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In Nomine Domini

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« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


Mgr Guérard des Lauriers et la survie de Paul VI

Publié par Jean-Baptiste sur 16 Juillet 2014, 08:20am

Catégories : #Paul VI

Lorsque nous avions avancé les premières preuves permettant de conclure que Mgr Guérard des Lauriers était ouvert à la survie du Pape Paul VI, le Père Joseph Marie avait nié la valeur du témoignage que nous avions apporté. À vrai dire, ce que nous avons appris depuis dépasse nos prévisions, car il s'agissait de bien davantage que d'une simple "ouverture" à la survie de Paul VI: le prélat y a bel et bien cru dans une certaine mesure; et cette fois, le Père Joseph Marie aura du mal à nier, sans contredire le bon sens et la sagesse requise dans les situations de ce genre, sans accepter qu'un jour, dans sa vie, on peut avoir tort. Mais la faute n'est pas entièrement à imputer au prêtre de Faverney, qui ne sait de Mgr Guérard des Lauriers que ce que lui en a dit l'abbé Ricossa, comme vous le constaterez en visionnant mon entretien téléphonique avec M. Catteau.

La vidéo qui suit est une conversation avec l'ancien chauffeur de Mgr Guérard des Lauriers, qui était l'un de ses plus proches amis durant sa vie. Très âgé, il a souhaité pouvoir témoigner, avant sa mort, de la croyance de Mgr Guérard des Lauriers en la survie de Paul VI.

Les conclusions à tirer de cet entretien sont les suivantes :

1- Mgr Guérard des Lauriers a de manière certaine cru à la survie du Pape Paul VI, au moins jusqu'en 1985.

2- Il est allé jusqu'à citer son nom au Canon de la Messe, là encore de manière certaine.

3- Mgr Mc Kenna, lors d'une correspondance de 2007-2008 avec M. Catteau, a affirmé qu'il citait lui aussi Paul VI au Canon, croyant ainsi à sa survie.

Pour voir le célèbre exorcisme de Mgr Mc Kenna : ici (bouleversant). Âmes sensibles s'abstenir.

4- Il existe deux tendances divergentes au sein de l'IMBC. Le guérardisme proprement dit, qui considérait la mystique comme au dessus de la théologie; et la subversion du guérardisme, qui provient de l'inspiration de l'abbé Ricossa et des prêtres italiens.

Je l'avais déjà suspecté en m'apercevant qu'étrangement, la préface de Mgr Guérard des Lauriers écrite pour le livre du Père Laffineur sur Garabandal, ne manifestait pas du tout le même état d'esprit que celui du Père Joseph Marie, par exemple. La raison tient à ce que ce dernier, qui est un jeune prêtre, appartient à la filiation de l'abbé Ricossa, et non à la filiation guérardienne proprement dite.

 

Certains extraits du premier entretien qui suit ont été coupés, car M. Catteau a souhaité garder confidentielles certaines informations. Ce sont deux vidéos différentes et deux entretiens différents, notez-le bien.

Précision importante :

À la minute 5:30, la pertinence de mon sous-titre dépend de si M. Catteau parlait de l'abbé Mouraux (français), ou de l'abbé Murro (italien), qui ont un nom homonyme.

Document prouvant que Mgr Guérard des Lauriers a cru à la survie du Pape Paul VI :

Lettre du 14 mai 1982 à M. Catteau

Lettre du 14 mai 1982 à M. Catteau

Rappelons quelques instants les raisons sur lesquelles se fonde le Père Joseph Marie pour m'interdire les sacrements. Parmi les motifs qu'il ait invoqué, le seul qui présente un verni de crédibilité est le suivant : j'ai publié des révélations privées non-approuvées (ni condamnées) par l'Église, et ce sans imprimatur.

