bénédictions; personne, ni directement ni indirectement, ne m’a jamais rien demandé de tout cela, ni avant le Conclave ni après, jamais. Dès le retour de Mgr Dall’Acqua il faudra voir ce qu’il convient de faire pour arrêter ces inventions qui ne font honneur à personne » ».4

 

C'est sous Paul VI que les principales persécutions contre le moine capucin prirent fin, lorsque les rapports de Mgr Mario Crovini purent enfin atteindre le Saint-Père. Dès avril 1960, donc sous Jean XXIII, cet évêque avait été chargé par le cardinal Ottaviani d'enquêter sur place, à Giovanni Rotondo, afin de faire la lumière sur l'affaire Padre Pio. Mgr Crovini était alors Substitut au Saint-Office. Cela signifie donc que la prophétie de l'élection du Pape Paul VI au souverain pontificat fut transmise à Mgr Crovini soit du Padre Pio lui-même, soit des autres moines ; car l'évêque effectuait son enquête sur place. De surcroît, ceci est rapporté dans l'ouvrage du R.P. Luna, fiable tant par l'identité de son auteur (un prêtre), que par la date à laquelle il a été publié, à savoir 1969, soit un an seulement après la mort du Padre Pio ; autant dire donc qu'il s'agit d'une source primaire, d'un document d'époque, au contraire des inventions modernistes relatives à la prédiction de l'élection de Wojtyla, qui elles ont été fabriquées des dizaines d'années après afin de tenter d'accréditer cet antipape.

 

La revue Sodalitium, qui a mentionné cette prophétie sans la prendre au sérieux, s'est bien gardée de s'informer sur son authenticité et sur le fait de savoir à qui elle s'appliquait ; et pour cause, il s'agit d'un élément de plus en défaveur de la thèse sédévacantiste. Ce n'est certes pas par les révélations privées qu'on détermine si un pape est légitime ou non5, mais nous constatons que deux stigmatisés, morts en odeur de sainteté, et ayant reçu les plus grandes grâces mystiques, ont prophétisé le pontificat de S.S. Paul VI, Teresa Musco allant jusqu'à indiquer dans son journal son nom canonique, presque une décennie à l'avance ; des faits suffisants pour mettre la panique à bord chez les sédévacantistes ? Pensez donc ! Les révélations privées ne sont pas dignes des théologiens et des hommes doctes !

 

Il convient d'ailleurs de noter que le Padre Pio et Teresa Musco, tous deux italiens, étaient en relation mystique. C'est ce moine qui l'engagea à faire vœu de virginité. Il lui apparut le 15 octobre 19636, à 1h30 de l'après-midi, lui apporta la Sainte Communion, et lui dit ensuite : « Mon enfant, veux-tu consacrer ta virginité à la Madone ? » -Oui, je le veux », répondit Teresa.

 

La prophétie du journal de la stigmatisée est d'ailleurs encore plus fiable, ou au moins aussi fiable que celle du Padre Pio, car elle est écrite noir sur blanc dans son journal, et nous le répétons, elle indique bien le nom canonique de S.S. Paul VI. Or, le couvent moderniste qui détient le journal est peu susceptible de falsifier ces révélations – au demeurant confirmées par Gabriele Roschini – car elles comportent des dénonciations de Vatican II et des conséquences de la réforme liturgique, prédites, là encore, une dizaine d'années à l'avance.

 

Certaines personnes m'ont fait part de leurs doutes quant à Teresa Musco. En réalité, c'est qu'elles n'ont jamais lu sa vie ! Tout comme le Padre Pio, elle s'est vue accorder les plus grandes grâces mystiques. Nous n'en citerons qu'une seule :

 

« Le professeur Eligio Marroni, de Roccasecca dei Vosci, province de Latina, déclare s'être fait opérer en 1972 sur le conseil de Teresa Musco, qui lui avait prédit n'avoir sinon pas plus de huit jours à vivre(...). On lui enleva un kyste de 1,6 kg qui était sur le point de séparer l'aorte du cou(...). Toutes les phases de l'opération furent prévues par Teresa, qui suivit en bilocation l'intervention chirurgicale. Plus tard, à Caserta, Teresa a décrit les lieux, les personnes et les circonstances de l'opération ».1

1 Monseigneur Fausto Rossi, Teresa Musco, stigmatisée du 20e siècle.

 

 

 

1 Contessa Fabrizio, Padre Pio, Éditions Mediaspaul (20 juillet 2000). Cela semble être la traduction d'une biographie italienne parue en 1997.

2 R.P. Luna, Vie et passion du Padre Pio, Nouvelles Éditions Latines, Paris, 1969.

3 Mère Paul-Marie, Le Royaume, n° 158, novembre-décembre 2002,

pp. 3-11, 14-16.

4 Article de Francobaldo Chiocci, dans l'hebdomadaire Europeo , du 10 janvier 1992. Cité par Sodalitium, n°22 de décembre 1990.

5 En tout état de cause, l'acte d'élection du pape lors d'un conclave régulier est infaillible (cas du Saint-Père Paul VI), ce qui fait obstacle à la contestation de sa légitimité, sauf, principalement, s'il y a irrégularité du conclave ou hérésie manifeste. Or, la déclaration sur la liberté religieuse était tellement vague et contradictoire, et présentée comme conforme à la doctrine catholique, qu'on peut difficilement y voir une hérésie manifeste.

6 Teresa avait alors vingt ans.

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