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In Nomine Domini

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« Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité » (Jean XVIII. 37)


Complément à la reconstitution du 3e Secret

Publié par Jean-Baptiste André sur 19 Décembre 2013, 07:00am

Catégories : #Fatima

Complément à la reconstitution

 

du troisième secret de Fatima

 

 

Il est possible que le vrai texte soit effectivement plus court que celui de Neues Europa, bien que cela ne soit pas certain. C'est finalement peu important, mais j'ai trouvé un argument intéressant qui semble s'y prêter. Avant de l'expliquer, voici une citation de ma reconstitution :

 

Un grand châtiment tombera sur le genre humain, pas aujourd'hui ni même demain, mais dans la seconde moitié du vingtième siècle. Ce que j'ai déjà fait connaître à la Salette par les enfants Mélanie et Maximin, je le répète aujourd'hui devant toi, parce que l'humanité a péché et piétiné le Don qu'elle avait reçu. Nulle part dans le monde il n'y a d'ordre. Même aux postes les plus élevés, c'est Satan qui gouverne et décide de la marche des affaires. Il réussira effectivement à s'introduire jusqu'au sommet de l'Église. Quand Satan sera arrivé jusque-là, il pensera qu'il sera parvenu à séduire les esprits des grands scientifiques, et c'est à ce moment-là qu'ils interviendront avec des armes très puissantes avec lesquelles il est possible de détruire une grande partie de l'humanité. Il soumettra les puissants des peuples à son emprise et les amènera à fabriquer ces armes en masse. Et si l'humanité ne s'en défend pas, je serai obligée de laisser aller le bras de mon Fils. Si ceux qui sont à la tête du monde et de l'Église ne s'opposent pas à ces agissements c'est moi qui le ferai et je prierai Dieu Mon Père de faire venir sur les hommes Sa Justice. Alors tu verras que Dieu punira les hommes avec plus de sévérité qu'Il ne l'a fait avec le déluge, et les grands et les puissants y périront tout autant que les petits et les faibles.

 

Mais aussi, pour l'Église viendra le temps de ses plus grandes épreuves. À partir de 1972, on entamera le temps de Satan. Des cardinaux s'opposeront aux cardinaux, et des évêques aux évêques. Satan marchera au milieu de leurs rangs, et à Rome, il y aura des changements.

 

J'ai mis en gras cette phrase : « Mais aussi, pour l'Église viendra le temps de ses plus grandes épreuves » ; or le mot « temps » est répété juste après : « À partir de 1972, on entamera le temps de Satan. » Il semble donc que ces deux phrases se télescopent, comme si la première n'avait été que la version modifiée de la seconde, qui aurait servi à ne pas dévoiler le Secret dans la publication de Neues Europa. Si la date de 1972 avait été mentionnée, elle aurait rappelé le message de Jacinthe se rapportant aux souffrances du pape, dévoilant « la quintessence des révélations de la Mère de Dieu », pour reprendre la formule du journal. D'ailleurs, l'affirmation « Mais aussi, pour l'Église viendra le temps de ses plus grandes épreuves », est l'une des rares phrases essentielles ne figurant pas dans les révélations de Teresa Musco dont j'ai pu disposer ! Elle est remplacée par la phrase mentionnant l'année 1972 ! Un élément permet d'appuyer cette idée. Je me suis aperçu qu'en traduisant cet extrait, Alphonse Rocha avait laissé de côté une suite de mots ; il était écrit en réalité : « À partir de 1972, on entamera le temps de Satan et le temps des plus grandes épreuves. » Cette suite, par la répétition inélégante du mot « épreuves », peut confirmer que les phrases se télescopent, puisque deux termes se répètent alors ; mais en tout état de cause, elle conforte surtout la thèse de la date de 1972 présente dans le Secret, car la mention du terme « épreuves » fut une manière pour la Sainte Vierge de nous indiquer la place de cette phrase dans le texte, à l'endroit exact où je l'ai placée.

 

En ne retenant que les phrases essentielles, il serait alors possible que le troisième secret s'enchaîne de cette manière :

 

Nulle part dans le monde il n'y a d'ordre. Même aux postes les plus élevés, c'est Satan qui gouverne et décide de la marche des affaires. Il réussira effectivement à s'introduire jusqu'au sommet de l'Église. À partir de 1972, on entamera le temps de Satan et le temps des plus grandes épreuves. Des cardinaux s'opposeront aux cardinaux, et des évêques aux évêques. Satan marchera au milieu de leurs rangs, et à Rome, il y aura des changements.