Trois considérations réduisent cette charge à néant :

1 - Par un décret de 1966, le Pape Paul VI a autorisé la publication des révélations privées non-approuvées, sans nécessité d'imprimatur. Il avait voulu ainsi permettre la diffusion des messages de Garabandal, notamment. Or, Paul VI ayant été élu lors d'un conclave régulier (contrairement à ses successeurs), non seulement ce décret est valide (et donc il est licite de publier des révélations non-approuvées), mais de surcroît, celui qui ne reconnaît pas Paul VI comme pape est en principe anathème, en vertu de l'infaillibilité de l'acte d'élection du conclave.

2 - Le propre maître du Père Joseph Marie, Mgr Guérard des Lauriers, a préfacé un ouvrage intitulé "L'étoile dans la montagne", sur les apparitions de Garabandal, paru en 1966 avec imprimatur du 19 octobre 1966. Or, selon la thèse de Mgr Guérard des Lauriers, cet imprimatur ne vaut rien puisqu'il émane d'un clerc soumis à une Église qui n'est pas la véritable Église catholique.

3 - En admettant un seul instant l'hypothèse qu'il n'y ait plus de pape depuis 50 ans, et que les prêtres, évêques,etc., ne possèdent plus de juridiction, comme le prétend l'IMBC, alors il est impossible de publier avec imprimatur: donc toutes les publications, aussi bien théologiques que relatives à des révélations privées, sont interdites; il est alors impossible de les publier, y compris les livres de l'abbé Ricossa et la thèse de Mgr Guérard des Lauriers. Nos objecteurs nous répondront: si, car la nécessité l'oblige. Cette remarque est très juste: c'est précisément pour cette raison que j'ai publié mon ouvrage sur la survie de Paul VI et le Secret de Fatima, par nécessité ! "Mais la nécessité ne vaut que pour la théologie, pas pour les révélations privées", nous diront-ils. À cela, nous répondrons deux choses:

-Premièrement, votre maître a dit exactement le contraire, dans sa préface sur les apparitions de Garabandal : "Le seul fait d'affirmer, en vue de mettre en garde, une contrevérité, suffit à mettre hors du droit commun chrétien ceux qui entendent "mettre en garde", sans avoir d'ailleurs pour cela aucun mandat; et ce même fait rappelle opportunément que le droit commun chrétien comporte, pour les simples chrétiens - ceux qu'on berne, et qui disent Amen, et qui payent - la possibilité, sinon le devoir, de faire connaître ce qui les concerne et les intéresse tous et chacun. Faire connaître Garabandal, tel est l'objet de ce livre." (L'étoile dans la montagne, 1966). Mgr Guérard des Lauriers a même fait bien davantage que préfacer ce livre, il a rédigé une conclusion théologique de plusieurs dizaines de pages défendant ces apparitions. Soit dit en passant, la Vierge de Garabandal évoquait Paul VI comme un pape valide; et Mgr Guérard des Lauriers y croyait, ce qui ne sera guère étonnant pour ceux qui ont visionné les vidéos précédemment mentionnées.

-Deuxièmement, une idée, répandue par le Père Joseph Marie dans ses sermons, qui se font à cet égard l'écho du rationalisme des séminaires d'Ecône et des séminaires sédévacantistes, voudrait que le fait de croire ou non aux révélations privées soit sans conséquence, et que ces révélations soient "inutiles pour le salut". Mais Dieu ne parlant pas pour ne rien dire, et l'obéissance à ses ordres n'étant ni optionnelle ni facultative, si les messages privés étaient "inutiles pour le salut", Il ne les exprimerait pas. Il n'aurait pas non plus puni de mort, dans l'histoire de l'Église, certaines personnes ayant refusé d'y croire. Je l'ai fait remarquer au Père Joseph Marie lors de la première querelle que j'avais eu avec lui au sujet de la survie de Paul VI... il ne m'a rien répondu ! Les révélations privées sont données pour le bien de l'Église (sinon Dieu n'aurait nullement besoin d'y recourir), ce qui implique pour la communauté des fidèles un certain devoir de les diffuser (sous le contrôle de l'autorité de l'Église), car comme le rappelait souvent le Saint Curé d'Ars, il n'existe pas que le péché par action, mais aussi le péché par omission. Si donc Dieu donne des révélations pour le bien de l'Église, et si le droit canonique lui-même est édicté pour le bien de l'Église, alors il serait contradictoire que le droit canonique s'oppose au bien de l'Église. L'interprétation de la loi doit se faire de façon téléologique, c'est-à-dire suivant la finalité que s'est proposée son auteur. Par conséquent, sans même évoquer le décret du Pape Paul VI, dans notre situation il est parfaitement licite de publier, sans imprimatur, des révélations privées non-approuvées par l'Église.

Note importante: Le Père Joseph Marie m'objectera que son attitude n'a rien à voir avec le rationalisme, qui consiste à nier des vérités de foi au nom de la raison. En réalité, le rationalisme ne se limite pas à cela: le mépris pour les révélations privées et la façon erronée de les envisager en fait partie. Ce n'est pas non plus sans rapport avec le jansénisme, qui était très prompt à décrier les faits extraordinaires, sauf lorsqu'il s'agissait de s'en prévaloir pour justifier la secte.

Mgr Guérard des Lauriers, dont la spiritualité était à ce titre diamétralement opposée à celle du Père Joseph Marie, disait : "moi, je place la mystique au dessus de la théologie".

Pour le salut de nos frères, rappelons le sort de ce religieux franciscain imbus de la vaine science, dont parle Mgr de Ségur dans son remarquable ouvrage sur l'Enfer :

"Parmi les Principaux de l'Ordre naissant des Frères-Mineurs, était un certain Frère Jean de Strachia, dont la passion pour la science menaçait de faire déviser ses Religieux de la simplicité et de la sainteté de leur vocation. Saint François l'avait averti à plusieurs reprises ; mais toujours en vain. Justement effrayé par la funeste influence qu'exerçait ce Provincial, il le déposa en plein Chapitre, déclarant que Notre-Seigneur lui avait révélé qu'il fallait en agir avec cette rigueur, parce que l'orgueil de cet homme avait attiré sur lui la malédiction de Dieu L'avenir le fit bientôt voir. Le malheureux mourut, en effet, au milieu du plus horrible désespoir, en criant : « Je suis damné et maudit pour l'éternité ! » Et d'autres circonstances qui suivirent sa mort confirmèrent cette sentence."

 

Rappelons également ces exorcismes suisses :

« D = Elle a autrefois choisi ces trois enfants de Fatima parce qu'ils étaient humbles et parce qu'Elle voyait qu'ils correspondraient à la grâce et à la mission. Mais ces enfants aussi durent prêter leur concours. Pour eux non plus rien ne leur est tombé du Ciel. Le mal principal est aujourd'hui, dans le monde, l'orgueil, le péché originel et le fait que les hommes veulent dominer et veulent être quelque chose, également la science de vouloir mieux savoir, souvent aussi l'excès des études, et vouloir trop étudier, trop inventer et trop examiner pour se donner de l'importance, est préjudiciable à l'humanité, particulièrement aussi aux prêtres et aux Evêques, aux Cardinaux et aux théologiens.

D = Souvent ils croient s'élever au dessus des hommes simples. Mais dans la lumière du Ciel et de la grâce, cela paraît tout à fait différemment. Un homme simple, un homme retiré et humble se tient souvent plus près du Ciel et est plus agréable à Dieu qu'un théologien, qu'un évêque, qu'un prêtre énormément instruit et souvent orgueilleux. Une très grande faute existe en ce moment pour votre monde et l'Église. Ah ! je ne veux pas parler ! Adjurations. »

Suite à ces informations et à ces preuves accablantes, dans le cas où le Père Joseph Marie s'obstinerait à me refuser les sacrements, sa responsabilité serait plus grande devant Dieu. S'il avait été sédévacantiste complet, il aurait de même commis une injustice, mais par la filiation spirituelle qui le rattache au fondateur de son institut, ce prélat ayant lui-même cru à la survie du Pape Paul VI, la faute de son disciple en est plus grande lorsqu'il persécute ceux qui imitent son maître.

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