 

Un tel enchaînement des phrases indiquerait alors clairement que le Diable est parvenu au sommet de l'Église en 1972. Cependant l'argument de la clarté n'est pas des plus évident, les prophéties n'étant pas toujours parfaitement limpides. Ceci n'est donc qu'une hypothèse. De toute façon, ma reconstitution restitue la substance du message de Fatima.

 

Il y a un argument additionnel à ceux que j'ai déjà évoqués qui tend à démontrer que la date de 1972 figure dans le troisième secret : Soeur Lucie, tandis que cette année fatidique approchait, évoquait souvent la « désorientation diabolique » liée au modernisme, qui répond à la phrase « À Rome il y aura des changements », située peu après la phrase « À partir de 1972, on entamera le temps de Satan. »

 

Voici les différentes lettres de Soeur Lucie évoquant ces changements, qu'elle dénomme « la désorientation diabolique » :

 

« Il est nécessaire(...)de ne pas être conduit par les doctrines des contestataires qui désorientent... (...) [Le Rosaire] est la prière que Notre-Dame recommande le plus, comme pour nous armer d'avance, prévoyant ces jours de campagne diabolique ! Le diable sait que nous nous sauverons par la prière... » (Soeur Lucie à son neveu prêtre, 4 avril 1970)

 

« Les gens doivent réciter le Rosaire chaque jour. Notre-Dame répéta cela dans toutes ses apparitions, comme pour nous armer d'avance contre ces temps de désorientation diabolique, afin que nous ne nous laissions par tromper par les fausses doctrines, et que, par la prière, l'élévation de notre âme à Dieu ne soit pas diminuée... C'est une désorientation diabolique envahissant le monde et trompant les âmes ! Il est nécessaire de se lever contre cela... » (Soeur Lucie à son amie Dona Maria Teresa da Cunha, 12 avril 1970)

 

Soeur Lucie écrivit à Mère Martins, et dit notamment ceci : « Il est douloureux de voir une si grande désorientation et chez de si nombreuses personnes qui occupent des places à responsabilité... ! (...) Ils sont des aveugles guidant d'autres aveugles... » (16 septembre 1970)

 

« ...La décadence qui existe dans le monde est sans doute la conséquence d'un manque d'esprit de prière. Prévoyant cette désorientation, la Sainte Vierge recommandait la récitation du Rosaire avec insistance, et le Rosaire étant – après [la Messe] la prière la plus apte à préserver la foi dans les âmes, le démon a donné libre cours à son combat contre cela(...). » (26 novembre 1970)

 

« Je vois par votre lettre que vous être préoccupé par la désorientation de notre temps. Il est effectivement triste que tant de personnes se laissent dominer par la vague diabolique balayant le monde, et qu'elles soient aveuglées au point d'être incapables de voir l'erreur ! ... » (Soeur Lucie à son neveu Salésien, Père Jose Valinho, 13 avril 1971)

 

Ces lettres de Soeur Lucie quant à la « désorientation diabolique », terme répété plusieurs fois, sont très intéressantes car on retrouve ce vocabulaire dans des révélations de Teresa Musco. Dans un autre ouvrage que les Notes biographiques d'Alphonse Rocha, j'ai en effet vu une version quelque peu différente du message de Teresa relatif à la partie amputée du troisième secret : « Il y aura dans le monde des crises générales. Les prêtres, les évêques et les cardinaux sont tous désorientés [des aveugles conduisent des aveugles, disait Soeur Lucie !]. Ils cherchent à se cramponner à la politique pour s'aider, mais ils se trompent une nouvelle fois. Le gouvernement tombera, le pape aura ses heures d'agonie, mais à la fin je serai là pour le conduire au paradis. »1 Soeur Lucie dénonça le modernisme dans d'autres lettres encore, toutes écrites entre 1969 et 1972, ce qui n'est pas un hasard. Toutefois, le problème de l'existence du sosie de Soeur Lucie génère des doutes sur la pertinence d'un tel argument.

 

On remarquera enfin que l'intégrité de la phrase sur la date de 1972 confirme le fait que les grandes épreuves de l'Église ne sont pas constituées de Vatican II en premier lieu, mais bien du remplacement de Paul VI par un sosie ; car la date de 1972 est associée aux « épreuves. »2 Cela fait également écho à la Salette quant à la crise affreuse et aux souffrances du Saint-Père.

1 Monseigneur Fausto Rossi, Teresa Musco, stigmatisée du 20e siècle, édition du Parvis, 1991.

2 Si Paul VI avait pu gouverner effectivement, il aurait pu annuler Vatican II, réparer le mal commis par les évêques, et restaurer la vraie Messe (les exorcismes ont d'ailleurs mentionné ce dernier aspect) ; donc Vatican II ne constituait pas le coeur du problème.

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